
Chapitre 45
Write by St Daniel
Les
chroniques de Saint Daniel
Titre
: SECRET du CŒUR
Auteur
: Saint Daniel
Chapitre
45
Le jour de
l'enterrement était enfin arrivé, et la plage, habituellement si apaisante,
semble empreinte d'une lourde tristesse. Le vent souffle doucement, emportant
avec lui le murmure des vagues qui s'échouent contre le rivage. Les quelques
personnes présentes sont en cercle, chacun portant le poids du moment.
Amélie se tient
en tête, les cendres de Lucas dans une urne soigneusement décorée. Elle est
entourée de Sandra, Gérard, Mina et la mère de Lucas, tous les visages graves. Maël
et Léa sont à ses côtés, silencieux, avec des regards innocents qui essaient de
comprendre la solennité du moment. Ils n'ont jamais assisté à une cérémonie
aussi triste, et pourtant, ils sentent que quelque chose d'irréversible vient
de se produire.
Amélie : Lucas…
Sa voix se
brise dès les premiers mots, le poids de tout ce qu'elle n'a pas pu dire de son
vivant la rattrapant soudainement. Elle se reprend, inspirant profondément.
Amélie : Je n'ai
jamais eu le courage de te dire tout ce que je ressentais. Tu as toujours été
là pour nous, pour moi, pour les enfants. Et même si je n'ai jamais eu
l'occasion de te le dire directement, je t'ai aimé… je t'aime.
Elle ferme
les yeux, laissant quelques larmes rouler le long de ses joues, mais elle se
tient droite, forte, pour ses enfants.
Amélie : Aujourd'hui,
nous devons te dire adieu, mais sache que tu resteras à jamais dans nos cœurs.
Les enfants se souviendront toujours de toi, et moi, je vivrai chaque jour avec
ce regret de ne pas avoir su te parler à temps.
Elle ouvre
l'urne, le vent s'engouffrant immédiatement dans les cendres qui tourbillonnent
en l'air avant de se disperser dans le ciel bleu. Ce moment, empreint de beauté
et de douleur, semble durer une éternité. Le souffle de Lucas s’envole avec les
cendres, rejoignant l'immensité de l'océan.
Les yeux
embués, Amélie regarde les cendres disparaître au loin, tandis que Maël et Léa
lui prennent la main, sentant l'importance de l'instant, même sans en
comprendre toutes les subtilités.
Mère de Lucas (les yeux
fixés sur les vagues) : Il repose enfin en paix.
Sandra pose
doucement une main sur l'épaule d'Amélie, incapable de dire quoi que ce soit
d'autre. Gérard et Mina, tout aussi silencieux, restent à quelques pas en
arrière, respectant le moment. La mer devient le témoin muet de leur chagrin.
Alors que
les derniers tourbillons de cendres se fondent dans l’horizon, Amélie ressent
une étrange paix. Bien que la douleur reste vive, elle se dit qu’elle a fait ce
que Lucas souhaitait. Elle l'a laissé partir, tout en gardant une part de lui
vivante dans leur mémoire.
Amélie : Adieu,
Lucas.
Elle lâche
les mains de Maël et Léa pour s’avancer d’un pas vers l’océan, plongeant son
regard dans l'immensité du paysage. Chaque souffle de vent semble porter un
fragment de son être vers Lucas, comme une conversation silencieuse entre elle
et l'esprit de celui qu'elle a aimé.
Dans ce
silence sacré, personne n’ose interrompre Amélie. Ils restent là, sous le ciel
gris, regardant la mer, réfléchissant chacun à la manière de continuer, malgré
l'absence laissée par Lucas.
Puis, un à
un, ils quittent la plage, laissant Amélie seule quelques instants, face à la mer.
Le bruit des vagues semble lui parler, comme pour la réconforter, et elle
réalise que même s’il n’est plus physiquement là, l'amour qu'elle a pour Lucas
vivra toujours à travers ses souvenirs et les enfants.
Dans la
brise légère de ce jour funèbre, Amélie sourit tristement, acceptant enfin ce
qu'elle a toujours refusé d'admettre : l’amour ne meurt jamais vraiment.
De
retour à la maison familiale de Lucas, l’atmosphère est lourde de silence.
Amélie tient les mains de Maël et Léa, essayant de maintenir une façade de
calme malgré l'épuisement émotionnel. Sandra et Mina suivent, leurs visages
marqués par la fatigue, tandis que Gérard s’occupe de garer la voiture. La mère
de Lucas est déjà assise dans le salon, un regard grave sur le visage. Elle tient
un journal dans ses mains, ses yeux rivés sur un article particulier. La bonne
de la maison, anxieuse, se tient à ses côtés, jetant de rapides regards vers
Amélie.
Amélie
n’a aucune idée de ce qui se passe. Elle voit bien que quelque chose ne va pas,
mais elle n’ose pas demander. C’est comme si la maison elle-même retient son
souffle. Finalement, la mère de Lucas plie le journal et le pose sur ses
genoux, son regard plein de désapprobation et de douleur se posant sur Amélie.
Mère de Lucas (froidement) : Je ne veux plus te voir, Amélie. Pas
aujourd'hui. Peut-être jamais.
Ces
mots frappent Amélie comme une claque. Elle ouvre la bouche, mais aucun son ne
sort. Elle ne comprend pas. Tout ce qu’elle a fait, elle l’a fait par amour
pour Lucas, alors pourquoi ce rejet soudain ?
Amélie (la voix tremblante) : Pourquoi… ? Qu'ai-je fait ?
La
mère de Lucas serre le journal dans ses mains, son visage se tordant sous
l’émotion.
Mère de Lucas : Pourquoi ? Pourquoi ? Tu veux
savoir ? Alors lis par toi-même. On verra si tu sauras voilà encore plus
ta face et continuer à pleurer ses larmes de crocodile.
Amélie :
Maman …
Mère
de Lucas : Mère de Lucas : Peu importe ce que tu dis. Ce que je
vois, c'est une femme qui récupère tout, et mon fils… mon fils est mort.
Amélie :
…
Elle
lance le journal sur la table basse avec une certaine violence. Amélie jette un
coup d'œil rapide de loin à l'article en première page, et rien qu’à voir sa
photo son cœur se serre dès qu'elle voit son propre nom. Elle s’approche avec
hésitation à lire le titre est sans équivoque « L'artiste prodige, Lucas, perd la vie
pour une femme cupide. Amélie hérite de sa fortune, mais Sandra l’arrête et dit
à la mère de Lucas qu’elles vont aller chercher les enfants et quitter sa
maison à elle.
Le
choc est instantané. Amélie sent ses jambes trembler alors que ses larmes son
effacé par Sandra qui la dit de tenir le coup et de pas laisser les enfants la
voir pleurer. Amélie émue par les dires de la mère qui ne voit pas sa
souffrance d’avoir perdu l’homme qu’elle aime de toute son cœur et à qui elle
n’a pu dire un je t’aime se met à courir vers l’étage. Elle grimpe l’escalier
et trébuche à reprise.
Pendant
qu’elle s’en allait Sandra prend l’article et découvre les dire d’un
journaliste traitant Amélie d’une femme matérialiste, insensible, qui n’a
d’yeux que pour l’argent. L’article la dépeigne comme une manipulatrice, une
femme ayant profité de l’amour de Lucas pour s’enrichir.
Sandra : Ce n'est pas vrai ! Amélie n'a jamais voulu ça,
jamais…
Sandra
hausse la voix à dire ses mots, mais quand elle soulève le regard à voir l’esprit
déjà fragilisé de la mère de Lucas, elle retrouve des larmes de toutes émotions
dans son regard. La mère de Lucas est assise les larmes sur les joues et
demandait pardon au ciel pour ses mots qu’elle venait de dire.
Les
mots sont comme des poignards pour Amélie. Elle se tourne voir Sandra derrière
elle, mais elle ne la voit pas. Elle cherche du réconfort, mais elle est seule.
Désemparée, ne sachant quoi dire, elle s’accroupi sous la porte des enfants ne
faisant aucun bruit.
Mère de Lucas (avec une voix plus dure) : Sandra ne l’a dit rien.
Juste que je l’interdis de s’approcher de moi ou de mes affaires. Ça me fera
plus de mal que de bien de la voir.
Sandra :
Humm… Elle mérite de connaitre la vérité.
Mère
de Lucas : Tu peux la lui dire si tu te sens sure à affronter son regard.
Entre
temps Amélie reste immobile, ses mains tremblantes en tenant celles de ses
enfants, ses pensées brouillées par l’injustice de la situation.
Elle n’a rien demandé de tout cela. Elle n'a pas voulu
l’héritage, elle n’a jamais voulu que Lucas meure. Tout ce qu’elle a souhaité,
c’est l’aimer, mais maintenant, elle est accusée d’avoir profité de lui.
Sandra
s'approche doucement d’Amélie et lui prend la main.
Sandra (doucement) : Viens, Amélie… Je pense que c'est mieux
si on part maintenant.
Amélie,
incapable de parler, hoche faiblement la tête. Elle prend une grande
inspiration, rassemblant ses dernières forces pour faire un pas en arrière.
Elle veut crier, protester, mais elle se dit que ça ne changera rien. Elle
jette un dernier regard à la mère de Lucas, espérant un signe de compréhension,
mais il n'y a que de la froideur dans ses yeux.
Sandra
guide Amélie hors de la maison, les enfants marchant à ses côtés sans comprendre
tout ce qui se passe. En sortant, Amélie entend la mère de Lucas murmurer à la
bonne
Mère de Lucas : Ne la laisse plus jamais entrer ici.
Les
mots lui coupent le souffle. C’est comme si, en plus de perdre Lucas, elle perd
tout le reste.
La
mère de Lucas, encore secouée par les récents événements, se demande comment
protéger Amélie du venin répandu par le journal. Chaque mot imprimé dans ces
pages la dépeigne comme une opportuniste, et elle craigne que cela ne fasse
plus de mal que de bien. Alors qu’elle se torture l’esprit, la sonnette de la
porte se fait entendre.
Elle
se lève lentement, confuse. Qui peut encore venir en cette période si trouble ?
En ouvrant la porte, elle se retrouve face à un couple d'âge mûr, les parents
d’Amélie. Ils ont l'air tout aussi préoccupés que quiconque peut l'être. Ils ont
visiblement appris ce qui est écrit dans le journal et cherchent à en savoir
plus.
Mère de Lucas (les accueillant) : Bonjour… entrez, je vous en prie.
Elle
pense naïvement que les parents d’Amélie sont venus soutenir leur fille en ces
moments difficiles. Elle ignore tous des tensions et de la distance qui existaient
entre eux. Après tout, une famille, c’est une famille, se dit-elle. Ils
s'installent dans le salon, l'air lourd et chargé de sous-entendus.
Père d’Amélie (sceptique) : Où est-elle ? On n'a pas pu la trouver
chez elle. Nous sommes venus après avoir lu les nouvelles.
Mère de Lucas (calmement) : Elle est encore très secouée par tout
ce qui s’est passé… elle doit être ici quelque part. Je vais la chercher.
Elle
se lève pour aller appeler Amélie. Pourtant, dès qu’elle ouvre la porte menant
à la cour intérieure, elle aperçoit Amélie, accompagnée de Sandra, revenant de la
chambre. Leurs visages est graves, épuisés par les événements récents.
Amélie
n’a pas encore vu ses parents, mais lorsque son regard se pose sur eux, elle se
fige, comme si le sol vient de disparaître sous ses pieds. Son cœur bat fort,
et tout à coup, le silence devient oppressant. Ses yeux s’élargies sous le
choc.
Amélie (dans un cri désespéré) : Non ! Pas vous ! Que
faites-vous ici ?!
Sa
voix brise l'atmosphère lourde. Elle se tourne violemment, comme pour fuir. Sandra
tend la main pour la retenir, mais Amélie la repousse, ses mains tremblantes.
Amélie (en larmes, hystérique) : Partez ! Je ne veux pas
vous voir, je ne veux pas vous entendre… pas après tout ça !
Ses
parents, abasourdis, ne s'attendaient clairement pas à une telle réaction. Ils
se regardent, perplexes, ne sachant que dire.
Mère d’Amélie (doucement) : Amélie… nous sommes là pour toi. Ne
fais pas ça, nous sommes ta famille.
Mais
ces mots n’ont eu aucun effet. Amélie, consumée par la douleur et les souvenirs
amers de leur relation chaotique, tremble. Les émotions enfouies pendant des
années font soudain surface.
Amélie (pleurant) : Vous n’étiez jamais là quand j'avais
besoin de vous ! Maintenant que tout le monde parle d’argent, vous arrivez ?! Vous
me faites honte ! Partez ! Vous m’avez rejeté ! Banni ! Vous m’avez
renié ! Et pourquoi !? Parce que j’étais enceinte. Vous
oubliez ?? Je ne veux pas vous voir !
Elle
commence à perdre pied, ses émotions la submergeant complètement. Avant que
quiconque puisse réagir, Amélie titube en arrière, ses jambes fléchissant sous elle.
En un instant, elle perd connaissance, s'effondrant au sol dans un bruit sourd.
Sandra se précipite à ses côtés, tout comme la mère de Lucas.
Sandra (paniquée) : Amélie ! Amélie, réponds-moi !
La
mère de Lucas, horrifiée, se tourne vers les parents d'Amélie.
Mère de Lucas (furieuse) : Qu’est-ce que vous lui avez faite ?!
Les
parents d’Amélie, choqués, n’ont pu répondre à cette question, figés sur place.
Gérard, qui se tient dans l’ombre de la pièce, accoure pour aider à soulever
Amélie et la poser délicatement sur un canapé.
Gérard : Elle a besoin d'aide. Quelqu'un n’a qu’à appeler un
médecin.
Les
minutes passent, lourdes de tension. La mère de Lucas se redresse, le journal
encore en main, sentant le poids des accusations qui se déversent sur Amélie,
et maintenant ce choc émotionnel avec ses parents. Comment tout cela a-t-il pu
dégénérer si vite ?
Mère de Lucas (à elle-même, désespérée) : Comment vais-je lui
cacher ce que ce journal a écrit ? Tout cela ne va que la briser davantage…
La
culpabilité plane dans la pièce, tandis que Sandra tente de rafraîchir le
visage d'Amélie avec un linge mouillé, espérant la faire revenir à elle.
À
suivre…
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Secret
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