Chapitre 69

Write by La Vie d'Ielle

Chapitre 69 : Fonder une famille





_ Un mois plus tard _




**Mira




Ça fait 30 minutes que je suis dehors à attendre monsieur mon mari, il sait très bien que je suis là pourtant. Qu'est-ce qu'il fait ? 


Je lance l'appel vers son numéro.


Éric : J'arrive chérie, excuse moi.


Moi : J'ai mal à la tête.


Éric : Je viens, désolée.


C'est 5 minutes plus tard qu'il est sorti du magasin.

Je descends et le laisse s'installer côté conducteur, j'ai mal à la tête et on encore deux arrêts à faire.


Éric : Vraiment navré. Il fallait que je laisse quelques petites consignes avant de partir.


Moi : Ce n'est pas grave, c'est juste que j'ai mal à la tête du coup j'ai juste envie qu'on termine un peu plus  vite pour qu'on récupère Chloé et qu'on rentre.


Éric : Ça s'est mal passé, c'est ça ?


Moi ( soupirant ) : Bof, disons qu'il y'a de l'espoir quoiqu'elle soit vaine.


Éric : Tu me raconte ( démarrant ) ?


Moi : Je suis allée, je l'ai trouvé. Elle est rentrée à peine quelques jours.





_ Flashback _



Moi : Enfin je te vois.


 Je me précipite vers elle et la prend dans mes bras.


Moi : Tu m'as vachement manqué Lily, comment vas-tu ( desserrant l'étreinte ) ?


Anne-Lily ( me regardant ) : Bonjour  Mira.


Moi : Excuse moi, bonjour Lily. Ça va ? Comment tu te sens ? Tu n'as pas idée du nombre de tours que j'ai eu à faire en espérant te voir.


Anne-Lily : Tu as vu mes parents que je sache ? 


Moi : Oui mais ils n'avaient pas la date de ton retour donc je faisais des tours.


Anne-Lily : Je vois… entre. 


J'entre et m'installe dans le salon.

Elle prend place juste en face de moi et me regarde. 


Anne-Lily : Alors, je t'écoute… tu n'es pas là pour me regarder... Si ? 


Moi : Comment tu vas ? Je veux dire après tout ça,  comment tu te sens ? Comment tu gère et est-ce que... Désolée, je ne devrais pas te demander une telle chose comme si.. 


Anne-Lily ( m'interrompant ) : Je vais bien. Ce n'est pas super super mais ça va, je suis en vie et c'est ça l'essentiel.


Moi : J'imagine que c'est dur mais je suis sûre que…


Anne-Lily : Non non, ne te lance pas dans ça. Je t'ai dit que je vais bien, limite toi à ça.


Moi : Ne me tiens pas éloignée de ce que tu vis s'il te plaît, je veux pouvoir être là pour toi.


Anne-Lily : Ton enfant va bien ? 


Moi : Elle va bien, elle s'appelle Chloé.


Anne-Lily : Joli prénom.


Moi : Ça te plairait de la voir ?


Anne-Lily : Non.


Moi ( touchée ) : Elle n'est pas obligée d'être au milieu de tout ça tu sais, c'est ta nièce... Ta fille 


Anne-Lily ( me regardant droit dans les yeux ) : Tout comme Luc a été ton neveu, ton fils... Bref ( se levant ) , il n'est pas question de ça donc ne t'inquiète pas.


Moi : Il est question de quoi alors ?


Anne-Lily : Mon fils n'est plus Mira, est-ce que tu sais ce que la présence d'un enfant me fait ?  Je ne veux pas qu'un enfant m'approche, voilà tout.


Moi : Et moi je suis désolée pour ça. Crois moi que je suis aussi affectée par ça, je sais que ce n'est pas au même titre que toi  mais… Lily écoute, j'ai été égoïste mais j'ai fini par sortir de ça et je me suis rendu compte que j'ai vraiment mal agi. J'étais celle qui était sensée être de ton côté par dessus tout mais j'ai fait le contraire et les conséquences de tout ça sont atroces et dures à vivre pour toi. C'est trip tard, je m'en rends compte très tard parce que tellement de choses se sont passées mais j'ai vraiment envie de me rattraper, j'ai vraiment envie de me faire pardonner et c'est pour cela que je suis collante avec toi maintenant. Je ne sais pas comment m'y prendre, je fais de mon mieux et les parents aussi je t'assure. C'est juste que tu es un peu fermée et c'est dur de d'atteindre ..  Je ne dis pas que tu fais mal, non. C'est normal que tu sois ainsi envers nous, c'est bien normal que tu sois fermée mais j'ai besoin de ton aide. J'ai besoin que tu me laisse faire partie de ton encourage, que tu me laisse être là et que tu me laisse une petite place. Je ne te demande pas de revoir les choses comme elles étaient, je veux juste une petite chance.


Anne-Lily : Je t'ai pardonné tu sais, je vous ai tous pardonné. Ça a été dur à faire mais… ma Marc m'y a porté, c'est grâce à lui que j'ai ou vous pardonner. Je vous ai pardonné mais je ne  veux pas avoir à faire à vous en fait. Je ne sais pas si tu suis ce que je dis.… Je vous pardonne et c'est parce que je vous ai pardonné que tu es assise chez moi et qu'on discute sans que je ne cris sauf que, je ne veux pas d'affinités avec vous. Que ça soit formel, juste ça. On a le même sang, c'est à cause de ça seulement que je laisse la courtoisie et le respect mais rien de plus. Mira tu sais tout ma douleur, tout ce gâchis dans ma vie part du fait que n'avez pas voulu croire moi. J'ai eu mal de voir ma vie se gâcher mais je m'y suis faite partiellement. Puis, je l'ai rencontré et j'ai fini par m'y faire totalement et vous n'étiez pas là… Dès lors que vous êtes réapparus dans ma vie, il y'a eu cette dégringolade à nouveau et j'espère fortement que ce que mes parents m'ont rapporté n'a rien en rapport avec ce que je vis présentement. 


J'avais raconté à ses parents toute l'histoire sur Nana, je m'attendais bien à ce qu'ils lui disent et ça me soulage qu'elle sache d'ailleurs.

Je ne vais pas le cacher, ce qu'elle dit me fait mal.


Moi : Je comprends…


Anne-Lily : Quoiqu'il en soit, avec tout ça je n'ai totalement pas envie que vous soyez dans ma vie. Vous existe et vous êtes ma famille, d'accord mais j'ai une autre famille…  J'ai un père, une mère et plus encore .. J'ai une soeur. Tu comprends au moins ce que je dis ?


J'ai juste envie de pleurer, sa dernière phrase est lourde de sens.


Moi ( la voix tremblante ) : Oui...  Je comprends et euh.. Je suis désolée Lily crois moi que si  je pouvais y remédier je le ferai mais tu as raison et je comprends ta décision… merci pour ce que tu permets déjà, c'est énorme ( me levant )… Je suis venu pour prendre de tes nouvelles et te dire que je voyage bientôt pour le Maroc. Merci vraiment... Je vais te laisser ( sourire forcé ), merci.


Anne-Lily : Merci à toi et bon voyage 


Je sors et une fois dans la voiture j'éclate en sanglots.

Je me rends juste compte que c'est vraiment ce qu'on mérite et ça fait tellement mal. Entendre ta sœur dire que désormais elle préfère une autre personne à toi, c'est difficile à accepter mais je ne mérite que ça. C'est déjà énorme qu'elle accepte de me parler.




_ Fin du flashback _




Éric : Comment tu te sens ?


Moi : Secouée et blessée mais elle a  raison sur tout.


Éric : Ça ira chérie, c'est un bon début déjà.


Depuis cette histoire avec nana, on n'a plus aucun contact avec elle et c'est tant mieux. Papa a finalement fini par me croire et il lui a clairement dit qu'il ne veut plus avoir à faire à elle. C'est tant mieux parce que ça a le don de rapprocher papa et maman. 

Papa va maintenant à l'église, ce n'est pas comme s'il avait même le choix avec Maman qui a dit qu'il ira même s'il ne veut pas. Elle l'a inscrit pour un programme de délivrance qui est fini maintenant, nous tous d'ailleurs avons été à ce programme.


Nous sommes allés en nzeng, à l'agence pour confirmer notre voyage. On va au Maroc dans deux jours donc on est actuellement en train de finaliser ce qu'il y'a à faire. 

Après l'agence on a foncé chez maman récupérer Chloé.  C'est après lui avoir tout raconter qu'on est rentré chez nous.




**Ginette




Moi : Ce n'est pas ce que j'ai demandé de faire.


Kakpovi: C'est trop tard.


Moi : Vous avez été loin, je n'avais pas demandé ça.


Kakpovi  : Tu as exprimé ton besoin, on t'a écouté et on a fait ce que tu voulais alors pourquoi te présenter à nous ? Il t'a été dit que ceci n'était possible qu'en cas d'urgence.


Moi : Ce que je voulais c'était l'éloigner, créer quelque chose afin qu'elle quitte même la ville mais pas ça.


Kakpovi : N'es tu pas venu ici parce que tu ne pouvais pas l'atteindre ?


Moi : Si.


Kakpovi : N'es tu pas  venu ici nous supplier de trouver le moyen de l'éloigner de ta famille ?


Moi : En quoi la Mort de cet homme le fera ? Je n'ai pas demandé à ce qu'il meurt et …


Kakpovi : SUFFIT !! Il faut s'attendre à tout quand on fait ce genre de choses. Il faut s'attendre à tout quand on fait appelle à nous. Tu as demandé notre aide et c'est ce qu'on a fait. Tu as toi-même vu que cette fille est intouchable, tu es venu ici parce que tu voulais qu'on trouve le moyen pour t'aider et c'est ce qu'on a fait. On a cherché autour et voilà, nous y sommes y parvenu. Tu devrais être reconnaissante au lieu de venir te présenter à nous. Après ça, tu verras que ce que tu as demandé, tu l'obtiendras.


Moi : Mais…



Kakpovi : Va-t-en … VA-T-EN !!!! 


Je prends mes chaussures en mains et comme je suis venu, dos tourné à la porte, je sors du temple. 

C'est une fois à l'extérieur que je peux mettre mes chaussures et rejoindre le guide qui m'a emmené jusqu'ici, comme à chaque fois que je viens, pour que je regagne la route. Les choses ont dérapées, je n'ai jamais voulu ce qui se passe. D'accord, mon but était de faire en sorte que Anne-Lily ne s'approche définitivement plus de cette famille et non que cet homme meurt. Si je suis allée en forêt pour voir les grands maîtres c'est parce que je ne pouvais pas gérer ça et parce que Anne-Lily m'étais intouchable. Ils disaient trouver une solution mais je ne savais pas que c'était ça leur solution, si je le savais je ne serais jamais allée les voir et je n'aurais même pas accepté qu'ils fassent ça. Je n'aime pas cette petite mais pas au point de faire ce genre de choses.


J'ai eu espoir que Mira comprenne que ce que j'ai fait était pour elle mais plus le temps est passé, plus elle est restée dans son coin.


Qu'ai-je donc fait de mal ? Rien !

Je n'ai fait que révéler ce qu'ils cachaient tous en eux.

Je n'ai pas envoyé Anne-Lily dans les bras de cet homme que je sache, ça leur a prouvé à suffisance qu'elle était surnoise. Je n'ai trouvé en ça que le moyen de Donner à ma petite-fille la famille et l'amour qu'elle n'avait pas.

C'est peut-être dur à comprendre pour eux mais je ferai tout pour ma petite-fille.


Charles quant à lui, c'est juste parce qu'il s'est entêté à épouser cette femme que je me suis mise dans la tête d'être en permanence au milieu et de l'utiliser lui-même pour les séparer.


Demain je dois retourner sur Libreville, je ne suis pas venu ici pour mettre du temps. 





**Anne-Lily




_ Un mois plus tard _




J'ai pris du temps avant de prendre conscience que Marc m'a laissé quelque chose. Sur le coup, je n'ai pas renoncé juste pour faire plaisir à Valérie parce que son discours m'avait surpris. J'ai pris mon temps pour faire mon deuil et quoique je sois toujours dans la peine, j'ai décidé de continuer ce qu'il a laissé et donc de contacter l'avocat de Marc. Heureusement d'ailleurs qu'il vit à Libreville.

Du coup, ça fait un mois plein que nous sommes dans les démarches de Dom Services. C'est Domestiques Services normalement mais il m'a dit que Marc ne voulait pas que ça soit long à la prononciation. 

Quand je l'avais recontacté, je lui avais demandé comment ça se fait que ça soit moi qui prenne cette entreprise alors qu'il était marié... Il m'a expliqué  que c'étaient mes papiers que Marc utilisaient pour faire les démarches administratives. Automatiquement, je me suis rappelé de la fois où il m'avait demandé mes papiers, il m'avait dit que c'était pour l'école et non que c'était pour ça. Il savait quebje devais m'y opposer, c'est pour cela qu'il ne m'a rien dit.

C'était une surprise m'a-t-il dit..  


En gros, c'est une entreprise qui offre ses prestations dans la mise à disposition du personnel de maison pour le ménage, la cuisine, le babysitting et autres besoins domestiques. Il avait déjà presque tout fait, en tout cas le nécessaire. Il ne restait qu'à finaliser certaines petites chsoes et confirmer le local.

C'est ce qu'on a eu à faire Marcel ( Me NDONG  ) et moi et il ne manque plus que l'entretien des autres potentiels employés de la société. Je ne connais rien de tout ça, du coup Marcel m'aide beaucoup avec l'aide de ses connaissances.


Entretien terminé, on s'est mis à discuter des choses qui restaient à faire et surtout du fait que les services de la société sont proposés depuis une semaine quoique tout ne soit pas encore finalisé.


Marcel : Vous allez bien ?


Moi : Oui, ça va.


Marcel : Sûre que ça va ? Je vous trouve un peu pâle.


Moi : Juste un léger vertige mais ça va.


Il décroche le combiné et lance l'appel.


Marcel : Dimitri apportez un verre d'eau et quelques carreaux de sucres je vous prie.


Il raccroche et c'est sans trop se faire attendre que Dimitri se pointe avec ce qui a été demandé.

Je prends un morceau de sucre que je pose sur ma langue et je laisse fondre , c'est d'un trait que je vide le verre d'eau.


Marcel ( après quelques minutes ) : Ça va, vous vous sentez mieux quand même ?


Moi : Oui, merci Marcel.


Marcel : Vous voulez qu'on vous prenne quelque chose à manger ? Peut-être que ça vous ferait Vous ferait du bien.


Moi : Ne vous inquiétez pas Marcel , je vais bien mieux. Par contre, il faudrait que je prenne un figro et un filtre pour mon bureau.


Marcel : Ce serait bien, oui.


Moi : Tout ça fini bientôt n'est-ce-pas pas ? Ne me dites pas non , pitié. J'en ai presque marre des tours qu'on fait.


Marcel : Heureusement que c'est presque ( souriant )… Ne vous inquiétez pas, on termine avec le lancement et vous verrez que la pression retombera.


Moi : Vivement !


Marcel : D'ici un ou deux mois vous serez tranquille derrière votre bureau à admirer les activités de votre entreprise.


Moi : J'ai quand même un peu peur que les choses se passent mal.


Marcel : Vous étiez vous-même là quand les gens s'empressaient de répondre positivement , vous voyez vous-même les demandes donc dites vous bien que tout se passera bien. Croyez-moi, il n'a pas monté cette entreprise sur un coup de tête..  Les gens ont besoin de ce genre de choses au Gabon.


Moi  ( souriant ) : …


Marcel : Vous savez quoi ?


Moi : Dites moi.


Marcel : Et si je vous invitais déjeuner ?


Moi :  Pourquoi ?


Marcel : Pour que Vous puissiez vous détendre un peu histoire de relâcher la pression.


Je le regarde attentivement avant de répondre.


Moi : Merci beaucoup mais je ne peux accepter votre proposition.


Marcel : Pourquoi donc ?


Moi : Écoutez Marcel, je redoutais ce moment et je voulais vraiment retarder d'avoir à vous dire cela mais il n'y aura rien d'autres entre nous qui n'est pas professionnel. Je vois bien ces regards que vous me lancez et cette attention particulière qui dépasse le professionnalisme et je veux déjà que vous ne vous fassiez pas d'idées en tête comme quoi vous serez là à patienter que je cicatrice pour peut-être vous laisser une chance. Je sais que je vous plais, je vous ai entendu la dernière fois mais je  préfère que ces sentiments en mon égard ne grandissent point.


Marcel : …


Moi ( me levant  / regardant l'heure ) : Je dois me rendre quelque part mais je reviendrai juste après, vous pouvez gérer avec Nelly juste quelques heures ?


Marcel : Euh … Bien sûr.


Moi : Super, je lui dis dès que je sors.


Je prends mon sac et marche jusqu'à la porte que j'ouvre.


Moi : Marcel ?


Marcel : Oui Anne-Lily.


Moi : Je ne vous en veux pas… Ça peut arriver à tout le monde et ça ne se commande pas du tout.


Je sors sans attendre sa réponse et vais dans le bureau de Lily qui nous avait laissé bien avant. Elle fait dans les RH donc je lui ai demandé de travailler avec moi et elle a accepté. Elle viennent vivre ici, elles s'organisent encore pour.


J'ai foncé à l'hôpital faire une prise de sang pour prouver aux filles, à mes parents et à maman Clémence que je suis bien enceinte.

Je le leur ai dit mais personne ne ma cru soi-disant c'est le manque de Marc qui fait que je me crois enceinte. Je connais mon corps et je l'ai su depuis longtemps sauf que j'ai attendu avant de leur dire.


Après l'hôpital je suis allée trouver Cynthia sur son lieu de travail pour lui donner Lee résultats.


Cynthia : Alors ?


Moi : Regarde par toi-même ( sortant les résultats ).


Cynthia : Positif ? Comment ça positif ? Tu es enceinte Lily ?


Moi : C'est ce qui est écrit.


Cynthia : De deux mois … Ça fait deux mois que Marc est…


Moi : Je vous l'ai dit mais personne ne m'a cru, je ne suis pas malade… tu le vois bien… je ne fais pas non plus une grossesse nerveuse, c'est bien vrai.


Elle me regarde sans dire un mot puis, ses yeux se remplissent de larmes qui finissent par couler.


Moi ( allant vers elle ) : Eeeeh, pourquoi pleure tu ? 


Cynthia : Je ne sais pas , j'ai soudainement une sensation de poids en moins. Comme si… comme si..  Je sais pas… je … j'ai…  Lily je suis soulagée, j'ai l'impression que ta douleur s'envole.


Moi ( souriant ) : Merci mais cette grossesse ne me ramène pas Marc tu sais, donc ma douleur est toujours présente.


Cynthia : Tu n'es pas heureuse ?


Moi : Bien sûr que si, tu n'as pas idée de ce que ça me procure. Crois-moi que je me serais laissée mourir si je n'avais pas su que j'étais enceinte... Est-ce que tu te rends compte que de cette dernière nuit qu'on avait passé ensemble on a eu former la vie ? Il a voulu un enfant, il m'a laissé un enfant mais il n'est même pas là.


Cynthia : Il t'a laissé quelqu'un sur qui déverser tout cet amour, quelqu'un que tu aimeras de toutes tes forces. Comment tu te sens ?


Moi : Ça se fait d'avoir envie de quelqu'un qui n'est plus ( revenant m'asseoir ) ? Ce n'est pas fou ?


Cynthia : L'amour est fou donc crois-moi que je ne serais même pas celle qui te jugerait pour cette envie.


Moi : Il me manque Cynthia… Quand j'ai su que j'étais enceinte, je lui en ai voulu parce qu'il m'a laissé un enfant et il s'en allé. Puis, j'ai compris que cet enfant est bel et bien le fruit de notre amour et que je dois chérir chaque instant avec lui. Sauf que je ne sais toujours pas si je dois pleurer de joie ou de douleur parce que j'attends un bébé et que le père n'est plus. Me lever chaque matin est un combat que je fais, avoir la tête haute alors qu'au fond Marc me manque énormément, c'est un combat. C'est pas que je ne m'y fais pas, c'est juste que la douleur est toujours là et elle est même triple. On a voulu fonder une famille mais au final, cette famille je vais la fonder seule.

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