***Le jour où j’ai connu chez lui***

Je finis au bureau ce jour-là aux environs de 18hr et je mis le cap vers Adidogomé, un quartier un peu éloigné du centre-ville. Boris m’avait demandé de lui faire signe une fois arrivée au niveau du marché communément appelé “assiyéyé “.

Il vient me retrouver au bord de la voie et sous sa direction, nous arrivons devant une maison au portail unique servant à la fois de garage et de porte d’entrée. C’était une petite maison qu’il a loué récemment selon ce qu’il m’a dit, deux chambres, un salon, une cuisine et deux douches WC, une à l’intérieur et l’autre à l’extérieur pour les visiteurs.

C’était simple mais bien entretenu. Je sentais Boris visiblement gêné car même s’il n’était jamais encore entré chez moi (car il me laissait au portail) il se doutait bien que je vivais dans un luxe pas comparable à sa petite maison mais moi je me sentais bien avec lui et ce détail m’importait peu. J’entrepris alors de le mettre en confiance et le rassurer de ce côté.

C’était clair, Boris se foutait de mon argent, à chaque sortie, il payait toujours tout, me gâtait même parfois avec de petit cadeaux que j’adorais. Il n’est pas riche certes mais il est humble et ça j’adore ! Pas comme les arrogants prétentieux que j’avais connu…

A part le bruit de la télé allumée que nous ne regardions pas vraiment, il régnait dans la pièce un silence de mort alors que lors de nos précédentes rencontres nous passions le temps à rigoler et parler de tout et de rien. Je sentais son regard vers moi de temps à autre et à un moment donné en me tournant vers lui, nos regards se croisèrent et sans un mot, nous nous jetons l’un sur l’autre.
Nos langues se retrouvèrent encore une fois et cette fois nos corps aussi étaient au rendez-vous. Il me porta dans sa chambre, prit le soin de me déshabiller rien qu’avec ses lèvres et me fit l’amour comme si c’était la première fois.

Sur le sable d’une plage, c’est bien beau aussi mais ici dans cette chambre, sur ce lit, c’est encore mieux car Monsieur savourait encore mieux chaque partie de mon corps et moi aussi j’osais cette fois promener mes mains sur ce corps qui m’avait en premier effrayé… Il me regardait droit dans les yeux comme pour capter chaque expression de mon visage sous l’effet du plaisir qu’il me donnait et moi je m’abandonnais totalement !

Il me prit dans ses bras et me dit : Ly je t’aime et moi je lui répondis que je l’aimais aussi. Oui je l’aimais déjà car il est différent de tous ceux que j’ai connu, sa simplicité, sa douceur, son humilité, sa manière de ma traiter… Oui je l’aimais déjà.

***3 autres mois après, chez Boris***

J’avais les clés de chez lui et ce jour-là j’ai voulu lui faire une petite surprise, j’ai pris mon après midi au bureau et comme je sais qu’il serait dans ses affaires ( Ah, je ne vous l’ai pas dit, il m’avait dit vendre des voitures d’occasion au port) je me disais que j’aurais forcément le temps de préparer un bon dîner et que nous passerions une belle soirée d’amour… Je finis ma préparation, “ djinkoumè au poulet“ et en voulant mettre la table, je me suis rendu compte qu’il manquait le tir bouchon pour le vin, ce que je suis retournée chercher dans les placards de la cuisine en vain. Il y avait un autre placard au-dessus de moi et avec ma taille, j’ai dû monter sur une chaise pour y avoir accès.
Seigneur criai-je !!!! Qu’est-ce que ça fait la ? J’ai failli tomber, tellement ma peur était grande face à ce que j’avais en face de moi…
*

Je tremblais et je n’osais y toucher, néanmoins je réussi à descendre de la chaise et je m’y suis assise en attendant le propriétaire des lieux pour d’amples explications !!

Je me posais des tas de questions, je me demandais comment et pourquoi ça se trouvait là, l’utilisait-il ? Et pour quoi ? Est-ce que je connais réellement l’homme avec qui je suis depuis 6mois pratiquement ? En même temps, je ne voulais pas penser au pire. Ces nuits où je n’avais pas de ces nouvelles, ces appels que je trouvais souvent mystérieux…

J’étais perdue dans mes pensées sans me rendre compte qu’il était la devant moi.
Boris : Lydia, bb parles moi, qu’est-ce que tu as ? Pourquoi tu trembles ainsi ?
En guise de réponse, je pointai juste mon doigt vers le placard où j’avais découvert une arme, de l’argent et une cagoule.

Suivant mon indication, il leva son regard et comprit. Sans rien dire, il s’assit à même le sol de la cuisine, pris sa tête entre ses mains l’air vraiment désolé que j’ai eu à découvrir ce qu’il me cachait.
Il leva les yeux vers le ciel comme priant Dieu que cet instant n’ait jamais existé et enfin revient vers moi.

Boris : Je ne t’en voudrais pas si tu te lèves, pars et ne reviens plus jamais. Je ne t’en voudrais pas pour tout ce que tu peux penser à cet instant précis, je ne t’en voudrais pas… Mais stp, ne me lance pas ce regard, dans ce regard je lis une peur intense et ça je ne peux le supporter, tu ne devrais pas avoir peur de moi car je suis celui-là qui doit te protéger et t’empêcher d’avoir peur…

Moi d’une petite voix: Dis-moi tout simplement ce que ça fait la !

Lui : Bb, c’est une longue histoire mais stp (en voulant me toucher)…

Moi hurlant : Ne me touches pas !

Lui : Je suis désolée chérie, je n’ai pas vraiment voulu mais je n’avais pas le choix. Oui je suis un voleur, un…

Moi : Tais-toi !

Mon Dieu que ça fait mal, que cette vérité fait mal. Comment Boris pouvait être un vvvvv…. Un voleur ! J’avais tellement confiance, je ne pouvais pas imaginer un seul instant que lui, si doux, si posé puisse être un voleur et encore il a une arme ! Avait-il déjà tué ? Non, lui, il n’aurait pas fait de mal à une mouche !! Je veux qu’il m’explique mais en même temps j’ai peur de savoir…

Lui, me prenant de force dans ses bras : C’est toujours moi  bb, ton Boris, ton amour… Laisses moi t’expliquer, laisses moi te dire ce qu’il en est vraiment !

Moi : ……………

Lui : Ly, stp….

Moi une fois calmée : ok, Je t’écoute!

Hummm selon vous qu'est ce qui a poussé Boris à choisir cette vie?