Chapitre 28 : Retour à la réalité.

Write by Dalyanabil

Chapitre 28 : Retour à la réalité.

Farid.

Ça fait un mois que je suis rentré. Trente jours que j’ai eu cette conversation sur le port avec elle et depuis lors elle m’évité. J’ai pris mes distances pour lui laisser le temps de digère tout ça cependant plus les jours passent plus elle s’éloigne de moi, plus je sens que la perds et cette idée m’ai de plus en plus insupportable.

« On peut parler ? » Ma question est hésitante, depuis mon salam elle n’as pas bougé, l’ai-je vu respiré ? J’ai un doute je fais un pas vers elle plus hésitant que jamais.

Je la vois secoué la tête juste un instant avant de se reprendre on aurait dit que je l’avais surprise et que l’espace d’un instant son masque avait glissé, elle avance me contourne vas jusqu’au bureau avant de parler « désolée j’ai beaucoup de choses à faire ce matin avant mon cours. »

« Ça ne prendrait que quelques minutes. » Je me tourne la suivant du regard, la regardé bouger sans vraiment avoir la possibilité de la toucher, admirer son sourire me tue littéralement, je me sens ramené au jour de mon arrivé après la pénible discussion avec mes parents.


Je ne dors pas très bien ces derniers temps, l’excuse idéale serait le nombre de fuseau horaire que j’ai fait en moins de quinze jours sans oubliée les conditions dans lesquelles ça été le cas. J’ai voyagé d’un endroit à un autre sans vraiment m’attardé tout en me faisant très discret. Une fois à Pékin je suis allée au Japon en faisant une halte à Pusan. Ensuite j’ai poussé jusqu’à Hawaï, de là je suis allé à Dublin en passant par San-Francisco et l’Ottawa. Ensuite j’ai pris un vol direct pour Phuket en Thaïlande avant de louer un bateau pour rentre sur l’île. Je n’ai pas fait une nuit complète, ni dormit ans un lit décent pendant dix jours, je ne restais que quelque heure à un endroit en utilisant différents pseudonymes. Je ne ressortais jamais avec la même identité que celle avec laquelle j’étais entré dans le pays. Ma casquette ne me quittait presque jamais, dès que j’entrais dans une pièce la première chose était de localiser les caméras de sécurité pour les éviter au maximum. Quand j’ai été sûr d’avoir assez brouillé les pistes je suis rentré. Malgré la fatigue, les idées confus la conversation que j’ai eu avec Fadia sur le pont le jour de mon arrivée ne m’as pas quitté.

Trente jours plutôt.

Je n’ai pas de mal à trouver un spot pour y amarrer le petit bateau de pêche que j’ai acheté beaucoup plus cher qu’il ne le valait car il ne pouvait pas être localisé. Je suis complétement perdu dans mes pensées et ne voit Fadia qu’a la dernière minute, ces lèvres bougent mais je ne perçois pas très bien ce qu’elle dit. Quand j’arrive enfin à distingue ce qu’elle dit je me rends compte qu’elle prononce mon nom, dans sa bouche c’est une mélodie, j’ai envie de sourire tellement elle est belle, mais les traits d’inquiétude sur son front me rappelle pourquoi j’ai dû reste loin d’elle aussi longtemps. Je lui donne le salam en détournant mon regard quand elle me demande si ça vas, je suis prêt à lui mentir juste pour la rassurer mais bizarrement je me surprends à lui répondre que je ne sais pas en passant nerveusement ma main dans mes cheveux. Je continue de ne pas lui faire face même quand d’une voix angoissé elle me demandé ‘’et alors ?’’

Que répondre à ça ? Que mes parents voulait se servir de cette rencontre pour enlever mes supposé neveux ? Qu’une fois que je me suis opposé à eux ça été perçu comme une déclaration de guerre ? Que le fait que j’avais trouvé quelqu’un avec qui je voulais passé ma vie était passé complètement inaperçu au milieu de tout ce chaos ? OU pire encore que j’étais un traite. Quand elle insiste je lui donne la seule réponse acceptable, elle fait plusieurs pas en arrière en murmurant cependant je distingue très bien ces paroles. Je n’ai toujours pas le courage de juste lui faire face alors je proteste sans grande conviction ne souhaitant qu’une chose que cette conversation soit déjà fini. « Qui sont-ils ? » Ces trois petit mots me frappent comme un coup de tonnerre, je n’ai jamais eu l’intention de dissimuler qui je suis de plus je mentirais si je disais que je n’ai pas apprécié être valorisé pour moi-même et non à cause de mon titre.

Sans avoir besoin de la regarder je sais qu’une omission de ma part face à une question aussi directe détruirais tout espoir entre nous. La vérité. Pour une fois je décide que je ne vais pas essayer de la cacher donc je réponds à sa question presque sûr qu’elle ne saurait pas de qui je parle alors grande est ma surprise quand elle me regarde avec de grands yeux horrifié. La suite de la conversation se passe comme dans un film, non seulement elle sait qui je suis mais en plus elle prend ces distances avec moi à cause de ça. J’ai toujours dû littéralement décolle les femmes de moi une fois qu’elle découvrait qui j’étais, jamais l’inverse. Sa réaction me choque tellement qu’il me faut quelques minutes pour que ce qu’elle me dit, ait du sens pour moi, je fais un pas vers elle, murmure son nom mais elle semble tellement loin.

« Bah oui je vais suivre le conseil de A, voyager un peu, voir le monde. » chacun de ces mots sont comme autant de coup de poings, combine à tout ce qui vient de m’arrive je recule en essayant de ne pas tomber tellement je me sens perdu. Elle poursuit totalement inconsciente du mal qu’elle me fait « Et d’après ma thérapeute tu dois surement souffrir du syndrome du sauveur, si tu mets assez de distance entre nous et voir que je m’en sors très bien sans toi tu pourras alors constaté que je ne suis pas celle qu’il te faut. Merci pour tout Farid mais je pense que ta famille à raison. » Elle hoche les épaules sur ces derniers mots avant de tourne les talons et de s’éloigner en silence, je n’ai qu’une envie la rattraper pour lui demande d’où est-ce qu’elle sort ce ramassis de conneries. LE SYNDROME DU SAUVEUR ? Je suis tout sauf ça, une traite, un déserteur, certes mais un sauveur. Jamais. La seule raison pour laquelle je la veux dans ma vie n’as rien à voir avec mon envie de la sauver de ces démons, et tout à vois avec la satisfaction de mes besoins à moi. Je suis un égoïste. J’ai besoin d’elle pour ne pas sombre, pour me rappeler pourquoi je suis ici, que ça en vaut la peine. J’ai besoin d’elle parce que quand je suis sorti en courant du château le cœur lourd, partant d’un lieu à un autre je n’ai tenu que parce que je savais que j’allais la revoir. Mes parents n’ont peut-être pas donné leur accord mais ils n’ont pas dit non plus, et même sans eux je compte bien épouser Fadia tout en recherchant mon frère même si cela fait de moi un paria au Mandras.

Survivre à l’enfer d...