CHAPITRE 61: ALLER DE L'AVANT.

Write by L'UNIVERS DE JOLA

***CHAPITRE 61: ALLER DE L'AVANT***


**LINDA NDOMBI**


Elle a marché et est sortie de la pièce. Je suis restée là sans bouger avec plein de choses qui se bousculaient dans ma tête. Je me suis vraiment gourée pendant tout ce temps sur mon père et son vrai visage. Et là comme si un filtre qui m'empêchait de voir derrière ses actions a été ôté, j'ai balayé d'un seul regard toutes les actions posées par lui et là j'ai vu, j'ai vu tout l'amour qu'il y avait derrière. Je me suis rendue compte de ô combien mon point de vue était biaisé. Je me suis levée telle une automate et je suis sortie de la cuisine pour me rendre dans ma chambre. J'ai aperçu mon père qui sortait de son bureau et se dirigeait vers les escaliers. En le voyant j'ai pu voir la tristesse dans son attitude, sans doute dû à la peine que lui causait mon départ ou les propos que j'avais sorti tout à l'heure au dîner. Il s'apprêtait à monter les premières marches quand je l'ai interpellée.


Moi: Papa ?


Il s'est arrêté et s'est retourné pour me regarder, j'ai couru pour venir me jeter dans ses bras en pleurant. Il m'a serré contre sa poitrine et des larmes se sont mises à couler de ses yeux.


Papa : (Me serrant contre lui en pleurant) Linda?


Moi: (Pleurant) Je suis désolée papa, je suis vraiment désolée. Je ne savais pas, je ne comprenais pas tout ce que tu faisais pour moi, je t'ai mal jugé. Je suis désolée papa, je te demande pardon.


Papa : (Coulant des larmes) Je n'ai rien à te pardonner Linda, ne t'inquiètes pas.


Moi: J'ai cru tout ce temps que tu ne m'aimais pas, que tout ce qui t'intéressait c'était la société, que moi je ne comptais pas.


Papa : (Me tenant la tête entre ses mains pour me regarder dans les yeux) De tout ce que j'ai fait sur la terre des hommes, tu es sans aucun doute mon plus bel accomplissement, ma plus grande fierté et mon bien le plus précieux. Tu es ma fille, mon sang, la chair de ma chair, tu es moi Linda et je t'aime plus que tout au monde. Je suis prêt à tout pour toi, à tout. Même si je ne te le dis pas, je t'aime mon enfant.


Il m'a ensuite serré la tête contre sa poitrine et je pouvais entendre les battements rythmés de son cœur. Je sentais chaque pulsation me crier tout l'amour qu'il contenait à mon égard. Nous sommes restés là pendant un moment avant qu'il ne décolle ma tête de sa poitrine et se mette à essuyer mes larmes.


Papa: (Essuyant mes larmes) Arrête moi tout de suite ces choses qui sortent de tes yeux.


Moi: (Souriant à travers mes larmes et essuyant les siennes) Ce sont des bêtises et une cheffe d'entreprise ne pleure pas.


Papa : (Souriant) C'est vrai.


Moi: (Le regardant dans les yeux) Merci papa, Merci pour tout ce que tu as fait pour moi afin que je puisse vivre.


Papa : De rien. Tu es mon unique enfant et si c'était à refaire, je le ferai encore et encore pour avoir l'honneur de voir la grande femme que tu es devenue.


Moi: Je t'aime papa.


Papa : (Me caressant la joue) Je t'aime aussi Maxime.


J'ai posé ma main sur la sienne qui me caressait le visage pour accentuer la caresse avant de me blottir à nouveau dans ses bras.


Moi: Je peux dormir avec maman et toi ce soir ?


Papa : D'accord.


Nous sommes montés tous les deux et il a éteint la lumière en haut des marches avant de me conduire dans leur chambre, maman était assise sur leur lit et elle mettait son bonnet de tête.


Maman : (Nous regardant) Qu'est-ce qui se passe ?


Papa : Elle va dormir avec nous ce soir.


Maman : Ah. (Me regardant) Tu comptes dormir vêtue de la sorte ?


J'ai regardé ma tenue et je me suis rendue compte qu'elle n'était pas appropriée.


Papa : Va te changer et tu reviens.


Moi: D'accord.


Maman : Quand tu viendras, je vais te faire des nattes pour dormir.


Moi: D'accord.


Mon père a lâché ma main et je suis sortie pour aller dans ma chambre. Je me suis dévêtue et je suis allée prendre une douche rapide et me suis brossée avant de mettre mon pyjama. J'ai pris mon bonnet de tête et je suis retournée dans leur chambre où je suis rentrée après avoir cogné. Mon père était dans la salle de bain.


Maman : Viens t'asseoir.


Je suis allée m'asseoir à ses pieds et elle s'est occupée de mes cheveux. J'avais l'impression d'être une petite fille et j'étais très heureuse. 


Maman : (Ajustant le bonnet sur ma tête) Voilà, tu peux te lever.


Moi: Merci maman.


Je me suis relevée et elle m'a fait passer sur le lit, au milieu. Elle s'est allongée et je me suis allongée à sa suite en la regardant dans les yeux. Elle m'a souri.


Moi: Merci maman.


Maman : (Me caressant le visage) De rien chérie, tu sais que je t'aime énormément.


Moi: Je t'aime aussi.


Elle s'est approchée et m'a fait un bisou sur le front avant de me serrer dans ses bras. J'ai aspiré son odeur pendant un long moment avant qu'elle ne me relâche. Papa est sorti de la douche et est venu nous retrouver sur le lit. Je me suis retournée et je suis allée me coucher sur sa poitrine. Il m'a serré dans ses bras avant de me faire un bisou sur le front.


Papa: Bonne nuit ma chérie.


Moi: Bonne nuit papa. Bonne nuit maman.


Maman : Bonne nuit Lili et fais de beaux rêves.


J'ai fermé mes yeux et j'ai sombré dans un profond sommeil peuplé de beaux rêves dans lesquels j'étais une petite fille et je jouais avec mon père, il m'emmenait partout et était fier de tout ce que je faisais. Lorsque je me suis réveillée le lendemain, il était 11h et j'étais toujours couchée sur la poitrine de mon père qui me regardait avec un sourire sur les lèvres.


Maman : (Rentrant dans la chambre) Elle ne s'est toujours pas réveillée ?


Papa : Elle vient de le faire. Bonjour chérie.


Moi: Bonjour papa.


Papa : Tu as bien dormi ?


Moi: (Souriante) Oui. Et toi?


Papa : Oui.


Maman : Lili ça c'est quelle façon de dormir ? C'était seulement le sommeil ou bien c'était le coma? À cause de toi , ton père n'a pas pu se lever du lit pour venir prendre son petit déjeuner. Même les enfants n'ont pas pu te réveiller le matin.


Moi: (La regardant) Quelle heure est-il ?


Maman : 11h23.


Moi: (Écarquillant les yeux) Oh.


Maman : Oh bien. Quitte déjà sur mon mari. C'est toi qui te l'accapare toute la nuit et tu veux même continuer la journée jusqu'à il ne peut pas manger? Quitte de là.


Papa et moi nous sommes mis à rire. Il m'a fait un bisou sur le front avant de me laisser partir. Je n'ai pas demandé après les enfants car je savais qu'elle les avait déjà déposés à l'école. Je suis allée dans ma chambre un énorme sourire sur les lèvres et j'ai pris un bon bain qui a continué à illuminer ma journée. Lorsque je suis descendue, mon père était déjà en bas, assis sur les fauteuils. Je suis allée m'asseoir à côté de lui et j'ai posé ma tête sur ses cuisses. Il a arboré son air sévère qu'il a toujours eu à mon égard en disant que c'était quoi ce genre de comportement, mais loin de m'effrayer, au contraire ça m'a même donné plus envie de bien caler ma tête sur lui.


Papa : (Souriant faiblement) Harlette, tu vois ce que tu as créé ? À cause de toi, l'enfant là ne me respecte plus.


Maman et moi avons éclaté de rire. Il a fini par poser sa main sur ma tête et me caresser les cheveux. Je le regardais avec des yeux brillants. Mon père était devenu pour moi, un héro, mon héro et je me suis rendue compte que ce sont les enfants qui avaient raison sur toute la ligne. Hens Maxime NDOMBI est véritablement un grand homme et j'ai beaucoup de chance d'être sa fille. Sa méthode d'éducation n'était pas très conventionnelle, elle n'est certainement pas la meilleure et il y a sans aucun doute beaucoup de choses à revoir à l'intérieur mais elle a fait de moi ce que je suis aujourd'hui, avec mes défauts et mes qualités, avec plusieurs choses à rectifier et d'autres à améliorer mais elle a fait de moi, celle que je suis, Linda Maxime NDOMBI, la cheffe d'entreprise et maman de trois merveilleux enfants, fille unique du couple H, entendez par là Harlette et Hens Maxime NDOMBI, qui autrefois étaient mes bourreaux et aujourd'hui, mes héros. 


L'heure est arrivée et nous avons mangé tous les trois dans une ambiance conviviale. Nous n'étions pas très bavards comme en présence des enfants mais nous parlions quand même et j'appréciais énormément. Pour la première fois de toute ma vie, j'aimais prendre le repas en famille.


Moi: J'ai changé d'avis sur mon départ. Je vais reprendre le travail la semaine prochaine mais j'aimerais encore rester ici avec les enfants si ça ne vous dérange pas.


Papa : Cette maison est la tienne et tu peux rester autant que tu le veuilles.


Moi: Merci papa. 


Papa : Par contre je n'ai pas aimé ta façon de délaisser l'entreprise ces derniers temps.


Moi: Je sais papa et je suis désolée. Je te promets que je vais me rattraper et rattraper tous les contrats que j'ai négligés et ratés durant cette période.


Papa : Tu as intérêt mais je te fais confiance. Tu es une grande cheffe d'entreprise.


Moi: (Émue) Merci papa.


Papa : Arrête moi tout de suite ces bêtises qui veulent sortir de tes yeux.


Moi: (Souriante en essuyant mes larmes) D'accord.


J'ai essuyé mes larmes et nous avons continué à manger. Avant de débarrasser. J'ai fait la vaisselle toute seule avant de venir me poser au salon. Une heure plus tard, ils m'ont annoncé qu'ils se rendaient à l'église car ils avaient un entretien avec un homme de Dieu. Ils sont partis et m'ont laissée toute seule. Pendant que j'étais en train de parler par messagerie WhatsApp avec Jennifer pour lui expliquer ce qui s'était passé avec mon père, j'ai reçu un appel de M. Daniel TSAMBA, j'ai décroché.


<<Moi: Allô ?>>


<<Daniel : Bonjour Linda.>>


<<Moi: Bonjour Daniel. Comment vas tu ?>>


<<Daniel : Toujours dans le règlement de problème enfin le quotidien de l'homme. Et toi ?>>


<<Moi: On va dire la même chose. >>


<<Daniel : C'est exactement ça. Dis moi, je te dérange ?>>


<<Moi: Du tout.>>


<<Daniel : Ok. J'ai besoin de tes services, c'est assez urgent.>>


<<Moi: Comment puis-je t'aider ?>>


<<Daniel : J'ai une de mes grandes sœurs qui a eu un incident dans sa société. Elle avait sous sa responsabilité un dossier assez délicat qui a disparu dans le coffre de son bureau et les images de ce jour semblent avoir disparu, je me demande si c'est possible que tu puisses faire quelque chose pour les retrouver, ton prix sera le mien.>>


<<Moi: Tu n'auras pas besoin de payer pour ça, dis moi simplement où je peux te retrouver pour que je puisse avoir accès aux caméras.>>


<<Daniel : D'accord.>>


Il me donne le nom d'un cabinet notarié que je connais très bien d'ailleurs pour sa renommée. On se dit à tout de suite et je monte prendre un sac avant d'aller monter dans ma voiture pour me rendre au lieu du rendez-vous. Il m'accueille à l'entrée avec un très bel homme un peu plus grand que lui en termes d'âge. Le monsieur bien que souriant légèrement a tout de même l'air inquiet.


Daniel : (Me faisant la bise) Merci d'être venue aussi vite.


Moi: De rien.


Daniel : Je te présente Philippe, mon beau-frère. Phil , Linda, la jeune femme dont je t'ai parlé.


Philippe : (Me serrant la main) Enchanté de faire votre connaissance.


Moi: Moi de même. On peut y aller ?


Daniel : Oui, allons-y.


Je les ai suivis et ils m'ont conduit d'abord dans le bureau de sa sœur pour voir où se situe le coffre et l'emplacement de la caméra de surveillance. Puis nous sommes allés dans la salle de surveillance. En regardant les images, j'ai vu que des séquences de près d'une trentaine de minutes ont disparu dans les images. J'ai récupéré le disque et je leur ai dit que j'allais vérifier ça avec mes appareils. Nous sommes ensuite tous ressortis dans le parking. Pendant que nous étions en train de parler, Daniel a reçu un appel et il s'est éloigné un moment pour y répondre avant de revenir nous trouver Philippe et moi.


Daniel : (à moi) Tu penses pouvoir avoir ces informations quand ? 


Moi: Cette nuit, sinon demain matin tu auras mon coup de fil. 


Daniel : OK. Merci beaucoup. 


Moi : De rien. Bon moi je vous laisse.

 

Daniel : OK. 


J'ai à nouveau serré la main de Philippe et fait un câlin à Daniel avant de monter dans ma voiture et de rentrer à la maison. Mon ordinateur portable ne pouvait pas récupérer les données effacées, il me fallait un truc plus performant et là je devais soit rentrer chez moi, soit aller au bureau ou attendre mon père pour lui demander l'accès au sien. J'ai choisi la troisième option. Quand l'heure est arrivée, je suis allée chercher les enfants à l'école. Ils m'ont raconté comment j'ai dormi comme un bébé dans les bras de mon père.


Raphaël : Tu faisais comme moi quand je dors toujours sur ta poitrine et puis tu avais un sourire sur les lèvres.


Daphnée : Tu étais contente de dormir sur la poitrine de papi H hein?


Moi: (Souriante) Oui.


Daphnée : (Regardant ses frères un sourire sur les lèvres) Je vous ai bien dit ça. C'est comme quand je dors toujours sur la poitrine de papa, c'est trop bien.


Darnell : H n'est pas méchant n'est ce pas maman ?


Moi: Non et tu avais raison de dire que c'était un grand homme.


Darnell : (Me regardant avec un sourire en coin) J'ai toujours raison quand je parle maman.


Moi: D'accord.


Nous sommes rentrés à la maison. Je me suis occupée d'eux jusqu'au retour des parents. Nous avons passé du temps avant de passer à table. Après le repas, j'ai demandé la permission à mon père d'utiliser ses appareils en lui expliquant la situation, il a été d'accord. Je suis donc allée avec lui et les enfants dans son bureau. Il m'a donné son code et j'ai remarqué qu'il s'agissait de mon prénom, j'ai aussi vu que ce que les enfants avaient dit sur mes photos qui étaient en fond d'écran, c'était la vérité. J'ai souri avant de me mettre au travail. 10 minutes plus tard, j'ai récupéré les images dans le cyber espace et je les ai recollées au reste de la vidéo pour voir ce qui s'est passé. J'ai bougé la tête en les visionnant puis j'ai appelé Daniel pour lui dire que c'était bon. Il m'a dit qu'il était présentement à l'hôpital et qu'il me ferait signe le lendemain pour que je puisse lui montrer ça. Il est passé chez mon père le lendemain soir et je lui ai montré les images.


Daniel : Merci beaucoup. Je vais organiser une réunion d'ici deux jours pour mettre tout en lumière. Tu pourras être là pour montrer ça à tout le monde ?


Moi: Il n'y a pas de problème.


Daniel : Ok. 


Il a parlé avec mes parents et les enfants avant de s'en aller. Deux jours plus tard, il m'a donné rendez-vous au cabinet de sa sœur où il avait organisé une réunion avec tout le personnel dans la salle de réunion. En rentrant dans la salle, j'ai tout de suite reconnu les visages des coupables mais je n'ai rien laissé paraître et je suis allée m'asseoir sur le siège qu'il m'avait indiqué avant de connecter mon ordi au projecteur. Quelques minutes après, Philippe et une femme qui ressemblait énormément à Daniel ont fait leur entrée dans la pièce, elle avait l'air surprise de nous voir là.


Nadège : Bonjour. 


Ses employés : Bonjour madame. 


Nadège : Je peux savoir ce qui se passe ?


Daniel : c'est moi qui les ai fait convoquer pour que tous ensemble nous puissions regarder quelque chose. Assieds toi stp. (ce qu'elle fait) Je vous présente à tous Linda Ndombi, experte en informatique et tout ce qui concerne les Tic. Il y a exactement un mois et demi, un dossier très important a disparu ici sans que personne ne sache quoi que ce soit et à cause de cette disparition, il s'en est suivi tous les problèmes que nous connaissons tous. Nous avons remarqué qu'il y a des empreintes sur le coffre fort autres que celles de Nadège qui ont été analysées et les résultats se trouvent dans cette enveloppe (déposant une enveloppe sur la table que nous avons tous regardée). Par ailleurs nous avons constaté que l'enregistrement qu'avait filmé la vidéo de surveillance ce jour avait été effacé, vous conviendrez avec moi que c'est assez étrange n'est-ce pas ? (souriant malicieusement) Pourtant notre amie Linda ici présente a réussi à retrouver le fichier dans le cyberespace et l'a reconstitué, comme quoi, rien de ce qui a été enregistré sur ces appareils ne se perdent véritablement. Quelqu'un a-t'il quelque chose à dire ? 


Nous avons regardé les gens dans la salle et tout le monde avait le visage grave comme si chacun se sentait coupable de quelque chose.


Daniel : (poursuivant) Bien, comme personne n'a rien à dire, nous allons donc tous tourner nos regards vers le film qui va être projeté tout à l'heure sur cet endroit. Linda va y je t'en prie. 


J'ai déverrouillé mon ordinateur avant d'appuyer pour mettre la vidéo en marche. Elle commence avec Nadège dans son bureau en train de ranger le dossier dans le coffre fort . Après avoir rangé, elle ferme, range ses affaires, prend son téléphone et sort de son bureau. On voit un autre plan où elle parle avec sa secrétaire avant de partir. Cette dernière rentre dans son bureau et classe des dossiers avant de revenir à son bureau où un homme apparaît avec deux autres  employés et parle avec la secrétaire. Peu de temps après, cette dernière se déplace avec le premier et laisse le bureau de Nadège ouvert et sans surveillance, les deux autres font signe à un troisième et rentrent dans le bureau. Le troisième se dirige vers le coffre fort et après avoir introduit plusieurs mots de passe, en vient à bout et l'ouvre pour prendre le document. Pendant ce temps la secrétaire qui est sur le point de revenir, se fait intercepter par le premier qui la distrait et la ramène dans un autre endroit, l'un des employés referme le coffre sans gants et tous repartent avec le troisième qui a le dossier en main. La secrétaire revient par la suite, fait un tour dans le bureau pour vérifier que tout est bien en ordre avant de le fermer à clé. Elle range ses affaires et s'en va. Un peu plus loin on voit le premier qui donne de l'argent à deux des gars qui font la sécurité et ils le laissent avoir accès aux vidéos de ce jour et les efface. Toute la vidéo n'avait pas de son juste des images. 


La grande sœur de Daniel avait de grands yeux ouverts de même que la bouche. Elle regarde un à un ses employés avant de s'arrêter sur celui qui semble avoir une meilleure position que les autres et protagoniste de toute cette histoire.


Daniel : Bien. Merci Linda, pour tout. 


Moi: De rien. 


Daniel : Je crois que chacun a vu de quoi il est question, je n'ai pas besoin d'ouvrir l'enveloppe pour savoir à qui sont les empreintes n'est-ce pas ? La vidéo parle pour moi. 


Nadège : ( Au monsieur) Pourquoi? 


Lui: Je ne parlerai qu'en présence de mon avocat. 


Elle bondit telle une gazelle sur la table et glisse dessus pour lui flanquer une grosse claque au visage avant que Philippe ne la rattrape pour l'éloigner de lui. 


Nadège : (Se débattant pour quitter son emprise) Laisse moi bébé, que je cogne cet imbécile. Un chien comme ça, je l'ai pris sous mon aile et fait de lui ce qu'il est aujourd'hui et c'est lui qui ose me faire ça, ohr Phil lâche moi. 


Philippe : (resserrant son étreinte) Calme toi ma reine stp, la police va régler leurs cas, ils sont déjà en chemin. 


Nadège : (Aux coupables) Vous avez tous intérêt à rester loin de moi, je jure sur la tête de mes enfants car le jour où je vous croiserai ,je vous ferai la peau un à un. 


Daniel : (à Philippe) Sors là d'ici. 


Philippe l'a presque soulevée pour l'emmener de force et la sortir de la salle tant elle n'arrêtait pas de gesticuler dans tous les sens. Tu sens que c'est une femme qui aime les bagarres et c'est assez étrange car vu son petit corps et son visage d'ange tu ne peux pas t'imaginer qu'elle puisse être kamikaze comme ça. Il faut vraiment se méfier des apparences.  


Daniel : Très bien. La police est en chemin et si vous savez ce qui est bien pour vous, vous avez intérêt à rester tranquillement dans cette pièce jusqu'à leur arrivée. Le premier qui essayera de s'échapper (souriant dangereusement) Je crois que ce sera la dernière chose qu'il fera de toute sa vie car je me mettrai personnellement à ses trousses et je peux vous garantir que je le retrouverai comme j'ai retrouvé ces images, mon visage sera certainement le dernier qu'il verra avant de quitter ce monde. J'espère que j'ai été très clair, celui qui pense que je bluffe peut toujours essayer de me tenter pour voir et j'en ferai un exemple pour les autres. (À moi) Linda, tu peux ranger tes affaires et me suivre.


Je me suis exécutée et nous sommes tous les deux sortis de la salle pour rejoindre le bureau de sa sœur. En chemin, nous croisons les policiers et Daniel retournent avec eux dans la salle de réunion pour ressortir quelques minutes après avec les coupables qui vont avec les policiers. Nous sommes allés dans le bureau et avons trouvé le couple enlacé en train de s'embrasser. Nadège s'est détachée de son mari pour venir embrasser Daniel qui a refermé ses bras sur elle. Ils sont restés comme ça un moment avant qu'elle ne prenne la parole. 


Nadège : Merci petit. Si tu savais comme je t'aime aussi. 


Daniel : De rien Nana, tu sais que tu es ma grande sœur préférée et personne ne s'en prend à ma fille et ne s'en tire comme ça. 


Nadège : J'ai beaucoup de chance d'avoir un petit frère comme toi. J'avais bien fait de changer tes couches qui sentaient mauvais quand tu étais bébé, aujourd'hui je récolte les bénéfices. 


Nous avons tous ri avant qu'elle ne se tourne vers moi et vienne aussi me prendre dans ses bras, j' étais assez surprise mais j'ai fini par la câliner aussi.


Nadège : (Se détachant de moi) Merci pour tout ma chérie, tu as sauvé ma carrière. 


Moi : (souriant faiblement) De rien ma belle. 


Nadège : (Se tournant vers Daniel) Où sont ces chiens ? 


Daniel : En route pour le commissariat. Nous devons d'ailleurs y aller. 


Nadège : OK. 


Nous sommes sortis tous les quatre et je leur ai dit au revoir car ils se rendaient au commissariat. J'ai rejoint Jennifer pour aller faire les courses pour son mariage.


Moi: Je viens de me séparer de ton crush.


Jennifer : (S'arrêtant pour me regarder) Tu étais avec Daniel à l'instant ?


Moi: (Souriant) Oui.


Jennifer : (Écarquillant les yeux avant de me frapper à l'épaule) Et tu ne pouvais pas me dire ça depuis ? Ah Seigneur, les ennemis sont partout. Quelqu'un s'en va voir l'homme de ma vie et ne me dit rien ? Linda Maxime NDOMBI qui es-tu ? (Me présentant son auriculaire) Viens on enlève les copines parce que je ne peux pas continuer à marcher avec mes ennemis.


J'ai éclaté de rire, cette fille est complètement folle, c'est confirmé. La voici dans les courses de son mariage mais elle appelle le mari d'autrui de Rayonne l'homme de sa vie…

MÈRE MALGRÉ MOI