Chapitre 37

Write by Hübsch

Nous sommes arrivés après quelques heures de route au village. Le conseil des anciens était réuni. On nous fit asseoir sur un banc à l'ombre d'un arbre. Il y avait deux rangs. D'un côté des vieux qui appartenait à la famille de mon père et de l'autre ceux qui représentaient mon oncle. Ici en Afrique les vieux pouvaient représenter une famille donnée et parfois même tout un village. On les considère comme des sages et on se fit souvent à leurs jugement. Ma tante Nadia était assise à côté de son mari et avait une mine de deuil. Quant à mon oncle Joe, il était vraiment amoché et défiguré. Il avait des bandages partout et du plâtre au bras. J'ai presque failli étouffer de rire mais il faisait quand même pitié. Qu'est ce qui a bien pu lui arriver. La séance commença par des salutations coutumières avec lesquelles je n'étais pas familier. Ils avaient une manière bizarre de communiquer .

Le chef du village prit la parole et demanda aux notables de demander à notre grand oncle la raison du conseil. Ah oui il ne pouvait pas juste s'adresser à lui directement. Apparemment c'est comme ça ça marche ici. Mon oncle expliqua alors que c'est comme ça son fils l'a appelé hier pour lui faire part d'une histoire qui est acoeurante et honteuse pour la famille. Toujours à travers les intermédiaires on lui demanda de relater les faits ce qu'il fit. Alors on s'adressa alors à mon père pour lui demander de confirmer. Après tout ces protocoles on demanda à la partie adverse de donner sa version des faits. Mon oncle se mit alors à pleurer. 

_Comment l'enfant que moi j'ai recueilli, nourri peut mentir comme ça dans mon compte. Mes chefs tout cela n'est qu'une calomnie. Regardez dans quel état Franck m'a mis à cause du mensonge de sa fille. Il n'a même pas demandé ma version des faits. Et puis ma pauvre femme il l'a juste renier juste comme ça. C'est comme Ça qu'on se comporte en famille ? 

Il disait quoi celui la même que moi je mentais dans son compte. Il a même le culot de raconter des sottises. Comme j'ai envie de lui sauter dessus et l'amocher encore plus. Il raconta alors la même histoire sordide qu'il avait dite à mon père auparavant. 

Assemblee : Yoaaaaaaa egnawan mouvivio de. (L'affaire là n'est pas douce loo) 

Anciens :Franck comment as tu pu faire un truc pareil. La famille est sacrée. Ton frère Joe vient de dire qu'il n'a rien à se reprocher et que ta fille n'a raconté que des bêtises. Toi même tu sais que les jeunes filles d'aujourd'hui ne disent plus la vérité non. 

Franck : Les anciens je vous salue. Comme vous le savez je suis un homme respectable et j'ai toujours montré comment la famille est importante pour moi. Ma fille est tout sauf une menteuse. Les circonstances m'ont toujours poussé à croire qu'il c'était passé quelque chose chez sa tante. Quand nous sommes retournés à Montréal ma fille a coupé tout lien avec la famille et quand elle est revenue elle était effrayé à l'idée de retourner dans cette maison. Alors dites moi ce qui peut traumatiser une fille de 12 ans à ce point. 

Joe : Les anciens vous même vous savez que l'éducation qu'on donne à nos enfants ici n'est pas la même qu'en Europe. La petite a sûrement trouvé qu'on était plus sévère avec elle. 

Assemblée: Gnawo yé loo. (cest la vérité) 

Anciens : Silence tout le monde. Franck as tu une quelconque preuve de ce que toi et ta fille vous avancez ? 

Assemblé : Oho ! Mibuè namlo. (Demandez le) 

Franck : Mes anciens, comme Joe refuse de dire la vérité je vais vous donner une preuve à condition que justice soit faite. 

Mon père s'absenta un moment puis revint avec une femme un peu âgée. Je ne la reconnus pas tout de suite mais quand elle fit à mon niveau c'était vraiment évident. Tata Adjo ! Elle était maintenant vielle. C'est logique on avait tous grandit. Comment mon père l'avait retrouvé. Je me lève de mon banc pour la prendre mes bras. Je suis tellement reconnaissante pour toutes ces années. Elle a été ma seule aide. Toutes mes émotions reviennent quand je la vois. Comment on se cachait pour chuchoter, comment elle m'amenait de la nourriture en cachette et moi je mangeais rapidement de peur qu'on vienne nous attraper. Comment la première fois elle m'a fait de l'eau chaude et m'a borde comme sa propre fille. Comme elle a toujours été là pour moi et comment elle a été chassée injustement. Elle a été comme une mère pour moi. Les larmes étaient venus naturellement. Je retourne alors m'asseoir. Joe avait le regard apeuré. Il savait qu'il était coincé. J'attendais de voir quel mensonge il allait encore nous sortir. Mon père présenta Adjo à l'assemblée et le chef prit la parole. 

Anciens : Diane reconnais tu cette fille ? Qu'as tu à dire. 

Diane : hum. Oui mes oncles. Elle était ma femme de maison lorsque Miranda etait avec nous .Je suis convaincue qu'elle seule peut nous dire vraiment qui ment où qui dit la vérité. Je ne supporte personne mais nous n'étions que trois à la maison et moi j'étais parfois absent. J'attends aussi comme tout le monde ici à éclaircir cette histoire. 

Anciens : D'accord. Alors nous sommes à l'écoute. 

Adjo: La première fois que c'est arrivé je n'étais pas présente. Monsieur Joe m'avait donné ma journée ce jour là. Madame ayant voyagé j'ai fait à manger à la petite et je suis partie visiter ma soeur. Le lendemain j'ai remarqué un changement chez la petite. Elle qui était d'habitude joyeuse et bavarde avait l'air d'une tombe et le regard dans le vide. J'avais d'abord cru que ses parents lui manquaient comme ça lui arrivait parfois alors j'ai insisté pour qu'elle se confie à moi. Et c'est là qu'elle s'est mis à pleurer et m'a dit "Tonton Joe m'a fait mal Hier .Il est venu dans ma chambre et m'a forcé. Tatie je ne voulais pas, je te jure que je ne voulais pas ".je n'arrivais pas à croire ce que j'entendais mais je ne pouvais non plus rien faire sans preuve. Alors la nuit prochaine j'ai prétexté un malaise et je me suis couchée tôt. Ma chambre était dehors à côté de celle du gardien. La chambre de monsieur et Madame était en haut et la petite dormait pres de la cuisine en bas.Alors en pleine nuit j'ai voulu vérifier par moi même. Je me suis faufilé dans la maison et j'entendais la petite Miranda pleurer et crier de douleur alors que Monsieur Joe était couché sur elle et lui couvrait la bouche de sa main. Je n'avais jamais vu un acte aussi horrible. Je voulais faire quelque chose pour aider la petite mais je n'étais que la domestique de maison. C'était notre parole contre celle de monsieur. Je l'ai alors convaincu d'en parler à sa tante mais ça n'a pas marché et elle a été punie.Alors je l'ai aidé du mieux que je pouvais. Un jour le Docteur a refusé de me prescrire des médicaments si ne lui disais pas tout alors je lui ai raconté ce qui s'était passé et elle me demanda d'amener Miranda pour qu'elle l'osculte. Le week-end prochain elle se pointa chez nous en tant que prof de Miranda pour parler à madame. Celle ci me chassa le jour même répétant que je suis une sorcière et une menteuse. 

Voilà comment Adjo relata les faits. Elle avait même gardé quelques reçus et ordonnance. Cette femme était forte. 

Diane : Hey Joe, hey pourquoi ? Je t'ai fait quoi ? Alors c'est vrai ! Tu as couché avec ta fille ! Tu m'a tué je suis fini oooooo

Joe : chuchotant d'une voix à peine audible Arrête de faire tout un plat. Ce n'est pas ma fille. Ce n'est pas mon sang. 

Assemblée: Dégoûtant. Une enfant de 12 ans ? Tu n'es qu'un sorcier, un porc.Tu mérites d'être donné en sacrifice.

Anciens : Cette histoire est vraiment grave.Nous allons devoir nous retirer pour prendre une décision .

Les chefs se sont éloignés et après quelques minutes ils avaient pris leur décision. 

Anciens : Joe a commis une grave offense. Il a violé pas seulement une enfant mais la nièce de sa femme.Vu qu'il l'a fait plus d'une fois et qu'il a encore voulu recommencer il savait bien ce qu'il faisait. Alors il devra nous voir plus tard pour les dispositions à prendre pour demander pardon aux dieux. Il devra aussi payer pour la purification de la jeune fille. Aussi, nous ne voulons pas d'un violeur dans notre famille alors son mariage avec Diane est rompu sur le champ. Y'a til des questions ? 

_Diane : Mes oncles s'il vous plaît aidez moi à demander pardon à mon frère et à sa fille. Je n'etais au courant de rien .

_Franck : Tu ne savais rien hein ! Tu as oublié que ma fille t'en a parlé. Tu aurais pu l'aider mais tu a préféré faire la sourde oreille. Ton coeur de mère aurait dû t'alerter. Tu as traité ma fille de sorcière. Ma fille ! Je n'ai rien à te dire. Reste de ton côté et je ferai de même. 

Un des oncles de Joe leva la main et s'adressa aux anciens en ces termes :

_Oncle de Joe :Mes anciens, je reconnais que ce que notre fils a fait est vraiment impardonnable mais je trouve la sanction un peu trop dur. Vu que Joe a déjà souillé la petite plus d'une fois et que Diane n'arrive pas à nous donner d'enfants. Pourquoi ne pas régler cette histoire en famille et sceller le lien entre Joe et la petite. 

Franck : Vous allez devoir me passer sur le corps si vous pensez que je vais vous laisser faire. 

Anciens :Silence ! Vous avez encore le culot de demander un truc pareil. Notre décision est prise. Le conseil peut disposer. 

Franck :

Je bouillonnait tellement et j'avais des envies de meurtre. J'ai réuni le conseil des anciens parce que je croyais qu'on pouvait régler cette histoire en famille et aussi par respect pour la tradition mais ça n'allait pas se passer comme ça. La sentence qu'on a donné à Franck était trop douce à mon goût. Il méritait pire et j'allais y veiller.Personne ne le sait mais j'ai enregistré le conseil des anciens jusqu'à la fin et compte en faire bon usage. 

De retour en ville :

Franck :Bonsoir mon frère. C'est comment et la famille ? 

X: je vais bien mon frère. Alors comment ça c'est passé. 

Franck :Comme tu l'avais prédit. J'ai ce que tu m'as demandé. Voilà. Fais ce que tu as à faire. Je veux que justice soit faite. 

X:Tu peux compter sur moi mon frère. Je te comprends. J'aurai fait pire s'il s'agissait de ma fille. 

Franck : Merci mon ami. Appelle moi quand ce sera fait. 

Joe me charge de vous dire qu'il est libre comme l'air et qu'il compte en profiter. Et que tout ceux qui ont souhaité sa mort il leur offre une bière pour les consoler. 

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