Chapitre 56 : Virée au Bénin 1 : Voyage aller.
Write by Benedictaaurellia
Le
lendemain.
Orlane.
Ce
matin, je me réveille trente minutes plus tôt que d’habitude.
Sur
la montre, je lis 04h moins.
Je
me tourne dans le lit histoire de réveiller Mel mais elle semble elle aussi
déjà réveillée.
Comme
nous avons pris l’habitude de le faire depuis quelques jours, nous prions
ensemble avant de sortir du lit.
Je
la laisse faire notre lit pendant que je vais prendre ma douche.
Quand
je sors quelques minutes plus tard, elle est en train de faire ses étirements.
Je sais qu’elle prendra ensuite sa douche et fera sa méditation.
Autre
chose qui n’a pas changé.
Tant
que ça lui apporte un équilibre, moi ça me va.
Je
vais prendre ma Bible, lis un passage et médite un peu avant de sortir de la
chambre.
Je
salue chaleureusement Ainara que je retrouve devant les fourneaux.
Moi :
Tu cuisines quoi de bon matin comme ça.
Ainara :
Notre petit déjeuner. J’ai fini.
Répond-elle
en s’essuyant les mains avec son tablier.
Devant
elle, je vois des bouteilles d’eau minérale, des bouteilles isolantes avec nos
noms inscrit dessus et des sandwichs.
Ding
dong !
La
sonnerie retentit.
Ainara :
ça doit être Edmund. Tu veux bien aller lui ouvrir ? Je vais prendre ma
douche rapidement. Mel est prête ?
Moi
(me dirigeant vers la porte) : Presque.
Quand
j’ouvre la porte, c’est vraiment lui qui est là.
Nous
nous saluons et je l’installe avant d’aller prendre mon trolley et mon sac à
dos.
Quand
Ainara sort de sa chambre quelques minutes plus tard, elle tire un trolley à sa
suite et tient son sac à main dans son autre main.
Presque
aussitôt, Mel aussi sort de notre chambre sur son 31.
Les
deux se sont données le mot ou quoi ?
A
côté d’elle, je me sens négligée avec mon jeans et mon tee-shirt.
Ainara
porte un jeans moulant slim bleu taille haute dans lequel elle a fourré un
corsage jaune. A ses pieds, des Nikes blanches. Sur son sac, elle a posé un
bomber en pagne africain qui a des motifs blancs et jaunes.
Mel
elle porte un legging rose pâle avec et un tee-shirt blanc cassé avec des baskets
roses. Elle aussi tient dans une main son bomber qui est fait dans le même
tissu que le mien.
Bon
au moins, j’ai aussi mon bomber en pagne.
Tout
le monde se salue et Ainara donne à tout le monde sa bouteille isolante.
Quand
j’ouvre la mienne je souris.
Elle
a fait pour chacun selon ses goûts.
Pour
Edmund, du café fort, pour Mel du cappuccino, pour elle du lait et pour moi du
chocolat.
Initialement
prévu pour 5h, c’est finalement à 6h que nous quittons l’appartement d’Ainara
après avoir prié.
Malgré
la courte nuit que nous avons eue, aucun de nous n’affiche un visage triste.
Nous
sommes plutôt tous excité à l’idée de passer des jours mémorables.
Tout
au long du trajet, la bonne humeur ne fait pas défaut dans la voiture.
C’est
entre les blagues d’Edmund, nos fous rires et des anecdotes que nous arrivons à
la frontière Togo-Bénin à 7h. 7h du Togo mais 8h du Bénin puisque le les deux
pays ne sont pas dans le même fuseau horaire. Le Togo est à l’heure GMT alors
que le Bénin est à GMT +1.
La
route était fluide et Edmund a écrasé sur le champignon.
Mel
et moi n’avons d’ailleurs pas hésité à lui chanter cette chanson du primaire
sous les rires d’Ainara.
« Chauffeur
si t’es champion, appuie, appuie.
Chauffeur
si t’es champion, appuie sur le champignon ! »
Après
avoir passé les deux contrôles policiers de la frontière, qui soit dit en
passant s’est fait rapidement, nous entrons dans le Bénin pour stationner à
Agoè-djigo, un village à quelques mètres de là.
Edmund nous explique que son contact doit
venir nous rejoindre là.
Nous
en profitons pour descendre de la voiture et commencer à jouer aux touristes en
prenant des selfies Mel et moi.
Quelques
minutes plus tard, nous sommes rejoints par le contact d’Edmund et nous
reprenons la route.
Comme
l’avait prédit Mel, il n’y avait rien de compliqué à suivre comme indication.
Il fallait juste aller tout droit et on arrivait à Cotonou.
Deux
heures plus tard, nous entrons dans Cotonou pour être coincé dans un
embouteillage.
Est-ce
que je vous ai déjà dit que je déteste les embouteillages ?
Il
n’y a rien de pire que ça pour moi.
C’est
finalement à onze (11) heures, heure de Cotonou, que nous arrivons devant le
Festival des glaces.
Selon
ce que nous a dit notre guide, il y a plusieurs Festival des glaces ici.
Actuellement, nous sommes à celui de l’avenue Steinmetz.
A
l’étage de celui où nous sommes se trouvent des appartements meublés. C’est là
que nous logeront durant notre séjour. Nous avons juste le temps de poser nos
affaires et nous repartons avec notre guide qui nous laisse devant l’hôtel où
est logé les amis d’Edmund.
Edmund :
Venez entrons dans l’hôtel. C’est seulement Guillaume qui sait que nous venons.
Il n’a pas prévenu Marc.
Ainara :
Pourquoi ne l’as-tu pas prévenu ?
Edmund :
Juste pour le plaisir de voir la tête qu’il fera quand il nous verra. Depuis
qu’ils sont là tous les deux, il ne fait que me bombarder de vidéos et de
selfies de tout ce qu’ils font juste pour m’emmerder.
Je
prends juste ma revanche.
Orlane :
Au fond tu n’es qu’un petit garçon. Genre c’est donnant donnant quoi ?
Ainara :
Orlane !
Orlane :
Quoi ? C’est la vérité !
Edmund :
Laisse chérie. Si ça me fait passer pour un petit garçon alors oui, j’accepte
Orlane. On rentre maintenant ? Ils sont tous les deux dans le hall.
Ainara.
Orlane
et sa bouche.
Heureusement
qu’Edmund ne s’en formalise pas.
Quand
nous entrons dans le hall, je reconnais facilement Guillaume et Marc grâce aux
photos qu’Edmund m’avait montré d’eux. Guillaume est assis dans un des
fauteuils du hall tandis que Marc est debout d’un autre côté et discute avec
une jeune femme.
Edmund
nous dirige vers Guillaume, le salue avant de faire les présentations.
Edmund (en
lui faisant une accolade) : Frangin ! Comment vas-tu ?
Guillaume :
ça va. On fait aller.
Edmund :
Tu as meilleure mine. Le retour au pays te sourit.
Guillaume :
C’est vrai. Je me sens mieux.
Ce
sont nos invités ?
Edmund :
Oui. Excuse-moi.
Voici
ma chérie Ainara dit-il en me prenant la taille.
Chérie,
je te présente Guillaume.
Eh ! Cet
homme et sa possessivité !
Je
ne dis cependant rien et me contente de sourire et de tendre la main à
Guillaume.
Il
me rend mon sourire et prends ma main dans la sienne avant de dire.
Guillaume :
Enchantée de faire enfin ta connaissance.
Edmund
(retirant ma main de celle de Guillaume) : Bon c’est bon. Ça suffit comme
ça.
Désignant
ensuite Orlane et Mélanie
Voici
Orlane la cousine d’Ainara et Mélanie une amie.
Guillaume :
Mlles c’est un plaisir.
Leur
dit-il en leur tendant la main avec sourire.
Orlane :
Le plaisir est partagé.
Mél :
De même.
Edmund :
Ton compère est où ?
Guillaume :
Devine. A la chasse comme d’habitude.
Regarde
par là.
En
disant cela, il indique le coin où se trouve Marc.
Edmund :
Le gars-là ne changera jamais.
Moi :
On ne dit jamais jamais.
Guillaume :
Venez. Asseyons-nous le temps que Mr le dom juan daigne nous honorer de sa
présence.
Nous
sommes en train de prendre place sur les fauteuils autour de celui duquel il
était assis quand j’entends.
:
Non ! TOMETI ! Tu n’as pas pu me faire ça quand même ?
Tu
fous quoi ici ?
Je
me tourne et vois Marc qui s’approche de nous.
Edmund :
Je n’allais quand même pas te laisser te foutre de moi sans rien faire
hein !
Marc :
Merde ! Mais tu m’as eu ! Je ne m’attendais vraiment pas à te voir
débarquer. Tu es là depuis quand ?
Ils
se font une accolade.
Edmund :
Nous venons d’arriver à Cotonou.
Attends laisse-moi
te présenter.
Voici
ma chérie Ainara, sa cousine Orlane et Mélanie.
Marc :
Putain mais vous êtes toutes belles.
Je
n’aurai pas dû perdre mon temps avec l’autre demoiselle si j’avais su que tu
venais avec de la chair fraiche !
Edmund :
Marc un peu de tenue quand même.
Elles
sont toutes sous ma responsabilité donc va chasser loin.
Mélanie :
Très très loin de nous.
Orlane :
C’est ça.
Marc :
En plus, elles ont la langue bien pendue !
J’aime
ça.
Edmund :
Marc, je te préviens.
Marc :
Bon, bon, je me tais.
(à
moi) Sinon, notre femme, tu es magnifique.
Edmund
chapeau. Je n’aurai pas fait mieux.
Edmund :
Enlève tes yeux de ma femme.
Marc :
Ta femme ? Où est l’alliance ? Je n’en vois aucune hein. Donc elle
est toujours sur le marché.
Edmund :
La bague que tu vois là tu crois qu’elle est là pour faire jolie ?
Marc :
Une bague de fiançailles je présume ? Ça peut se rompre les fiançailles
cher ami.
Edmund :
Nous sommes mariés à la coutume. Tu n’as plus aucune chance.
Marc
l’ignore et me dit :
Ma
belle, vire moi cet idiot et je te jure que j’arrêterai de courir les femmes
juste pour toi.
Je
ris à sa blague avant de lui dire.
Moi :
Désolée Marc mon cœur est déjà pris.
Edmund :
Bon maintenant que tu as compris, dégage.
Les
deux continuent à se tirailler et je vois Guillaume qui les regarde faire avec
amusement.
Orlane
et Mélanie ne se gênent pas et ajoute leur grain de sel.
Je
souris en écoutant leurs échanges.
Cette
virée promet.
Je
sens que je vais passer mon temps à rire.
Edmund
avait raison.
C’est
exactement ce qu’il me fallait pour décompresser.