Chapitre 3

Write by Myss StaDou

UN PAPA À LOUER : Chapitre 3

 

Deux jours sont passés depuis l'anniversaire de ma nièce. Couchée dans mon canapé, je réfléchis à ma situation. Il est plus qu’évident que je doive trouver un homme avec qui je pourrais faire un enfant. Dans mon cercle d'amis, c'est un peu compliqué et je tiens aussi à avoir une relation normale faite d'amour avec la personne avec qui je veux concevoir cet enfant. Je n´ai pas trop de choix. Je dois m´y mettre au plus tôt et évaluer toutes mes possibilités. Cette aventure peut aboutir à un mariage heureux qui rendrait cette folle de Nadia jalouse.

 

Je fais une liste avec différents noms. Il faudrait que j´étudie chaque option pour vraiment voir quelle est la bonne pour moi. Je veux cet enfant, mais je veux aller étape par étape.

 

J'ai deux premières propositions en tête. J'ai un collègue avec qui je flirte qui semble posé, qui ne s´accroche pas l'argent. Je crois que lui, je pourrais facilement le convaincre à ma cause. J'ai aussi un ex petit ami avec qui j'ai continué à discuter. Peut-être l´un, peut-être l'autre. En tout cas, demain je me lance.

 

******

 

Je me suis faite toute belle aujourd'hui. Après deux jours d´hésitation, je suis bien décidée à conquérir Landry. Il m'a déjà fait quelques mots détournés et des compliments toujours bien placés, envoyé des messages subtils pour me faire comprendre son intérêt pour moi. Il est plus que temps que je fasse avancer les choses.

 

C´est ainsi que je passe le début de la journée à flâner dans son bureau. J´aime son regard conquis sur moi. Cette affaire sera vite bâclée, je le sens. Il m´invite à aller au restaurant le soir même. J´en informe Aimée alors que je suis sur le chemin du retour vers la maison. Elle est d´ailleurs très heureuse pour moi.

 

- Ma chérie, je suis sûre que c'est le bon ! dis-je avec beaucoup d´enthousiasme. Si tu le vois… C'est un gars Bassa´a, clair de teint, beau, maniéré,… Bref, il a tout ce qu'il faut pour me séduire.

- Pourquoi n'êtes-vous pas sortis ensemble plus tôt ?

- Disons que je ne crois pas vraiment aux relations au lieu de travail. Je ne le connais pas tant que ça, c'est vrai. Nous avons échangé, nous avons fait des petites sorties entre collègues. Mais je… En fait, j'avais peur que si ça ne marche pas, je paye le prix. Maintenant que je suis sûre de lui, je pense que ce soit le moment opportun pour que je puisse lui donner une chance.

- Alors, vas-y ! Vas-y et profite à fond de ce rendez-vous.

 

******

 

Pour le rendez-vous, j'ai choisi une robe marron avec une fente sur la cuisse droite. Elle ne monte pas trop haut. Une touche sexy qui laisse imaginer plus qu'elle ne dévoile. J´enfile des escarpins hauts qui affine mon allure de femme fatale. En voulant y rajouter y touche, je m'arrange à arriver un peu en retard au rendez-vous.

 

Le restaurant est très beau à l´intérieur et les odeurs donnent juste envie de manger. Landry se lève pour m´accueillir. Il s´installe dès que je suis assise.

 

- Tu es très belle, dit-il en me détaillant du regard.

- Merci, je lui réponds.

- Je suis content de te retrouver ce soir. Je pensais justement à toi hier.

- Ah bon ?! je m´étonne en posant délicatement ma sacoche sur ma gauche.

- Oui, tu es une belle femme. Je suis étonné que tu ne sois pas encore mariée et je me suis demandé ce qui clochait avec toi. Je ne t'ai jamais connu un petit ami à la société. Aurais-tu un problème ?

- Qu'est-ce que cela voudrait dire ? je demande avec un sourire pour cacher mon malaise devant tant de froideur de sa peur. Suis-je obligée de sortir avec quelqu'un avec qui je travaille ? Je peux bien avoir des relations hors du travail et je crois que c'est d'ailleurs mieux.

- Peut-être, mais je suis heureux que tu veuilles tout de même me donner une chance.

- Mais je crois que nous sommes là ce soir pour cela. Parle-moi un peu de toi. Je ne connais que ce que tout le monde connaît. Tu es célibataire. Et célibataire.

 

Il sourit.

 

- En fait, je ne suis pas vraiment célibataire. Techniquement, je suis en couple, mais ma partenaire vit dans une autre ville, pour ne pas dire un autre pays. Cela va bientôt faire deux ans, deux ans et demi par là que nous ne nous sommes pas vu. Mais nous demeurons dans l'espoir de nous retrouver un jour.

 

Sa réponse m'attriste un peu.

 

- Cela veut dire que tu n'es plus un cœur à prendre ? je lui demande.

- Je ne t'ai pas dit que je suis marié. Je t'ai bien dit que je suis en couple. Et si je trouve mieux ailleurs, il n'est pas exclu que je me refasse une santé. Je ne voudrais pas que tu te méprennes, que tu te dises que je suis un gars malhonnête. Je préfère te dire la vérité. Tu sais, ces choses de distance, parfois ça marche, parfois, ça ne marche pas. Je ne veux pas bloquer ma vie à cause d'une seule personne. J'ai aussi envie de me marier, d´avoir une famille, d´avoir des enfants et c'est actuellement

- Voudrais-tu avoir des enfants ? je l´interromps. Combien d'enfants voudrais-tu avoir ?

- Je voudrais trois enfants ?

- Et quand voudrais-tu les avoir ?

-  Dès que Dieu me donnera la possibilité d´en avoir.

- C'est super. Si tu trouves une femme qui est prête à faire sa vie avec toi, à faire des enfants avec toi, sauteras-tu le pas avec elle ? Pourrais-tu te mettre en couple avec elle ?

- Je n'attends que ça. Et toi combien d'enfants voudrais-tu avoir ?

- Deux ou trois. J’ai déjà envie de fonder une famille. Tu sais, je ne rajeunis pas. Je ne vais pas te dire mon âge non plus.

 

Je commence à rire.

 

- Je suis plus que décidée à me caser.

 

De fil en aiguille je décide d'oublier son histoire de couple avec sa copine lointaine et de me concentrer sur ses mots afin de profiter de la soirée. La discussion se passe très bien, le dîner aussi, car le repas est délicieux.

 

Je suis un peu triste lorsque je le quitte aux alentours de 22h30. De ce rendez-vous, découlent des appels fréquents. Nous voyons rarement au travail pour ne pas éveiller l'attention de nos collègues. Nous évitons de nous afficher. Nous échangeons beaucoup par message.

 

Et c'est par message que je relance mon deuxième prétendant à la course à la paternité, Yves.

Un papa à louer