Chapitre 27 : Une vérité trop réelle.

Write by Dalyanabil

Chapitre 27 : Une vérité trop réelle.

 

Fadia

 

Un.

 

Le premier jour je n’ai pas vraiment stressé, impatiente ça pour sur je l’étais mais à aucun moment je ne me suis dit qu’il pourrait ne pas rentrer.

 

Deux. Trois. Quatre. Cinq.

 

J’ai commencé à guetter chaque bateau, hydravion qui accostaient sur l’île mais là encore je me suis retenue de demande de ces nouvelles à A. Je me suis occupé comme j’ai pu pour ne pas penser à lui, la proposition de A incluait que chaque jour je passe quelques heures dans son bureau avec elle. Les premiers jours elle m’a donné accès à son adresse mail professionnel, m’as fait me familiariser avec l’utilisation d’un pc, comment prendre les appels, etc… Elle m’as inscrite à un cours en ligne de secrétariat, elle m’as dit que le fait que je parle arabe, français et avait des notions d’anglais était un très grand avantage. Nous avons parlé de mon salaire, de mes responsabilités, de ce qu’impliquait mon travail, de la notion de confidentialité, d’éthique et plein d’autres aspect auquel je n’aurais pas pensé que son travail impliquait.

 

J’ai ainsi appris que Amsetou Mahmoud ne gérait pas juste son hôtel mais aussi sa propre entreprise de consultance, l’entreprise de son mari disparu, donnait régulièrement de son temps comme ambassadrice dans de nombreux œuvres de charités. C’était d’ailleurs grâce à l’une d’elle qu’elle m’avait trouvé le tout en cherchant activement son mari en restant une mère, une sœur, une amie extraordinaire.

 

Six. Sept. Huit. Neuf. Dix…

 

J’ai arête de me retenir, l’atmosphère aux repas est devenu de plus en plus pesante, nous étions tous conscient de l’absence à table de Farid cependant aucun de nous n’osait dire quoique ce soit. Les jumeaux dans leur innocence n’avaient pas ce problème eux et n’hésitaient pas à poser des questions mais nous ne savions rien, A n’avait pas de nouvelles, Malick non plus mais pire encore moi non plus. C’est vrai que je n’avais pas de téléphone encore moins une adresse mail cependant je sais pertinemment que s’il avait fait un effort il aurait trouvé un moyen d’entre en contact avec moi. Au bout du quinzième jour nous avons tous commencé à nous inquiéter.

 

« Je vais prendre contact avec Smith pour lui demander de le tracer. » Déclare A un matin au petit déjeuner ce matin.

 

« Et qui est Smith ? » Je demande confuse.

 

« C’est le détective privé avec lequel travaillé A pour trouver Jafar. » Répond May.

 

Malick entre en trombe, ce matin il a envoyé un mot d’excuse car la plupart des gars sont en vacances avec Farid absent il se retrouve tout seul à devoir assurer la sécurité autour de la maison principale y compris celle de l’entrée de l’île. « Il est de retour » il n’a pas besoin de précise qu’il ne me faut que quelques seconde avant de bondir de mon siège pour prendre la direction du port. Dans ma tête je le revois comme le jour il est parti beau, tendre, je le vois comme mon chevalier en armure partir cherché l’approbation de ces parents pour notre mariage, il ne me vient pas à l’esprit qu’après tous ces jours il puisse ne pas revenir avec une bonne nouvelle. Dès l’instant où je l’aperçois je vole littéralement jusqu’à lui mes pieds frôlant à peine le sol tellement je suis impatiente de juste le sentir, je veux tellement être sa femme, faire partir de sa vie, être dans ces bras que je ne remarque pas les signes avant-coureur du séisme qui vas s’abattre sur moi.

 

« Farid » Ma voix est un croissement mon cœur bat à un rythme effréné, sa barbe est beaucoup plus fourni, ces cheveux plus long il semble hagard, distant… « Farid ?» avec hésitation je fais quelques part dans sa direction j’ai envie de lui poser pleins de question mais rien ne me viens tellement j’ai le souffle coupé par sa beauté.

 

« Salam. » Sa voix est off, il semble surpris de me voir.

 

« Ça va ? » Ma question même à mes propres oreilles sonne incertaine, je ne sais pas pourquoi mais mon cœur à plusieurs raté.

 

Il passe ses mains dans ces cheveux, les yeux sombres il recule de quelques pas, son corps se tourne dans la direction opposé au mien son regard au loin il me répond dans un soupir « je ne sais pas. »

 

Sa réponse réveille en moi une peur de l’inconnue que je n’avais pas envisagé, j’ai trop peur de savoir ce son ‘’ je ne sais pas’’ veut vraiment dire cependant j’ai vraiment besoin de savoir. « Tu as vu ta famille ? »

 

Pour toute réponse il hoche la tête.

 

« Et alors ? » je demande dans un souffle.

 

Il soupire lourdement, secoué la tête sans vraiment me donner une réponse.

 

Je me place devant lui bien décidé à avoir une réponse « Farid alors ? » Sur son visage passe plusieurs émotions dont la colère, la tristesse, et une impuissance tel que je me sens déconcerté.

 

« Ils n’ont pas approuvé. » Ses épaules s’affaissent quand il murmure sa réponse. 

 

Je fais un pas en arrière, mes yeux se remplissent de larmes je secoué la tête incrédule « donc on ne peut pas se marier ? » je semble idiote.

 

« Ce n’est pas ce que j’ai dit. » Répond-t-il en se retournant subitement vers moi « Fadia j’ai juste besoin de temps pour penser. »

 

« Ok. » Que dire de plus, je me sens vidé ces mots n’ont aucune cohérence pour moi comment pourrais-t-il m’épouser si sa famille n’est pas d’accord ? « Qui sont-ils ? » À son retour il devait me parler d’eux alors ma question a beau être abrupte elle me semble justifié.

 

« La famille royale du Mandras » déclare-t-il solennel.

 

« NON ! » Ce n’est pas possible « tu es le prince héritier de l’un des royaume le plus puissant de la péninsule d’Asie, tu es Farid Qassim Al-Naser ? »

 

Sa surprise est totale « tu me connais ? »

 

« Personnellement ? Non. Mais les journaux ont parlé de toi, tu es le fils prodige, le futur roi. » Je dis avec horreur. Bien sûr que sa famille à refuser, comment allait-ils acceptent qu’il se marie avec quelqu’un comme moi.

 

« Fadia, » Il fait un pas vers moi la main tendue.

 

Je fais plusieurs pas en arrière, je dois être forte car il est hors de question que je le laisse m’épouser par pitié contre l’avis de sa famille. Qui suis-je pour lutter contre eux ? Qui suis-je pour m’imposer dans l’une des famille les plus puissante du monde ? « Ne t’inquiété pas, » je lance « c’est vrai qu’il y’a une certaine attirance entre nous mais ce n’est pas écrit sur la pierre ça reste une attirance. »

 

« Fadia ? » Il semble ne pas croire à ce qu’il entend.

 

« Bah oui je vais suivre le conseil de A, voyager un peu voir le monde qui sait je vais peut-être trouver quelqu’un. » Je le vois reculer à mes mots mais il ne proteste pas. « Et d’après ma thérapeute tu dois sûrement souffrir du syndrome du sauveur si tu mets assez de distance entre nous et voir que je m’en sors très bien sans toi tu pourrais alors constaté que je ne suis pas celle qui te faut. » Je conclus mes mots en hochant les épaules, « merci pour tout Farid mais je pense que ta famille à raison. » Je ne lui donne pas la possibilité de répondre et le plante là.

 

Je réussis à maintenir un rythme normal de pas en rentrant dans la maison mais dès que je suis hors de sa vue je fais le reste du trajet en courant je traverse la salle à manger au pas de course et ne m’arrête même pas quand May, A et Malick m’interpellent alarmé. J’entre dans ma chambre claquant la porte sous leur nez parce que bien évidemment ils m’ont suivis avant de me jeter sur le lit en pleure. Ça fait trop mal, tellement mal que je peine à respirer, je pleure à gros sanglot la boule à l’estomac le lit à côté de moi s’affaissé je sens le parfum de May et A. J’entends vaguement Malick grommelé il vas m’entendre avant de sortir, en silence les deux femmes restent pour me consoler. Je ne sais pas quoi leur dire à part la vérité « j’ai été une idiote je me suis faite de fausse illusions, j’ai été tellement naïve » je lâche encore entre deux sanglots « j’ai vraiment cru que je lui plaisait. Qu’on allait se marie. »

 

« Qu’est-ce qu’il a dit ? » May me demande compatissante.

 

« C’est le prince héritier du Mandras. » Je lâche sans rien ajouter d’autre.

 

« NO SHIT ! » May lâche, le choc que je lis sur son visage a dû être égale à la mienne quand il me l’as dit.

 

La seule qui semble ne pas l’être par la nouvelle est A « tu savais ? » Je lui demande dans un souffle.

 

« Bien sûr qu’elle savait, elle ne l’aurait pas laissé entrer dans cette île, dans cette maison, dans cette famille sans savoir ce genre de chose sur lui. » Ce n’est pas une accusation de sa part juste une constatation de faits.

 

« Oui je le savais, si je n’ai rien dit c’est parce que premièrement ce n’était pas à moi de le faire et deuxième je savais qu’il fallait beaucoup de persuasion pour peut-être pour convaincre ces parents cependant je n’ai jamais douté qu’a l’instant où ils te verraient ils comprendraient que leur fils avait beaucoup de chance de t’avoir dans sa vie. » Elle me caresse la joue « si je m’était douté qu’ils puissent opposer leur veto, ou même que tu puisse en souffrir j’aurais fait bien plus que juste m’informe sur lui. »

 

« Sa famille n’est pas d’accord. » Je lâche dans une souffle.

 

« Et lui ? » May demande pleine d’espoir.

 

Je me relève péniblement, essuie mes larmes « il a besoin d’espace et moi de me trouver. Qui sait peut-être qu’il souffre du syndrome du sauveur. »

 

« Ce n’est pas vrai et tu le sais, » proteste May en me regardant incrédule.

 

J’hausse les épaules « je ne sais plus rien May. »

 

« Donnez-vous du temps si ça doit se faire ça se fera. » A dit en me regardant. 

Ces paroles sont pleins de bon sens n’empêche que mon cœur saigne « en attendant ça fait mal » mes larmes coulent librement sur mes joues, ma tête posé sur les genoux de May je rajouté « très mal. »

 

Les jours suivant je me suis plongé à corps perdu dans le travail avec A, ma formation en ligne de plus je n’ai plus pris aucun repas quand il était à table pour éviter toute confrontation. Nous avions d’une manière tacite choisi les repas auxquels nous assissions pour être sûr de ne pas se croiser, moi c’était le petit déjeuner et lui le dîner. J’ai fait un excellent job en ce qui concerne d’évité la question avec les filles cependant la tristesse que j’ai essayé de cacher derrière une fausse jovialité arrive quand même à transparaitre. J’ai réussi à l’évité alors grande plutôt bien jusqu’ici alors grande est ma surprise quand j’entre dans le bureau et au lieu de A se tient au milieu de la pièce Farid plus beau que jamais.

 

« Salam Fadia. » 

Survivre à l’enfer d...