Chapitre 44: Comment est ce possible ?
Write by L'UNIVERS DE JOLA
CHAPITRE 44: COMMENT EST CE POSSIBLE ?
Pardonnez les fautes et mots manquants, je ne me suis pas relue.
**JEANNE YEMBI**
Je suis en train d'écouter et de regarder ma fille en train de chanter sur l'estrade et mon cœur se gonfle de joie. Quand je vois l'onction qui se dégage dans la salle et les miracles que le Seigneur est en train d'opérer, je réalise à quel point le diable est dangereux. Il ne voulait pas que mon enfant accomplisse son ministère parce qu'il savait que les conséquences pour lui allaient être néfastes. Je regarde autour de moi et pas une seule personne n'est debout, tout le monde est à genoux en train de pleurer devant le Seigneur , il y a des gens qui sont en train de faire de vraies rencontres, d'autres qui sont en train d'être guéris, d'autres restaurés. Il y a un fort mouvement dans la salle et l'atmosphère est saturée. Quand Mimi le faisait à la maison le matin et le soir, il y avait l'onction mais aujourd'hui, c'est un autre niveau. Son visage brille d'un éclat particulier. Je décale ma tête et je regarde le pasteur Lilian qui est à ses côtés et a posé une main sur son épaule , je constate que son visage brille du même éclat.
J'ai envie de détourner mes yeux d'eux mais quelque chose me retient alors je me mets à les fixer tous les deux. Le pasteur Lilian retire sa main de l'épaule de Mimi et va tenir sa main libre, il exerce une pression dessus qui oblige Mimi à se redresser. Quand je regarde bien, je vois deux cornes d'huile qui apparaissent au-dessus de leurs têtes et on les renverse dessus. Deux mains apparaissent et se posent sur leurs têtes pendant un moment avant de disparaître. Le pasteur Lilian , tenant toujours la main de Myrna dans la sienne, s'incline vers l'avant jusqu'à mettre son front contre le sol, obligeant Mimi à faire la même chose. Deux hommes que j'arrive à voir apparaissent derrière eux avec deux manteaux de la même couleur, un grand livre doré ouvert, une grande torche allumée et un trousseau de clés comme médaillon d'une chaînette. Les manteaux ont été posés sur eux, puis l'un des hommes s'est adressé à Lilian et lui a dit quelque chose que je n'ai pas compris. Ce dernier s'est redressé et a fait redresser Mimi. Il a dirigé leurs mains par lesquelles ils s'attrapaient vers le monsieur qui y a mis la torche , il a tendu sa main libre dont il tenait le micro qu'il avait laissé au sol et a reçu le livre doré pendant que les clés ont été passées autour du cou de Myrna. J'étais en train de me demander s'ils étaient conscients de ce qui était en train de se passer quand j'ai vu le monsieur s'adresser à nouveau au pasteur Lilian qui lui a répondu en bougeant la tête, j'ai compris que lui, il le savait, Myrna non, elle était juste en train de chanter. J'ai observé la scène et au bout d'un moment , les deux hommes ont disparu. Myrna a continué à chanter encore pendant un moment avant d'arrêter.
La pression est redescendue peu à peu. Le pasteur Lilian qui avait toujours la main de Myrna dans la sienne s'est mis à prier afin de rendre grâce à Dieu pour son action en ce jour, il l'a remercié pour le toucher, pour les guérisons, pour les rencontres véritables, pour les revêtements spirituels, pour des situations débloquées, pour les portes qui se sont ouvertes et celles qui se sont fermées. Il a reconnu et salué la grandeur de ce Dieu avant de dire Amen.
L'assemblée : Amen!
Pasteur Lilian : De là où tu es est ce que tu peux acclamer ce Grand Dieu qui fait toute chose bonne en son temps et qui est présent au milieu de nous ce matin ? Acclame Le comme si c'était la dernière fois, ta vie en a besoin, ton mariage en a besoin, tes enfants en ont besoin, ta santé en a besoin, tes projets en ont besoin, ta destinée en a besoin. Alors acclame le Seigneur. Quand tu le fais, tu es en train de lui dire que oui, je passe par toutes ces situations difficiles mais Tu es là, Tu es présent, Tu es grand et que tu sais qu'il est en train d'agir. Alors acclame Le, acclame Le.
Un tonnerre d'acclimatation s'est levé dans la salle pendant une dizaine de minutes avant que tout redevienne normal.
Pasteur Lilian : (Se levant et aidant Mimi à se lever aussi) Que Dieu vous bénisse abondamment.
Il s'est retourné et a donné le micro au modérateur avant de rejoindre sa place avec elle à ses côtés. Le culte s'est poursuivi jusqu'à la fin…
Moi: (les larmes aux yeux, la prenant dans mes bras) Mon joli bébé, ô mon Dieu, je suis tellement contente. Je savais que tu avais un grand don. Ah merci Seigneur ! Tu ne vas plus arrêter de chanter non?
Myrna : (Pleurant dans mes bras) Non maman.
Moi: Merci mon Dieu.
Je me suis légèrement détachée d'elle et je suis allée prendre le pasteur Lilian dans mes bras.
Moi : Merci mon fils, que Dieu te bénisse.
Pasteur Lilian : Amen maman.
Sara : (Pleurant de joie) Eh Mimi, c'est pour ça que le Saint Esprit m'a conduit ici ce matin, c'était pour t'entendre chanter. Regarde comment j'ai la chair de poule sur tout le corps ? Regarde. (La prenant dans ses bras) Je suis tellement heureuse si tu savais. On va reprendre à chanter toutes les deux comme avant, n'est-ce pas ?
Myrna : (Dans ses bras) Oui.
Plusieurs personnes se sont rapprochées de Myrna pour la prendre dans leur bras . Ensuite, le pasteur Lilian et elle ont été convoqués par le pasteur Mike et les autres hommes de Dieu dans une autre salle...
Nous venons d'arriver à la maison et Sara commente le culte avec les autres. Je fixe le pasteur Lilian qui finit par lever les yeux vers moi.
Moi : Mon fils prend deux chaises et viens avec moi dehors.
Pasteur Lilian : D'accord.
Les autres se sont mis à nous regarder un peu confus, l'air de se dire qu'est-ce qui se passe ? Il a pris les chaises et il m'a suivi dehors. Une fois que nous nous sommes assis , j'ai prié pour cet entretien avant de m'adresser à lui.
Moi: Tu dois te demander pourquoi je t'ai pris à part n'est-ce pas ?
Pasteur Lilian : Oui maman.
Moi: C'était la consécration de quoi ?
Il m'a fixé sans me répondre, il est sans doute surpris de savoir que je l'ai vu.
Moi: (Confirmant) Oui, j'ai vu. J'ai vu ce qui s'est passé.
Pasteur Lilian : C'était la consécration pour exercer le ministère ensemble.
Moi: C'est pour cela que vous aviez des manteaux de la même couleur ?
Pasteur Lilian : Oui.
Moi: Elle est au courant ?
Pasteur Lilian : Non.
Moi : Que disait le monsieur qui parlait avec toi?
Pasteur Lilian : Que cette cérémonie aura lieu sûr le plan physique dans bientôt mais qu' en attendant, elle devait continuer à poursuivre son processus de guérison.
Moi: Je vois. Papa Mike a vu?
Pasteur Lilian : Oui.
Moi: Qui d'autres ?
Pasteur Lilian : Jusque là je pensais qu'il était le seul à l'avoir vu mais vous l'avez vu et certainement d'autres personnes à qui Dieu a fait la grâce de le montrer. Je ne saurais le dire.
Moi: D'accord. S'est il passé quelque chose hier ?
Pasteur Lilian : Je ne comprends pas la question.
Moi: (Souriant) Je ne parle pas sur le plan sexuel, il est évident que si vous aviez été sexuellement intime, il ne se serait pas passé ce qui s'est passé ce matin.
Pasteur Lilian : D'accord. Oui, nous avons eu une discussion elle et moi sur ce qui s'est passé autrefois et elle a eu accès aux affaires de ses parents.
Moi: C'est toi qui les a ?
Pasteur Lilian : Oui. Je les ai récupérés depuis deux ans maintenant.
Moi: (Le fixant) Tu es un bon garçon, je suis très heureuse et rassurée de savoir que mon enfant et mes petits-enfants seront sous la responsabilité de quelqu'un tel que toi. Que Dieu te bénisse mon fils.
Pasteur Lilian : Amen maman.
Nous avons continué à parler et nous avons prié avant de rejoindre les autres. Mimi a préparé, nous avons mangé avant de faire un tour à l'orphelinat pour passer le reste de la soirée là-bas…
QUELQUES JOURS PLUS TARD
**JESSICA MBOUROU**
Je regarde mon téléphone et je vois que c'est encore un message de Rick. Celui-là commence déjà à me fatiguer. Depuis que nous avions eu cet accident la dernière fois, il m'écrit tous les jours et m'appelle même à des heures impossible pour me dire qu'il n'arrive pas à dormir, qu'il n'arrête pas de voir des cadavres partout et qu'il entend des voix des enfants qui pleurent et lui demande d'aller se dénoncer. Je lui ai déjà dit que c'est juste son imagination qui lui joue des tours mais à chaque fois il revient sur le sujet. Les seuls moments où il se calme c'est quand je pars chez lui et que nous nous couchons ensemble. Mais je ne peux pas m'y rendre tous les jours pour le rassurer, j'ai d'autres biz à satisfaire. Ce soir, je dois même voir le papa d'Erna.
-Moi: Bonjour Rick, je t'ai déjà dit de te calmer, cette histoire ça va faire près de 2 mois qu'elle a eu lieu et personne n'est venu nous demander quoi que ce soit. Nous n'avons rien à craindre donc calme toi.
-Rick: Viens chez moi ce soir stp, j'ai besoin de toi.
-Moi: Ce n'est pas possible ce soir, j'ai une urgence. Appelle ta fiancée.
-Mon chèque : J'espère que tu es prête pour ce soir ma pute.
-Moi: Pour toi, toujours.
-Rick : Jess stp, j'ai besoin de toi.
Moi: Pff.
Je n'ai pas répondu à son message. Peu de temps après, quelqu'un a frappé à ma porte et je suis allée ouvrir pour tomber sur Erna et Ingrid qui n'avaient pas très bonne mine toutes les deux. Après leur avoir fait des bises et installé au salon, je leur demande.
Moi: C'est quoi ces têtes d'enterrement que vous faites ?
Ingrid : Ça ne va pas fort.
Erna: Moi non plus.
Moi: (Allant prendre des boissons que je dépose devant elles) C'est quoi le souci?
Ingrid : Vous savez que depuis là avec Steve (son gars) on cherche à avoir des enfants non et que c'est même ça qui bloque notre mariage car ses parents ont dit qu'ils n'iront pas épouser une femme qui n'a pas encore fait ses preuves ?
Nous : Oui.
Ingrid : Je viens de découvrir qu'une de mes trompes est détruite et l'autre est complètement bouchée.
Erna: C'est à cause des avortements ?
Ingrid : Oui.
Moi: Le médecin dit quoi?
Ingrid : Il m'a dit que je ne pourrai pas enfanter si je ne suis pas un traitement pour déboucher la trompe restante mais seulement ce sera un processus assez long donc je dois informer mon homme pour qu'il se prépare et soit patient.
Erna: Ah ça.
Ingrid a pratiqué 5 avortements entre le lycée et maintenant. Le dernier, c'était il y a quatre ans, un an après qu'elle se soit mise avec son gars. Lors d'une sortie en boîte entre nous, on avait rencontré trois garçons avec qui nous avions dansé et nous avions couché chacune avec l'un d'eux. Deux mois après, elle découvrait qu'elle était enceinte alors qu'elle n'avait pas été intime avec son chéri qui était en déplacement hors du pays pour trois mois. C'était forcément pour l'inconnu du bar. Elle a avorté cette grossesse et depuis elle n'arrive plus à en avoir. Le truc c'est qu'elle avait dit à son type qu'elle n'a jamais avorté de toute sa vie. Donc elle se retrouve dans une situation délicate.
Moi: Soit tu lui dis la vérité et tu vois ce que ça donne. Soit tu lui mets ça sur le dos.
Ingrid : Comment ça ?
Moi: Bah, tu lui dis que tu as fait tous les examens et que tu es nickel donc le problème vient de lui.
Ingrid : Je te rappelle qu'il a déjà une fille.
Moi: Et alors? Qui lui dit d'abord que la fille là est vraiment la sienne et que ce n'est pas un enfant attribué ? Toi-même tu aurais pu lui attribuer une grossesse qui n'était pas la sienne non? Alors pourquoi pas l'autre?
Ingrid : Hum. Même si j'essaie de mettre ça sur lui, ça ne fera que détourner la situation mais le problème lui il demeure. Je ne pourrai pas avoir des enfants si je ne me soigne pas.
Moi: Au moins tu gagnes du temps pour essayer de te soigner en secret.
Erna: Je pense que ce sera trop compliqué si elle lui ment encore. Mieux tu dis la vérité et c'est tout.
Moi: Et elle prend le risque de le perdre?
Erna: Ah. Je trouve que c'est mieux que l'autre plan.
Moi: Moi, je trouve que lui dire la vérité est trop risqué. Ça fait déjà 5 ans que tu lui mens, un mensonge de plus va changer quoi? En tout cas, c'est toi qui voit.
Ingrid : (Semblant réfléchir) ouais.
Moi: (Regardant Erna) Et toi? C'est quoi ton problème ?
Erna: On a découvert avec maman que papa la trompe.
Mon cœur a raté un battement.
Ingrid : Ce n'est pas possible, ton père qui traite ta mère comme une reine là la trompe?
Erna: Oui.
Moi: Comment ça ?
Erna: Maman a intercepté un message pendant que le téléphone était posé devant elle. Un correspondant du nom de la mairie a envoyé un message. Elle a vu le début du message par notification. Dès les premiers mots, c'était déjà des choses obscènes, elle a donc cliqué dessus pour lire et a failli avoir une crise cardiaque en lisant la conversation. C'est apparemment une jeune fille de notre génération. Maman est dans tous ses états, c'est nous qui avons essayé de la calmer.
Moi: Ton père est au courant ?
Erna: Pas encore. Nous lui avons dit de ne pas faire n'importe quoi. J'ai dit à maman que je vais me charger de mettre la main sur la salope qui a osé déranger la quiétude de ma mère et pour ça, j'aurais besoin de votre aide.
Ingrid : Tu peux très bien compter sur moi, des prostituées comme ça, il faut bien les rosser.
Erna: C'est ce que je compte faire. (Me regardant) Tu vas m'aider ?
Moi: Est-ce que c'est une question que tu peux me poser. Tu sais bien que tes parents sont les miens. Si une fille touche ta mère c'est comme si elle touchait la mienne. Je vais forcément t'aider à mettre la main sur cette pute.
Erna: Merci, je savais que je pouvais compter sur vous. Vous êtes de vraies amies.
Je lui ai sorti mon sourire le plus Fake que j'avais en réserve. Il faut vraiment que je trouve une solution, quand je verrai son père ce soir, je lui dirai que ses enfants et sa femme savent qu'il entretient une relation extra-conjugale et qu'ils sont en train de chercher la fille en question. Nous devrions certainement arrêter de nous voir pendant un certain temps, histoire de laisser les choses se tasser.
Moi: Comme nous avons tous le moral à plat comme ça, et si nous allons au marché pour humilier cette imbécile de Myrna là.
Elles : (Souriant) C'est une très bonne idée. Ça nous changera le moral de mettre cette idiote plus bas que terre.
Moi: Exactement.
Nous nous sommes levées et avons pris nos affaires pour nous rendre au marché. Depuis la dernière fois avec Erna, j'étais passée là-bas quatre fois mais je ne l'avais jamais trouvé. J'avais vu la femme qui vend juste à côté d'elle et une autre fois, une autre femme, elle-même rien. J'espère qu'elle sera là aujourd'hui, car mes amies et moi avions besoin de la voir pour passer nos frustrations. L'humilier, nous fera au moins du bien.
Nous arrivons et garons non loin de son box. Je baisse la vitre pour bien regarder et je l'aperçois debout en train de parler avec la maman qui est à côté d'elle. Cette fois-ci elle a une robe assez normale, des babouches et un foulard pour protéger ses cheveux dont la coiffure est encore visible et a l'air bien faite.
Erna: Elle est là.
Moi: Oui. Allons-y.
Nous sommes descendus toutes les trois et avons bien arrangé nos brésiliennes (perruques) que nous avons sur la tête et nos lunettes. Nous avons marché avec nos ongles des mains et des pieds parfaitement manucurés et nos mules à talons. Nous respirons le luxe et l'argent.
Moi: (Derrière elle) La vendeuse, on peut avoir des légumes ?
Elle s'est retournée avec un sourire sur les lèvres qui s'est tout de suite effacé à notre vue.
Ingrid : On veut des légumes frais hein, pas des choses fatiguées.
Voix: ( derrière nous) Ici vous ne trouverez que des produits frais et de très bonnes qualités.
Nous nous sommes toutes retournées pour tomber sur Ethan qui se tenait debout vêtu d'une chemise blanche avec une veste par-dessus noire. Le pantalon tissu qu'il avait en bas était de même couleur que la veste et il avait une basket blanche aux pieds. Lunette posées sur sa tête et une montre connectée de couleur grise au poignet. C'était Ethan NDZAMBA toujours aussi beau et aussi élégant qu'avant. Je dirais même plus qu'avant. C'est vous comme cet homme respire la classe et le charisme, un vrai mal dans tous les sens du terme. À côté de lui se tenaient trois petits garçons qui étaient des parfaites répliques de lui vêtus d'un uniforme scolaire. Sans l'ombre d'un doute, il s'agit de ses enfants vu la ressemblance. Ça on ne parle même pas de ressemblance mais plutôt de copie. Ce sont ses copies. Trois beaux garçons aussi charismatiques que leur père.
Les garçons : (Nous dépassant pour aller faire un câlin à Myrna) Maman nous sommes venus te chercher avec papa.
Myrna : (à eux) Attendez-moi une minute, je finis avec les clientes.
Ethan : (à elle) Ne te dérange pas Myr, je vais m'occuper des clientes.
Il a ôté les lunettes et la veste qu'il a remis à un des enfants. Il nous a ensuite dépassés pour aller dans le box.
Ethan : (retroussant les manches de sa chemise en nous regardant) Vous voulez les légumes de combien ?
Nous sommes restés debout en train de le regarder avec des grands yeux écarquillés. Comment est-ce possible ??