CHAPITRE 24

Write by Emyam

LYDIA

Cela fait plus d’une semaine que Marc-Ariel et moi vivons cette relation clandestine. Une période durant laquelle j’ai continuellement fouiné sans jamais rien trouver.

Vous vous demandez ce que je cherche ? Et bien tout ce qui pourra m’aider à le faire couler financièrement parlant. Tout ce qui m’aidera à le détruire moralement parlant...

J’ai essayé de lui poser des questions sur son passé mais il se ferme automatiquement. La raison : il ne ressent pour moi qu’une attirance physique...Rien au niveau des sentiments. Et tant que ce ne sera pas le cas, il ne se montrera pas assez en confiance pour me confier quoi que ce soit.

Physiquement par contre...Un vrai chaud lapin. Il trouve toujours un moyen de me toucher...Même dans sa maison ! Des petits frôlements par-là...Des petites caresses subtiles par ci...

Des baisers passionnés quand nous nous retrouvons seuls...

Il trouve aussi le moyen de me voir en semaine. Toujours dans son appartement.

L’envie de refuser tout cela n’est pas ce qui me manque...Car toute cette mascarade m’épuise. Marc-Ariel est un bon comédien. Excellent même...Il fait comme s’il était un agneau alors que je sais que non. Ce qu’il a fait à ma sœur le prouve bien. Pour ne pas céder à l’envie de croire en cette mascarade, je me répète chaque matin comme une sorte de mantra ce dont il s’est rendu coupable au niveau de ma famille. Jusqu’à présent cette stratégie marche plutôt bien, alors je la maintiens.

Hier, alors qu’il m’entrainait dans son bureau, j’ai pu voir sur son ordinateur de bureau un mail reçu qui parlait d’un problème que son entreprise rencontrait avec un client. Pendant qu’il saisissait son mot de passe, j’ai fait celle qui ne voyait rien mais je l’ai vite enregistré.

Je n’ai pas eu le temps de fouiner plus que cela mais je compte bien y retourner ! Voir de quoi ce mail traite et fouiller un peu dans tous les coins et recoins de ce bureau.

Mais je ne le ferai que dès que tout le monde sortira. Je ne peux pas me permettre de faire mes recherches pendant que Cynthia est ici. Je suis de plus en plus prudente car je sens une certaine surveillance venant d’elle. Je crois qu’elle soupçonne la liaison entre Marc et moi. J’espère bien que cette garce en prend cher ! Mais je ne veux pas pour autant qu’elle découvre qui je suis réellement. Le moment n’est pas encore arrivé pour cela.

J’ai attendu toute la matinée que Cynthia sorte mais aujourd’hui elle était vraiment décidée à rester dans mes jambes !

Alors dès qu’elle annonce qu’elle sort faire du shopping, je saute sur l’occasion et me faufile dans le bureau de Marc-Ariel.

J’ai à peine posé mes fesses sur le siège que j’entends la porte s’ouvrir avec fracas.

Sous mes yeux, une Cynthia souriante. Ce qui me fait comprendre que je viens de tomber la tête la première dans un piège qu’elle m’a tendu !

 

****

 

CYNTHIA

Cela fait une semaine que j’ai découvert la foutaise de Marc-Ariel avec la petite salope. Une semaine durant laquelle ces deux-là ce sont amusés à se payer ma tête en me prenant pour la conne de service.

Mais en bonne femme qui sait ce qu’elle veut, j’ai supporté. J’ai pris sur moi.

Pour se venger de ce genre de personnes, règle numéro un : Ne surtout pas agir avec précipitation ?

Aujourd’hui, ma patience a payé.

Sans attendre plus longtemps, je me mets à hurler sur la petite voleuse de mari, et pas que apparemment !

-Ah bon ! Quand les chats ne sont pas là la souris danse ! Espèce de petite voleuse ! Que fais-tu ici ? Dans le bureau de mon mari à fouiller je ne sais où ?

En parlant, je crie assez fort pour alerter les autres employés de la maison. Ainsi, Edwige, notre gouvernante et l’une des femmes de ménage courent vers moi en me demandant ce qu’il y a.

Règle numéro 2 : Toujours se faire appuyer par des témoins.

Je commence alors à crier que Lydia est une voleuse doublée de fouineuse et qu’elle essayait de s’attaquer aux affaires de mon époux.

Au regard paniqué de ma proie, je sens qu’elle a compris, elle est dans la merde. Mais moi aussi j’ai compris autre chose : cette fille est dans cette maison pour plus que mon mari !

Sinon, pourquoi se serait-elle infiltrée dans ce bureau, ouvert les tiroirs comme pour y chercher je ne sais quoi ? Pourquoi serait-elle en train de fouiner sur l’ordinateur de travail de Marc-Ariel ?

Mon cerveau file à toute vitesse. Mais bref. Peu importe la raison de sa présence ici, je finirai par la découvrir. Mais en attendant, j’ai trouvé le moyen de la sortir d’ici !

 

****

MARC-ARIEL

Aujourd’hui on peut dire que j’ai eu une journée chaude. Nous avons dû avoir d’urgence une conférence téléphonique avec l’un de nos plus anciens et gros clients qui pour des raisons de redéfinition de stratégie a décidé de cesser ses relations de travail avec nous.

Perdre ce client serait une catastrophe ! Non seulement à cause de son poids mais aussi de sa notoriété. Car clairement, les autres se demanderaient pourquoi il aurait cessé ses relations de travail avec nous, créant une réaction en chaîne qui pourrait s’avérer fatale pour le portefeuille de mon entreprise.

Heureusement, la décision de résiliation de contrat d’affaires n’était pas encore officielle mais grâce à des connexions dans le milieu, l’information nous était parvenue hier dans la soirée. C’est donc dans l’urgence que j’avais contacté mon équipe de travail pour réfléchir à une stratégie en vue de régler le problème.

Je serais moi-même allé voir le client malheureusement il était en déplacement pour affaires...D’où le fait de se limiter à cette conférence téléphonique. Après une heure de discussion assez chaude à essayer par tous les moyens de convaincre notre intermédiaire, le directeur marketing de ladite entreprise il nous a dit qu’il nous ferait un retour très rapidement car la décision ne lui incombait pas à lui seul. Il devait en parler avec d’autres directeurs de son entreprise.

Nous ne sommes pas encore sortis de l’auberge mais je sens que l’affaire est sous de bons auspices car pendant la discussion, nous avons réussi à effacer toutes leurs réserves et même leur faire des propositions que n’importe quelle entreprise de leur calibre ne saurait refuser.

Après cette folle matinée, j’ai clairement besoin de calme et de détente.

Parlant de calme et de détente, mon cerveau comme ensorcelé me renvoie l’image de Lydia. Ah Lydia...Mon péché...

On peut dire qu’elle fait son effet cette fille ! Une vraie déesse de la séduction se cache sous ses airs d’innocence croyez-moi ! Je suis tellement sous l’emprise de « l’effet » Lydia que j’en pose même des actes bizarres...Par exemple me retrouver à l’embrasser ou plus au sein de mon propre domicile conjugal ! Cette envie que j’ai d’être avec elle qui croit de plus en plus...Cette chaleur que je ressens quand je la vois...Il m’est de plus en plus difficile de cacher l’attirance qu’elle me fait ressentir. Dire que ça ne fait qu’une semaine depuis qu’elle est devenue ma maîtresse ! Ma maîtresse...Ce mot a un goût si amer sur mes lèvres !

Une vague de culpabilité m’envahit quand je pense à Cynthia mais je la rejette très vite. Hors de question de penser à cela...Sinon je risque de devenir littéralement fou...

Dire que j’ai condamné Marianne pour son infidélité...Mais regardez-moi aujourd’hui, à faire la même chose ! Et à ma femme en plus ! A nouveau, la culpabilité et la honte m’envahissent.

Honte de désirer autant Lydia, honte de ne ni vouloir ni pouvoir rompre cette liaison. Il y a quelque chose entre nous, je le sens. Et c’est bien plus que du sexe ou du physique. Avec elle, je me sens bien tout simplement. Malgré les années que j’ai de plus qu’elle, j’ai l’impression quand je discute avec elle de parler avec une grande femme du monde. On en oublierait même parfois qu’elle n’est qu’une jeune fille de 22 ans à qui la vie n’a pas fait de cadeau mais qui se bat pour s’en sortir.

Mes pensées naviguent ainsi lorsque j’entends la sonnerie de mon téléphone. Il s’agit d’ailleurs de Lydia. Ce qui me fait tiquer car à vrai dire, elle m’appelle rarement. Je n’hésite donc pas à répondre, curieux de découvrir l’objet de son appel.

-Lydia ?

-Marc...J’entends suivi d’une sorte de sanglot étouffé. Marc ta femme m’a chassé de chez vous ! Cynthia m’a chassé de chez vous !

-Quoi ? M’écriai-je tandis que mon esprit se perd en théories.

Je me lève tellement brusquement que j’en fais rebondir mon fauteuil de bureau.

Merde...Ne me dites pas que Cynthia a tout compris !

 

 

Hello à tous ! J’espère que vous allez bien. Comme vous avez pu le constater, cela fait un moment que je n’ai pas publié et je m’en excuse.

Comme je l’ai signifié dans ma bio, cette histoire est la première que j’écris pour être partagée avec d’autres. Lorsque je me suis lancée dans cette aventure, j’avoue que j’avais un scenario fixe en tête mais en avançant j’ai fait un petit bug sur comment arriver au scenario en question. Et là, j’ai réalisé qu’on doit vraiment un grand chapeau à tous ces écrivains émérites qui nous font voyager à travers leurs mots. En effet, ce n’est pas toujours évident de trouver les justes tournures et justes mots pour coucher sur écran ou papier le fruit de notre pensée. Et je dois avouer que j’étais à ce stade.

Ce temps d’absence m’a permis de recadrer certaines choses. Alors cette fois, je suis là pour terminer l’histoire et passer à une autre dont l’idée à commencer à germer dans mon esprit !

Cette fois on décolle pour n’atterrir qu’à destination ! Alors attachez vos ceintures !!! (Lol).

PS : J’espère que je vous ai vraiment manqué hein...En tout cas vous, vous m’avez manqué. Bises


 

COEUR SAUVAGE