Chapitre 23: Joyeux Noël à vous

Write by Tunde William

  ** Narrateur externe** 

Il régnait un silence de cimetière. C'était beaucoup trop calme et trop silencieuse dans cette salle du tribunal pour un jour d'audience. On pouvait même entendre les mouches voleter entre le ronronnement discret des climatiseurs et la respiration haletante des personnes qui se trouvaient sur les lieux. Irène était prête à tout pouvant lui permettre de recouvrir la liberté. Même à sacrifier son unique progéniture s'il en fallait la peine. De son esprit tordu et hanté par le mal ,elle imaginait déjà comment se déroulerait le procès auquel elle est conviée. Mais la nature eut raison de sa terrible volonté de fer et de la ténacité coriace de la panoplie d'avocat qu'elle s'est octroyée. Elle voulait s'innoncenter et croyait pouvoir tirer un bon profit du procès,mais comme l'on le dit si bien souvent, l'homme propose et Dieu dispose. Sa détermination et son futur projet ,celui d'estoquer encore plus d'argent à son propre sang pour calomnie et diffamation ont été réduit à néant par la nature. La nature ou devrait t'on dire les yeux incandescents de la petite Leïa Kambelle qui dans son berceau , fouillaient jusqu'au tréfonds de son âme et l'incitait à dévoiler la vérité. C'était avec son amabilité et son sourire habituelle qu'elle s'était présentée à la barre plus sûre d'elle que jamais. Mais hélas ! Elle ne savait pas ce qui l'attendait. Personne ne le savait d'ailleurs dans cette salle remplie à raz bol. Avec sa voix douce et enchanteresse elle déclara :

- Coupable. 

Sans laisser le temps au juge ni à personne de placer un pitre mot,elle déballa toute la vérité sur le champ. Chaque spectateur était dérouté. Au lieu de la véhémence de la déclaration qu'on attendait ,elle leur livra une confession intime . C'était toute la vérité , la vérité et rien que la vérité dans son horrible laideur. Elle ne s'était même pas rendue compte de sa boutade ,puisqu'en essayant de se justifier, elle déballait des raisons aussi farfelues les unes que les autres et qui ne faisaient que resserrer l'étau autour d'elle, qui ne faisaient que l'enfoncer davantage dans un bourbier profond. Une fois son journal intime écrite oralement ,elle demanda d'une voix calme et posée son jugement. Elle attendait son verdict avec courage et un sourire moqueur qui avait l'air de dire : << Ne soyez pas étonner>> .  

Tout le monde était scotché et sur le cul , tellement son aveu avait désemparé plus d'un. Sur certains visages se lisaient le dégoût, la haine et le mepris. Sur d'autres ,on voyait la colère , l'incompréhension et la rage, mais sur celui de Marcel on apercevait rien. Son visage était de marbre, stoïque comme un bloc de granite posé au soleil. Marie , quant à elle , au lieu d'être joyeuse et heureuse puisque la vérité venait d'éclater , était au contraire soucieuse et inquiète pour son homme . Enfin si on pouvait l'appeller comme ça. [...]. 

Un coup sec du juge ramena l'attention de la salle qui gisait dans un brouhaha d'émotions au silence encore plus plat. C'était pathétique, surtout quand on voyait les avocats contactés par Irène ,qui tentaient bon gré mal gré de tenir leur tête droite et haute avec la honte cuissarde que venait de leur infliger Irène. C'était dans cette atmosphère lourde que la voix tout aussi lourde du juge s'élança clairement : 

- En vertu du code pénal n°.... de notre constitution , la nommée Irène d'Oliveira est reconnue coupable des crimes qui lui sont reprochés. Elle est condamnée à une amande de Trois millions de dollars et à la prison à perpétuité sans aucune réclusion. Quinze ans de travaux forcés y compris. Mon jugement est sans.....

Avant les trois coups du marteau qui devrait signaler la fin du procès ,Marie serra autant qu'elle le pouvait les doigts engourdis de Marcel dans les siennes. Elle le prit dans ses bras en murmurant doucement :

- Je suis là,non pas pour elle mais pour toi . Pour nous. 

Il fallut deux bonnes minutes pour que Marcel se décide à l'enlacer à son tour. On venait de menotter Irène et était entrain de le trainer vers l'extérieur quand elle sortit de sa torpeur.

-( Irène) [ La mine incrédule] Que se passe t'il???

-( Un policier) [ Narquois] Il se passe que je vous emmène dans la chambre qui sera désormais la vôtre pour les cent prochaines années. Madame la louve camouflée.

Ils passaient près de la petite famille qui n'avait pas bougé d'un iota quand Irène triste voulu s'approcher. 

- Sorry, Forgive me. 

Ceux les seuls mots exactes qui ont pu franchir la frontière de ses lèvres. 

- On te pardonne répondit Marie tout simplement. Seule la petite Leïa Kambelle gazouillait calmement, les deux autres hommes avaient juste des visages inexpressifs. 

- Adieu Marcel cria t'elle quand la voiture de la police l'emmenait loin d'eux.

Ce n'était pas des paroles inutiles qu'elle avait dit mais c'était la vérité. Elle programmait déjà la future mort prochaine de son fils. Elle savait que celà viendrait inévitablement puisqu'elle le connaissais bien mieux que quiconque....

Quand le cortège s'en alla hors de sa vue , Marcel ressentit toute cette sensation d'abandon totale . Il fut dès lors submergé par l'obsedante impression que sa richesse et sa notoriété lui étaient étrangères. Plusieurs émotions trop longtemps refoulés vinrent submerger tous les infirmes parties de son être. Parmi ces derniers nichaient au premier degrés la honte , la culpabilité et la lassitude. Pouvait il encore montrer le bout de son nez sans que quiconque ne le doigte du doigt ???, Pouvait il encore se faire respecter ??? Il en voulait à  Marie , à toute la terre entière, à l'univers et à Dieu. Il en voulait énormément à Marie de lui avoir cacher de secret aussi terrible . Il lui en voulait d'être là ,tout sourire tout miel quand tout allait mal pour lui. C'est impensable ! Oui! Mais à cet instant précis,il avait juste besoin d'un bouc émissaire car il refuse de payer des erreurs de sa mère. Il etait de ses rares personnes qui sont intégres , très honnête et n'ayant pas être sous le feu des projecteurs. L'est il encore maintenant ???? Quand les frasques de sa mère viennent enticher sur sa personnalité. Qu'en penseraient les gens ???? Il était fini , tout était fini se disait il.

Tout l'appartement était endormie quand Marcel se leva tout doucement de son lit. Il prit trois enveloppes de son tiroir placé à gauche du lit et sortit furtivement dans la chambre de la petite Leïa. Il en glissa une entre les barreaux de son berceau et sortit comme il était entré. Puis ce fut le tour de la chambre de Jean Claude, où il fit le même manège. Quand il entra dans la chambre de Marie , son cœur commençait par battre à un rythme effréné. Marie dormait paisiblement dans le lit King size. Elle avait la tête entre deux oreillers et sa chemise de nuit fine et transparente laissait entrevoir la naissance de ses seins. Ses tétons se dressaient fièrement à travers le tissu fin et Marcel eut toute la peine du monde à en détacher le regard. Il pouvait passer toute une éternité à contempler Marie dormir et il le ferait s'il le pouvait mais Hélas. Il posa un baiser mouillé sur le front de Marie et celle ci soupira d'aise. Il posa la dernière enveloppe ainsi qu'une rose blanche et sortit de la pièce. Il l'a regarda longuement comme si c'était la dernière fois qu'il la verrait avant de s'en aller vers son bureau. Il n'alluma pas la lumière et c'était d'une démarche non aisée qu'il parvint à rejoindre son canapé lit. 

- C'est la meilleure décision se dit il en sortant des comprimés d'une petite boîte noire . Il pensait qu'il n'avait plus rien à quoi se rattacher pensait il. 

Les pustules dans les mains ,un verre d'eau sur la commode ,il était prêt à commettre le geste des lâches quand , Marie , les yeux endormis entra à ce moment-là dans la pièce. Elle alluma la lumière et leurs yeux se rencontrèrent comme au premier jour. La seule chose qui eut encore de l'importance pour lui à cet instant T, ce moment fatidique fut l'amour tout particulier qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre. L'amour et rien que l'amour. La vie ,elle même n'est qu'un jeu. 

- ( Marie) Non. Ne fait pas ça. Je ne te la pardonnerais jamais.

-( Lui) [ Honteux ne sachant quoi dire] ...

-( Marie) Ce n'était pas pour rien qu'on nous a ramené sur terre. C'est pour que nous puissions avoir encore une dernière chance de vivre pleinement notre amour.  Alors ne gâche pas tout.

-( Lui) [ Hésitant] C'est c'est....

-( Marie) Très dur pour toi. Oui je le sais .Pour moi aussi , ça l'est. Mais tant que tu es avec moi,je me sentirai toujours plus forte . Plus forte pour dominer tout le monde entier.

-( Lui) Je.....

-( Marie) Chut ne dis rien. Demain tu m'accompagneras faire une interview.

-( Lui) Mais ce n'est pas une ....

-( Marie) [ Le faisant taire d'un baiser ] Si tu acceptes ,alors tu auras le droit de coucher avec moi demain.

-( Lui) [ Revigoré] Alors là je suis partant.

-( Marie) [ D'un air espiègle] Simplement dormir . Pas pour faire autre chose.

-( Lui) Mais on pourrait faire autre chose bien plus intéressant que le fait de dormir. Tu ne penses pas dit il en essayant d'aller plus loin avec ses doigts.

-( Marie) Si on pourrait faire autre chose bien plus amusante que ça. Mais pas avant que tu ne me passes la bague au doigt dit elle en présentant sa main gauche. 

-( Lui) [ Tout sourire]  Oh ce n'est que ça seulement..

-( Marie) [ Éclatant de rire] Va là bas , espèce de pervers...

-( Lui) [ Faisant une pour d'enfant] Qu'est-ce qu'on appelle Pervers ???? 

-( Marie) [ En le talochant] Quand on pense trop au chose des adultes.

Et tout les deux d'éclater de rire. Marie prit les comprimés et le flacon et les jeta dans la poubelle. Elle prit le verre d'eau et le versa sur la chemise de Marcel.

-( Marie) Ça c'est pour avoir voulu me laisser toute seule. 

Elle fit mine d'ouvrir une bouteille d'eau quand Marcel mouillé fuyait vers la sortie en riant. Elle le poursuivi en courant pour le rattraper. Et ce fut une course entre eux . Marie essoufflée jouant son rôle de maman poule à la perfection et Marcel celui de l'enfant qui ne veut pas être puni. Tout cela dans la joie et dans l'amour de s'être retrouver après tant d'années. Quand Marie essoufflée s'arrêta enfin ,ce fut le rire communicatif de Marcel qui s'élança. Et tout les deux d'éclater de rire comme des enfants insouciant et heureux.....

 ** Carmelliah Sagbohan** 

Quoi???? Est ce moi qui voit mal où c'est véritablement la mère de Wilfred qui parle à la télé. Non,je dois délirer complètement. Ce n'est pas elle. Cette femme qui parle ressemble à la mère de Wilfred ,trait pour trait. Mais je suis certaine que ce n'est pas elle puisque la femme qui parle est très bien habillée et parle parfaitement l'anglais . Ça doit être sa sosie. Où peut elle trouver l'argent pour aller apprendre l'anglais puisqu'elle est une vendeuse ???? Quelle question absurde !!! Je dois être bête afin d'imaginer cette vieille femme démodée parler sur cette chaine populaire de la télévision américaine. 

-( La journaliste) Alors vous dites que vous avez choisi d'aller élever votre fils seule au Bénin ???? 

-( La dame) Bien sûr que oui. D'ailleurs Wilfred recevait de l'argent chaque année. C'est à dire que Claude Marcel nous donnait une pension alimentaire chaque année.

-( La journaliste) [ Au spectateur invisibles] À votre attention très chers téléspectateurs, notre invitée du jour, Marie Jeanne HOUNTON vient de nous informer que le richissime homme d'affaire Claude Marcel d'Oliveira a un enfant du nom de Wilfred Jean Claude HOUNTON.Et....[ ...].

Oh non comment est ce possible ???? Seigneur!!! Si je savais......




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