Chapitre 23

Write by Les Chroniques de Natou

Cathy s'en alla aussitôt après sa conversation avec maman Nyafi. Cette fois, c'était force contre force.  Cathy semblait déterminée à venger la mort de sa sœur et en finir avec Rollande une bonne fois pour toutes. Elle devrait retourner voir maman Nyafi dans les deux prochains jours... Entre temps, après notre scène belliqueuse,  Rollande était rentrée pour retrouver son allié, Mohamed. Elle était très irritée et n'arrivait pas à croire que Natacha ait porté main sur elle. Pour elle, c'était la plus grande des humiliations qu'elle n'aurait jamais eue de sa vie. Elle n'était pas prête à pardonner cela à Natacha ; sa rage et sa haine envers elle augmentaient davantage. En entrant dans sa suite où Mohammed se trouvait, elle ferma la porte en la claquant fortement.  Sa mine froissée, son regard sombre de colère, laissaient croire que les choses ne s'étaient pas bien passées. Mohammed fut surpris de la voir ainsi :  

           -  Eeeh! Doucement ! Pas besoin d'être aussi  brute, bb ! Qu'est-ce qui s'est passé ? demanda Mohamed.

             - C'est cette connasse de Natacha qui a osé mettre main sur moi. 

             - Et pourquoi l'a-t-elle fait ? Je ne la vois pas en train de réagir ainsi pour rien ! Les rares fois où je l'ai vue, elle semblait être une femme douce. Tu as dû la pousser à bout. 

          - Ahaaaannn! Donc si je comprends bien, tu défends cette fille ? Au lieu de prendre ma défense, tu justifies plutôt son acte ?

         - Non ma gonzesse,  pas du tout ! Tu sais que je n'ai d’yeux que pour toi. J'essaie juste d'être logique, bb. Oublions ça et laisse-moi te faire l'amour. J'ai envie de toi. 

        - Ah laisse-moi tranquille ! Je veux que demain,  tu envoies tes gars tuer cette fille. Et cela devra se passer en soirée,  elle sort du travail à 18h. Qu'elle soit poignardée à mort. 

        - On s'était dit dans deux jours,  demain c'est impossible ! Mes gars ont déjà une autre mission que je leur ai confiée !

        - Tu devras donc annuler ça, car je veux Natacha morte d'ici demain soir. 

        - D'accord ma gonzesse. Pas besoin de crier. Tu sembles très stressée,  alors laisse-moi te déguster profondément..... 


Mohamed était un homme d'une quarantaine d'années, très aisé aussi. Il a fait fortune dans la vente de la  drogue et il entretenait une bonne relation avec papa Ngantsop, car lui aussi, faisait dans ce domaine. Mohamed était comme son représentant dans des affaires à caractère douteux. Lorsqu'il s'agissait des réunions avec des feymans pour de grands trafics de drogue,  papa Ngantsop ne se présentait jamais. C'était Mohamed, son homme de main, qui le représentait. Jusqu'ici, leur relation était en bon terme. Mais Mohamed n'était pas satisfait du luxe dont il disposait, voilà pourquoi en dehors de ces affaires avec papa Ngantsop, il traitait d'autres business obscurs et pas très catholiques. Il ne faisait jamais rien pour rien et même dans sa relation avec Rollande, il visait à tout prix quelque chose... Il savait très bien ce qu'il faisait. Il était très loin d'être idiot, comme Rollande le pensait. Elle  croyait le malmener et le dominer, mais en réalité, elle se  trompait complètement. Elle et Mohammed entretenaient une relation sadique car Mohamed était plutôt un homme pervers. Parfois dans cette suite, ils s'organisaient des partouzes : Rollande appelait certaines de ses amies dévergondées pour des parties de jambes en l'air à trois. Parfois, il entretenait des pratiques sadomasochistes.  Mohamed aimait bien  ce type de pratiques et Rollande était toujours disponible pour lui à n'importe quel moment. Papa Ngantsop ignorait totalement que sa fille chérie était une perverse sans limite et qu'elle entretenait une relation aussi sale avec son homme de main et son ami Belinga. 

Pendant ce temps,  nous étions encore, ma mère, Noëlle, maman Annette et moi, à la clinique. J'étais dans la chambre avec Eric pendant qu'elles étaient en salle d'attente. Il était déjà 20h, le docteur sortit de son bureau et croisa maman Annette au couloir.

          - Docteur, bonsoir ! S'il vous plaît, l'état de mon fils s'améliore-t-il ?

     - Oui madame ! Ça s'améliore beaucoup mieux et il réagit bien aux injections. D'ici trois jours, il pourra sortir. On lui prescrira certains médicaments afin que les blessures guérissent vite. Mais déjà, son état s'améliore très bien,  il est très fort. 

       - Ah d'accord merci, docteur. 

Le docteur entra dans la chambre d'Eric et me trouva à son chevet entrain de causer avec lui. 

         - Madame,  je vois que vous êtes très  contente à présent. 

         - Ah oui, docteur. 

         -  Monsieur Eric Essomba,  je suis content que vous ayez retrouvé la forme,  et ça ira de plus en plus mieux. Sachez aussi que vous avez beaucoup de chance d'avoir une fiancée comme elle. Elle a toujours été près de vous et a failli même perdre son bébé lorsqu'elle vous a vu dans cet état. Vraiment, prenez soin de cette femme... 

         - Merci Docteur, dit Éric avec un sourire. 

Le médecin est ensuite ressorti et nous a laissés dans la chambre. 

         - Merci beaucoup petit cœur. Je t'aime encore plus.

          - Il n’y a pas de quoi me remercier, Eric. L'amour c'est aussi ça, non? Tu m'as toujours supportée depuis toutes ces années et moi aussi je serais toujours là pour toi. 

Je lui ai fait un bisou sur la bouche tandis que ses doigts se baladaient dans mes cheveux. 

          - Oh putain ! Tu me donnes envie, petit cœur, dit Eric.

          - Hihihihi ! Toi aussi, mon cœur ; mais rétablis-toi vite d'abord. On a tout le temps.

Eric me faisait vraiment de l'effet et moi non plus je ne le laissais indifférent. J'avais envie de lui, je ressentais des frissons dans le bas ventre à chaque fois que j'avais envie qu'il me fasse l'amour. Il m'avait manqué, je voulais tellement le recevoir en moi, j'avais soif de lui. Mais malheureusement, on était dans une clinique. Pendant qu'on s'embrassait langoureusement, je le sentais excité. 

       - Petit cœur, j'ai envie de te faire l'amour, mais mes blessures ne m'y permettent pas. Je suis désolé. 

       - Ce n'est pas grave mon cœur. Ok ? Je peux attendre. Mais par contre, je vais te faire une gâterie.  

       - Ah bon ? Laquelle ?

Je me suis mise à l'embrasser encore plus langoureusement. Pendant que je l'embrassais, je fis entrer mes doigts dans son pantalon. Je le sentais dur et tendu dans sa culotte,  et je lui caressais sa bite bien tendue. En tout cas, il n'avait pas perdu sa virilité et toutes ses capacités qui faisaient de lui un homme complet. Et si je montais sur lui, sur ce lit où il était couché en faisant rentrer sa bite en moi, ça aurait été une bonne idée, non ? me disais-je. Hihihihihihi non non !  Je n'allais pas le faire car ses blessures n'étaient pas encore totalement guéries. Mais par contre, j'avais opté pour autre chose. J'ai ouvert largement la braguette du pantalon jeans qu'il portait et j'ai sorti son bijou de famille. 

           - Natou, tu fais quoi, bb? On pourra nous attraper ! hahahahaha ! dit Eric.

          - Non mon cœur, laisse-moi faire. Ce sera rapide. 

J'ai ensuite tenu sa bite dans ma main, et je me suis mise à lui faire un massage érotique et ça l'excitait encore plus. J’ai tout de suite mis son engin dans ma bouche et j'ai commencé à le sucer de façon sensuelle. Ma langue glissait le long de son bâton d'or et j’effectuais des mouvements en le faisant ressortir pendant quelques secondes, puis je le remettais avec délicatesse dans ma bouche. 

       - Oh putain ! Natacha, tu me rends fou bb. 

Je ne prêtais pas trop attention à ce qu'il disait, mais il continuait de gémir en criant doucement mon nom pendant qu'il me regardait faire. Sa bite dans ma bouche donnait une sensation de tiédeur. Je le sentais chaud et impuissant face à ce que je lui faisais subir. Je lui donnais tellement envie qu'il n'en pouvait plus. 

       - Natou,  monte sur moi, bb s'il te plaît. Je veux te sentir. 

       - Non non, je ne veux pas te faire mal.

       - Non, ça va aller, en plus tu es en kaba, ce sera facile. Monte juste. 

Le lit sur lequel il était couché était un peu plus spacieux, confortable et solide. Je suis donc montée sur lui, mais très délicatement car j'évitais de toucher ses blessures au niveau de son ventre qui étaient bandées. Je me suis assise sur lui et j'ai fait rentrer sa bite en moi. Oooh putain ! Ça faisait longtemps, mon homme m'avait manqué. Je le sentais à fond. L'adrénaline montait encore plus car on le faisait en présence de nos parents qui n'étaient pas loin de nous. Le goût du risque nous excitait encore plus. Ses mains étaient posées sur mes hanches en dessous de mon kaba. C'était trop bon cette sensation ! Je me suis mise à faire des mouvements tout doucement de peur de  ne pas lui faire mal. On faisait l'amour avec beaucoup plus de douceur par rapport à nos habitudes. Le plus excitant dans ce moment, c'était que nous le faisions dans un cadre inapproprié. Eric aimait ce que je faisais au point de m'appeler. 

         - Oh putain! Natou t'es trop bonne bb! Vas-y chérie. 

Je continuais le mouvement et j'avoue que c'était trop bon... Je l'aimais tellement et malgré tout ce qui s'était passé, on continuait d'être attirés l'un par l'autre. Nous n'avions pas perdu cette alchimie-là qui nous reliait. On se désirait mutuellement, on aimait partager ces moments intimes qui renforçaient encore plus notre amour. 

            - Ooowww bb, c'est bon. J'adore ta bite! 

            - Je t'aime, petit cœur. 

Pendant qu'on faisait l'amour sur ce lit, subitement on entendit la porte qui s'ouvrit… Aïiiiiieeee ! Maman Annette qui ouvra la porte et nous surprit en mauvaise posture, moi sur son fils, lui étant entrain de gémir pendant que je faisais des mouvements de va et viens en l'ayant entre mes jambes. On a du coup sursauté, et elle s'écria !

         - Eeeeehhhh! Abomination ! Sacrilège ! Donc c'est ce que tu fais à mon fils !!! Tu veux le tuer ?!!!! Eric, c'est ce genre de choses que vous faites ici !!!! Vous faites quoi comme ça ?!


Nous étions sidérés à l'idée de savoir qu'on a été pris la main dans le sac. Oh lalaaaa quelle honte pour nous! On aurait dû pourtant fermer la porte. En voulant redescendre, maman Annette se mit à me gronder :

       - Tu descends pourquoi ? Continuez noor! Reste dans cette même position, je vais aller appeler ta mère pour qu'elle vienne voir ce que sa fille fait à mon fils ici. C'est avec ça que tu envoûtes mon fils hein ! Une  femme dévergondée comme toi qui se fait coucher dans une clinique . ouloulouuloulou! 


Hummm! C'est moi qu'on couchait dans une clinique ou bien c'est son fils qui se faisait niquer par une femme enceinte ? Elle me voulait même quoi cette dame? me posais-je la question. Elle s'est ensuite retournée et s'est dirigée vers les couloirs pour appeler ma mère qui causait avec Noëlle en salle d'attente. Nous avons profité, Eric et moi, pour nous arranger,  et je me suis assise à son chevet comme si de rien n'était. 

      - Régina !!!! Régina !!!!

      - Tsssuipppp ! Pourquoi cries-tu mon nom ainsi ? Tu deviens folle ?

      - Viens voir ce que ta fille fait dans une chambre d'hôpital. 

      - Elle a fait quoi,  ma fille ? 

Maman et Noëlle se sont ensuite levées pour se diriger dans la chambre d’Eric. Elles me trouvèrent assises sur la chaise,  près de lui qui me serrait la main. 

       - C'est comme ça que je t'ai trouvée quand j'entrais tout à l’heure ? demanda maman Annette en me pointant du doigt.

      - Oh lalala ! Maman tu exagères un peu ! Nous sommes tous les deux adultes et nous sommes libres. On a juste oublié de fermer la porte, mais tu n'as pas besoin d'en faire tout un plat, rétorqua Eric. Ce n'est pas comme si Natacha est une quelconque personne,  c'est ma fiancée et elle porte mon enfant ! Arrête un peu, bon sang!!!

        - Natoutou, qu'est-ce qu'il y a? me questionna ma mère.

Répondre me dépassait ! Je ne savais pas ce que j'allais dire à ma mère! Je me suis mise à balbutier. 

        - Eeuuuuhhh... Maman en fait... Euhh.... 

        - Maman Régina,  en fait ma mère est entrée dans la chambre et nous a trouvés Natacha et moi en train de faire des…  sur ce lit… dit Eric à ma mère.

        -  Ekieuuu ! Même à la clinique ? Ça ne pouvait pas attendre ? Tu n'es plus malade, mon fils ?

Noëlle, derrière ma mère, a éclaté de rire :

         - Hahahahahahaha ! Weeeerr ma copine! Tu n'as pas de frein ! HaHahahahaha. 

Je vous assure que j'étais vraiment gênée, j'avais honte et si seulement je pouvais me cacher. Mais c'était impossible. 

      - Voilà donc comment ta fille se comporte comme une dévergondée, dit maman Annette à ma mère. 

      - Tais-toi ! Je ne te permets pas de traiter ma fille de dévergondée ! Est-ce que tu m'entends ? Sinon tu sauras de quel bois je me chauffe! Tu ne sais pas frapper avant d'entrer ?

      - Pourquoi frapper à la porte quand je dois voir mon fils ? dit mama Annette. 

      - C'est la moindre de choses, madame ! répondit ma mère. Tu manques juste de bonnes manières. Avant d'entrer dans la chambre d'une personne,  on frappe d'abord ! Surtout que tu savais qu'ils étaient ensembles dans cette chambre. 

        - N'importe quoi ! Ta fille veut tuer mon fils ? Elle sait qu'il est encore blessé,  elle était obligée ? 

       - C'est lui qui t'a dit qu'il avait mal ? Ils sont libres de faire ce qu'ils veulent ! Laisse-les vivre leur jeunesse et leur amour. Tu crois que ma fille est tombée enceinte de ton fils en buvant cette grossesse-là dans l'eau ? Regarde-la moi ! Que ce soit la dernière fois, je te préviens, et ce pour ta bonne gouverne !

Noëlle ne faisait que rire ! Je ne sais vraiment pas ce qui l'amusait autant pendant que moi j'avais toute la honte de ma vie ! 

     - S'il vous plaît, arrêtez de vous disputer toutes les deux. On s'excuse et ça ne se répètera plus,  dit Eric. 

Il était déjà 22h et maman et moi devions rentrer. Je devais aller apprêter mes vêtements et autres pour le boulot du lendemain. Il était temps de dire au-revoir à Eric et m'en aller :

        - Bonne nuit bb, que Dieu te garde.  Il faut que je rentre, demain je dois aller au boulot et je dois dormir tôt. 

        - Tu vas me manquer, petit cœur. 

        - Ok, ce qu'on va faire, c’est qu’à mon arrivée à la maison, je te ferai un appel vidéo et on dormira en laissant la vidéo active. On parlera jusqu'à ce qu'on ait sommeil. Ok ?

        - D'accord. Je t'aime, petit cœur. 

        - Love you too, babe ! 

Nous sommes rentrées Noëlle, ma mère et moi. Nous avions pris un taxi qui a déposé chacune à son domicile respectif.  Ma mère et moi, arrivées à la maison, on s'est débarbouillées et je suis allée sortir la nourriture du frigo pour la réchauffer ; j'avais une faim de loup ! Ma mère m'a rejointe ensuite à la cuisine. 

        - Tu sais que je n'aime pas ça, noor!

        - Quoi encore, maman ?

        - Ce qui s'est passé à la clinique. Je n'ai pas seulement voulu te gronder devant la mère d'Eric. Parfois, contrôlez-vous un peu. Et je pense t'avoir dit qu'à un moment, vous devriez stopper ça jusqu'à ce qu'il t'épouse. 

        - Désolé maman, j'ai compris. Ça ne se refera plus. 

        - J'espère aussi que tu continues dans la prière ! Car cette femme-là, c'est une femme qui dort chez les marabouts. 

          - Je n'ai pas oublié la prière. Mais maman, je t'ai toujours demandé de me dire ce que tu sais sur la mère d'Eric. Pourquoi ne me le dis-tu pas ?

           - T'inquiète, demain nous parlerons bien. Je vais dormir, je suis fatiguée. 

           - D’accord bonne nuit, maman. Que Dieu te garde. 

Elle est allée dormir, et moi je suis restée manger au salon. Après avoir fini, j'ai éteint toutes les lumières du salon et je suis allée regagner ma chambre. Nous nous sommes fait un appel vidéo, Eric et moi et nous avons bavardé pendant 1h, puis nous avons prié ensemble avant de nous endormir. 

Le lendemain 6h du matin, j'étais déjà réveillée et je me suis apprêtée pour aller au boulot. Ma mère était  encore endormie et je lui ai juste laissé un mot sur un bout de papier pour lui dire que j'étais déjà partie et que toutes les choses du petit déjeuner et le repas de midi étaient là. Il y avait un taxi qui me prenait tous les matins pour aller au boulot et qui me ramenait les soirs. Eric avait toujours pensé m'acheter une voiture, mais je ne voulais pas trop être à sa charge car il me soutenait déjà financièrement  sur plusieurs aspects. Je gagnais bien ma vie, mais  j'économisais pour des choses plus importantes  d'abord. Pendant que j'étais dans le taxi, mon téléphone sonna, c'était mon père. Oh my God! Such a surprise ! 


     - Allô papa !

     - Oui ma princesse,  j'ai pensé à toi ce matin et je voulais entendre ta voix. Comment vas-tu ? Ton fiancé va mieux ?

     - Oui papa, je vais bien grâce à Dieu et Eric va beaucoup mieux aussi. Quand il sera beaucoup plus prompt à marcher normalement, nous passerons te voir. 

      - Oui ta mère m'a tout expliqué. Tu n'es pas au boulot aujourd’hui ?

      - Je suis dans le taxi en train d'y aller, papa. 

      - Ok je te fais de gros bisous. A plus tard !

      - Merci papa. Passe une excellente journée. 

Mon père et moi n'étions pas très intimes. J'étais beaucoup plus attachée à ma mère car il était tout le temps parti en voyage et on restait beaucoup plus avec maman. Maman avait dû arrêter son travail d'hôtesse  très tôt pour s'occuper de ses deux filles (ma petite sœur de 23 ans et moi). Papa lui disait toujours que l'homme devait aller chercher de l'argent pour s'occuper de sa famille et la femme devrait se charger d'éduquer les enfants. Ma mère était une femme dévouée, dynamique et entreprenante. Elle gérait plusieurs boutiques en son nom et n'attendait pas toujours que mon père lui donne de l'argent. Elle savait déjà se battre avec ou sans lui et c'est ça qu'elle nous avait inculqué à  ma sœur et  moi. Ma petite sœur de 23 ans continuait ses études en Europe. Nous étions en contact permanent et je lui racontais tout ce qui se passait. Elle me consolait beaucoup et me soutenait dans mes temps difficiles. Elle avait plutôt le caractère bouillant de ma mère. Elle n'était pas du genre à se laisser faire et réagissait sur le champ. 

Il était 7h30 quand je suis arrivée au boulot, et Noëlle était  déjà là. Nous avons parlé un moment et nous nous sommes mises au travail. Nous n'avions pas droit à la pause ce jour car il y avait tellement de travail et nous avions enregistré ce jour plus de 200 partenaires.  Heureusement, j'avais mon sandwich et ma bouteille de jus d'orange dans mon sac. Nous avions bossé jusqu'à 18h ce jour-là. Et après le Boulot, Noëlle et moi avions pris un taxi pour la boulangerie car je voulais prendre des choses à manger pour Eric. Nous sommes allées ensuite dans un supermarché ou j'ai pris du poisson et d’autres choses pour faire la cuisine pour Eric que je devais lui apporter à la clinique. Ma mère, quant à elle, était à la maison à m'attendre. Noëlle et moi sommes allées la rejoindre. J'ai rapidement cuisiné un repas et je suis allée à la clinique avec Noëlle pour l’apporter à Eric. Il était très content et il mangeait devant moi. Je m'assurais qu'il ait pris ses médicaments avant de m'en aller.

 De son coté, depuis la fois où il avait eu maille à partir avec Mama Annette,  Monsieur Patrick Essomba n'était pas revenu. Il devait sûrement être très occupé car c'était un homme très pris par ses affaires. Il allait sûrement repasser à la clinique avant de retourner en Allemagne de toute façon. A 21h sonnées, je devais rentrer me reposer, j'avais une journée trop difficile. J'ai dit au-revoir à Eric et je suis partie. Noëlle était déjà partie bien avant et m'avait laissée à la clinique. 

J'ai pris un taxi et j’ai regagné le chez moi. Au moment d’arriver aux escaliers pour rejoindre mon appartement, je vis deux hommes costauds qui venaient vers moi à une grande vitesse. L’un d’eux m'a arrêtée par le cou et l'autre me présentait un couteau.  J'ai essayé de crier mais ils m'ont menacée : 

     - Tais-toi !!!! Tu essaies de crier, on t'égorge ! Sois en sûre ! Tu vas juste nous suivre sans broncher où alors on te tue ! C'est compris ?

Prise de frayeur,  je tremblais en transpirant à grosses gouttes. J'avais tellement peur et je n'avais pas d’autres choix que de coopérer. 

        - Oui, messieurs. Mais s'il vous plaît, ne me faites pas du mal. Je vous en prie. Ne me faites pas du mal, pour l'amour du ciel. 

Ils m'ont portée et m'ont faite entrer dans leur véhicule...... 


Roman écrit par #Natacha_Victoria _Mbili

Texte protégé

Contre vents et maré...