Chapitre 58 : Virée au Bénin 3 Porto-Novo

Write by Benedictaaurellia

Edmund.

Comme si elle savait, bon en même temps, ça ne m’étonne pas puisqu’elle prévoit toujours tout, Ainara me tend une autre bouteille isolante qu’elle a préalablement ouverte. J’hume l’odeur qui se dégage et sens l’odeur d’un café fort.

Merci chérie lui dis-je.

Je bois une gorgée avant de poser la bouteille dans l’espace, à côté du levier de vitesse, aménagé à cet effet.

Dans la voiture, ils dorment tous sauf Ainara.

Après m’avoir mis sur la route qui mène à Porto-Novo, Marc s’est aussitôt endormi.

Orlane et Mélanie elles ont commencé à dormir dès que le moteur à commencer à tourner.

Guillaume lui, sommeille.

Bientôt une heure que je roule et je me dis qu’on devrait bientôt arriver.

Moi : Chérie, réveille les gars s’il te plait. On ne devrait plus être loin.

Au même moment, guillaume semble retrouver ses esprits et dit.

Guillaume : Tu as raison. On est presque arrivé.

Regarde, le pont que tu vois de loin là, il marque l’entrée de Porto-Novo.

Ainara : C’est bizarre. Je n’ai pourtant pas vu de pancarte qui indique l’entrée.

Attendez ! Je réveille les filles. Il ne faut pas qu’elles ratent tout.

Elle les appelle et elles se réveillent.

Nous montons sur le pont pile au moment où Marc et elles émergent.

Marc : Ah mais on est déjà au Ponto ?

Guillaume : Je t’ai déjà dit qu’on dit pont to ! Le to monte !

Orlane : ça veut dire quoi ?

Guillaume : Au bord du pont.

Mel : C’est comme en mina quoi ?

Guillaume : Oui. Le fon et le mina ont des similarités.

Je disais tout à l’heure que le pont sur lequel nous sommes marque l’entrée de Porto-novo.

Regardez vers votre droite un peu plus loin, là où se trouve la statue de la Vierge Marie, c’est un centre religieux pour prier et se recueillir.

Ainara : Comment s’appelle le centre ?

Guillaume : Maria Tokpa.

Littéralement, ça signifie Marie au bord de l’eau.

Orlane : le centre est fréquenté ?

Guillaume : Oui. Et pas que par des catholiques. Des personnes de diverses religions y viennent.

Juste devant vous là, c’est le bâtiment qui devrait abriter l’Assemblée Nationale mais toujours en chantier depuis plusieurs années maintenant.

Après le pont, continue tout droit Edmund. Nous allons au musée Da Sylva des arts et de la culture afro-brésilienne. C’est à cinq cent (500) mètres à peu près après le carrefour.

Moins d’une dizaine de minutes plus tard, je gare devant le musée.

Nous payons l’entrée et nous faisons la visite du musée avec un guide.

Il nous raconte que Porto-Novo est la capitale du Bénin.

Il est situé dans le sud du pays, près de la côte Atlantique dont elle est séparée par une lagune. Elle se trouve à 30 kilomètres de Cotonou à l'ouest, la capitale économique, et 12 kilomètres de la frontière nigériane à l'est.

Porto-Novo est située dans le sud du Bénin, à 13 kilomètres de l'Océan Atlantique, Son altitude est d'environ 245 mètres et elle couvre 52 km.

Elle est la ville par excellence des ethnies Goun et Yoruba et de la minorité ethnique tori. En langue goun-gbe, Porto-Novo est appelé généralement Xogbonou et Adjatchey par les Yorubas.

Il nous raconte qu’un mythe rapporté par la tradition orale veut que la ville ait été fondée par trois chasseurs yoruba venus du Nigeria. Mais, cette tradition est difficile à relier à des faits historiques.

Les historiens eux, s'accordent à dire que la ville de Porto-Novo a été fondée dans le courant du xvie siècle par des princes Aja d'Allada dans une zone peuplée de pêcheurs tofinnu sur les rives du lac Nokoué. Après la prise d'Allada par le royaume d'Abomey en 1724, un nouveau royaume se reconstitue autour de Porto-Novo sous le nom de « Hogbonu » ou « Xogbonu ».

En 1730, le Portugais Eucaristo de Campos nomme la ville Porto-Novo (« Nouvelle-Porto ») à cause de sa ressemblance avec la ville de Porto, nom gardé par les explorateurs puis les colonisateurs européens.

Le musée Da Sylva est en fait une maison familiale transformée en musée avec de nombreux rappels historique de la famille Da Silva ou du bénin dans le monde.

La visite a duré une heure. Guillaume étant le seul béninois, il a payé mille (1000) francs nous autres, nous avons payé (2000) francs CFA.

Le guide nous a fait apprécier un lieu un peu bizarre où il y avait toute sorte d’objets de tous âges retraçant un peu l’histoire du Bénin. On y a aussi découvert quelques vestiges de la traite négrière.

 

En quittant le musée Da Sylva, nous sommes passés devant la cathédrale et la grande mosquée avant d’aller dans le palais royal de Hounmé.

Le palais royal hounmé se situe en pleine ville notamment dans le quartier akpassa non loin du collège akpassa.

Là aussi nous sommes accueillis par un guide qui nous fait faire le tour.

Le musée Hounmè est en fait le palais royal.

Nous a expliqué le guide.

Y ont vécu tous les rois de Xogbonou.

Il nous a aussi retracé le parcours de certains rois et nous avons pu voir leurs sépultures dans le palais.

On y a découvert les traces laissées par les anciens rois de la ville. Ce qui nous a permis d’en savoir plus sur la façon dont les rois vivaient à l’époque.

 

Faute de temps, nous n’avons pas pu visiter les autres endroits que nous proposait Guillaume puisqu’il était quasiment dix-huit (18) heures quand nous quittions le palais royal. Il y avait le musée ethnographique Alexandre Sènou Adandé, le centre Songhaï et le jardin des plantes et de la nature qui aux dire de Guillaume abrite des arbres vieux de deux cent ans et des plantes qui n’existent nulle part ailleurs.

Sur le chemin du retour Guillaume demande :

Les filles, vous aimez la viande de porc ?

Orlane : Oui. Pourquoi ?

Guillaume : à Porto, la spécialité c’est le porc.

Mélanie : Je suis partante pour une bonne grillade de porc avant qu’on reparte sur Cotonou.

Guillaume : C’est justement ce que j’allais vous proposer.

Le coin le plus célèbre c’est Adjara. C’est un quartier mais vu que nous nous éloignons déjà du centre-ville, ce n’est plus la peine d’y retourner.

Marc : Je confirme. Nous y étions la semaine passée et je me suis bien régalé.

Orlane : On pourra en avoir ailleurs ?

Guillaume : Oui. Juste après le pont qui est à l’entrée de la ville, il y a un bon coin à Houinta.

Edmund : Cap donc là-bas.

 

Après s’être bien repus de viande de porc et de akassa (Akpan chez les togolais), nous reprenons la route de Cotonou.

Je l’avoue, ça en valait le détour.

Je dépose d’abord Guillaume et Marc à l’hôtel du Lac avant que nous n’allions les filles et moi au Festival des glaces non sans avoir pris rendez-vous pour le petit déjeuner de demain.

Jumelles de cœur