Chapitre 24

Write by Les Chroniques de Natou

Je ne comprenais rien à ce qui se passait. Pourquoi est-ce que je me trouvais là ? Où est-ce que ces hommes m'emmenaient-ils ? Je me posais plusieurs questions à la fois.  Ils m'avaient bandé les yeux et je ne voyais pas le chemin qu'ils empruntaient. Je sais juste qu'ils m'avaient faite entrer dans une voiture BMW de couleur blanche. L’un conduisait et l'autre était derrière avec moi pour me surveiller. 

            - J'ai l'impression qu'on est en train de nous suivre, dit l'un d'eux. 

            - Non, je ne crois pas, ce sont juste des taxis qui prennent la même direction que nous pour déposer les clients, répondit l'autre. 

            - Qu'est-ce que j'ai fait ? Qui êtes-vous ? Qui vous a envoyés ? leur demandais-je. 

            - Ferme-la !!! On ne pose pas de questions ici. Si tu continues à trop bavarder, on ne va pas se retenir de te faire du mal. 

J'avais des sueurs froides qui me coulaient sur le front, en même temps je pensais à ma mère. Si jusqu’à une certaine heure, elle ne me voyait pas, elle allait commencer à s'inquiéter. Ils m'avaient arraché mon téléphone et l'avaient éteint. J'étais donc injoignable. Pendant qu'on roulait,  je priais intérieurement en demandant au Seigneur de me venir en aide. Je ne cessais de réciter le psaume 23 dans mon cœur.  Apparemment, le trajet était long car nous avions pratiquement fait 1h de route.  Puis soudain, le conducteur gara la voiture à un endroit très calme et retiré. 

            - Zibi,  sors-la de la voiture et conduisons-la vers le grand boss. Il nous attend, dit l'un des deux à celui qui était assis sur les sièges arrière avec moi. 

On me sortit de la voiture et on m'arrêta les mains... Je ne pouvais rien voir, vu que mes yeux étaient bandés d'un tissu noir. Je tremblais de frayeur en demandant le sort qui m'était réservé. Mais qui est ce grand boss dont ils parlaient ? J'avais hâte de le savoir. Nous marchions rapidement et au bout d'un moment on arriva dans une  grande forêt dans laquelle il y avait une grande maison délabrée. Ils m'ont faite entrer et m'ont enlevé la bande sur les yeux. Tout était sombre et calme,  il y avait dans la pièce des cigarettes à même le sol, des préservatifs déjà utilisés, des bouteilles de whisky et des casiers de bière un peu partout. On me fit avancer vers une salle très obscure et ces hommes  me firent asseoir sur une chaise en métal et prirent une corde avec laquelle l'un deux m'attacha les mains. 

             - Laissez-moi ! Laissez-moi ! criais-je.

Comme je ne cessais de crier,  l’un d'eux me gifla fortement et je me suis mise à pleurer. 

            - Laissez-moi partir, je vous en prie ! S'il vous plaît, libérez-moi ! Qu'ai-je fait de mal ? Qu'est-ce que vous me voulez ? C'est l'argent que vous voulez ? Je vous donnerai de l'argent si c'est de ça que vous avez besoin. 

             - On n'a pas besoin de ton argent. Nous exécutons juste les ordres qui nous ont été donnés ! Alors, plus un mot sinon on finit avec toi ici.

Après m'avoir attaché les mains, ils partirent dans un autre coin d’où je les entendais rire aux éclats. Puis tout d'un coup, j'entendis des pas, mais je  ne pouvais voir la personne qui venait car tout était noir. Les pas de cette personne se dirigeaient vers moi mais je ne voyais que sa silhouette. 

         - Qui est là ? Qui est là ? demandais-je.

Personne ne me répondait, alors j'essayais de me débattre pour détacher cette corde qui me liait les mains, mais en vain. 

         - Bonsoir, mademoiselle !

Je croyais avoir déjà entendu cette voix quelque part : mais où exactement ? J'essayais de m'en souvenir mais je n'y arrivais pas. Puis soudain, la pièce qui était obscure devint éclairée mais je ne voyais toujours personne. L’un des gars qui m'avaient prise de force devant mon portail surgit et me banda les yeux une fois de plus. J'entendis donc une voix grave d'homme qui m'interpellait :

       - Natacha ! Bienvenue dans mon espace secret !

       - C'est qui ???

       - Qui je suis n'est pas très important, mais tu le sauras dans quelques instants.

       -  Que me voulez-vous exactement ? Pourquoi voulez-vous me faire du mal ?

       - Eeeeeehhhh calme-toi, bb.

       - Ne m'appelez plus bb ! Pauvre ignare.

  En l'insultant, un de ses hommes de mains vint vers moi pour me foutre une raclée, mais il l’en empêcha. 

        - Stop !!! Ne levez plus jamais la main sur elle. Ce n'est pas ce que je  vous ai demandé de faire !!! 

         - Excusez-nous, monsieur !

     - Je ne vous ai jamais dit de lever la main sur elle alors suivez mes instructions comme il se doit. J'espère que j'ai été bien clair. 

      - Oui, monsieur !

      - D’accord. Allez-y ! Laissez-nous seuls un moment. 

Ses deux hommes de main sortirent de la pièce où nous étions et nous laissèrent tous les deux. 

J'étais vraiment curieuse de savoir qui était cet homme qui donnait des ordres qu’on exécutait sans broncher. 

         - Natacha, tu es si belle ! Il a vraiment de la chance de t'avoir, lui ! Si seulement tu pouvais être mienne. 

Comme il parlait, c'est ainsi qu'il se rapprochait de plus en plus de moi et comme je portais une robe moulante noire, il s'est mis à me caresser les cuisses. Ses doigts se baladaient, et au fur et à mesure, ils montaient vers mon entre-jambe. 

               - Arrêtez, s'il vous plaît !! Qu'est-ce que vous faites ! Vous voulez me violer ? Espèce de lâche ! Ayez au moins le courage de me laisser vous voir. Pauvre imbécile !

              - hahahahaha ! T'as l'air bonne, Natacha. Mais t'inquiète, je ne vais pas te violer, je constate aussi que tu es enceinte. Oh lala lala ! Eric a fait du bon travail !

En plus, il connaissait Eric ! Alors sûrement, c'était quelqu'un qui nous connaissait. 

        - Comment est-ce que vous connaissez Eric ? 

        - C'est sans importance! Mais ce n'est pas le moment d'en finir avec toi. J'ai tout mon temps. 

Quelques temps après, son téléphone sonna et il décrocha :

         - Ma gonzesse, j'ai déjà la fille avec moi. Mais avant de la tuer, il faudrait que tu me donnes une grosse somme d'argent pour cette mission. 

          - Quoi ? Mon corps que je t'offre déjà pour assouvir tes envies sexuelles perverses n'est  pas assez suffisant ? Tue-moi cette salope et qu'on en finisse une bonne fois pour toutes, merde !

Il raccrocha subitement, et appela ses hommes de main. 

           - Oui, Monsieur, nous voici. 

Il s'éloigna de moi un moment et rejoignit ses hommes, puis ils allèrent discuter vers un coin pour que je ne les entende pas. Mais j'entendis l’un d'eux l'appeler "Mohamed ". Mais ce nom me disait quelque chose et je croyais l'avoir déjà entendu quelque part. N'était-ce pas le dragueur de Limbé? Celui dont Noëlle me parlait la fois où on l'avait vu avec Rollande entrain de causer ? C'était  sûrement  lui, mais je devais  en être sûre et certaine. Malheureusement, comme mes yeux étaient bandés, je ne pouvais rien voir. J'étais fatiguée de vivre toutes ces tracasseries, je voulais être en paix et vivre ma vie de couple tranquillement. Tout ceci devenait épuisant et un jour, il fallait bien que cela s'arrête. Mais je m'étais décidée de ne jamais m'avouer vaincue et de garder mon moral. 

Pendant ce temps, ma mère s'inquiétait car il était déjà 23h, mais elle ne me voyait toujours pas rentrer. Elle m'appelait sur mon portable, mais en vain. J'étais injoignable car mes agresseurs m'avaient arraché mon téléphone et l'avaient éteint. Ma mère paniquait déjà et comme elle avait le numéro de Noëlle, elle l'appela et elle décrocha. 

          - Ma fille, tu dormais déjà ? 

          - Non maman, pas encore. C'est quoi ? Y a-t-il un problème ?

          - Je n'ai pas des nouvelles de  Natacha depuis que vous êtes allées à la clinique pour donner à manger à Eric. J'essaie même de l'appeler mais ça ne passe pas, ça tombe plutôt dans la messagerie vocale. Je m'inquiète !

         - Quand je l'ai accompagnée donner le repas à Eric, je n'ai pas mis long à la clinique. Je l'ai laissée là-bas et elle aussi m'a dit qu'elle n'en avait plus pour longtemps,  qu'elle voulait s'assurer qu'il ait mangé et pris ses médicaments avant de partir. Mais si tu dis qu'elle n'est pas encore rentrée et que son numéro ne passe pas, je trouve ça bizarre ! Je n'ai pas le numéro d'Eric, sinon je l'aurais appelé. 

         - Oh mon Dieu! J'espère qu'il n'y a rien de grave. Je n'ai pas voulu déranger Eric en l'appelant de peur de le faire paniquer. Mais là, je n'ai pas d’autres choix,  je vais l'appeler. 

          - Ok ma'a Regina. Tiens-moi informée, s'il te plaît.

Ma mère raccrocha avec Noëlle et appela directement Eric sur son portable. Ça sonnait mais il ne décrochait pas. Elle a insisté pour la deuxième fois et il décrocha enfin. 

        - Maman Régina ! 

        - Oui mon fils, je suppose que tu dormais déjà.

        - Non, pas vraiment. Je regardais un film et quand le téléphone sonnait, je n'ai pas vu aussitôt, comme il est sur vibreur. C'est la lumière qui s'est affichée qui a attiré mon attention et quand j'ai vu ton appel, j'étais un peu étonnée. Y a-t-il un problème ?

         - Je voulais m'assurer que Natoutou est avec toi à la clinique. Car jusqu'ici, elle n'est toujours pas rentrée. Est-elle avec toi ?

         - Non non ! Natacha est partie de la clinique depuis un moment! Elle m'a même dit qu'elle devrait m’appeler quand elle sera chez elle. Je lui ai écrit sur whatssap pour me rassurer qu'elle est bien arrivée, mais elle n'a pas encore lu le message. Tu n'as pas le numéro de son amie Noëlle ?

        - Je l'ai, mon fils. Et je l'ai déjà appelée, mais elle m'a dit qu'elle n'est pas avec ma fille. J'ai vraiment très peur. Le numéro de ma fille ne passe pas. 

        - Calme-toi, maman ! Ne panique pas. Là présentement, nous ne pouvons rien faire car il se fait tard. Patientons jusqu'à demain matin et si elle n'est toujours pas rentrée, on lancera un avis de recherche. 

         - Ok d'accord. Bye !

Tout le monde était en panique totale. Noëlle de son côté essayait de m'appeler aussi, mais ça ne passait pas. Ma mère lui avait dit que je n'étais pas à la clinique non plus. Eric aussi de son côté, n'arrivait pas à fermer l'œil de la nuit.

 Entre temps, vers minuit, trois hommes baraqués sont entrés chez les Ngantsop. Le gardien a été tué par ces hommes car ils étaient tous armés. Une fois qu'ils ont réussi à pénétrer l'enceinte de la résidence Ngantsop, ils entrèrent dans la maison. Papa et maman Ngantsop étaient couchés; Rollande  aussi était chez ses parents ce soir-là, elle n'avait pas dormi à son appartement et avait décidé de passer un court séjour chez ses parents. C'est elle qui entendit des coups de feu et se réveilla pour aller appeler ses parents. 

           - Papa ! Maman ! Réveillez-vous ! Réveillez-vous ! 

           - C'est quoi Rollande ? demanda maman Ngantsop. 

           - J'ai entendu des coups de feu, maman !


Rollande et ses parents descendirent vers le salon et allumèrent les lumières. Subitement, les hommes armés tentèrent de forcer la porte à maintes reprises et finirent par y avoir accès. Ils étaient vêtus de noir, leurs visages étaient cachés sous un masque noir. Ils étaient tous grands de taille et musclés. 

             - Couchez-vous !!!! Allez couchez-vous à plat ventre!! dit l’un des hommes. 

Rollande et ses parents étaient pris de peur et tremblaient en se couchant à plat ventre. 

              - S'il vous plait, ne nous faites pas du mal ! dit maman Ngantsop. 

              - Taisez-vous madame! Un mot de plus et on vous égorge à bout portant! Donnez-nous tout ce que vous avez. 

               - Nous n'avons pas d'argent dans cette maison ! dit Rollande.

               - Toi, tu la fermes, petite ! On ne t'a rien demandé. Dans une si grande et belle résidence luxueuse, tu veux nous faire croire que vous n'avez pas d'argent ?

                - Nous n'avons pas d'argent, dit papa Ngantsop. 

L’un de ces hommes le frappa violemment  sur le  dos avec une matraque. 

               - Aîïïïïïïïïeeeee ! S'il vous plait, ne me tuez pas. 

     .         - Alors dis-nous où est caché le coffre-fort dans cette maison ! Sinon  nous allons commencer par égorger votre fille. 

L'un des trois prit Rollande de force et mit un couteau sur sa gorge. 

                - Nous allons la tuer si vous ne nous dites pas où est le coffre-fort ! 

                - Bon, calmez-vous ! Nous allons vous donner ce que nous avons.

Papa Ngantsop monta à l’étage accompagné d'un des hommes armés, et ils se dirigèrent vers sa chambre d’où il sortit le coffre-fort.  Ce coffre contenait près de 900 millions de francs CFA. 

               - Ouvre ça devant moi, et sors l'argent qui se trouve dans ce coffre, dit l'agresseur.


Papa Ngantsop ouvrit le coffre avec un code secret. Il sortit l'argent qui se trouvait à l'intérieur et le remit à l'agresseur. Le montant était satisfaisant pour eux. Ils prirent aussi les bijoux en or de maman Ngantsop et tout ce qui avait de la valeur à leurs yeux. Au moment de partir, l'un des agresseurs qui avait pris Rollande en otage se mit à la déshabiller de force devant ses parents et se mit à la violer. C'était douloureux pour ses parents de voir de telles insanités. 

           - Maaaamaaannn!!! Aïeeee! Aidez-moi ! s'écriait Rollande en pleurant.

Mes ses parents ne pouvaient rien faire car ces hommes pouvaient tuer quiconque s'opposerait à leur volonté. Les trois passèrent à tour de rôle sur Rollande,  jusqu'à ce qu'ils soient tous satisfaits et ils s'en allèrent. Ce fut une période douloureuse pour les Ngantsop et surtout pour Rollande qui s'était évanouie. Ses parents l’ont transportée directement dans un hôpital pour des soins intensifs et des examens. 

Après que ces agresseurs ont accompli leur mission selon l'ordre qu'on leur avait donné,  ils appelèrent leur chef :

          - Grand boss, le travail a été exécuté ! Nous avons 900 millions avec nous! Nous avons pris des bijoux en or, et nous avons donné une bonne correction à la fille comme vous nous l'avez demandé. Nous l'avons sodomisée pour la corriger, elle le méritait !

         - Ok ça marche ! Venez me retrouver là où vous m'avez laissé. Rollande pensait qu'elle est très sage. Mais la chose qu'elle oublie, c'est qu'on n’apprend pas à un vieux singe à faire la grimace. On ne me donne pas les ordres. Venez rapidement, je vous attends. 


Les heures ne faisaient que passer et il était déjà 1h 45min, j'étais toujours dans cette pièce obscure toute seule, les yeux bandés. Je ne cessais de prier, implorant Dieu de me sortir de là, même si je ne sais par quel miracle cela devrait se faire. Mais ce dont j'étais sûre, c'est qu'il n'allait pas m'abandonner car ce n'était pas la première épreuve que j'affrontais. Je commençais à avoir soif, je perdais les forces déjà et j'avais besoin d'eau pour me rafraîchir. 

           - Il y a quelqu'un ? S'il vous plaît, j'ai besoin d'eau, je m'affaiblis, je vous en prie ! 

Aussitôt parlé,  j'entendis les pas de quelqu'un venant vers moi.  

            - Qui est là ?

Personne ne me répondait, mais au fur et à mesure que je posais la question, j'entendais les pas. Puis je sentis la main de quelqu'un sur mon épaule et cette personne me parla à l'oreille en chuchotant:

          - Arrête de crier, Natacha !

          - Mais qui êtes-vous au juste? Laissez-moi au moins voir qui vous êtes ! J'ai besoin d'eau, s'il-vous-plaît 

.        – Attends, je vais prendre une bouteille d'eau dans ma voiture et je te l'apporte. 

         - Ok, merci beaucoup. 

Quelques secondes après, il revint et me fit boire de l'eau jusqu'à ce que je puisse étancher ma soif. Et c'est après qu'il ralluma les lampes et m'enleva le tissu avec lequel mes yeux étaient bandés ; j'étais surprise de voir la personne que j'avais en face de moi. Je rêvais ou quoi ? Mais je connaissais cet homme !

          - Toi ? C'est toi qui es derrière tout ceci ? Mais pourquoi ?

          - Natacha, je ne te veux pas de mal, crois-moi,  au contraire je veux te protéger. Evidemment, c'est bien moi Mohamed, ton admirateur depuis Limbé. Je vais tout t'expliquer. 

J'étais vraiment perdue, étourdie, ébahie par tout ce qui se passait. Je m'inquiétais juste pour ma mère qui serait sûrement en train de me chercher. Quelques minutes après, les hommes de mains de Mohamed virent et il me laissa un moment pour aller discuter avec eux dans une autre pièce. Je les entendais parler de  grosses sommes d'argent, bijoux, et j'entendis l'un deux prononcer le nom Ngantsop et je me demandais si par hasard, ce n'était pas Rollande qui était derrière tout ça. Alors que j'étais isolée dans la pièce d'à côté, j'entendis quelqu'un derrière moi qui m'approchait, mais je ne pouvais me tourner pour voir qui arrivait car j'étais attachée et je ne pouvais bouger normalement.

Soudain, je vis Cecilia devant moi. Je n'en revenais pas, je ne m'y attendais vraiment pas. Quelle surprise ! Elle était accompagnée d'un jeune homme. 

          - Chuuuut ! je suis venue te sortir de là. Ne crie pas, tais- toi ! Sinon on pourrait nous entendre, dit Cécilia.

          - Hum depuis quand ? Dis-moi juste que tu es aussi complice de mon kidnapping !

           - Non Natacha, crois-moi ! Je vais t'expliquer comment j'ai su que tu étais ici. Mais tout d'abord, sortons d'ici. Sauvons-nous !!!

           Mais bon, là n'était pas le moment de poser trop de questions. Elle détacha la corde qui me liait les mains avec beaucoup de difficultés mais au final, elle parvint à la défaire. Elle me prit par la main et nous commençâmes à sortir de la pièce, lorsqu'on entendit :

            - Stop ! Où allez-vous comme ça ? Arrêtez-vous !

Nous sommes restés immobiles et les hommes de main de Mohamed sont venus nous arrêter. Et nous qui pensions pouvoir nous enfuir ! Mais apparemment c'était impossible. On nous emmena Cécilia,  celui avec qui elle était et moi dans une pièce close et nous ferma à clé le temps que Mohamed revienne de sa discussion qu'il entretenait. 

 Cecilia m'adressa la parole :

         - Natacha,  tu dois vraiment être surprise que ce soit moi qui vienne te sauver et tu as raison. En fait,  j'ai demandé à monsieur Nguélé de m'indiquer ta maison car je voulais te voir pour qu'on parle afin de t'avouer certaines choses et me faire pardonner .... Mais hier soir, en arrivant chez toi,  j'ai vu deux hommes venir te prendre de force pour te mettre dans leur voiture, j'ai relevé le numéro d'immatriculation et j'ai  observé la scène étant dans  le taxi. Le chauffeur qui me portait et moi avions tout vu et il m'a déconseillée de sortir du taxi. Et quand ces hommes t'ont emmenée, nous avions suivi votre voiture jusqu'au lieu où ils te conduisaient. Pendant ce temps, j'ai appelé mon frère et c'est comme ça qu'il m'a rejointe.  Nous étions là depuis,  mais on cherchait une occasion pour entrer sans qu'on ne nous voie. 

 Quelques minutes après, Mohamed nous retrouva dans la pièce où nous étions enfermés.

         - Ah ! donc c'est vous qui êtes venus prendre Natacha ? Mais comment aviez-vous su qu'elle était ici ?

Cécilia lui expliqua qu’en venant chez moi, elle avait vu la scène de mon enlèvement.... 

          - Ne vous inquiétez pas, je ne vais pas faire du mal à Natacha. Je veux la protéger de la personne  qui veut la tuer. Tant que cette personne n'est pas sûre qu'elle est morte,  Natacha n'aura jamais la paix ! 

Nous nous sommes regardées, Cécilia et moi, avec étonnement..... 

         - De quoi parlez vous exactement ? Demanda Cécilia 

         - Natacha, tu devras d'abord te cacher ici pendant quelques temps. On devra te faire passer pour morte juste pour que Rollande abandonne toutes autres tentatives contre toi. Car il ne s'agit pas que de Rollande mais son père y est impliqué aussi..... 

          - Quoi ?Et j'y suis pour quoi là dedans?C'est toujours pour qu'elle puisse parvenir à avoir Eric ?

          - Pas seulement pour ça ! Il y a plusieurs autres conditions qui en découlent.... 


Pendant ce temps,  Rollande recevait les premiers soins, mais heureusement pour elle,  les dégâts n'étaient pas trop grave. Pour une personne qui venait d'être violée, elle n'était pas si traumatisée que ça. Ses parents décidèrent de ne rien dire à la famille Belinga de peur que leur fille Rollande ne soit disqualifiée . Entre temps papa Belinga était sous stress car il ne lui restait plus que deux jours pour se décider. Il continuait ses rituels nocturnes sans que sa femme ne se doute de quoi que  se soit.  Cette nuit là vers 3h30, papa Belinga entra dans sa pièce d'incanration, il devait se tenir une réunion très importante et en  présence de papa Ngantsop. Chacun de leur totem était représenté aussi. 

           - Belinga,  t'es-tu déjà décidé sur qui de tes enfants  vas tu initier ?

Pendant leurs discussions et incantations, papa Belinga oublia que la porte de sa pièce n'était pas fermée. Maman Annette se réveilla et ne vit  pas son  mari. Elle se leva du lit, sortit le chercher et entendit des chants incantatoires dans une pièce de la maison,  elle marcha tout doucement sous la pointe des pieds  et poussa  la porte de la pièce secrète et vit papa Belinga vêtu bizarrement avec un hibou mystique à ses côtés. ;

              - Papa Belinga !!!!!!!! Heeeeeeeeee!!!!

Papa Belinga sursauta, il avait été attrapé la main dans le sac...... 

         

Écrit par #Natacha_Victoria_Mbili 

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Contre vents et maré...