Chapitre 29: Moral à zéro
Write by Plume Inspirée
Chapitre 29: Moral à zéro
* 10 jours plus tard *
L'ambiance à la maison devenait insupportable papa et maman m'envoulaient. Chacun pas pour la même raison. Je refusais de me laisser attristée à cause de mes problèmes alors que je voyageais demain pour la dot de ma meilleure amie. Quand on est célibataire et q'une amie se marie, il suffit d'une sote d'humeur pour que les gens s'imaginent que c'était de la jalousie. Je sais que cela ne pouvait pas être la réaction de Yasmine mais si je débarquais à sa dot avec une humeur de deuil que dirons les membres de sa famille ? Ses soeurs avaient tellement entendu parler de moi qu'il fallait que j'assure. J'avais décidé de mettre de côté mes problèmes pour me concentrer sur le mariage traditionnel de Yazie. En tout cas au moins pour ces 3 jours à venir.
J'avais déjà fini de faire mes valises. Depuis que tantine Sabine était passée à la maison en mon absence pour raconter des histoires à mes parents, je n'avais pas eu de nouvelles de Ornella encore moins celles de Harris. J'avais beau faire l'effort d'oublier ma conversation disons ma dernière conversation avec maman puis qu'elle ne me parlait plus vraiment, donc j'avais beau faire semblant de sortir cette conversation de ma tête, elle me revenait tout le temps. Assise dans mon lit, ma main contre ma joue je repensais encore à ce soir là:
- Maman j'ai fais quelque chose ?
-
- Je ne comprends pas.
- Donc quand tu me parlais de quelqu'un dans ta vie c'était un homme que Sabine t'avait trouvé ? Johanna après tout les problèmes que j'ai eu dans la famille de ton père, maintenant que tout semble s'être calmé toi tu veux m'en créer à nouveau ? Je me suis battue pour trouver la paix avec les parents de ton père ce avant même que tu ne naisse et ça toi tu le sais. Maintenant que Dieu m'a exaucé, tu trouves qu'il faut m'en chercher d'autres ? Je me rends juste compte que tu ne m'aimes pas.
- Maman ce n'est pas comme tu l'imagine...
Elle ne me laissa même pas finir ma phrase qu'elle reprit à crier sur moi:
- Comme je l'imagine ? Tu crois que je m'imagine des choses ou bien ta tante est venue ou disons tes tantes sont venues ici. Je ne m'imagine rien, je suis au courant. Sabine est venue avec Isabelle, Johanna qu'est ce que je t'ai fais ? Johanna une guerre qui avait été enterrée, tu as trouvé un moyen de la faire resurgir tout ça juste pour le mariage ? Maman le mariage c'est bien mais la paix est meilleure et là tu viens de troubler ma paix. Johanna même s'il faut chercher le mariage ! Tu me déçois ! Et quand je pense que c'est ça une responsable de la jeunesse j'ai envie de vomir dégage de mon visage.
La colère de ma mère, était ce que mes frères et moi redoutions plus. Elle était une femme présente et toujours prête à écouter et se sacrifier pour ses enfants. Mais elle pouvait en même temps être sèche et froide quand elle était déçue, quand elle était en colère.
Ce soir là après ma discussion avec maman je n'arrivais toujours pas à comprendre ce que tantine Sabine et tantine Isabelle étaient passées raconter. Tantine Isabelle était la cousine de papa, sa mère était la soeur de ma défunte grand mère. Sa mère, elle était encore vivante c'était notre grand mère, celle dont on parlait chaque fois qu'on faisait allusion au sens grand mère. Je me rappelle encore alors que j'étais toute petite de la guerre qu'il y avait entre ma mère et la famille de mon père. Maman était du sud alors que papa était du Nord, la famille de papa était opposée à leur mariage mais papa s'était entêté quand même.
Ce qui fait que maman a connu une vrai adversité durant presque toute sa vie conjugale. Cette guerre existait même encore quand j'avais quitté le pays pour l'Afrique du Sud. Peu à peu j'apprenais par mes frères que les choses avaient changées les parents de papa devenaient de moins en moins méchants envers maman, l'atmosphère devenait amicale telle une vraie atmosphére de famille. À mon arrivée au pays aussi, je l'avais remarqué. Les choses avaient changées en bien. Était ce le fruit des prières de maman, prières qu'elle avait commencé à faire depuis des longues années ? Ou bien tout le monde était juste devenu mature avec l'age ? Ce qui était sûre c'est que cette paix était profitable pour tous. Maintenant à cause de cette histoire avec Harris apparament la guerre venait encore de se soulever entre mon paternel et ma pauvre mère.
Comme je ne savais pas exactement ce que mes tantes étaient venues dire à maman j'avais chercher à en savoir plus quelques jours après ma discussion avec maman. C'est ainsi que le week end je m'étais rendu chez mon grand frère pour demander à Imelda si elle était au courant de quelque chose.
Toujours assise dans mon lit pensive je me rappelais encore de l'acceuil de mon frère. À mon arrivée, mon frère m'avait à peine saluer, lui à la différence de celui qui était en France, ne savait pas dire ce qui n'allait pas. Il réagissait toujours par le froid du coup son humeur glacial envers moi, m'avait tout de suite laisser comprendre qu'il était lui aussi au courant des ragots de mes tantes. Ragots que je ne maîtrisais pas encore dans le fond. Imelda m'avait attiré dans la chambre de mes neveux comme mon grand frère était au salon et qu'on ne pouvait pas bien parler en sa présence:
- Tata Jo, on va ranger la chambre de tes fils, comme tu es là tu vas m'aider pour que ça aille plus vite
- D'accord pas de problème
Imelda et moi, nous étions levées et s'étions dirigées dans la chambre des petits.
- Tata dans quoi tu t'es mise ?
- Imé moi même je ne sais pas exactement ce que vous avez appris
- Ton grand frère était vraiment en colère après l'appel de maman. Les tantes seraient soit disant passées à la maison menacer maman du fait que tu ais quitté un garçon avec qui tu étais en couple alors que votre relation devenait très sérieuse, il veut soit disant t'épouser et toi du jour au lendemain tu t'es décidée de le quitter, l'avancant la raison selon laquelle, maman se serait opposé de votre union parce que c'est grâce à tantine Sabine que vous vous êtes connu. Une histoire dans ce sens voilà ce qui met tout le monde en colère.
- Imelda c'est faux tout ça c'est un retournement de situation que tantine Sabine vient faire là
Je le disais en pleurant, Imelda ne connaissait pas le fond de toute la vérité car mes rendez vous pour prendre un verre et traîner avec Harris, je ne les avais pas partagé à Imelda. On avait en fait pas eu du temps seule à seule Imelda et moi entre temps. Mais son regard était sincère elle savait que je ne mentais pas, elle savait que tantine Sabine avait inventé toute l'histoire.
- Johanna sèche tes larmes, je ne pense pas que tes frères ou même maman pense que les tantes disent la vérité le truc c'est que ce qui les met en colère contre toi c'est le fait que tu ai accepté un deal quelquonque avec tantine Sabine connaissant le genre qu'elle est, tu aurais pu t'éviter toute histoire qui mêlait tantine Sabine. Je pense que c'est surtout ça la raison de leur colère et pour être honnête, ils n'ont pas tort.
Je n'arrivais pas à sécher mes larmes...
- Tu as bien dit mes frères ? Donc ya Shadrack aussi est au courant ?
- Oui tata Jo, hier il m'a même appelé pour me demander ce que je savais de cette histoire. Je lui ai dis que je ne savais rien mais j'étais persuadée que c'était des histoires que tantine Sabine racontait.
Mon grand frère aîné, le mari de Imelda, était gerable mais pas Shadrack pas lui ! Je me sentais tellement nulle.
- Et papa ? Tu as une idée de ce qu'il en pense ? En fait j'ai eu droit à la colère de maman. Du côté de papa c'est juste un silence. Il ne me dit rien Imelda.
Elle hésita avant de me répondre puis elle se décida à parler:
- Papa et tes frères ne se parlent plus depuis quelques jours, en fait papa est carrément à l'Ouest. Pendant que t'es frères et maman sont fâchés juste parce que tu es allée te mélanger avec tantine Sabine, papa lui est fâché parce que tu as soit disant refusé la demande de mariage d'un garçon bien. J'ai cru entendre mais je ne te le confirme pas que papa aurait même rencontré le garçon. Rendez vous arrangé par les tantes.
---------
Perdues dans mes pensées en me ressassant les dernièrs jours en commençant par ma conversation avec maman jusqu'à celle avec Imelda je n'entendais même pas que quelqu'un frappait à la porte de ma chambre. C'est juste au moment où la porte s'ouvrit que je sursautai du lit comme par surprise. Maman restait là debout devant ma porte, son regard croisait à peine mes yeux, qu'elle le détourna, avant de me dire :
- Comme tu quittes demain tôt, peut être que je serais encore endormie je suis venue te souhaiter bon voyage et bien des choses à Yasmine transmet la mes félicitations.
Je ne sais pas si elle avait vu que quand j'avais croisé son regard juste avant qu'elle le détourne, mes yeux étaient remplis de larmes. J'étais grande c'est vrai, mais à moins d'avoir perdue sa mère, sinon lorsqu'on a la grâce de la savoir en vie, il y a des combats qu'on aimerait pas affronter seule. Je l'aurais voulu de mon côté mais hélas, j'avais fais une gaffe. Je lui répondais d'une voix faible :
- Merci maman !
Elle ne traîna même pas qu'elle se retourna et ferma ferma la porte derrière elle. Toute cette histoire me faisait tant mal, mais pour le moment il fallait que je fasse l'effort de trouver le sommeil j'avais un vol le lendemain à 8h, il fallait que je sois à l'aéroport à 6h pour les formalités de départ. Je m'étais allongée cherchant le sommeil quand mon téléphone sonna, c'était Ornella est ce que j'avais la force de décrocher un appel de cette emmerdeuse, je savais déjà de quoi elle allait me parler. Elle s'était décidée de me rendre la vie difficile apparament. Je mis mon téléphone sous silencieux. Je me débattais encore pour trouver le sommeil. Puis je repris mon téléphone et fis un message à Gamaliel
<<Cc Gama, envoi moi un psaume que je peux lire pour me remonter >>
Je connaissais Gamaliel il était tellement discret et respectueux qu'il n'oserait pas me poser la question de savoir ce qui n'allait pas même après avoir reçu un tel message. C'était la raison pour laquelle j'avais choisi de lui faire le message à lui. Je n'avais pas envie de fournir d'explications à qui que ce soit pas en ce moment en tout cas. Deux minutes passèrent quand Gamaliel me fit un message:
<<Bonsoir ya Johanna, psaumes 42 si tu veux à tout prix un psaume, mais sinon je t'aurais proposé Esaïe 41: 10 - 20>>
Pendant que je lisais son message un autre message arriva, c'était toujours Gamaliel:
<< Je ne sais pas ce qui t'attriste mais sache que pour moi, tu es un modèle et je t'aime très fort ma grande soeur>>
Les larmes remplissaient mes yeux je fis un message en retour :
<< Je t'aime encore plus fort mon petit >>
Je m'étais alors décidée pour la recommandation de Gamaliel, je lançai mon application Youversion pour ouvrir ma bible dans le livre d'Esaïe je n'avais pas la force de descendre du lit pour prendre de quoi noter je me mis à lire, lire, lire et lire encore:
10 Ne crains rien, car je suis avec toi; Ne promène pas des regards inquiets, car je suis ton Dieu; Je te fortifie, je viens à ton secours, Je te soutiens de ma droite triomphante.
11 Voici, ils seront confondus, ils seront couverts de honte, Tous ceux qui sont irrités contre toi; Ils seront réduits à rien, ils périront, Ceux qui disputent contre toi.
12 Tu les chercheras, et ne les trouveras plus, Ceux qui te suscitaient querelle; Ils seront réduits à rien, réduits au néant, Ceux qui te faisaient la guerre.
13 Car je suis l'Eternel, ton Dieu, Qui fortifie ta droite, Qui te dis: Ne crains rien, Je viens à ton secours.
14 Ne crains rien, vermisseau de Jacob, Faible reste d'Israël; Je viens à ton secours, dit l'Eternel, Et le Saint d'Israël est ton sauveur.
15 Voici, je fais de toi un traîneau aigu, tout neuf, Garni de pointes; Tu écraseras, tu broieras les montagnes, Et tu rendras les collines semblables à de la balle.
16 Tu les vanneras, et le vent les emportera, Et un tourbillon les dispersera. Mais toi, tu te réjouiras en l'Eternel, Tu mettras ta gloire dans le Saint d'Israël.
17 Les malheureux et les indigents cherchent de l'eau, et il n'y en a point; Leur langue est desséchée par la soif. Moi, l'Eternel, je les exaucerai; Moi, le Dieu d'Israël, je ne les abandonnerai pas.
18 Je ferai jaillir des fleuves sur les collines, Et des sources au milieu des vallées; Je changerai le désert en étang, Et la terre aride en courants d'eau;
19 Je mettrai dans le désert le cèdre, l'acacia, Le myrte et l'olivier; Je mettrai dans les lieux stériles Le cyprès, l'orme et le buis, tous ensemble;
20 Afin qu'ils voient, qu'ils sachent, Qu'ils observent et considèrent Que la main de l'Eternel a fait ces choses, Que le Saint d'Israël en est l'auteur.
Je ne sais plus combien de fois j'avais lu ce passage cette nuit avant de trouver le sommeil et surtout un peu de quiétude.
Le lendemain j'étais debout dès 4h, j'avais pu faire ma dévotion matinale avant de prendre une douche, m'apprêter et sortir de ma chambre pour l'aéroport. Je connaissais maman, bien qu'elle avait déjà dis aurevoir la veille, je savais qu'elle ne me laisserait pas voyager sans me voir. Même si elle n'allait rien me dire au moins je savais qu'elle ferait semblant d'être debout tôt le matin rien que pour me voir.
Je descendais les marches pour rejoindre le salon avec ma petite valise en main, de mon regard je cherchais maman, elle n'était nulle part. Je restai debout là une dizaine de minutes espérant qu'elle se réveille, mais sans succès. J'avais envie de crier mamaaaaaan, j'avais envie de pleurer. Si ce n'était pas Yasmine qui se mariait j'aurais annuler ce voyage, je ne me sentais pas en forme pour un quelquonque voyage encore moins pour assister à une dot. Mais il fallait que je m'efforce pour Yasmine. Quelque chose vibrait dans mon sac, c'était un appel, je décrochai sans voir le numéro :
- Allô tata Jo !
C'était la voix de ma belle soeur Imelda,
- Oui Imé !
- Je doute que papa te dépose à l'aéroport, je suis devant le portail j'espère que tu es encore là.
Imelda ne pouvait pas comprendre ce que son appel et surtout le fait qu'elle soit là me redonnait le moral. Avec un sourire aux lèvres comme ci elle pouvait me voir:
- Je suis encore là, je sortais même. Je suis là dans une minute.
Il était 5h 50, la maison était à peine à 5 minutes de l'aéroport. En sortant, je vis la sentinelle qui balayait la court il s'approcha de moi avec un sourire:
- Johanna tu voyages ?
- Oui tonton, je fais un petit séjour de 3 jours au Gabon pour la dot d'une amie.
- Ah ok
Il me débarrassa de ma valise. De la sentinelle à la dame de ménage, on avait gardé le même personnel depuis toujours. Ils étaient tous comme des membres de la famille.
- Tu vas prendre un taxi ?
- Non tonton, il y a Imelda dehors, elle va me déposer.
Quand Imelda nous vit sortir du portail, elle descendit de la voiture. Après les bonjours et les aurevoir. Imelda et moi étions montées dans la voiture et nous partîmes pour l'aéroport. Le trajet n'avait duré que 5 minutes environ. Du coup on avait pas eu le temps de parler vraiment.
À mon arrivée, ils avaient déjà demaré les formalités, je me mis dans la queue pour m'enregistrer pendant ce temps Imelda avait promis attendre que je finisse les formalités et que je ressorte lui dire aurevoir. J'avais fini les formalités aux environs de 6h 30. En ressortant, j'appercevais Imelda entrain de parler avec une jeune femme et un jeune homme. Imelda tenait un bébé entre ses mains. Je ne pouvais pas bien voir de qui ils s'agissaient. En m'approchant je me mis à sourire c'était Jemima et Rhodes:
- Ne me dites pas que vous avez réveillé mon fils tôt comme ça juste pour venir à l'aéroport ? Je vous signale que ce n'est qu'un voyage de 3 jours là.
Rhodes souriait, en fait je ne m'étais même pas rendu compte que c'était curieux que Rhodes ait accompagné Jemima. Ils se parlaient à peine depuis la naissance de Isaac. Ils étaient beaucoup plus des colocataires que des amoureux.
- J'ai répété ça à ta copine une dizaine de fois mais elle voulait à tout prix te voir avant ton départ
- Tu croyais que j'allais te laisser partir sans te faire une grosse bise hein (fit Jemima en me serrant dans ses bras)
Je la pris dans mes mains, Dieu seul savait combien j'en avais besoin. Après une trentaine de minutes passées ensemble dans le hall de l'aéroport, ils prirent tous congé. Puis je rejoignis la salle d'attente. Assise dans la salle d'attente, j'avais l'impression d'être seule au monde. Pour me redonner des forces, je me rappelais le petit instant passé avec Jemima, Imelda, Rhodes et bébé Isaac, pour eux ce n'était rien mais pour moi c'était beaucoup. Surtout dans une période comme celle que je traversais, en effet les épreuves seraient invivables sans le soutien de ceux qu'on aime. Ce n'était qu'un déplacement pour eux, mais c'était beaucoup pour moi.