Chapitre 2
Write by Boboobg
... Clara Essie...
Je m'assoie de tout mon poids sur mon bureau, je suis complètement largué. Je m'attendais à tout sauf à ça, qu' il me jette ainsi, juste après m'avoir goûté comme si j'avais été un vulgaire reste d'orange. Jamais de ma vie un homme n'a été aussi salaud et pourtant j'avais été prévenu que ce n'était pas le genre qui tombait amoureux.
Mais moi je n'avais pas demandé à l'aimer ainsi. Cet homme beau comme un Dieu, classe à en faire rougir Hugo Boss, mystérieux, dédaigneux avait ravi mon cœur sans faire d'efforts, ni même me regarder une seule fois. Alors quand il m'a demandé de le suivre après ma tentative désespéré d'attirer son attention, je me suis dit c'est maintenant ou jamais mais le résultat ne devait pas être ainsi. Il aurait dû me faire la cour et moi de tenter de le faire mariné un peu et au lieu de ça, je lui écarte mes jambes sans aucune forme de procès .
Moi :ahhhhhhhhhh
Je balance à terre tous les documents sur mon bureau, j'ai la rage. Pour la première fois de ma vie qu'un homme me fasse cet effet là mais pour lui je semble être trop quelconque. J'ai la rage !
-ça va ??
C'est Richard un collègue de bureau qui a sans doute dû entendre mon bruit.
-ça va t'inquiète !
-tu sais que je suis là en cas de
-t'inquiète Richard je vais bien !
Je m'assoie alors par terre et pleure ma frustration. Cet homme, je le veux, j'ai besoin de lui dans ma vie.
... Richard Anga...
La petite nouvelle m'a paru bien désespéré. J'aurai voulu l'aider mais je ne crois pas qu'elle m'aurait dit ce qui lui arrivait. J'espère que ce n'est pas à cause d'un homme qu'elle se met dans cet état. Elle est tellement belle que rien que pour son sourire, je serai prêt à monter au septième étage demander sa main à son père. C'est le grand boss.
Je me gare et attend. Son avion a atterri depuis une vingtaine de minutes déjà, il ne devrait pas tarder à venir.
Je le vois arriver, lunettes de soleil et fringué comme un roi.
-(lui faisant l'accolade) : bienvenue chez toi cousin !
-merci
-(lui prenant sa valise) comment va Dominique et le petit ?
- ils vont bien et toi ça va ? Toujours pas de femme en vue, tu te fais vieux tu sais ?
-(rire) laisse moi tranquille, je n'ai pas la chance d'avoir ta génétique, moi il faut que je me batte pour qu'une femme me remarque !
-(rire) dis plutôt que tu les aiment tellement au berceau, qu'elles te prennent pour un pervers quand tu les approches !
-ce n'est pas ma faute si j'aime la chair fraîche ! Mais attention, elles sont toujours adultes et consentante hein !
Nous partons dans un fou rire,lui plus que moi. On a toujours eu une relation amical avec mon cousin, en tout cas, j'ai toujours fait semblant d'être son ami. Car bien qu'il vive en Europe, il a toujours été en contact avec nous autres.
-dis moi pourquoi tu es là à cette période de l'année, tu ne devrais pas être en famille, ce sont les fêtes là !
-c'est ce que j'aurai aimé mais bon, le vieux veut que je prenne sa place pour le grand gala annuel. Et il a tellement joué sur les sentiments que je n'ai pas pu refuser, tu le connais !
- (rire) ne t'inquiète pas, je t'accompagnerai. De plus j'ai envie de donner un peu d'argent aux nécessiteux.
En effet, le grand gala du nouvel an a été pendant longtemps une espèce de soirée privilégié pour les gens de la hautes. Mais aujourd'hui, elle consiste plus à promouvoir différents projets afin de venir en aide a ceux en ayant besoin. Chacun explique son projet et les gens présents choisissent de parenés la ou les causes qui leurs semblent les plus justes. La soirée est toujours sur invitation mais le patron monsieur Essie m'avait déjà convié et avec mon cousin, je suis prêt à parier que je serai sur une des plus bonnes tables.
-alors monsieur Kanda, je vous dépose ou ? À la maison familiale ?
-non merci, je n'ai pas envie de prendre dix kilos en rentrant ! Emmène moi à l'hôtel saphir, j'y ai réservé une suite !
- à votre service monsieur ! C'est moi qui m'appelle Richard et c'est toi qui prend des chambres à cent mille francs la nuit pour deux semaines !
-(rire) ce n'est pas comme ci tu creuvais de faim Richard ! Laisse moi profiter, d'ailleurs je dois accompagner le petit chez sa fiancée demain soir !
-anyway !
J'ai toujours un peu été envieux vis à vis de mon cousin. Mon oncle a payé mes études et joué de sa renommé pour me donner cet emploi mais il ne faut pas se leurrer, son enfant c'est son enfant. Il a décidé à vingt ans sur un coup de tête de s'installer en France ou par je ne sais quelle miracle il s'est retrouvé à la Sorbonne. Après ses études, il a monté son propre cabinet d'avocat, s'est marié à une riche petite blanche qui lui a donné un fils. Et moi pendant tout ce temps, je suis là, à 38 ans sans femme ni enfant. Et je me vois encore et toujours vivre sous l'ombre de sa famille pour pouvoir être respecté.
Je le dépose à l'hôtel et prend la route de chez moi ou mon lit vide m'attend comme chaque jour. Je repense encore à son sourire niais quand il me parle de son fils, Benjamin parle déjà comme un homme, Benjamin ci et Benjamin ça ! Ce petit est haut comme trois pommes et tout comme son père, tous le monde est déjà gaga de lui. C'est à croire qu'ils detiennent un fétiche quelconque.
... Gloire Alfred Mbolo...
En rentrant chez moi, je passe par chez mon frère, je sens qu'il a besoin de me crier dessus celui là. Sa secrétaire me gratifie d'un beau sourire que je réponds en bougeant juste la tête.
-il est là ?
-oui monsieur est là !
-merci !
Je sens son regard derrière moi qui ne me quitte pas jusqu'à ce que je pénètre le bureau de son patron. C'est l'ancien bureau de papa qu'il occupe maintenant. Quand j'étais petit, il me paraissait tellement grand et maintenant plus autant que ça.
-dis moi Grâce, tu l'as sauté n'es pas ?
-(levant ses yeux vers moi) qui ça ?
-ta secrétaire bien sûr !
-(souriant) pourquoi tu dis ça ?
-elle m'a regardé avec les yeux qu'elles me lancent toute après avoir couché avec toi. (me servant un scotch) tu sais, le regard qui se demande si on le fait de la même façon !
-(rire) oui mais j'étais saoul et elle s'est jeté sur moi !
-hum et ?
-rien ! Je lui ai dit que je veux une relation sérieuse et je lui ai bien signifié que nos relations devaient rester purement professionnel !
-bhen voyant !
-je ne suis pas toi Gloire !
-oui oui c'est ça ! Alors j'attends
-quoi ? Que je te fasse la morale concernant ta copine qui n'arrête pas de débarquer ici en larmes ?
-ce n'est pas ma copine
-en tout cas faut bien lui faire savoir que les bureaux de total ne sont pas sa maison.
-je lui dirai
-tant mieux ! Et maman veut qu'on aille dîner à la maison. Ta sœur nous ramène son fiancé
-hein ?
-oui son fiancé ! J'ai eu la même réaction !
-comment ça son fiancé ?
- demande à son père et sa mère qui cautionnent ce genre de bêtises. Elle n'a que 23 ans et elle amène un homme a la maison ?
-tu le connais ?
-non, mais maman m'a expliqué qu'il vient d'une famille respectable
-je n'aime pas ça
-moi non plus mais tu sais bien qu'on aura pas notre mot à dire
-parle pour toi !
-alors ?
-quoi alors ?
-la fille pour laquelle tu m'as raccrocher au nez ?
-ho trop jeune et amoureuse de surcroît !
-(me fixant) c'est aussi à cause de ça que tu ne veux pas de Annie n'es pas ? Parce qu'elle est amoureuse !
-non parcequ'elle est jumelle et aussi ça ! En fait je ne veux pas de relation, je n'en ai jamais voulu mais faut croire qu'elles ne le voient pas ou peut être que je ne l'exprime pas assez
- laisse tomber G, tu l'exprime trop même. Je ne comprendrai jamais comment elles font pour te coller alors que tu leurs montres très bien que c'est juste les fesses qui t'intéressent !
-la question à un milliard d'euros !
-(changeant de sujet) c'est quand que tu présentes ton nouveau projet ?
-pas maintenant en tout cas, j'ai déjà fait pas mal de tableau mais je n'ai pas encore trouvé la pièce principale
-et ?
-tu ne peux pas comprendre, quand je l'aurai peinds, je le saurai !
-alors on va manger un bout et tu m'explique ça ?
-et si tu commandais juste, je vois bien que t'as beaucoup de boulot !
-tu vois bien.
Il prend son combiné et donne des ordres à sa secrétaire avant que nous nous mettons dans son canapé.
On a toujours été très lié mon frère et moi, je pense depuis le ventre de notre mère. On ne s'est jamais disputé de notre vie !
Adolescents, on s'echangait même nos petites amies mais en grandissant, chacun de nous a affirmé son caractère. Mon frère est plus fluide, plus conciliant, plus juste aussi alors que moi je suis son contraire. Même s'il n'adhère pas à ma philosophie de vie, je sais qu'il me soutiendra toujours. On passe tout l'après midi à discuter de tout et de rien.
... Deux jours après...
Je me gare dans la concession familiale, les voitures parqués m'apprennent que je suis le dernier à arriver. Je suis en retard car je m'occupais de Annie qui a débarqué à la maison soit disant pour me parler. Je ne vois pas pourquoi je dois m'expliquer du fait que je ne veux plus de toi lui ai-je dit et c'est parti en clash enfin plus pour elle, je me suis contenter de la regarder faire son cinéma. Je ne lui ai jamais rien promis alors cet acharnement me sidère.
Je rentre dans la maison et ma mère vient tout de suite me prendre dans ses bras, elle devait m'attendre depuis un moment . La quarantaine passée, ma mère est une superbe femme au teint clair et aux yeux pétillants. D'ailleurs papa a de la chance qu'elle soit ma mère car pour moi, c'est la seule femme que j'aurai pu épousé lol.
-alors mon amour toujours en retard hein
Je me contente de sourire car c'était plus une affirmation qu'une question. De plus, ma mère a toujours eu cette capacité là à savoir quand on a fait une bêtise ou non et ça même si on ne lui dit rien.
-comment vas tu la plus belle ?
-ça va et toi ?
-(la soulevant du sol) tu me manques trop mon amour !
-(rire) Mbolo dépose moi à terre !
-et si je refuse ? D'ailleurs je refuse !
- Alfred tu dépose ma femme gronde mon père au dessus des escaliers !
-(chuchotant) c'est la jalousie qui lui fait ça, dès que tu le quitte, je t'épouse !
-(gloussant) d'accord mon amour !
-je vous entends très bien cri mon père !
Et nous explosons de rire !
-qu'est ce qui est aussi drôle dit Grâce qui vient de sortir de je ne sais quelle pièce.
-rien chéri, venez allons à table, nos invités nous attendent !
En effet, il y'avait ma sœur et deux hommes assis à notre table. Je les ai tout de suite dévisager ne sachant pas lequel était censé être le fiancé de ma sœur. Des qu'elle me voit, celle ci quitte la table et vient se jeter dans mes bras. Cet excès de zel ne veut dire qu'une seule chose, elle a peur que je gâche tout.
-tu vas bien mon grand frère préféré ? Dit elle le sourire au lèvres
-(faussement outré) ha bon c'est comme ça ? Dit Grâce derrière nous !
-allez Grassou tu sais bien que vous allez de paire !
-(rire) ok !
-alors Salomé tu me présentes à nos invités ?
-heu oui oui, voici Bruce Makele mon fiancé et son grand frère Glory Kanda !
-Kanda vous êtes parenté à l'ancien président du parlement ?
Lui: en fait il s'agissait de notre père !
-haaa et comment ça se fait il que vous n'ayez pas le même nom votre frère et vous ?
Kanda : en fait je ne suis pas le frère de sang de Bruce, il a été adopté il y'a dix ans par nos parents mais il a prefere gardé son nom initial c'est pour cela.
-ok enchanté monsieur.
Après les présentations, j'ai pris ma place à table et nous avons goûtés au succulent repas de ma mère. Elle a toujours su prendre soin de ses invités. Maman est une de ses femmes qui sait très bien s'occuper de son foyer, malgré le fait que la maison grouille de domestiques, mon père et nous n'avons jamais mangé à la maison que la nourriture préparé par ma mère. D'ailleurs c'est un art dans lequel elle excelle. Un vrai cordon bleu !
Maman nous a eu très jeune, Grâce et moi à 19 ans, Salomé à 21 ans et le petit dernier Ibrahim à trente ans. Il est en ce moment en pensionnat en Suisse, un vrai adolescents rebelle celui là. Papa n'arrivais plus à le gérer alos pour le grand malheur de Anna(ma mère), il l'a envoyé à des millier de kilomètres.
Revenons à nos moutons, nous étions à table quand mon père a commencé à parler de ses affaires. Sujet que je n'apprécie pas trop car papa considère que je les ai abandonné, Grâce et lui au profit de l'art, mon art. C'est un peu vrai mais bon, il faut vivre pour soit même avant de vouloir faire plaisir aux autres. C'est là que monsieur Kanda nous a expliqué adorer la peinture, cela m'a piquer alors au lieu de discuter avec le fiancé de ma sœur, toute mon attention était posé sur son grand frère.
Un homme d'une trentaine d'années je dirai, teint noir, pas noir ciré, le genre laitier. Ses vêtements et sa montre démontre de son bon sens du style.
-alors on a presque le même prénom ?
-oui je l'ai aussi constaté, vous n'appréciez pas mon frère je dirai !
-je penses que je n'apprécie aucun des hommes qui s'approche de trop près de ma sœur !
-je vous comprends, j'ai moi aussi une sœur, et j'étais ainsi sauf qu'à un moment donné j'ai dû la laisser prendre son envol et se marier. Mon frère est certe jeune mais très amoureux, il l'a respecte et m'a promis qu'il est sûr de lui. Alors pourquoi ne pas les laisser s'aimer ?
-je n'ai aucunement l'idée de les séparer !
-je sais mais vous voulez juste leur rendre la vie dur !
-(rire) vous m'avez démasqué !
-je vous ai dit que j'ai été ainsi !
-et aujourd'hui vous avez changer ? Vous avez arrêter du jours au lendemain de protéger votre sœur ?
-je n'ai pas arrêter de le faire, juste que j'ai passé mon tour à quelqu'un d'autre.
-vous savez quoi ? Vous me plaisez énormément !
-si vous n'aviez pas l'air si hetero, je vois prendrai pour un homosexuel !
-(rire) vous êtres drôle !
-oui on me le disait souvent quand j'étais plus jeune !
-et qu'est ce qui a changé ?
-j'ai rencontré quelqu'un, une fille, qui m'a enlevé cette partie de moi.
-(regardant sa main) et cette fille ce n'est bien sûr pas votre femme n'est pas ?
-(sourire) non ce n'est pas ma femme. (me regardant) je dois prendre la place de mon père au gala de fin d'année, vous y serez ?
-bien sûr, c' est l'endroit parfait pour rencontrer de belles femmes !
-(rire) je vois ! C'est parceque vous êtes un chasseur que vous avez autant peur pour votre propre bétail !
-(rire) peut être !
-(me fixant) mon frère est un homme bien !
-je lui accorde le bénéfice du doute !
-(rire) d'accord !
En fin de soirée, j'avais plus appris sur le frère de mon beau frère que sur celui ci. Je crois que je viens de me faire un ami, plus âgés mais un ami car son aura me plaît beaucoup.
-tu t'es fait un ami ? me demande Grâce
-oui je l'aime bien et ca me fera un grand frère, il est de bon conseils
-ne me rend pas jaloux frangin !
-(rires) jamais !