Chapitre 5
Write by La Vie d'Ielle
Chapitre 5
>>> Dehan
Gari : Ils sont en route.
Moi : D'accord. Tout s'est bien passer j'espère ?
Gari : Oh sois tranquille. Ta femme, elle t'est vraiment dévouée. Sois fier.
Moi : Tant que ça ?
Gari : Si je le dis.
Moi : D'accord.
Gari : Les documents sont en sa possession, elle te les remettra. Toutefois, je te les ai envoyé par mail.
Moi : Merci bien !
Il raccroche.
Je quitte mon lit pour aller me servir à boire. C'est quand même un événement à fêter donc il faut bien que je prenne un verre pour ça. Je sers verre de vin je me permets de le siroter lentement en attendant le retour de ma femme, j'ai hâte.
C'est après quelques minutes que mon téléphone se mit à sonner. C'est le chauffeur de Gari qui m'a appelé pour me dire qu'ils étaient déjà à proximité. Je suis donc sorti de la maison pour aller attendre extérieur vu que je lui ai demandé de ne pas klaxonner de sorte qu'il n'entre pas dans la concession. Reine dort très souvent tard, je ne veux pas de questions. Pas que j'ai peur de ces questions, non. Juste que je ne veux pas qu'elle me fatigue avec ses questions.
Il n'est pas descendu, c'est Kimberley qui est descendu toute seule en peignoir avec une enveloppe à la main. J'ai remercié le chauffeur avant d'emmener Kimberley jusque dans la maison. Elle est monté dans la chambre avant moi vu que je suis resté pour fermer derrière. Je ne l'ai d'ailleurs pas trouvé dans la chambre, j'ai par contre entendu de l'eau couler dans la salle de bain.
Moi ( toquant ) : Ouvre-moi.
Kimberley : ...
Moi : Kimberley ouvre-moi la porte.
Elle ne me répond pas mais malgré l'eau qui coule je peux l'entendre pleurer.
Je n'insiste pas, je m'assois sur le lit en attendant qu'elle sorte de là.
J'entends la porte s'ouvrir, je me lève et vais vers Kimberly qui en sort.
Kimberley : Surtout pas, ne t'approche pas de moi et ne me touche pas.
Moi : Kim...
Kimberley : Ne t'approche pas de moi Dehan.
Moi : Je veux juste te remercier, je veux juste savoir si ça va aussi.
Kimberley ( après quelques minutes à me regarder ) : Si Ça va ? Tu veux juste savoir si ça va ( la voix tremblante ) ? D'après toi ? Je rentre tout juste d'une soirée au cours de laquelle j'ai été violée par un homme à qui mon mari, l'homme qui a prétendu un jour m'aimer, m'a vendu. Alors dis-moi, d'après toi, comment je vais ( en larmes ) ?
Moi : Cesse de voir les choses d'une telle façon.
Kimberley : Ah parce qu'il a une autre façon de voir ça ? Est-ce que tu te rends compte de... de ce que tu dis ? Est-ce que tu te rends compte de ce que tu me fais subir ? Je ne suis pas un animal, je suis une personne à part entière avec les sentiments que tu prends plaisir à bafouer... Avec une chaire que tu prends plaisir à blesser. Comment veux-tu que j'aille ? Comment veux-tu que je me sente ? J'ai tout accepté, j'ai tout supporté et je n'ai rien dit parce que pour moi c'était encore supportable mais ce que tu m'as fait ce soir... Ce à quoi j'étais réduite ce soir, c'est la pire des choses que tu aurais pu me faire. Tu aurais pu me frapper encore, et encore. Tu aurais pu trouver une autre façon de me faire mal physiquement mais là tu as fait plus que ça. Tu m'as blessé non seulement physiquement, mais aussi intérieurement. Tu as détruit ce qui restait, c'est à quoi je me raccrochais hormis mes soeurs.
Moi : Bébé...
Kimberley : J'AI ÉTÉ VIOLÉE... J'ai été violée ce soir simplement parce que tu avais besoin d'une foutue promotion. Comment tu peux être aussi cruel ? Qu'est-ce que je t'ai fait ( éclatant en sanglots ) ? Dis-moi ce que je t'ai fait parce que je ne comprends pas, je suis perdue. Tu n'étais pas comme ça au début, qu'est-ce qui s'est passé? Pourquoi tant de haine envers moi, pourquoi tant de méchanceté ? Je t'ai aimé tellement fort que la peine et la douleur que tu me fais ressentir aujourd'hui sont proportionnelles à cet amour. Je ne sais pas ce qui se passe dans ta tête, je ne sais pas pourquoi je suis comme ça envers moi mais je veux juste une seule chose... Libère-moi... Si c'est ta façon de me montrer que tu ne m'aimes pas, que tu ne m'aimes plus ou je ne sais pas trop quoi ou encore que tu es fatigué de moi dis-le simplement et libère moi.
Moi : Tu parais tellement sincère... Toutes les femmes paraissent tellement sincères mais tu sais quoi, il arrive toujours un jour où elles finissent par te montrer qu'en réalité tu n'étais rien et qu'elles faisaient semblant. Tu m'as aimé tu dis ? Tu m'as réellement aimé où tu as juste aimé le fait que j'ai été là pour toi après la mort de tes parents... Le fait que j'ai été le seul à vous soutenir, à vous et à m'occuper de vous ?
Kimberley : Tu ne peux pas dire une telle chose.
Moi : Pourtant je le dis et je sais que c'est vrai. Tu ne m'as jamais aimé... Les femmes en réalité vous n'aimez jamais, vous êtes juste attirées parce qu'on vous offre. C'est donc dans cette optique que je me suis lancé. Je leur donne ce qu'elles veulent tant que j'en tire profit et plaisir. Tu veux que je te dise réellement ce que tu représentes pour moi ? Tu n'es qu'une simple décoration. Un simple et magnifique bijou que j'expose quand je veux. Ma grand-mère elle me dit que je suis malade... Oui, tu as bien entendu... J'ai bien dit ma grand-mère... J'ai des parents, à quoi tu penses ? Tu as vraiment cru que je n'avais pas de parents ? Bref je disais donc que ma grand-mère et pense que je suis malade mais moi je pense que non. Elle dit que je suis malade simplement parce que j'ai une conception différente des choses, parce que je vois réellement comment et la femme. Je t'ai aimé, crois-moi. Je t'ai aimé mais on sait tous que être amoureux ne signifie pas toujours qu'il y a de la confiance. C'est cette confiance qui manquait qui a fait en sorte que je devienne si possessif et que je contrôle tout. Je n'ai pas confiance en toi, je n'ai pas confiance en moi grand-mère, je n'ai confiance en aucune femme en fait. Je préfère tout contrôler, je préfère les mener au bout du doigt. C'est jouissif crois-moi. Quant au fait que tu veuilles que je te libère, c'est impossible mon amour. Tu as oublié ? Nous sommes mariés pour le meilleur et le pire. Pourquoi quand c'est le meilleur vous êtes toujours heureuses, vous êtes toujours contentes et vous en demander toujours plus de ce meilleur et quand c'est le pire vous voulez faire ? Non, ça ne se passe pas comme ça. Tu as eu ta dose de meilleur, accepte aussi l'autre côté. Justifie ton mariage quand même ( souriant ) !! Et tu penses réellement qu'avec tout ça, tout ce que tu sais sur moi et sur mes activités je vais te laisser tranquillement partir ? Mais non madame JANSE... Pour me meilleur et le pire... On s'aime, aimons nous comme on se l'est promis... pour toujours. Trêve de bavardage, remets moi l'enveloppe.
Kimberley : Non !
Moi : Non ?
Kimberley : Si tu veux que je te ramène ça je veux que tu me laisses partir avec mes sœurs.
Moi : Tu me fais du chantage là ?.
Kimberley : Tu tiens à ces papiers, je tiens à ma liberté et à mes sœurs.
Moi : Tu sais que ça ne te réussit pas ?
Kimberley : Je ne peux plus supporter ça, juste que tu nous laisses partir et...
Elle n'a pas pu terminer sa phrase, elle s'est écrasé sur ma main.
Elle ne l'a pas vu venir cette gifle, elle porte sa main à sa joue et me regarde.
Moi : Tu oses me faire du chantage à moi Kimberley ? Tu sais très bien que j'ai horreur quand tu te pose à moi, quand tu y mets de la Résistance.
Plus je parle, plus j'avance vers elle et plus elle recule. J'ai horreur de ça, elle le sait. Quand elle accepte tranquillement ce que je dis tout va pour le mieux entre nous mais dès lors qu'elle s'oppose à moi, ça m'énerve tellement que je n'ai qu'une seule idée à Savoir celle de lui faire ressentir à quel point je suis énervé. Le problème c'est que quand je suis en colère je ne donne pas forcément des gifles, je m'exprime.
Elle ne pouvait pas aller très loin, c'est contre la porte de la salle de bain qu'elle bute.
Kimberley ( effrayée ) : L'enveloppe est dans le placard.
Je la regarde sans rien dire.
Kimberley : Je te jure qu'elle y est.
Moi : Qu'est-ce que tu attendais de faire tout à l'heure Kimberley ? Me faire chanter ? Tu t'es opposée à moi ? Moi ?
Elle voulait répondre mais je ne lui ai pas laissé le temps de le faire, je me mets à la frapper. J'ai horreur qu'elle m'énerve surtout quand je me suis pas dans mon assiette. Quand je dis que je ne suis pas dans mon assiette c'est que j'ai pris quelque chose plus que du vin. En réalité j'ai pris un verre de vin mais je me suis drogué aussi donc non, elle n'aurait pas dû le faire.
Comme d'habitude elle ne se défend pas, elle tente simplement de cacher son visage.
>>> Reine
En allant à la cuisine me servir à boire j'ai entendu un bruit sourd provenant de la chambre de Kimberley. Mon cœur s'est mis à battre rapidement et j'ai foncé jusque devant leur porte, j'ai posé mon oreille pour essayer d'écouter ce qui se passe.
J'entendais Kimberley qui disait à Dehan d'arrêter.
Je me suis mise à cogner sur la porte.
Moi : Dehan ouvre cette porte... Ouvre cette porte ... Je ne m'en irai pas si tu ne l'ouvre pas.
Personne ne répond, la porte est toujours fermée. Je continue donc de frapper...
C'est quelques minutes plus tard qu'elle s'est ouverte sur Dehan furieux.
Dehan : Que veux-tu ?
Moi : C'est quoi ce ... Kim ( me précipitant vers elle ) !!!!!
Elle est recroquevillée sur elle-même adossée à la porte de la salle de bain.
Moi : Qu'est-ce que tu as fait Dehan, pourquoi tu lui fais ça ?
Kim : Retourne dans ta chambre Reine, s'il te plaît.
Moi : Que je retourne dans ma chambre pour qu'il puisse te tuer ? Non !
Dehan : Je te rappelle que tu es dans ma chambre.
Moi : Qui es aussi la chambre de ma sœur.
Dehan : C'est ma femme Reine, ce qui se passe entre nous ne te regarde nullement.
Moi : Ce qui se passe entre vous ? Ce qui se passe entre vous ou ce que tu lui fais subir ? Kim ( la regardant ) … Regarde moi … Regarde moi…
Elle détourne le regard.
Dehan : Sors de cette chambre , je dois parler avec ma femme.
Moi : Frappe moi aussi parce que je ne vais pas me lever de là.
Kim : Reine laisse nous.
Dehan : Écoute ta sœur.
Je me lève et fais face à Dehan.
Moi : On va porter plainte contre toi et crois moi, tu vas pourrir en prison pour ce que tu viens de faire.
Je sors de la chambre et vais rapidement dans la mienne pour prendre mon téléphone afin de filmer les hématomes qu'elle a sur le corps.
Je le savais… Je le savais…
Je savais que c'était ce qui se passait.
>>> Kimberley
Dès qu'elle sort il vient vers moi et me relève la tête en tenant mes cheveux.
Dehan : Je te laisse le soin de régler ce petit désagrément. Si tu es incapable de le faire je vais m'en charger moi-même et sois sûre que j'attends tellement de pouvoir m'occuper de ta sœur qu'il y'a longtemps que j'ai déjà réfléchi à ce que je compte lui faire.
Il me lâche la tête et sort de la chambre.
Reine revient avec son téléphone.
Moi : Que fais tu ?
Reine : On va en porter plainte, il nous faut des preuves.
Moi ( me relevant ) : On ne fera rien.
Reine : Kim ?
Moi : Tu as cours demain que je sache ?
Reine : Tu viens dormir avec moi s'il te plaît ?
Moi : Reine …
Reine : Non Kim, tu ne peux pas me demander de retourner dans ma chambre comme si de rien était après ce qui vient de se passer.
Moi : Qu'est-ce qui s'est passé d'après toi ?
Reine : Justement à toi de me dire. Je t'avais demandé s'il te battait que m'avais tu dit ?
Moi : Il n'a jamais fait ça auparavant.
Reine : Tu me mens encore ?
Moi : Est-ce que tu vas cesser de me… ( tenant ma main )
Reine : Je vais te chercher quelque chose pour faire passer la douleur.
Je la laisse faire et prends ce qu'elle me rapporte.
Reine : Qu'est-ce qui se passe Kim ? Pourquoi j'ai l'impression que tu me cache quelque chose ?
Moi : Arrête s'il te plaît.
Reine : Je passais Kim, je passais et j'ai entendu un bruit sourd. Est-ce que tu sais ce que j'ai ressenti ? Est-ce que tu sais à quel point j'ai eu peur ? Est-ce que tu entends ce qui se dit sur les hommes qui battent leur femme ( en larmes ) ?
Moi : Il faut que tu arrête de t'inquiéter.
Reine : Comment ne pas ? Pourquoi tu ne veux rien me dire ? Pourquoi tu fais ça ?
Moi : Ne m'oblige à rien s'il te plaît. Ce que je fais c'est pour vous , arrête.
Reine : Est-ce qu'il te menace ?
Moi : On ne va pas porter plainte… C'était une dispute qui a mal tourné, rien que ça et il faut dire que je l'ai poussé à bout. Je ne cautionne pas ce qu'il a fait mai je suis aussi responsable. Il ne va pas le refaire, ne t'inquiète. Je suis une grande fille et c'est mon mari. Arrête de tout le temps te confronter à lui, s'il te plaît.
Reine : Non mais je rêve !!
Elle se lève brusquement, me regarde et sors de ma chambre en claquant la porte.
Qu'est-ce que je dois faire ?
Tout lui dire ? Non, surtout pas.
En écoutant Dehan tout à l'heure je n'ai pas du tout reconnu l'homme que j'ai épousé. Je ne sais ce qui se passe mais sa grand-mère a raison, il est malade.
Je ne savais même pas qu'il avait encore de la famille. Il m'a toujours dit qu'il n'avait plus de famille, que sa mère l'avait abandonné et que son père est mort…
Il m'a toujours dit que les autres membres il ne les connaissait pas …
Cet homme qui m'a vendu ce soir je ne l'ai littéralement jamais connu, je ne le connais pas.
Je pensais lutter contre celui que je pensais qu'il était mais celui que j'ai vu qu'il est, je ne peux pas. Il faut que je m'en aille, il faut que j'éloigne mes sœurs de tout ça. Elles d'abord, elles avant tout.
Je ne sais pas de quoi il capable, je ne sais pas ce que je vais faire mais il faut que je fasse quelque chose.
Pour l'heure, il faut que Reine cesse de se confronter à lui. Je ne veux pas qu'il fasse quelque chose contre elle et contre Léa. Je suis leur seul parent aujourd'hui, je me dois de veiller à ce qu'elles aillent bien.
Je me sens tellement sale après tout ça.
Je retourne dans la salle de bain prendre une douche, encore une autre et une autre encore mais je me sens toujours autant sale. Je frotte fort, je me couvre de savon et de gel de douche mais j'ai l'impression de sentir les mains de cet homme sur moi. Tout ce qu'il m'a fait, tout repasse… tout, je revis ça.
A peine quelques heures mais j'ai l'impression de vivre ça là tout de suite… C'est… c'est…
Je n'ai pas demandé à vivre ça, pourquoi ça tombe sur moi ?
Je sors de la salle de bain, m'habille et vais dans le lit.
A peine je me calme que ce manque que je dissimule depuis quelques jours se fait à nouveau ressentir.
Je me fais la guerre à moi-même pour arrêter ça mais c'est dur. Je n'ai jamais voulu être dans ça mais j'ai été obligée et une fois qu'on est dedans c'est difficile d'en sortir.
Dehan est rentré deux heures plus tard.
Il m'a trouvé assise à me gratter comme une dingue.
Moi ( me levant ) : J'ai fouillé tous les endroits où tu pourrais cacher ça mais je n'ai rien trouver. Dis-moi où c'est.
Il ne répond pas, se déshabille et va dans le lit.
Moi : Dehan s'il te plaît.
Dehan : Je pensais que tu disais arrêter ? Ce n'est pas comme si je t'avais privé, tu l'as fait toute seule.
Moi : S'il te plaît, rien qu'un peu.
Dehan : Donc après m'avoir Fait du chantage tu me demande de te donner ce qui m'appartient.
Moi : Dehan j'ai fait une semaine à sec, une semaine. J'arrive plus à tenir.
Il se redresse, me regarde puis m'embrasse.
Dehan : J'ai follement envie de toi mais pas ce soir, tu es… euh… comment dire … sale … tu es sale ce soir… Mais comme j'aime ma très dévouée femme et pour te récompenser, je vais te donner ce que tu veux.
C'est silencieux à table aujourd'hui.
En fait, il n'y a que Léa qui parle.
Après le petit déjeuner ils ont tous quitté la maison, je me retrouve seule comme d'habitude..
Je finis de ranger et je mets les marmites au feu.
J'étais en cuisine quand Reine est revenu , elle a oublié quelque chose je pense. Elle ne me parle pas donc je ne sais pas exactement pourquoi elle est là Je lui demande mais elle ne répond pas. Elle est fâchée, je comprends.
Moi : Reine ?
Reine ( ouvrant la porte ) : Bonne jour…
… : Bonjour mademoiselle.
Reine : Bonjour.
… :C'est bien au domicile de monsieur JANSE ?
Reine : Oui, faites comme chez vous ( laissant le passage ).
… ( entrant ) : Merci.
Moi : Bonjour
… : Bonjour… madame ( regardant ma main ).
Moi : Vous désirez ?
… : Je suppose que vous êtes madame JANSE… J'ai quelques questions à lui poser… Inspecteur Léo TUNWO de Tshwane Metro Police Service Pretoria affecté à Durban.