Chapitre 31

Write by Mayei

Chapitre 31


...Jeanne Agnero...


Je suis réveillée en sursaut après l’avoir vue en rêve ! Ce faisait très longtemps que je ne l’avais plus vue alors pourquoi se montrait elle aujourd’hui ? Ça ne présageait rien de bon. Toute la journée j’ai traîné ce sentiment d’inquiétude avec moi. J’ai essayé de joindre Windi pour voir si elle allait bien mais sans succès. Elle allait certainement me rappelerlorsqu’elle aura un peu de temps. Je suis restée à suivre mes feuilletons habituels jusqu’à ce que le sommeil me prenne cet après-midi.

De ce sommeil j’ai été réveillée par l’appel de mon frère Albert, le père de Dominique et Huguette.

Moi : allo Albert !

Albert : nous sommes foutus jeanne ! Plus rien ne va !

Moi (calme) : je ne sais pas de quoi tu parles. Tu peux te calmer et m’expliquer s’il te plaît ?

Albert : tous les bus qui ont pris la route hier et aujourd’hui ont eu des accidents et ont tous pris feu. Heureusement qu’il n’y a eu aucun mort ! Heureusement ! Je ne sais plus où donner de la tête. J’étais en train de me rendre sur les lieux lorsque j’ai reçu un appel concernant les autres sociétés. On me raconte une histoire d’impôts qu’on n’aurait pas payé à l’état. Nous frisons la faillite. Je ne comprends pas pourquoi tout s’acharne sur nous tout à coup.

Moi : je l’ai vue en rêve cette nuit ! Sûrement quelle est contrariée par quelque chose. Je vais faire un tour au village. Je pense que des sacrifices réussiront à calmer sa colère.

Albert : je t’envoie le chauffeur alors !

Moi : pas de soucis je vais déjà commencer à m’apprêter.

Nous raccrochions. Je le savais ! Lorsqu’elle se montrait à moi, elle était toujours en colère. Je me tins donc prête et attendais que le chauffeur de mon frère se montre. Lorsqu’il arriva il m’aida à m’installer à l’arrière du véhicule et pris la route du village qui se trouvait à une heure d’Abidjan. Tout le monde dans le village était content de me voir. J’ai reçu de la nourriture du voisinage et on me donna une jeune fille qui m’aiderait dans les tâches ménagères. J’avais pourtant insisté sur le fait que je n’étais pas là pour durer mais on ne m’écoute point.

Toute la nuit je restais debout et attendais qu’il soit deux heures du matin. Je pris la route vers ce cours d’eau où jadis mon aïeul avait fait sa connaissance. J’étais vêtue d’un long pagne blanc et avait natté mes cheveux au bout desquels se trouvaient des cauris. J’avais les pieds nus et une feuille serrée entre les lèvres. Je croisais Atiiah sur le chemin. Elle était debout et m’attendait sûrement.

Attiah : j’ai été prévenue de ta visite...allons !

J’acquiesçais simplement sans dire mot et ensemble nous arrivions au cours d’eau. Attiah était chargée de faire les cérémonies pour que je puisse parler à celle qui assurait la prospérité à notre famille. Attiah fit donc son boulot et elle se montra, toujours aussi magnifique. Une beauté à vous couper le souffle même si aujourd’hui ses yeux étaient rouges de colère. Je fis un pas en arrière dans mon appréhension.

Elle : qu’est-ce que tu fais ici ?

Moi (baissant la tête) : pourquoi nous punis-tu ?
Elle : vous avez brisé l’alliance alors je vous reprends tout.

Moi (confuse) : brisé l’alliance ? Je ne comprends pas...il doit y avoir un malentendu quelque part.

Elle (en colère) : serais-tu en train de me contredire ?

Moi : non ! Jamais je n’oserais

Elle : tes filles ont mis fin à cette alliance alors je vous prendrai tout. Estimez-vous heureux que je ne m’en prenne pas à vos misérables vies.

Elle retourna dans cette eau tandis que je rebroussais chemin. Qu’est-ce que ces filles ont bien pu faire ? Comme convenu, le pris le chemin retour pour Abidjan dès le lever du soleil. Albert m’avait déjà appelée et des pertes avaient été enregistrées en plus de ce qu’il y avait déjà eu. Albert ne savait plus où donner de la tête. Nous étions en train de tout perdre en un claquement de doigt.

Moi : il faut convoquer les filles, elles nous en diront plus.

Enfin j’avais réussi à joindre l’une d’entre elles et avais demandé qu’elles nous rejoignent chez moi immédiatement. Pendant ce temps j’essayais de calmer Albert qui ne savait plus à quel saint se vouer. Il imaginait déjà vendre sa maison et ses voitures pour compenser ce qu’il allait sûrement devoir. Les filles ne tardèrent pas à arriver. Je les invitais à prendre place.

Moi : qu’est-ce que vous avez fait ?

Dominique : nous nous sommes faites délivrées de cette entité. Nous ne voulons pas d’elle. Votre décision a été prise sans notre accord alors c’est naturel qu’on ne veuille pas.

Albert sortit de nul part et gifla sa fille tellement fort qu’elle failli de retrouver à même le sol. Tout le monde était stupéfait. Dominique était la préférée de son père et jamais il n’avait osé la contrarier pour dire lui porter main. Ça a été un moment assez choquant et il n’y était pas allé de main morte.

Albert (énerve) : avez-vous la petite idée de ce que votre démarche nous coûtera ? Je ne sais pas comment vous allez vous y prendre mais vous allez m’arranger ça.

Windi : non non et non ! Elle vient de vous dire que nous n’en voulons pas. (Se levant) démenez-vous tout seul. Comme ponce Pilate je m’en lave les mains.

Marlène : moi aussi

Huguette : et moi aussi (tenant sa sœur par Les Bras) Dominique viens on s’en va avant qu’on ne te tue pour de l’argent satanique.

Je n’avais place aucun mot qu’elles étaient déjà parties. Je comprenais qu’elles étaient plus que décidées et rien ne changerait cette situation. Il ne nous restait plus qu’à assumer tout ce qui allait nous tomber sur la tête puisqu’elles ne voulaient absolument rien entendre. Tout se déroulait plutôt bien. Je savais que Albert commettait une erreur en ne révélant rien à sa fille. Voilà où tout ceci nous menait. A la case départ. Toutes les femmes de cette famille qui avaient sacrifiée leurs ventres pour cette cause ! tout ça tombait à l’eau aujourd’hui par pur égoïsme de ces filles. J’aurais pu faire ce choix mais j’avais pensé aux miens.


...Dominique...

(Deux jours plus tard) 

Notre famille fait la une de tous les journaux en ce moment ! Comment nous avons tout perdu en l’espace de quelques jours. Si seulement ils connaissaient les dessous de cette affaire, plus d’encres couleraient. C’est triste de voir la famille dégringoler du jour au lendemain mais à un moment il fallait faire un choix pour sois même et ce choix nous l’avons fait. C’est sans surprise que la filiale que je gérais ait également coulée du coup je suis au chômage. Eh oui ! J’allais commencer à chercher un emploi. Papa a été clair, on ne devait plus compter sur lui pour quoi que ce soit. Mais avant de commencer ma recherche, je me prélassais devant la télévision avec un verre de mojito posé devant moi. Ma quiétude fut gâchée lorsqu’on m’annonça la visite de monsieur. Je ne levais d’un coup. Il y’a bien longtemps, je n’avais plus eu les nouvelles de Dénis. Il se présenta devant moi toujours aussi beau, toujours aussi frais.

Dénis : bonjour Dominique !

Moi : bonjour Dénis. Prends place sur te plaît. Tu veux un peu d’eau à boire ?

Dénis : non ça ira. Au fait j’ai appris pour ta famille...je suis vraiment désolé.

Moi : t’inquiète c’est la vie...quel bon vent t’emmène ici ?

Dénis (se raclant la gorge) : en fait, les papiers du divorce sont prêts. J’ai tenu moi-même à les apporter.

Moi (essayant de garder la face) : oh ok ! Et je dois signer où ?

Je vis qu’il parut surpris par ma question. Il s’attendait sûrement à ce que je fasse un tapage comme toutes les autres fois mais ce n’est pas le cas. Pour tout vous dire, je suis bien fatiguée de tout ça. S’il souhaitait s’en aller qu’il le fasse. Je n’allais pas le retenir. Peut-on retenir quelqu’un qui ne veut plus de vous ? Il me remit les documents et me montra où je devais signer pour donner mon accord. Tout ceci il le fit avec hésitation. Peut-être pensait-il rêver ?

Moi : c’est tout ?

Dénis : nous n’avons pas abordé la question de l’entreprise.

Moi : tu peux la garder entièrement...je ne m’y opposerai pas.

Dénis : tu es sérieuse là ?

Moi : très sérieuse ! J’ai signé tu signeras certainement. Je te souhaite une bien meilleure vie que celle que tu as eu avec moi. Je te souhaite tout le bonheur du monde. (Me levant) je suis un peu fatiguée...excuse-moi de ne pas te raccompagner. Je vais monter me coucher.

Dénis (se levant à son tour) : très bien. Repose toi bien

Je lui adressais un sourire plutôt triste puis regagnais ma chambre. Qui sait peut-être que c’était la dernière fois que j’allais me coucher dans cette chambre. Peut-être que cette maison brûlera dans quelque temps comme les autres choses qui ont été acquises avec l’argent de la famille. Je profite donc même si en me couchant, je ne pus retenir mes larmes. J’étais une femme divorcée. Je fermais les yeux et priais dans mon fort intérieur que Dieu, lui-même qui a permis ma délivrance puisse me faire traverser cette impasse sans avoir atrocement mal.

La nuit tombée, j’avais envie de me changer les idées, de déstresser. Je me suis faite une beauté et au passage j’ai retiré mon alliance. Elle ne signifierait plus rien à partir d’aujourd’hui. Je la rangeais dans Le tiroir et au volant de ma voiture j’allais dans la ville sans destination précise. Ma voiture m’a conduite jusqu’à un lounge apprécié de la place. Je me suis assise et j’ai commandé un cocktail. La musique était douce, rien d’agressif pour mes pauvres oreilles

Je commençais par un verre, puis un deuxième ensuite un troisième. Plus tard dans la soirée, je ne savais plus au qu’énième verre j’étais. Mais tout autour de moi semblait gaie et j’étais vraiment légère. C’était comme si les problèmes avaient disparu tout à coup. Malgré moi même je me levais et me mis à danser sur la piste de danse. Je me défoulais, tout le stress accumulé sortait de moi. Je me sentais tellement bien. Lorsque la musique cessa un moment je regagnais ma place. Je sirotais mon verre lorsque monsieur m’approcha

Lui : je peux ?

Moi : vous êtes déjà là....

Lui : je suis Pierre-André Clark et vous ?

Moi : Dominique !

Lui : je vous ai vue toute seule...pourrais-je vous tenir compagnie ?

Moi (riant) : compagnie ? Ai-je besoin de compagnie ? Oui et dans mon lit surtout. Vous savez ce que je veux dire ? Quelqu’un qui pourra bien me secouer (clin d’œil)

PA : vous êtes plutôt directe !

Moi : cela vous déplairait ?

PA : pas du tout !

Moi : dans ce cas que faites-vous encore assis ? On rentre chez moi.

J’ai laissé de l’argent sur la table qui couvrirait largement ma consommation de ce soir. Pendant que je marchais devant, pierre André suivait derrière. Il m’indiqua son véhicule et j’en fis de même. Nous concevions qu’il devait me suivre jusqu’à la maison. Je conduisais en souriant. Ça faisait longtemps que je n’avais pas joué. Un peu de légèreté dans ma vie pour une fois ne me fera pas de mal. Je garais dans ma maison, à ma place habituelle tandis que mon invité de la soirée en faisait de même. Je descendis et le tirais avec moi jusqu’au salon.

Il me saisit les épaules et me colla avec force et rage au mur. Sa bouche était à quelques millimètres de la mienne, je sentais son souffle chaud, son odeur enivrante. Après quelques secondes il m'embrassa passionnément. Sa langue cherchait la mienne, nos souffles s'accéléraient, ses mains pressaient mes hanches. Je m’accrochais a lui. Il souleva ma robe courte pour passer ses mains sur mes fesses. Peu après, il marcha avec moi jusqu’au fauteuil faisant au passage tomber tout ce qui gênait. Mon dos en ressentit les effets. Ses mains étaient de plus en plus baladeuses. Il s'écarta de moi quelques secondes à peine pour retirer son T-shirt. Je sentais l'excitation m'envahir. Mes mains se baladaient sur son torse musclé qui me faisait tant fantasmer.

Ses lèvres vinrent trouver mon cou alors qu’une multitude de frissons m'envahissaient. M'embrassant le cou, il déchira ma robe d'une traite. Je commençais à déboutonner son jeans lorsqu'il me poussa violement. Je n'avais même pas eu le temps de réagir qu'il était à califourchon sur moi. Nos regards se croisèrent, et sans un mot, il reprit. Il fit voler son jeans à travers la pièce alors que mes mains s'accrochaient à son dos. Il enleva mon soutien-gorge à la vitesse de l'éclair et s'empara aussitôt de mes seins, jouant avec.

Je voulu retirer son boxer mais il me coupa aussitôt. Il voulait commander. Je me laissais donc faire. Il m'embrassa fougueusement, tripotant chaque partie de mon corps. Ses lèvres descendirent sur mon ventre, passant par mes seins. Je sentis ses dents arracher mon string. Mon souffle se faisait court, l'envie s'emparait de moi chaque seconde de plus en plus. Ses mains écartèrent mes cuisses vivement, puis les caressèrent.

Je sentis soudain sa langue jouer avec mon clitoris. Ses mains virent écarter mes lèvres du bas, et sa langue s'y glissa délicatement. Mon souffle s'accélérait de plus en plus ; j'étais au bord de l'extase. Sa langue tournait en moi, explorait tout ce qu'elle pouvait. Il se retira d'une traite ce qui me fit gémir. Un sourire apparut sur son visage en m'entendant. Il retira son boxer, me laissant voir tout son membre. J'étais figée, tellement sa sculpture était merveilleuse. Il me redressa, fier de son effet, et me mit à genoux approchant son sexe de ma bouche.

Mes mains s'en emparèrent débutant des vas et viens. Ma bouche vint ensuite s'y ajouter. Ma langue tournait autour de son gland savoureux. Il agrippa mes cheveux, poussant ma tête pour accélérer les vas et viens. Il me l'enfonça jusqu'au fond de ma gorge plusieurs fois dont une où je toussais. Il aimait ça. Il me retourna violement, me mettant à quatre pattes. Il vint se coller à moi. Mon excitation était immense, je n'avais qu'une envie, qu'il entre enfin en moi. Ses mains agrippèrent mes seins, les malaxant, alors qui mordait rageusement mon épaule.

Son corps chaud contre moi me donnait des frissons d'une intensité incroyable. Je n'avais jamais ressenti cette sensation auparavant. Il me retourna une nouvelle fois, j'étais sur le dos, lui au-dessus de moi. Je voyais l'envie dans ses yeux. Moi aussi j'avais envie, plus que tout. Il agrippa mes cheveux et vint coller ses lèvres contre les miennes. Il n'était pas délicat, sans pour autant être un parfait boudin ; tout ce que j'aimais. Ma langue s'introduit dans sa bouche, lui caressant le palais.

Il souleva mes jambes et me pénétra d'une traite. Ses lèvres s'écartèrent des miennes à ce moment-là, laissant entendre mon cri étouffé. Son visage s'illuminait. Il débuta les vas et viens à sa vitesse maximum, me faisant jouir sans peine. J'avais l'impression que son engin allait plus loin à chaque coup. Je prenais mon pied. Jamais quelqu'un ne m'avait fait l'amour comme ça. J'agonisais presque. Je pus apercevoir que son souffle à lui aussi était court. Ses coups de reins étaient incroyables. Soudainement, il s'assit, m'entrainant avec lui. C'est donc en m'agrippant les hanches que nous continuâmes les vas et viens. Je n'avais vraiment jamais ressenti autant de plaisir et d'envie. Je vis son visage se déformer, il éjacula. Nous nous étions arrêtés, assis l'un sur l'autre, pour reprendre notre souffle.

[... ...]


Les rayons du soleil me forçaient à ouvrir mes paupières. Je tirais toujours les rideaux de ma chambre pour ne pas avoir ce genre de réveil. C’est à croire que j’avais oublié cette fois-ci. De plus ma tête cognait tellement fort que j’aurais cru mourir sur place. J’ouvris difficilement les yeux et d’un coup d’œil, remarquais que je n’étais pas dans ma chambre mais plutôt couchée à même le sol dans mon salon...complètement nue avec une main qui me tenait par la taille. Je me relevais brusquement en criant.

Moi (criant) : qui êtes-vous ? Que faites-vous dans ma maison ? Pourquoi sommes-nous nus ?

L’étranger se réveilla immédiatement après mes cris !

Lui : comment ça je suis qui ? Nous sommes rentrés ensemble hier nuit et nous avons passé un agréable moment tous les deux.

Sa réponse fut comme un choc pour moi et les images de la veille me revinrent à l’esprit. Merde ! Qu’est-ce que j’avais fait ! Merde ! Merde ! Merde !

Moi : sortez de chez moi immédiatement

Lui : pardon ?

Moi : je vous ai dit de sortir de chez moi.

Pierre André : n’aura....

Moi (criant) : SORTEZ DE CHEZ MOI

Il se releva immédiatement et ramassa ses vêtements qui traînaient partout dans le salon. Il ne plaça aucun autre mot et s’habilla dans le silence avant de s’en aller. De loin j’entendais le bruit du moteur de sa voiture puis le portail qu’on ouvrait. Je me levais moi aussi et me mis à regarder dans tous les coins à la recherche d’un préservatif qu’on aurait utilisé. J’ai regardé partout dans le salon, impossible de trouver ce fichu préservatif ni même un emballage. Je regardais encore et encore, toujours rien. Ne me dites pas que nous n’avons pas utilisé de préservatif ! Non s’il vous plaît...pas ça !


...Paul Desoto...

Selon les dires de Marie, la kinésithérapeute, nous devons aller pas à pas dans mon cas. Nous allons d’abord commencer par une série de massage sur deux mois et ensuite nous verront. Elle a dit être optimiste pour mon cas et cela m’a redonné confiance. Durant l’entretien Luna a été celle qui a posé le plus de questions et j’ai compris qu’elle s’inquiétait pour moi. J’ai aussi eu des nouvelles de Elizabeth. A ce qu’il parait elle a été déféré en attente de son jugement. Je ne souhaitais même pas prendre part à de jugement car je serai capable de la tuer de mes propres mains et finir dans une cellule moi-même ! Ce serait un gâchis. Revenons à nos moutons ! Aujourd’hui j’ai ma première séance avec Marie...à quatorze heures. En attendant Luna a veillé à ce que mon petit déjeuner et celui de Morelle soient mis sur la table.

Luna : je vais faire un tour au magasin et suivre l’évolution du spa puis je reviens. J’espère être de retour à temps pour suivre cette première séance.

Morelle : il faut faire vite hein...n’oublies pas que je dois sortir

Moi : et je peux savoir où tu comptes t’en aller ?

Luna : elle a de petite courses à faire pour moi. Elle passera aussi chez moi pour récupérer certaines affaires dont j’aurai besoin.

Moi : hum...

Je ne savais pourquoi mais je me surprenais à aimer ce petit ton autoritaire que Luna dégageait à chaque fois. Elle n’avait pas froid aux yeux et je ne la faisais pas trembler pour peu. Elle se pencha, posa un bisou sur la joue de Morelle. Elle en fit de même avec moi même si jetai surpris puis s’en alla pour la journée. Ma fille et moi terminions notre petit déjeuner puis cette dernière m’installait devant la télévision pour suivre mon programme d’information de foot que j’affectionnais particulièrement. Lorsque je la revis, elle était bien mise dans une robe assez décente. Elle avança et posa la cloche près de moi.

Morelle : si tu as besoin de quelque chose papa sonne la cloche comme ça le cuisinier saura.

Moi : je sais !

Elle m’embrassa à son tour puis s’en alla. C’était à ça que j’étais réduit ! Faire sonner une cloche pour qu’on s’occupe de moi comme l’invalide que j’étais. Dieu seul avait combien cela m’insupportait de devoir dépendre des autres. Voilà ce que la maladie peut faire à l’homme. Je crois que pendant un bref instant je me suis assoupi dans ce fauteuil roulant puisque c’est le gardien qui me réveilla en me tapotant légèrement. J’ouvris les yeux et découvris le visage de Marie qui souriait largement.

Marie : j’espère ne pas vous déranger

Moi : pas du tout puisque c’est la télévision même qui me regardait

Marie (souriante) : dans ce cas sans plus tarder nous allons commencer.

Moi : je suis prêt

Elle proposa que nous nous installions sous l’appâtâmes. Elle me transféra de la chaise roulante à ce tapis de massage qu’elle avait déroulé à même le sol. Couché sur le ventre je ne voyais pas trop ce qu’elle faisait mais je sentis ensuite ses mains sur moi. Au premier contact je sentis mon corps se détendre immédiatement. C’est à dire qu’elle savait ce qu’elle faisait. Je ne sentais peut-être pas sur mon côté gauche mais mon côté droit lui m’envoyait au Paradis. Que demander de plus ?

Marie : je vois que vous avez une piscine ! On pourra l’inclure dans nos exercices lorsque vous commencerez à vous rétablir

Moi : déjà ?

Marie : je vous donne tout au plus 6 mois.

Moi : hum !

Marie : comment va votre femme ? Je ne l’ai pas vue en arrivant.

Moi : ma femme ?

Marie : euh vous étiez ensemble lors de notre consultation

Marie : oh vous voulez parler de Luna ! Ce n’est pas ma femme mais une amie proche de la famille

Marie : oh je vois ! Excusez-moi pour la confusion

Je lui souris et elle continua son massage. Nous n’avons plus échangé d’autres mots. Elle devait être concentrée sur ce qu’elle faisait. Lorsqu’elle finit, Luna n’était toujours pas de retour. Elle demanda la route et S’en alla. Nous devons nous voir dans deux jours. Marie était partie et quelques minutes après Luna arrivait. Peu de temps s’était écoulé entre le moment où j’entendais sa voiture se garer et le fait qu’elle me retrouve au salon.

Luna : j’ai tout raté

Moi : de justesse ! Elle vient tout juste de s’en aller.

Luna : et c’était comment ? 

Moi : parfait pour un début...je me sens détendu.

Luna : ok je vais prendre une douche et je reviens

Elle est revenue avec une petite culotte et un haut à fines manches...je pouvais bien voir ses seins ronds qui pointaient. Elle n’avait pas de soutien et ses seins insolents se promenaient sous mes yeux. J’essayais de me concentrer sur le programme mais c’était tout de même difficile avec ses longues jambes satinées et au galbe parfait. Dans mon état normal, je lui aurais sauté là-dessus...l’envoyant au septième ciel. Heureusement que Morelle est rentrée et les deux se sont éloignées. Je pouvais enfin respirer normalement. C’est fou comme elle me fait de l’effet mais pour la seconde fois de ma vie c’est dans ma poitrine que vient cet effet. Le problème c’est qu’elle est beaucoup plus jeune que moi et en plus de ça je me retrouve dans un fauteuil roulant. Quelle jeune fille accepterait de se mettre en relation avec une personne dans mon état ? J’allais me contenter de la regarder de loin sans approcher.

[... ...]


Marie : comment allez-vous aujourd’hui monsieur Desoto ?

Moi : très bien mais vous pouvez m’appeler Paul !

Marie : alors près pour cette deuxième séance de massage Paul ?

Moi (souriant) : oui Marie !

Marie : ça je ne vous dérange pas si je me mets à l’aise ? Ça sera plus facile pour moi

Je voulais tout de même voir de quoi elle parlait. Je lui donnais donc mon accord et sous mes yeux, Marie, ma kinésithérapeute, retira son vêtement de travail dévoilant une tenue complètement décontractée. Je ne savais pas si je devais appeler ce vêtement une culotte ou un boxer tant c’était court. Le haut était sûrement un Spencer, du moins c’est comme ça qu’on l’appelait dans ma génération. J’étais cette fois-ci couché sur le dos et Marie me massait les membres avant. Elle le faisait plus sensuellement que la dernière fois. Elle me massait et se courbait en avant au point où je pouvais sentir sa poitrine sur moi.

Ping Ping

Marie sursauta tandis que le gardien se dépêchait d’ouvrir le portail pour Luna. Cette dernière nous ayant aperçu s’avança vers nous. Marie se tenait debout à côté de moi.

Luna : ça va Paul ?

Moi : oui et toi !

Luna : ça peut aller (se tournant vers Marie) vous devez être là kinésithérapeute... Marie c’est ça ?

Marie : oui c’est ça !

Luna : excusez-moi Marie ! Est-ce la vôtre tenue de travail ?

Marie : euh...en fait je voulais juste qu’on soit plus à l’aise !

Luna : oh je vois ! Excusez-moi mais nous allons nous passer de vos services !

Marié : pardon ??

Luna : nous nous passons de vos services ! On nous a conseiller un autre docteur et je crois qu’il fera l’affaire.

Marie me regarda comme si elle espérait que j’intervienne mais je ne dis pas mot. Marie s’excusa et s’en alla comme elle était venu. Avant Luna s’était assurée de lui donner l’argent qu’on lui devait. Elle appela le gardien qui aida à me remettre dans mon fauteuil puis il s’en alla.

Moi : est-ce de la jalousie mademoiselle Tahi ?

Luna (se figeant) : ce n’est pas de la jalousie mais elle manque cruellement de professionnalisme. Quelle est cette façon de se vêtir pour accomplir les tâches de son métier ? (Poussant mon fauteuil) dès demain on te trouvera un autre kiné et homme de préférence.

Moi (souriant) : si tu le dis !

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