**Liliane** 

 Je viens de me réveiller dans une chambre qui m'est inconnue. Une faible lumière éclaire la pièce et elle est très bien aménagée. 

 Où suis-je ?

 Je reste abarsoudie quelques minutes et ça me revient soudain. L'homme qui m'avait pris dans la voiture m'a déposé devant un motel et m'a dis de faire attention et de rester là-bas le temps que Daysie vienne me voir. J'ai acquiescé, je l'ai remercié longuement et il s'en est allé mais j'avais beaucoup trop peur pour rester seule. Après avoir demandé aux passants, j'ai pu trouver une cabine et j'ai tenté d'appeler le numéro qu'il y avait sur la carte que m'avait remis Franck mais ça sonnait inaccessible. J'ai tenté un long moment avant de décider d'aller chez lui vu qu'il y avait également l'adresse de son domicile sur la carte.

 C'est la deuxième personne à part Daysie en qui je pense que je peux faire confiance. J'ai donc hélé un taxi et j'ai dis qu'il me dépose dans le quartier  Nyekonakpè. J'ignorais la voie et je priais pour ne pas pas me perdre. Le taximan m'a déposé et après plusieurs minutes de recherche, j'ai pu trouver la maison. J'ai sonné un long moment en vain. Le quartier n'était pas trop peuplé et en plus il commençait par faire nuit. J'avais peur. Je m'apprêtais à rebrousser chemin lorsqu'une pluie soudaine s'est abattue. Je me suis réfugiée sous le toit prêt du portait mais il pleuvait beaucoup trop fort. Je grinçais des dents et je serrais fort le sac dans lequel était l'argent. Ensuite.... je ne sais plus.

Je viens de constater que je ne porte plus mes vêtements. Je suis affolée. Qui m'a dévêtu ?

 Je touche mon corps comme pour me rassurer que tout est en place. Je faisais toujours mes grimaces lorsque la porte s'est ouverte. Je sursaute. Une silhouette apparaît. J'ai du mal à la distinguer dans un premier temps...Franck !

 Franck( s'approchant) : enfin réveillée ? 

 Moi : o... oui. Je...c... comment suis je arrivée dans cette chambre ? 

 Franck : je t'ai porté. Tu étais inconsciente. 

 Ce qui veut dire que...  ? 

 Moi : je vois. Et c'est toi qu... qui.... 

 Franck (souriant) : t'a déshabillé ? Oui. Mais n'ais aucune crainte. Je n'ai rien fait du tout, je ne t'ai pas touché. Bon toucher dans ce "sens" même si c'est difficile de résister à une femme comme toi.

 J'ai baissé la tête en fronçant le nez. Je le crois. Je sais qu'il ne m'a pas touché. La preuve la première fois qu'on s'est rencontré il s'est comporté plus qu'un gentleman. Je me sens ridicule tout d'un coup.

Il s'approche de moi et me lève le menton avec ses doigts. Son regard est si profond...

Franck : j'ai eu très peur lorsque je t'ai vu recroquevillée sous mon toit et inconsciente en plus. Tu vas me raconter ce qui s'est passé mais pour l'instant il faut que tu mange et que tu bois un bon thé chaud. Il continue par pleuvoir.

 Je le regarde, ébahie. Il ne semble même pas dérangé du fait que je sois chez lui. Sa fiancée va t-elle apprécier que je sois là ? Tout d'un coup l'image de Prisca me vient en tête. Elle doit sûrement être entrain de me chercher partout.      

               ** Prisca**

Je suis rentrée et je n'ai vu Liliane nul part. Les domestiques disent ne pas l'avoir vu sortir mais elle reste introuvable. Elle ne sort jamais de la maison. Où est elle ? J'ai cherché partout en vain. Daysie sait peut être où elle est. 

 Moi : allô Daysie. 

 Daysie : oui ? 

 Moi : tu étais avec Liliane après mon départ n'est ce pas ?

Daysie : oui oui. Je l'ai quitté aux environs de douze heures. Que se passe-t-il ?

 Moi( de plus en plus soucieuse) : elle est introuvable. J'ai l'impression qu'elle a fugué.

 Daysie : fugué ? Mais comment est-ce possible ? 

 Moi : je ne sais pas, je ne sais pas. Toutes ses affaires sont là mais je la vois nul part. Si elle s'est enfuie, je suis doublement foutue. Non seulement Chief va me tuer mais en plus ses parents.... 

 Daysie : calme toi. Il se peut qu'elle soit dans les parages.

Elle est sérieuse celle là ? 

 Moi ( haussant le ton ) dans quels parages ? Tu vois l'heure ? Et en plus il pleut beaucoup trop fort.

 J'entends un bip qui me notifie que j'ai un autre appel. Je vérifie l'écran : Chief

Et merde !! Que pourrais je bien lui raconter ? Le mieux serait que je ne réponde pas.

 Moi : Daysie, je dois raccrocher. S'il te plaît passe demain à la maison. Il faut qu'on retrouve cette fille. Je suis trop stressée.

 Daysie : d'accord. Ne t'inquiète pas. Je serai là. Bye ! 

 C'est quoi cette histoire ? Liliane ne connait pas la ville. Où diable est elle passée ? Comment a t-elle fais pour échapper à la surveillance des gardiens ?  Que vais je faire si je ne la retrouve pas ? J'ai mes mains sur ma tête. Si jamais je la retrouve, elle va regretter ce qu'elle vient de faire.     

        **Chief Olamide** 

 J'appelle Prisca pour annuler le rendez vous d'aujourd'hui mais elle ne décroche pas. J'ai eu une violente dispute avec ma femme et le mieux serait que je ne sorte pas. J'ai déposé le téléphone et je me suis dirigé vers ma chambre. Laetitia est couchée. Elle me boude et je n'aime vraiment pas ça. On s'est disputé à cause d'Elliot. Ce garçon commence par avoir de mauvaises fréquentations mais Laetitia refuse de l'admettre. Je me couche près d'elle. Je sais très bien qu'elle ne dort pas.

Moi : on devrait arrêter de se disputer pour des trucs pareils.

 ... 

 Moi : tu devrais aussi conseiller Elliott au lieu de te fâcher avec moi. Tu sais très bien que j'ai raison. C'est presque qu'un homme et il devrait commencer par réfléchir à son futur au lieu de déambuler dans les rues de cette ville. Il pourrait prendre l'exemple de Maëlys qui... 

 Laetitia(se levant brusquement) : ne compare plus jamais mes enfants à ta bâtarde. Plus jamais ! 

 Pfff... Encore ce problème. 

 Moi (calmement) : je t'ai toujours dis d'arrêter de l'appeler comme ça. Je ne comprends pas pourquoi tu la hais autant. Elle n'est coupable de rien. 

 Laetitia : oh que si.... Je devrais te donner des fleurs pour avoir fais un enfant dehors? Jamais je n'oublierai l'humiliation que représente cette... fille. Et pour ta gouverne je ne veux plus jamais qu'elle mette les pieds ici.

Moi( énervé) : je t'interdis de me donner des ordres tu comprends ? Ici c'est toujours chez moi et Maëlys est une Onyeze au même titre que Denise et Elliott.

 Elle s'est mise à rire. 

 Laetitia : sérieux ? Pourquoi ne lui as tu pas donné ton nom alors ? Avoues que tu as toi même honte d'elle. En ce qui me concerne jamais je ne la considérerai comme un membre de cette famille.

 Moi : arrêtons cette discussion. J'ai ras le bol de tes propos.

 Laetitia : tu te défile comme toujours. Saches juste que si jamais cette chose que tu appelle fille apprends que tu es son véritable père, je divorce sur le champ. Bonne nuit ! 

 Elle m'a tourné le dos et s'est couchée. Humm... le passé nous rattrape toujours...

Ps: gare à la personne qui dira que c'est court ha ha ha.  Allons seulement ! 

...