Chapitre 29 : Entre le marteau et l’enclume.

Write by Dalyanabil

Chapitre 29 : Entre le marteau et l’enclume.

Farid.
Je prends la direction du cottage que je partage avec Malick le cœur lourd cependant beaucoup plus rasséréné par rapport sur la conduite à suivre. Je parlerais à Fadia une fois que j’aurais dormi un peu, je sais d’expérience que parfois battre le fer quand il est encore chaud est juste une perte de temps. Je donne le salam mais est forcé de constaté après quelques minutes que je suis tout seul, je me dirige dans ma chambre avec l’intention de prendre une douche, de dormir avant de me présenter chez A. Je devrais de toute façon à un moment ou un autre m’explique avec elle, sur le pourquoi mon séjour a été aussi long, m’excusé en espérant qu’elle veuille bien me garde à son service. 

J’entends la porte principale s’ouvrir avec fracas, Malick entre en trombe dans le bungalow criant mon nom « FARID. »

Mon sang se glace quand j’accours dans le living je suis sûr qu’il y’a mort d’homme, toute trace de fatigué effacé, il semble en colère et prêt à en découdre « qui est-ce qu’on doit massacre ? » Ma question quoi que ironique est très sérieuse. 

« Toi. » Sa réponse tombe comme un couperet, il avance vers moi de quelques en plein milieu de la pièce de vie avant de croisé les mains sur sa poitrine plus impression que jamais, ces yeux jettent des éclairs. « Tu es parti comme un voleur sans dire au revoir pour régler une supposé affaire de famille qui ne pouvait pas attendre, délaissant ton poste m’obligeant à bosser pour quatre pour compenser ton absence et j’étais prêt à passer l’éponge parce ça signifiait que Fadia allait être heureuse. »

« Merde. » je lâche sous cape partagé entre le soulagement que ça soit juste ça et l’inquiétude sur l’état de Fadia.

« Alors tu as intérêt à aller là-bas pour lui redonner son sourire ou prendre le prochain vol pour le continent en emportant toute la merde que tu trimballe. »

Encore une fois sa nature protectrice envers la famille de A me pousse à me demander pourquoi est-ce que lui et May ne sont pas encore marié ? Une fois l’inquiétude sur les raisons de sa saute d’humeur mise en lumière la fatiguée reviens me harpé comme une amante silencieuse, possessive je soupire ne sachant pas comment répondre à cette question sans lui dire la vérité sur qui je suis. « Je suis le prince Farid Al-Naser du royaume de Mandras, » je marque une pause « du moins je l’étais. » je finis dans un murmure.

Il s’emballe « Et je suis sensé faire des courbettes, ou encore être impressionné par » il s’arrête sans compléter sa phrase avant de me jeter un coup suspicieux « tu l’étais ? » Il marque une pause toute la tension qui l’habitait semble comme par magie évanouie il me regarde perplexe « comment ça ? »

Je traverse la pièce pour me m’affaler sur le canapé « comme tu l’entends. »

Il tire une chaise pour venir s’assoir en face de moi « raconte. »

Je prends ma tête entre mes mains ne sachant par quel part de vérité lui révéler, je suis tellement fatigué de tout gardé pour moi que j’ai juste envie de me confier à quelqu’un. Je me demande comment font certains personnes pour mentir avec effronterie surtout quand les personnes en face sont aussi décentes « j’ai eu une dispute très houleuse avec ma famille, ils étaient d’accord pour la rencontre avant de prendre une quelconque décision mais au final la discussion à rapidement escaladé sur un autre sujet et le ton est vite monté. » Je marque une pause « et je n’ai pas eu le choix, j’ai renoncé à mon titre. »

Ça ne me surprend même pas qu’il ait compris aussi vite en lisant entre les lignes le pourquoi, « tu ne l’as pas fait pour Fadia ? » 

« Non » j’ai cru que le reconnaitre à voix haute allait rendre la situation moins loufoque.

« Alors pourquoi ? » Il semble réellement surpris.

Le silence entre nous s’étire, je me renverse sur le fauteuil les yeux au plafond je respire à fond « je ne peux pas t’en parle. »

« Ça concerne ce secret que tu ne peux dire à personne ? » Il n’y a pas d’ironie dans sa voix juste un réel intérêt.

« Comment faire quand on est entre le marteau et l’enclume ? J’aime les miens, j’ai juré de protéger ma famille, de la réunir, de me battre pour elle. J’aime mon peuple, » je marque une pause verrouille mon regard au sien car ce que je m’apprête à lui dire est quelque chose que je ne me suis jamais admis à moi-même de toute ma vie « j’aime mon peuple toute ma vie même en menant une vie très privé je me suis préparé à être roi, à reprendre la tête de ce pays pourtant aujourd’hui rien n’est plus aussi certain dans mon esprit. Mon monde est sens dessus, sens dessous, ma famille croit que je suis un traite, la femme que j’ai envie d’épouser croit je souffre du syndrome du sauveur et pour couronne le tout je ne peux même pas dire toute la vérité. »

« En effet t’es dans pas sorti de l’auberge, pour ta famille je ne sais pas, pour Fadia tu peux toujours arrange les choses ça c’est certain. En ce qui concerne le bazar dans ta vie il n’est jamais trop tard pour arranger les choses. » Son ton est compatissant, je me sens encore plus enclin de lui dire toute ma vérité mais je ne peux pas, si je dois en parler à quelqu’un ça serait d’abord à A.

« Comment vas Fadia ? » Je lui demande dans un souffle plus inquiet que je ne l’était quand je l’ai quitté sur le pont.

« Elle est triste mais à mon avis tu devrais lui donné un peu de temps surtout l’espace nécessaire pour lui prouver qu’elle a tort. » Il se penche vers moi tapoté mon genou « vas te reposer je vais informer A que tu lui parleras demain. »

Il me laisse, il ne me faut que quelques minutes pour prendre une douche avant de me laisser tomber sur le lit pour dormir d’un sommeil sans rêve. Le lendemain matin j’ai consciemment pris la décision de ne pas aller petit déjeuner avec les autres sous l’œil désapprobateur de mon colocataire. Je lui ai tout simplement rappelé que je suivais son conseil, je donnais de l’espace et du temps à Fadia. Je donne le salam devant la porte du bureau de A quand je suis sûr qu’elle est toute seule.

« Entré. » Répond t-elle après avoir répondu à mon salam.

« Désolé de te dérangé » j’entre en refermant la porte derrière moi, je m’installe sur la chaise en face pendant qu’elle se redresse confortablement sur son fauteuil.

« Apparemment ça n’as pas été comme tu voulais ce séjour ? » Elle pose la question en me regardant droit dans les yeux le menton sur ces mains.

« Pire que ça je dirais, » je soupire sans la quitté du regard « je n’ai pas changé d’avis : je veux toujours épousé Fadia. »

« Sans l’accord de ta famille ? » Elle semble sceptique et surprise.

« OUI. » Ma réponse est sans équivoque. « J’ai renoncé à mon titre. »

« Et tu crois que c’est suffisant ? »

Le souffle court je réponds, « Non. » Je me passe mes mains tremblantes dans mes cheveux « je sais que c’est n’est qu’une question de temps cependant je n’ai pas envie d’attendre, est-ce que c’est égoïste ? Oui, mais je veux passer ma vie avec elle. »

Elle hoche la tête pour marquer son accord « tu as raté ton coup alors parce que Fadia n’est pas au courant. »

« Hier elle est partie de manière précipité, nous n’avons pas pu discuter. »

Elle s’adosse sur son bureau « tu veux que je te donne un conseil ? »

« Oui stp. » Au stade où j’en suis un conseil de sa part ne me ferais pas de mal.

« Donne lui du temps. »

« Combien ? » Toute la frustration que je ressens doit transparaitre dans ces quelques mots.

« Quelques jours, ça vous permettra à tous les deux d’y voir plus clair de plus ça vous rendra plus fort. Si votre couple survit à cette première tornade alors qui sait vous seriez peut-être prêt pour le séisme qui vas s’abattre sur vous quand viendra le moment pour toi d’être le prince héritier du Mandras. » Elle marque un arrêt m’observe quelques minutes avant de rajouter « parce si tu es bien l’homme que je crois que tu es, peu importe les différents que tu as avec le tiens tu ne fuiras pas devant tes responsabilités et tu pourras encore moins leur tourner le dos. »

A chaque jour qui passe je me sens de plus en plus honteux, de ne pas être honnête avec elle, en ce moment c’est ce que je voudrais le plus, la seule chose qui m’en empêche est le fait que je sais avec certitude que ça n’apporterait rien de bon. De plus la vérité pourrait m’éloigner d’elle, des jumeaux, ruinant ainsi mes chances de réconcilier les miens. Nous parlons encore pendant quelques minutes de tout et de rien avant que je ne prenne congé. Je ne sais pas combien de temps je tiendrais, la seule chose de clair dans mon esprit c’est la certitude que Fadia est la femme de ma vie et si pour qu’elle arrive à la même conclusion que moi, j’ai besoin de lui donne du temps et de l’espace, et bien c’est exactement ce que je ferais.

Présent
« Comme je te l’ai dit, ce matin j’ai un programme chargé, » elle s’arrête regarde autour de moi sans jamais croisé mon regard « mais on pourrait toujours le faire après ? »

Plein d’espoir je fais un pas vers elle en parlant « quel heure ? »

Elle recule, repasse devant le bureau pour mettre de la distance entre nous à ce qu’il paraît « A l’heure du thé, juste parés Asr dans la cuisine. »

Je décide de ne pas pousser avant de donner le salam pour la laisser travailler, rassuré car aujourd’hui je vais enfin lui parlé et qui sait peut-être que la perspective d’être moins seul sera de nouveau quelque chose d’existant pour tous les deux.

Survivre à l’enfer d...