Chapitre 2
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*Les chroniques de Verdo Lompiol*
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*L'HÉRITAGE* (Série littéraire)
****Chapitre 2****
****Georgette****
Je suis partie ce matin voir le plus grand dealer de la ville. C’est un ami de longue date. C’est le moment de parler affaires. Les AK47 de ses subordonnés se sont chargés sur le champ et tous pointés sur moi dès que je frôlai l’entrée de son domicile.
- Non, arrêtez les gars fit-il en sortant torse nu. Elle est mon pote de toujours. Vous n’allez quand même pas la descendre. Baissez vos armes.
Ils s’exécutèrent sur le champ.
- Viens par ici Georgette. On va s’asseoir près de la piscine ici et profiter de la belle vue.
Il demanda à un de ses gars de nous concocter le meilleur des téquilas. Ce dernier arriva quelques instants plus tard après que nous ayons pris place en papotant et nous servit.
- Alors dis-moi Séraphine, qu’est ce qui t’amène chez moi ici au point de te faire tirer dessus par mes gardes du corps ? il fallait me prévenir de ton arrivée comme ça je t’aurais préparé un accueil chaleureux.
- J’ai essayé de te joindre en vain. Raison pour laquelle j’ai débarqué ici.
- Okay, il n’y a pas de soucis. Je vais te donner mon nouveau numéro. Alors, que me vaut l’honneur de ta visite ?
- D’accord. (soupirs) Tu te souviens que tu m’avais une fois dit de te faire signe au cas où j’aurai besoin d’un coup de main ?
- Oui je me souviens parfaitement.
- Le moment est venu pour que tu me tendes la main. J’ai besoin d’argent. Disons vingt millions de francs.
- (Rires) J’espère que tu n’es pas sérieuse Georgette. Que vas-tu faire avec une telle somme ? Ce n’est pas petit ce que tu me demandes.
- Disons que j’ai pleins de projets en tête que j’aimerais réaliser. Ne demande pas à savoir s’il te plaît.
- Mais c’est une grosse somme ma chère et cela nécessite au moins deux semaines pour la rassembler.
- J’en ai vraiment besoin Tony. Est-ce que tu pourrais me le trouver ?
- Bon ce n’est pas impossible mais comment et quand comptes-tu me rembourser ?
- Pour ça, ne t’en fait pas. Le rassurai-je. Dans au plus un mois, j’hériterai de la fortune de mon vieux père. Tu as oublié qu’il est milliardaire. Je te rembourserai et même avec intérêt s’il le faut. L’essentiel est que tu me trouves cette somme.
- Ton vieux père va te léguer son héritage ? Je croyais que vous ne vous entendez pas.
- Tony Tony, pourquoi poses-tu autant de questions. Tu sais que je n’aime pas beaucoup parler moi. T’ai-je une fois déçu ?
- Non mais avec une telle somme d’argent, il faut que je m’assure que tu me rembourseras.
- Okay. C’est normal. Je te promets que dans un mois, je te rembourserai avec un interêt de cinq pour cent.
- Quoi ? Cinq pour cent ? Non non non.
Augmente un peu la mise. Donne-moi quinze pour cent et je te trouve la somme d’ici la soirée.
- Quinze pour cent ? S’il te plaît Tony.
- Ah tu connais bien les affaires. Les bons pourcentages font les bonnes affaires.
- Dix pour cent. Dernière offre.
- Hum, bon j’accepte à cause de notre longue amitié. Marché conclu.
- Marché conclu. Comment allons-nous procéder ?
- Donne-moi ton numéro de téléphone. Je te contacterai une fois la somme réunie.
- D’accord. Ça marche.
****Tony****
Que va faire Georgette avec une pareille somme ? De toutes les façons cela ne me regarde pas. L’essentiel est qu’elle me payera avec intérêt. Je n’ai pas actuellement la totalité de la somme mais je vais téléphoner à mon collègue Joachim pour qu’il me la complète.
****Séraphine****
Moi, s’adressant au docteur.
- Dans peu de temps, elle va m’appeler. On va faire comme on s’était convenu. A son arrivée, vous lui direz que mon frère souffre d’insuffisance rénale aigue et cet argent servira à lui faire une dialyse. Si le plan marche bien, vous aurez vos cinq millions comme promis.
- Okay. Ne vous en faites pas pour ça madame Séraphine. Je jouerai parfaitement mon rôle. J’espère que ce sera pareil pour votre prétendu frère. Il faut qu’il joue le vrai malade.
- Tant qu’il sera payé, il fera tout ce que nous lui dirons de faire.
Mon téléphone sonna.
- C’est elle dis-je au docteur.
- Okay. Super. Répondit-il. Vas-y et réponds.
Je m’éloignai un peu de lui.
- Allô ma chérie.
- Oui mon cœur. Comment se porte ton petit frère ?
- Son état ne s’est toujours pas amélioré chérie. Le docteur dit que la dialyse doit être fait dans les vingt-quatre heures.
- Okay. Qu’il tient bon. J’ai trouvé l’argent. Je l’aurai dans la soirée. Dès que je l’ai, je viendrai vite vous rejoindre pour que le docteur puisse le sauver. Je ferai tout pour toi mon amour. Courage à vous. Je t’aime.
- Je t’aime aussi chérie. Merci pour tout ce que tu fais pour moi. Le seigneur te le rendra au centuple.
- Arrête s’il te plaît. Il n’y a pas ça entre nous. Je vais te laisser. J’ai une petite course à faire.
Je rejoignis le docteur.
- Alors, a-t-elle mordu à l’hameçon ?
- Bien sûr qu’elle y a mordu. (Rires). Nous aurons la somme le soir.
- Parfait. Je vais préparer ton frère et aussi la salle d’opération.
****Edith****
Moi, escortant monsieur Bunch à prendre de l’air dans le jardin.
- As-tu les nouvelles de mes deux fils ?
- Oui. Je leur ai téléphoné comme vous me l’avez demandé mais je ne crois pas qu’ils viendront vous voir. Votre fils lui me l’a clairement dit mais votre fille quant à elle n’a rien dit.
- Cela ne m’étonne pas. Tout ce que veulent ces deux bons à rien c’est ma mort pour qu’ils puissent s’accaparer de ma fortune. Je me suis démerdé toutes ces années pour leur offrir une bonne éducation mais on dirait que j’ai jeté la pierre dans le vide. J’ai tout fait pour leur inculquer le bon sens mais hélas. Georges ne peut pas passer une journée sans fumer de cocaïne et sa sœur quant à elle préfère les femmes. Qu’ai-je fait pour mériter des fils pareils ?
- Ne vous en prenez pas à vous-même monsieur Bunch. Vous avez fait de votre mieux mais après tout, c’est vos enfants.
- Je croyais qu’ils allaient changer avec le temps raison pour laquelle je les ai chassés de chez moi pour qu’ils apprennent de la vie mais cela n’a servi à rien. Le parent ne demande pas quelque chose de grand. Il veut juste voir ses fils réussir. Mais lorsque ce n’est pas le cas, c’est comme si on a tout raté. A présent, je sais quoi faire de ma fortune. Je vais te confier le numéro de mon avocat. Tu vas le faire venir ici le plus vite possible.
- Votre avocat ?
- Oui Edith. Mon avocat. Appelle-le et dis-lui de venir tout de suite. Je ne vais pas leur laisser ma fortune pour qu’ils viennent s’entretuer pour ça.
- Mais monsieur Bunch, vous ne pensez pas que vous êtes un peu sévère dans en prenant cette décision ?
- Sévère ? Non. Je fais ce que je pense être le mieux avant mon départ. Si l’un d’entre eux veut devenir riche, il n’a qu’à travailler pour gagner ses propres sous à la sueur de son front. Je l’ai fait et pourquoi pas eux ? Personne ne m’a laissé d’héritage mais je me suis bien accompli dans cette vie. Cela leur servira de leçon.
- Je vous comprends parfaitement monsieur. Je ne vous juge pas. Avant, je me demandais pourquoi vous ne m’avez jamais parlé d’eux mais j’ai finalement compris après leur avoir téléphonés tous les deux. Aucun parent ne mérite un traitement pareil même s’il est une mauvaise personne. Venez, rentrons. Je vais téléphoner à l’avocat à l’intérieur.
****Joachim****
Téléphonant à Tony.
- Allô frangin. Comment vas-tu ?
- Bien mon frère.
- J’ai reçu ton message. Mes hommes sont en train de rassembler l’argent mais il manque un tout petit détail. Toi-même tu sais que nous n’empruntons pas de l’oseille juste comme ça. Je veux un pourcentage de cinq pour cent lors du remboursement.
- Je m’attendais à un truc pareil de ta part. (Rires). Ne t’inquiète pas mon pot. Tu l’auras ton pourcentage.
- Super. C’est bien de traiter avec toi. Dans quelques instants, mes hommes te feront la livraison.
- C’est parfait.
****Bunch****
****Quelques instants plus tard****
L’avocat est arrivé dans le temps. Je lui demandai de carrément changer mon testament. Il n’est pas question que mes enfants viennent se battre à ma mort. Le seul fait qu’ils ont refusé de venir me voir me prouve déjà qu’ils attendent tous les deux ma mort pour s’entretuer. Edith est la seule personne qui s’est occupée de moi depuis que les médecins m’ont diagnostiqué cette tumeur. C’est le moment de la récompenser de tous les soins et attentions qu’elle m’a portés.
- Monsieur Bunch, vous êtes sûr de ce que vous dites ? Me demanda l’avocat.
- Oui. Je suis sûr.
- Okay. Il n’y a aucun souci. Tout sera fait comme vous le voudriez. Cela fait des années que je travaille pour vous et je ne vous décevrai pas.
****Georgette****
Aux alentours de dix-neuf heures, les hommes de Tony m’ont apportée le fric comme nous nous étions convenus. Je me suis rendue directement à l’hôpital où se trouvait mon amour Séraphine et son petit frère Antony. J’ai discuté avec le docteur pendant une trentaine de minutes avant qu’il n’aille au bloc pour qu’Antony soit dialysé. Espérons que tout se passera bien pour lui. Je n’aimerais pas que Séraphine perde la seule famille qui lui reste. Quant à mon père, j’espère qu’il va crever dans les deux semaines qu’a dit l’infirmière pour que je puisse rembourser Tony.
****Jean****
Mon téléphone sonna. Je décrochai.
- Bonjour mon amour fit la voix au bout du fil.
- Bonjour Séraphine. Quoi de neuf ?
- J’ai une bonne nouvelle pour toi.
- Ah bon ? Je suis à l’écoute.
- J’ai trouvé un peu de fric pour nous. Je passerai donc dans deux jours te le remettre pour que tu le gardes. Lorsqu’on en aura assez, nous nous enfuirons d’ici comme on se l’était promis.
- Super ça. Et de combien parlons-nous ?
- Douze millions de francs.
- Okay. Il n’y a pas de problèmes. Je t’attends alors. Tu me manques énormément.
- Tu me manques aussi mon cœur. On va rattraper le temps perdu lorsque je serai là.
- Ça, je n’en doute pas.
- Au revoir mon amour.
- Au revoir mon cœur. A bientôt. Bisous.
****Moi****
Cette femme ne sait pas à qui elle a affaire. Elle croit que rester dans son coin et venir me rendre visite une fois dans cinq mois est ce qu’on appelle une relation ? Lol. Qu’elle se détrompe. Le vrai chagrin d’amour, c’est ce qu’elle aura lorsqu’elle se rendra compte que je suis marié et père de quatre enfants. Ce qui m’intéresse chez elle c’est le maximum de fric qu’elle peut soutirer à la fille de ce milliardaire. Dès que j’en aurai assez, je disparaitrai avec ma famille sans laisser de traces.
****Georges****
Moi, en train de fumer avec mon pote de tous les jours en regardant les informations à la télévision.
- Il n’y a plus de whisky mon pot ? Lui lançai-je avec l’air amer.
- Non. Il n’en a plus. Toutes les bouteilles sont vides. Tu dois savoir qu’il n’en a plus puisque tu es le seul à en boire matin midi et soir.
- Où est alors ton problème ? T’as qu’à aller me chercher d’autres.
- Quoi ? Moi ? Non. Tu ne m’as pas encore remboursé pour ces derniers que j’ai payés avec mon propre fric et tu me demandes de te chercher d’autres ? Je suis désolé Georges mais je n’ai plus du tout un rond.
- Ouais c’est ça. Tu n’as toujours rien toi. Je vais moi-même m’en trouver. Mais c’est quoi ces infos à la con qu’on regarde même. Change de chaine s’il te plaît.
- Non, attend une seconde. Je crois qu’ils parlent de ton père là.
- Quoi ? Ce vieux clou aussi passe à la télé ?
- Oui.
Un instant de silence…
- Donc les médecins ont fait une erreur de diagnostic. Ton père n’est pas malade comme on le croyait. Il a encore quelques années devant lui.
- Pfff. Qu’est-ce que je te disais ami ? Et toi tu me disais d’aller lui rendre visite sous prétexte qu’il me lèguera son héritage ? Tout ce qui concerne ce vieux ne m’intéresse pas. Qu’il crève ou pas, ça m’est égale.
- Hum…
*À mercredi pour la suite*
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