Chapitre 6
Write by YadRosa
**Liliane**
Aujourd'hui était censé être le plus beau jour de ma vie mais je me sens triste. C'est vrai que la matinée s'annonçait bien avec les cadeaux surprises de Franck mais après l'arrivée de sa mère... il y'a ensuite eu sa déclaration d'amour à laquelle je ne m'attendais pas du tout. J'ai accepté qu'on se mette en couple mais, j'appréhende vraiment la réaction de ses parents, surtout sa mère. Cette femme me déteste pour une raison que j'ignore complètement.
En plus, ma famille me manque en ce jour si spécial. J'aurais aimé qu'ils soient tous là avec moi en ce moment...
Je m'apprête car Franck a décidé qu'on aille célébré mon anniversaire dans un restaurant chic. Je porte une robe blanche qui me moule parfaitement le corps. C'est un cadeau de Franck et j'avoue que c'est très joli. J'ai appris à me maquiller chez Prisca donc je fais juste un make up très léger, une touche de rouge à lèvres, je me parfume et je suis prête !
J'admire l'image que me renvoie mon miroir, lorsque la porte s'ouvre laissant apparaître Franck. Ses yeux s'aggrandissent peu à peu..
Franck : tu es splendide ! Je te reconnais à peine.
Moi( timidement) : merci..
Il s'approche de moi et me fixe avec insistance. Le même regard que celui de la matinée... mes lèvres frémissent légèrement : c'est la première fois que je ressens toutes ces choses et je me demande si c'est normal. Ce matin, je sais que Franck voulait m'embrasser et j'étais prête à faire de même, même si je ne sais pas trop comment on fait mais j'avais aussi peur. Deux sentiments contradictoires..
Franck : on y vas ?
Moi : oui !
Quinze minutes plus tard, on se retrouve dans un restaurant très chic de la place. Il n'y a pas trop de monde et la cadre est parfait. En gentleman parfait, Franck me tire la chaise et je m'assieds non sans m'apercevoir que plusieurs yeux masculin sont fixés sur moi...
Franck : je n'aime pas vraiment les endroits bruyants raison pour laquelle j'ai choisis cet restaurant. Ça te plais ?
Moi : oui, j'aime. C'est calme et il n'ya pas trop de monde.
Franck( souriant ) : ok. Tu es belle !
Moi : tu me l'as dis il y'a à peine vingts minutes.
Franck : j'avais dis "splendide", ce n'est pas la même chose...
On se met à rire tous les deux et je me sens moins crispée tout d'un coup coup. Un serveur s'approche de nous et nous tend des menus. Il revient quelques minutes après pour prendre les commandes.
Franck : je vais prendre la salade et les frites au poulet.
Moi : pour moi ça sera le riz avec la sauce d'agneau.
Serveur : d'accord. Et pour la boisson ?
Franck : une bouteille de champagne et de l'eau s'il vous plaît. Pour le désert on prendra la spécialité de la maison.
Il s'est éloigné rapidement, nous laissant seuls, Franck et moi.
Franck : merci d'avoir accepté ce dîner. Ça me fait plaisir d'être en ta compagnie.
Moi : c'est réciproque.
Il sourit en me fixant et je détourne le regard. J'aperçois soudain une femme venir à notre table.
Daysie !!
Je ne m'attendais pas du tout à la rencontrer ici. Elle s'est arrêté à notre table d'un air étonné.
Elle : L.. Liliane, c'est toi ?
Moi : oui ! Je ne savais pas que tu étais ici toi aussi.
Elle : waouh ! Je suis sans voix. Tu as vraiment changé.. je te regardais depuis en doutant du fait que ça puisse être toi. J'ai donc décidé de venir confirmé... Je t'ai cherché en vain, où étais tu passée ?
Moi : je...
Elle remarqua soudain que Franck nous regardait et elle s'excusa de ne pas l'avoir salué.
Daysie : ne m'en voulez pas s'il vous plaît. C'est que je suis si surprise...
Franck(souriant) : je comprends, ne vous en faites pas. Asseyez vous si vous voulez...
Elle s'assied en le remerciant et reporta son attention sur moi.
Moi : au fait je voulais t'appeler depuis tout ce temps mais.. j'avais peur de Prisca, tu comprends non ?
Daysie : oui, je comprends parfaitement. Mais j'ai quitté Prisca. Je ne travaille plus pour elle.
Moi ( étonnée ) : ah bon ? Que s'est il passé ?
Daysie : c'est une longue histoire, je ne vais pas gâcher ton dîner avec le charmant monsieur. J'étais là à attendre une personne mais depuis, elle n'est pas arrivée donc je compte rentrer.
Moi : déjà ? Tu ne veux pas rester avec nous un peu ? C'est mon anniversaire aujourd'hui. Ah, je m'excuse pour mon impolitesse, je te présente Franck : c'est lui qui m'a aidé à me cacher pendant tout ce temps.
Elle se tourna vers Franck et lui tendit la main.
Daysie : enchantée !
Moi : Franck, c'est l'amie qui m'a aidé à fuir la maison de ma cousine, celle dont je t'avais parlé..
Franck : oui, je m'en souviens. Le plaisir est partagé mademoiselle. Mais ne vous sentez pas gênée par ma présence, vous pouvez très bien continuer par discuter.
Daysie : merci mais je ne peux vraiment pas. Je tombe de sommeil.
Franck : je comprends.
Daysie : Lili, ce que nous allons faire, je prends ton numéro et je te ferai signe plus tard comme ça on aura tout le temps de discuter à notre aise.
Moi : c'est d'accord.
Je prends son téléphone et je compose mon numéro avant de le lui remettre.
Daysie : merci ! Ah au fait, joyeux anniversaire ! Tu es très belle dans cette robe.. je suis contente de t'avoir enfin revu. Passez une excellente soirée.
Moi : merci beaucoup et ne m'en veux pas trop s'il te plaît.
Daysie : ne t'inquiète pas. Je sais que c'était à cause de ta cousine. Si elle savait que je discutait avec toi, elle t'aurait vite retrouver.Moi : c'est ça. On se dit à très bientôt alors.
Daysie : évidemment que oui.
On s'est fait la bise et elle s'est éloignée après avoir remercié Franck.
**Prisca**
Fred vient de m'avertir que Mélanie avait passé un appel et qu'elle va rencontrer Daysie.
En fait, je savais qu'elle n'allait pas rester bras croisés donc j'ai décidé de placer un micro dans son salon. C'est grâce à ça que Fred a pu entendre sa conversation. Je ne peux pas la laisser tout raconter à Daysie. Ça sera trop facile...
Moi ( reprenant mon téléphone) : tu l'as fais ?
Fred : oui madame. J'ai fais comme prévu.
Moi : tu as été prudent ?
Fred : oui. Je n'ai laissé aucune trace. Ne vous en faites pas, je suis un professionnel.
Moi : c'est bien. Reste avec le gosse et veille à ce que la bonne lui prépare à manger. Je passerai demain le chercher.
Fred : c'est compris Madame.
Je raccroche un peu triste. Je ne voulais pas que ça se passe de cette manière mais c'était soit elle soit moi.
**Daysie**
Je n'arrive pas à croire que j'ai attendu si longtemps pour rien. Pourtant je suis sûre que c'était Mélanie qui m'avait appelé quelque heures plus tôt... C'est bizarre !
Je repense soudain à Liliane que je viens de croiser dans ce restaurant. On aurait dis une autre personne... j'avais perdu tout espoir de la revoir un jour et voilà, au moment où je m'y attendais le moins, je la vois arriver aux bras d'un bel homme. J'ai vraiment hâte de savoir qui et réellement cet homme et aussi ce qu'elle devient...
Je suis dans un taxi en direction de chez moi. J'ai dû quitter Stéphane brusquement à cause de l'appel de Mélanie et elle n'est même pas venue... Je l'ai rappelé plusieurs fois mais ça sonne dans le vide. Peut être qu'il lui ai arrivé quelque chose... Je suis perdue dans mes réflexions lorsque mon téléphone se met à sonner.
Moi : allô !?
Inconnu : c'est bien vous mademoiselle Flora Dougnon ?
Moi : ou... oui oui, c'est bien moi. À qui ai je l'honneur s'il vous plaît ?
Inconnu : on ne se connaît pas. C'est pour vous prévenir que votre soeur est à l'hôpital, dans un cas très critique.
Moi : ma soeur ? Mais je n'ai..
Inconnu : je vous parle de la dénommé Mélanie. Elle est présentement au CHU Tokoin. Elle a fais un grave accident. C'est moi qui l'ai conduit à l'hôpital. Elle demande a vous voir !
Mon coeur fait soudain un bond dans ma poitrine. Mélanie a eu un accident...
Moi : mais..mais.. j'arrive tout de suite !
Je raccroche et je dis au chauffeur de me déposer au CHU. Je tremble tellement la nouvelle a été fracassante. Qu'est ce qui s'est passé bon sang ?
Je débarque en trombe dans l'hôpital et je demande à la voir. Une infirmière m'avertis que Mélanie est entre la vie et la mort. Mon sang se glace tout d'un coup.
Moi : je veux la voir s'il vous plaît.
Infirmière : troisième chambre à gauche.
Je me précipite vers la dite chambre. Lorsque j'y mets pieds, j'ai l'impression que je vais m'evanouir. Mélanie est couchée sur le lit, et franchement ce n'est pas beau à voir. Elle tourne lentement la tête dans ma direction et sourit faiblement en me voyant. Je m'approche d'elle et j'ai envie de pleurer tellement elle est mal en point...
Moi : qu'est ce qui t'est arrivé ? Pourquoi il n'y a pas de docteur auprès de toi ? Tu saigne beaucoup trop !
Mélanie (voix à peine audible) : ils disent que je n'ai pas de chance de m'en sortir.
Moi ( en colère) : parce qu'ils sont Dieu ? Attend, je vais aller chercher un médecin. Tu ne peux pas rester comme ça.
Elle me retient par le bras.
Mélanie : n'y vas..pas. Je dois te parler, c'est urgent !
Moi : ça peut attendre. Il faut d'abord te soigner.
Mélanie : n.. non ! Je n'ai plus beaucoup de.. temps. Approche s'il te plaît...
Sa voix porte à peine. C'est très difficile de la voir dans cet état. Mélanie est une femme belle, teint clair, formes voluptueuses, joviale et tout.. Il y a des années que je la pensais morte. Bon, c'est ce que m'a dis Prisca et j'ignore la raison pour laquelle elle a inventé un mensonge aussi malsain.
Je me rapproche un peu plus de Mélanie et je lui prend la main.
Mélanie : pardonne moi s'il te plaît..
Moi ( surprise) : mais pourquoi ?
Mélanie : je.. ne voulais pas qu'elle le place dans un orphelinat..
Elle raconte quoi au juste ? Elle se met à tousser soudain et du sang lui sort par la bouche. Je m'empresse de lui essuyer la bouche avec le mouchoir que j'ai en main.
Mélanie : P.. Prisca t'a m.. mentit. Ton fils..
Elle se remet à tousser. Il faut vraiment que je trouve un médecin.
Moi : s'il te plaît, arrête de te forcer. Je dois te trouver un médecin !
Mélanie : non, non ne.. pars pas ! Écoute, ton enfant est vivant.
Quoi !?
Mélanie : pardonne moi... Prisca t'as menti. Il est... v.. vivant. Je.. je..
Moi : qu'est ce que tu racontes ? Comment ça mon enfant est vivant ?
Mélanie : c.. c'est la vérité... Hen..ri..Vas à cet adresse.. tu.. verras..
Elle sort un papier de sa poche et me le remet. Je suis complètement abasourdie.
Mélanie : fais.. vite.. prisca..veut.. veut..
Elle a encore recommencer à tousser et cette fois plus fort qu'avant.
Moi : Prisca veut faire quoi ? Réponds je t'en prie. Mon enfant est où ? Mélanie ! Mélanie !
Elle a soudain commencé à avoir des convulsions et je me suis précipité dehors.
Moi : aidez moi s'il vous plaît ! Un médecin !
Des infirmières m'ont suivis dans la chambre mais c'était déjà trop tard...