Chapitre 19: Maman Jeanne
Write by L'UNIVERS DE JOLA
CHAPITRE 19: MAMAN JEANNE
**MYRNA NZAOU**
J'avais marché jusqu'à l'échangeur du pk5, j'avais escaladé les barres de fer pour me jeter du haut du pont. Je m'apprêtais à le faire quand j'avais écouté derrière moi
Voix: Myrna stp mon bébé, ne saute pas.
J'avais tourné ma tête vers la voix qui m'avait parlé et j'étais tombée sur le visage d'une femme âgée qui avait des bottes aux pieds, une robe, un pull over et un parapluie qu'elle tenait à la main. Elle ne s'abritait pas dessous et donc tout comme moi, la pluie était également en train de la mouiller. Je ne la connaissais pas et je ne l'avais jamais vue avant. Elle m'avait appelée par mon prénom. Qui était-elle et que faisait-elle là ?
Elle : Myrna mon bébé, descends de là et vient avec moi ma puce. Ne te donne pas la mort, tout va s'arranger, je te le promets, ça va s'arranger.
Je la regardais s'approcher de moi jusqu'à ce qu'elle me tienne le bras.
Elle : (voix avenante) Viens avec moi.
J'avais baissé ma garde et je l'avais laissé me faire passer de l'autre côté. Quand j'étais en sécurité, elle m'avait serré dans ses bras et je l'avais serré comme si ma vie en dépendait en pleurant. J'étais en train de pousser des cris du cœur dans les bras de cette inconnue qui me manifestait pour la première fois depuis longtemps, un signe d'affection et d'humanité comme je l'avais perçu autrefois dans les bras de ma mère. J'avais pleuré pendant un bon moment dans ses bras jusqu'à ce que je me calme.
Elle : (me serrant toujours) Tu vas venir avec moi d'accord ?
Moi: (toujours dans ses bras, petite voix) Oui.
Elle : Allons.
Elle s'était légèrement déplacée et m'avait prise par la main . Elle avait remis le parapluie sur nous et nous étions quittées sur le pont. Peu de temps après, un taxi était passé et elle l'avait arrêté et demandé sa direction. Il avait accepté, nous étions montées et étions parties. Je ne savais ni qui était cette femme, ni où elle m'emmenait mais j'étais partie avec elle…
Elle : ( se mettant sur le côté après avoir actionné l'interrupteur) Entre Myrna.
Je rentrais timidement dans un petit salon qui contenait une table en plastique sur laquelle était posée un pot de fleurs naturelles et quatre chaises dans un coin, deux fauteuils en rotin autour d'une petite tablette elle aussi en rotin sur laquelle était posée un sachet de pharmacie. Dans un autre coin. Il y avait aussi un meuble rotin sur lequel il y avait des verres sur une étagère et des nappes et torchons sur les autres. Dans un coin du salon, juste à côté de la fenêtre, il y avait une grande plante verte dans un grand seau de beurre. Il y avait deux autres pièces, une qui était fermée avec une porte que je supposais être la cuisine et l'autre un épais rideau. La maison était en planches et le sol cimenté sans carreaux ni tapis. Il n'y avait rien de luxueux ici mais elle dégageait une telle paix comme j'en avais rarement ressenti.
Elle : N'aie pas peur. La maison n'est pas grande oh et puis il n'y a pas des choses de riches ici, mais je vis bien. Attends je vais aller chauffer de l'eau pour que tu te laves et que tu te changes. Assieds toi sur une chaise.
Elle était rentrée dans la pièce en question et avait mis la lumière, j'avais aperçu un réchaud de trois feu posé sur une table en bois. Elle avait pris une marmite moyenne, y avait versé un bidon d'eau avant de le mettre sur le feu préalablement allumé avant de revenir. J'avais enlevé mon sac de mon dos et je m'étais assise sur une des chaises en plastique en le serrant sur ma poitrine. Elle avait disparu derrière le grand rideau et était revenue changée avec une serviette à la main.
Elle : (me tendant la serviette) Tiens tu vas enlever les habits que tu as au corps pour aller te laver. Va derrière le rideau c'est un couloir il y a deux portes qui se font face, tu rentres dans celle de gauche, c'est ma chambre.
J'avais pris la serviette et j'avais fait comme elle avait dit avant de revenir. Alors que je me posais la question de savoir où était la douche, elle anticipa.
Elle : La douche est dehors.
J'avais vu qu'elle avait subtilement écarquillé les yeux à la vue des traces et blessures sur mon corps mais elle n'avait rien dit. Elle avait pris de l'eau, l'avait mis dans un seau, fait des mélanges, pris un peau dans lequel il y avait des savonnettes et elle m'avait conduit à la douche faite de tôles . Elle avait mis la torche de son petit téléphone et m'avait dit de me laver, elle était debout juste à côté et faisait le guet. J'avais énormément mal sur tout le corps et prendre cette douche était éprouvant pour moi mais je l'avais fait et nous étions retournées à la maison. Comme j'étais déjà essuyée, elle m'avait dit de prendre le sachet de médicaments qui était sur la tablette.
Elle : ce sont tes médicaments.
Je l'avais regardé avec les yeux pleins d'incompréhension. Comment ça elle avait des médicaments qui m'étaient destinés ?
Elle : Ce n'est pas moi oh, c'est le Seigneur qui m'a dit d'acheter ça . Il savait que tu en aurais besoin. Dieu t'aime beaucoup oh Myrna.
Je l'avais regardé. Il aimait qui? Il m'aimait et puis il m'avait laissé subir tout ce que j'avais subi ? Il ne m'aimait pas et il m'avait abandonné depuis longtemps. C'était des choses que j'avais dites dans ma tête.
Elle : Il ne t'a jamais abandonné, il était là dans tout ce que tu as subi car il t'aime énormément.
J'avais écarquillés les yeux d'étonnement. Elle entendait ce que je pensais dans ma tête ? C'était une sorcière ?
Elle : (souriant) Oui, des fois j'écoute ce que les gens pensent et non je ne suis pas une sorcière. C'est Dieu qui me les révèle.
Là j'étais complètement abasourdie. C'était quel genre de Dieu qui faisait des choses comme ça ?
Elle : (amusée) Tu le sauras plus tard. Apporte le sachet, tu vas boire, manger et je vais te frotter le baume.
J'avais pris et lui avais donné. Elle était allée me chercher un plat , une bouteille d'eau et une cuillère. Je m'étais rendue compte que ça faisait deux jours que je n'avais rien avalé et qu'aussi fou que cela paraissait, j'avais faim et j'avais mangé avec beaucoup d'appétit avant de boire les médicaments qu'elle m'avait donnés. Elle m'avait ensuite frotté le baume sur le corps en faisant attention à mes blessures.
Elle : Mais comment des gens peuvent être méchants comme ça et frapper un enfant comme si c'était un animal ou un esclave comme ça ? C'est quoi que tu as fait et puis on ne peut pas te parler avec la bouche pour que tu comprennes ? Je n'ai jamais compris comment les gens sont sans cœur comme ça. Ils ont la chance que le Seigneur a mis le feu sur ma bouche, oh sinon j'allais déjà les maudire. Ça c'est quoi? Regarde moi même la jolie petite fille avec un beau teint comme ça qu'ils voulaient gaspiller. Mais c'est fini hein, tu ne vas plus retourner là-bas, les gens là ne te méritent pas. (Regardant ma tête) Les blessures jusqu'à la tête. Seigneur ça aussi je n'ai pas le droit de parler ? Toi-même regarde un peu les choses, est-ce que comme ça c'est bien ? (À moi) Tu avais de long cheveux non? Quand le Seigneur m'avait montré ton visage , tu avais les longs cheveux, ce sont eux qui ont coupé ça hein?
Moi: (remuant affirmativement la tête)
Elle : eeeuuuhhh les sor (se mordant la langue) Ils ont vraiment de la chance, s'ils m'avaient connu dans mon avant-avant , ils allaient me sentir. Mais c'est fini, tu ne vas plus retourner là-bas et puis tes jolies cheveux là vont repousser ne t'inquiètes pas.
Elle avait fini son massage et avait rangé les médicaments.
Elle : Allons à la chambre tu vas t'habiller.
Nous nous étions levées , elle avait rangé les choses à la cuisine et m'avait entraîné à sa suite à la chambre. Elle m'avait donné une robe Caba .
Elle : Tiens, tu vas d'abord porter ça cette nuit. Demain quand je vais revenir du marché, je vais t'emmener des vêtements.
J'avais pris et j'avais porté. Elle avait récupéré la serviette et l'avait accrochée sur une pointe au mur.
Elle : Il faut monter sur le lit tu vas dormir, je vois bien que tu es fatiguée et pas en pleine forme. On va parler demain, enfin dans quelques heures comme il est déjà 1h30.
Je m'étais assise sur le lit pour la regarder. Depuis qu'elle me parlait, elle ne m'avait pas dit comment elle s'appelait.
Elle : Jeanne. Tout le monde m'appelle maman Jeanne.
Moi: Merci……. Maman Jeanne.
Elle m'avait souri en guise de réponse.
Elle : Dort maintenant mon bébé, tu as besoin de te reposer.
Je m'étais allongée sur le lit et elle avait allumé le ventilateur sur moi. Elle s'était ensuite mise à genoux au pied du lit et s'était mise à louer les bontés du Seigneur avant de lui dire qu'elle avait accompli la mission qu'il lui avait confiée et que désormais j'étais avec elle. Elle lui demandait quelle était maintenant la conduite à tenir. Que devait-elle faire de moi? Je l'avais même entendu dire que s'il voulait qu'elle retourne me déposer chez mes parents, elle devait refuser donc il devait lui dire les bonnes choses. J'avais voulu poursuivre l'écoute de sa prière mais je m'étais endormie avec un trop plein de fatigue…
UNE SEMAINE PLUS TARD
**JEANNE YEMBI**
Cela faisait une semaine que Mimi, oui, j'avais décidé de l'appeler Mimi, elle avait le visage de quelqu'un qu'on devait appeler comme ça, elle me faisait penser à un minuscule bébé chat, bon les français avait dit que c'était chaton, mais moi je m'en foutais. C'était ma bouche et mes mots, personne n'allait me commander pour me dire comment je devais les appeler, donc c'était bébé chat pour moi, point. Celui qui n'était pas d'accord devait venir me trouver chez moi, voilà.
Je disais donc que Myrna me faisait penser à un bébé chat. Vous voyiez comment les bébés chats étaient mignons non, avec leur petit visage et leur grand yeux gnongnons comme ça, trop beaux. C'était comme ça que je la voyais et donc j'avais décidé de l'appeler "Mimi". Elle avait même été étonnée la première fois que je l'avais appelé comme ça mais elle n'avait rien dit. La petite là ne parlait pas beaucoup. Elle ne parlait presque pas d'ailleurs si ce n'était pour dire l'essentiel et les civilités. Je ne savais pas c'était quoi qu'elle avait subi et vécu qui l'avait rendue comme ça mais cette petite avait été traumatisée. J'avais prié le Seigneur de me révéler son histoire pour que je puisse correctement l'aider mais il ne m'avait rien dit si ce n'était qu'elle devait maintenant rester avec moi jusqu'à ce qu'il me dirait de la laisser partir. J'étais au moins contente sur ce fait ,car s'il m'avait dit de la retourner chez ses parents, j'aurais refusé. Des personnes qui battaient des enfants jusqu'au sang n'étaient en rien des parents. Je n'étais pas contre la correction hein, loin de là. Même la parole de Dieu disait dans le livre des proverbes que " la folie était attachée au cœur de l'enfant et que le bâton de la correction devait l'en délivrer" , donc je connaissais qu'un enfant qui se comportait mal devait être corrigé. Mais il y avait des limites. On ne pouvait pas battre un être humain comme on l'avait fait avec cette petite. Rien que les traces et les blessures sur son corps montraient que la personne qui l'avait fait avait de très mauvaises intentions et voulait lui faire du mal. L'enfant voulait se suicider ? C'était que la chose était profonde pour qu'elle veuille arriver à de telles extrêmes. Dans tous les cas, elle n'allait plus y retourner et même le Seigneur était d'accord avec ma décision.
Je disais que ça faisait une semaine que cette petite était à la maison. Cette nuit où je l'avais ramené à la maison, elle avait pleuré dans son sommeil et répétait sans cesse à quelqu'un "je vous demande pardon". Je ne savais pas à qui elle le disait et elle ne me l'avait pas dit. Lorsque je l'avais touché pour lui dire qu'elle était en train de faire un mauvais rêve, elle m'avait serré dans ses bras et s'était remise à pleurer pendant un bon moment avant de se rendormir dans mes bras. Ce jour même j'avais dû prier allongée sur le lit et j'étais partie au marché en retard parce qu'elle ne voulait pas me lâcher. À chaque fois que j'avais essayé de me séparer d'elle, elle avait resserré son étreinte, obligée de la laisser dormir comme. Apparemment elle en avait besoin. J'avais aussi pu me rendre compte qu'elle faisait de la fièvre et que son corps était très brûlant en plus du rhume qu'elle avait. Je l'avais réveillée autour de 11 heures, après m'être occupée d'elle je l'avais laissé au lit et j'étais partie au marché autour de 12h, le Seigneur m'avait permis d'avoir au moins 20 milles avant de rentrer à la maison vers 18 heures avec quelques vêtements, sous-vêtements et produits du corps pour elle. Je l'avais trouvée en train de dormir. Elle avait dormi toute la journée, d'ailleurs, pour la voir éveillée, il fallait que je la réveille sans ça elle allait continuer à dormir. Je ne savais pas c'était quel genre de sommeil que la petite fille là avait mais pour dormir, elle savait le faire.
Deux jours après, j'étais partie à l'église et j'avais parlé d'elle au pasteur Mike depuis le jour où le Seigneur m'avait demandé de prier pour elle jusqu'à comment elle avait atterri à la maison.
Pasteur Mike : Elle t'a dit qui elle était et où étaient ses parents ?
Moi: Non. Pour le moment, elle ne parle presque pas, elle ne fait que dormir. Elle a l'air très fatiguée physiquement et émotionnellement donc je n'ai pas envie de la brusquer.
Pasteur Mike : D'accord, demain je viendrai la voir.
Moi: D'accord.
Le lendemain il était arrivé avec maman Raphaëlle pour la voir et Myrna avait très mal réagi en leur présence. Dès que je lui avais dit que c'était le couple pastoral de mon église, elle n'avait pas voulu qu'ils s'approchent d'elle. Nous n'avions rien compris. Ce n'était pas une manifestation démoniaque mais c'était comme si elle faisait un rejet de ces personnes. J'avais par la suite vu qu'elle rejetait tout le monde sauf moi et ne parlait à personne d'autre que moi. J'avais aussi remarqué qu'elle avait une énorme Bible qu'elle gardait jalousement auprès d'elle sans l'ouvrir , car il s'agissait d'une Bible qui avait une pochette avec fermeture, c'était une Bible du Semeur que les pasteurs utilisaient très souvent, mais elle refusait de prier. J'avais compris qu'elle avait certainement un problème avec l'église et aussi avec Dieu vu les pensées qu'elle avait souvent eu à son égard et que par la grâce de Dieu, j'avais souvent l'occasion d'entendre.
Cette petite me rappelait beaucoup moi-même quand j'avais perdu ma famille quelques années en arrière. J'étais aussi fâchée contre lui et je ne voulais rien savoir. Je savais qu'il lui faudrait du temps pour reconstruire sa relation avec Dieu et comme moi-même j'étais passée par là, c'était peut-être pour ça que le Seigneur l'avait conduite chez moi, j'étais bien placée pour la comprendre. Elle était venue chez maman la joie, elle devait sauf qu'avoir de la joie, elle n'avait pas le choix….
**MYRNA NZAOU**
Maman Jeanne : (m'appellant depuis le salon) Mimi, tu dors encore ? Je parie que tu as dormi toute la journée. Viens oh, je suis rentrée du marché.
Je m'étais levée du lit et j'étais allée au salon.
Moi: ( m'asseyant en face d'elle) Bonsoir maman Jeanne.
Maman Jeanne : Ça va mon joli bébé ?
J'avais esquissé un léger sourire. C'était comme ça qu'elle me saluait à chaque fois qu'elle rentrait à la maison, "mon joli bébé".
Moi: Oui.
Maman Jeanne : Ah Dieu soit béni. Le Seigneur nous a fait grâce aujourd'hui oh. J'ai vendu toute la sardine là. Quand je dis que toi tu es une vraie fille de Dieu, tu attaches le visage, tu as vu comment depuis que tu es rentrée dans la maison, comment la grâce est aussi rentrée. Trois semaines seulement et même les gens me regardent seulement au marché que c'est quoi le secret de ton succès ? J'ai déjà dit à tout le monde que le Seigneur m'a envoyé mon jolie petit ange chez moi, l'onction coule sur elle que "vriah-vriah-vriah" et ça descend sur mon commerce. Je ne peux pas avoir le succès comment ? Jusqu'à les gens chez qui je prends la sardine au pont Nomba là-bas ont dit que je suis maintenant leur plus grande cliente et me font beaucoup les cadeaux. 130 milles en deux jours, du jamais vu. J'ai dit au Seigneur que c'est fini oh, tu ne pars plus d'ici. En plus, les clients m'ont donné beaucoup de monnaie. À chaque fois que je prenais ça, je voyais seulement les jolis habits que je devais t'acheter. ( Me présentant un gros sac du marché) lè ihn (regarde). Tu as vu ? J'ai dit mon joli bébé sera la plus belle fille de tout ce quartier, prends tu vas essayer.
J'avais pris le sac et à l'intérieur il y avait plusieurs vêtements, hauts, robes, jupes, pantalons, il y avait aussi deux paires de babouches et une nu-pieds, des soutiens et des slip, une serviette et un paquet de serviette hygiénique. La vue même de ce dernier m'avait fait penser que ça faisait longtemps que je n'avais plus eu mes règles, mais je ne m'étais pas attardée dessus. J'avais essayé les vêtements qui étaient tous très beaux et de qualité, tout était à ma taille.
Moi: Merci maman Jeanne.
Maman Jeanne : (souriant) De rien mon bébé. ( Me donnant un autre sachet) je t'ai aussi pris les fruits , tu as mangé depuis le matin ?
Moi: Seulement le matin.
Maman Jeanne : Mimi il faut manger , tu as vu comment tu as un peu pris des couleurs, tu dois me remplir les joues là. Quand je t'avais vu dans la vision tu avais les grosses joues avec un gros sourire comme ça (mimant un large sourire qui m'avait fait sourire) et c'était comme ça que je t'avais vu. Donc tu dois manger pour redevenir comme ça. Tu as vu tes cheveux poussent déjà, bientôt on va attraper les jolis caca de poule (tresses) la prochaine fois, je vais emmener les titans noir pour te tresser. Attends je vais d'abord même chauffer la nourriture là tu vas manger, il ne faut pas me suivre oh, moi je suis déjà une vieille femme.
Elle s'était levée et était allée à la cuisine pour faire ce qu'elle avait dit. J'avais pris les affaires et mis les vêtements dans le panier pour vêtements sales et j'avais rangé les autres affaires avant de revenir au salon où elle avait déjà arrêté les marmites. Elle m'avait dit de manger les fruits en attendant qu'elle finisse de prendre sa douche et c'était ce que nous avions fait. À son retour, nous avions mangé, digéré et elle était partie à l'église car elle m'avait dit qu'il y avait la réunion d'enseignements et j'étais restée à la maison pour l'attendre.
Cela faisait déjà trois semaines que je vivais avec maman Jeanne YEMBI, une femme très pieuse qui bavardait beaucoup mais m'avait accueilli dans sa maison et me traitait comme sa propre fille…