
Chapitre 32
Write by Ellie chou
Assise dans le salon d’Idriss et Fatima, Amina, encore bouleversée par les événements de la veille, fixait ses mains tremblantes.
Elle n’arrivait pas à croire qu’elle avait frôlé la mort, trahie par l’homme en qui elle avait placé ses espoirs.
Fatima lui tendit une tasse de thé chaud.
— "Tu devrais appeler tes parents," dit-elle doucement.
Amina sursauta et secoua la tête.
— "Non… je ne peux pas.
Ils ne comprendront jamais."
Idriss, qui observait la scène en silence, haussa un sourcil.
— "Tes parents sont riches et influents, Amina. Pourquoi ne pas leur demander de l’aide ?"
Amina laissa échapper un rire amer.
— "Parce que pour eux, l’image est plus importante que tout.
Je suis leur honte.
S’ils apprennent ce que j’ai fait, ils préféreront me renier plutôt que de me soutenir."
Fatima sentit une pointe de tristesse pour elle.
— "Et si tu essayais quand même ? Peut-être que face au danger, ils réagiront différemment."
Amina hésita un instant, puis, sous l’insistance de Fatima, elle prit son téléphone et appela sa mère.
Quelques heures plus tard, une voiture de luxe s’arrêta devant la maison d’Idriss et Fatima.
Une femme élégante en descendit, suivie d’un homme imposant à l’aura d’autorité.
Les parents d’Amina étaient là.
Sa mère, une femme distinguée au port altier, fixa sa fille avec une expression indéchiffrable.
— "Amina…" murmura-t-elle.
Son père, lui, resta en retrait, les bras croisés, le visage fermé.
Amina baissa les yeux.
— "Papa… Maman…
Je suis désolée."
Sa mère s’approcha et caressa doucement sa joue.
— "Tu as fais des choix stupides, Amina.
Mais tu restes notre fille."
Son père, cependant, resta inflexible.
— "Tu nous as couverts de honte.
Tu as fui, tu t’es mise en danger…
Et maintenant, tu attends que nous réglions tout ?"
Idriss, jusqu’ici silencieux, intervint.
— "Avec tout le respect que je vous dois, monsieur… Votre fille a besoin de protection.
L’homme qu’elle a fréquenté voulait la sacrifier.
Elle a besoin de vous."
Un silence tendu s’installa.
Puis, contre toute attente, la mère d’Amina posa une main sur le bras de son mari.
— "Nous devons l’aider."
Après un long moment, il acquiesça à contrecœur.
— "Nous allons régler cette histoire.
Mais Amina… prépare-toi.
Tu rentres avec nous."
Amina sentit son cœur se serrer.
— "D’accord, papa."
Fatima lui adressa un sourire réconfortant.
— "Que Dieu te guide, Amina."
Elle hocha la tête, émue.
Idriss et Fatima regardèrent la voiture s’éloigner.
— "Tu crois qu’elle changera ?" demanda Idriss a son épouse !
Fatima soupira.
— "Seul le temps nous le dira."
A suivre.