Chapitre 7: De l’instinct!

Write by Dalyanabil

Chapitre 7: De l’instinct!


‘’Jamila’’

Je caresse légèrement mon ventre, et souris. Comment ai-je su que Tariq était le bon? c’est une question que je me suis beaucoup posé pendant les quatre années de son internat sans que jamais la réponse ne soit évidente pour moi. C’est seulement en apprenant ma grossesse que j’ai finalement compris comment. De la même manière que j’aime déjà cet enfant à naitre sans l’avoir jamais vu, sans savoir s’il s’agit d’un garçon ou d’une fille, de la même manière que j’aime Ma’a et les jumeaux ou encore les membres de ma famille. D’instinct. 


Je pose ma main sur la sienne et la regarde dans les yeux, elle semble tellement perdue. J’ai conscience que ces dernières années n’ont pas été de tout repos pour elle et avec ce que m’as dit Tariq les choses risquent encore se corser avant de s’améliorer. « Qu’est qui t’as aidé à choisir cette voix au lieu de l’école de médecine? »


Elle fronce les sourcils, enlève brusquement sa main, se lève et met de la distance entre nous. « Sérieusement, tu ne peux juste pas répondre à ma question. »


J’ignore sa frustration « c’est ce que je fais. »


« Comment répondre à cette question pour toi va m’aider? »


« Waouh, je confirme tu es bien Camerounaise. » Ma tentative pour détendre l’atmosphère ne semble pas faire effet car je n’arrive même pas à lui tire un  sourire.


Le silence s’étire entre nous pendant une bonne minute avant qu’elle ne se retourne vers moi l’air plus vulnérable que jamais. « C’est une folie. »


« Quoi donc? » je lui demande calmement.


« Tout ça. Mon travail dans l’agence de ’T’, mon mariage avec Majid… Bref toute ma vie en ce moment. » Elle se prend la tête entre les mains et laisse échapper un sanglot.


« Ah ma petite bagarreuse. » Je la laisse pleurer tout son soul en étant juste là, je suis de plus en plus convaincu qu’elle a besoin de Majid.


« Et si je me trompais? » Me demande t-elle après coup.


« Dois-je comprendre que tu a laissé ta peur sortir? » Elle me regarde effaré alors je reprend « ok viens t’assoir. » C’est un ordre que j’ai donné sans élever la voix ou encore bouger, quelque chose que j’ai appris de mon mari.


« ’T’ est un bon prof à ce que je vois. » Je souris sachant qu’elle m’a démasqué mais je reste ferme.


« Alors? »


Elle soupire lourdement avant de s’avancé vers moi et de venir s’écroule sur le lit à côté de moi. « … »


« J’attend toujours une réponse à la question que je t’ai posé. »


Elle semble réfléchir, penche ta tête sur le côté avant de répondre d’une traite « Hum, je ne sais pas si je pourrais trouvé les mots nécessaire pour. Je dirais que pour moi l’école de médecine me semblait déplacé un peu comme si celle destiné à la faire c’était une autre moi. Une moi avec quelque chose en plus, un quelque chose qui me manquait. » moment de silence « qui me manque toujours d’ailleurs. »


« Tu veux que je te dise quand moi j’ai compris que c’était ton frère? »


Elle hoche la tête pleine d’espoir « stp. »


Mes yeux se remplissent de larmes « je suis enceinte. »


Ses yeux s’agrandissent de surprise « quoi? Comment? Quand? Où? »


J’éclate de rire devant son flot de question « arrête. respire. »


Mais elle ne m’écoute pas « Ok pas comment » elle prend un air dégoûté « ça je ne veux même pas le savoir » je ris de plus belle « ni quand d’ailleurs encore moins où. Mais… » Mon rire se meure alors qu’elle prend mes mains dans les siennes « on vas avoir un bébé. »


« Oui, on vas avoir un bébé. Tariq n’est pas encore au courant. »


« Waouhhh, je suis la première? »


« Hum hum. »


Elle me serre dans ses bras et ce moment ce passe de mots. Une fois l’émotion retombé « quand je l’ai appris j’ai su. »


« Avant non? »


« Si je le savait déjà avant mais pas comment. Je me souviens de la première que j’ai rencontré ton frère, il était tellement impressionnant et jamais au grand jamais je n’ai cru qu’il pouvait être mon mari ou encore qu’il pourrait m’aimer. » Je soupire lourdement et souris béatement au souvenirs des dernières années « il est l’homme le beau que j’ai jamais vu, tellement posé jamais il ne crie ou ne s’énerve. Et entre nous les choses se sont fait de manière tellement naturel que pour moi la question n’as jamais été de savoir si j’allais l’aimé ou pas. je l’aime! Pour moi ça toujours était aussi simple que ça et quand j’ai appris que j’étais enceinte j’ai découvert que mon amour pour ton frère tout mon amour pour ma famille ou pour mon futur bébé inchallah fait partir de ces choses de la vie qu’on explique pas avec des mots car aussi longtemps qu’on voudras le contrôle, l’expliquer on vas juste s’essouffler pour rien parce que c’est quelque chose de basic. » Elle semble perdue « c’est instinctif, la seule chose qu’on a faire c’est de l’écouté, le suivre tout simplement. »


Elle est en larme « le pourquoi tu as choisis l’agence au lieu de l’école de médecine c’est parce que tu n’était pas prête et tu ne l’es pas toujours. Ce quelque chose qui te manque je souhaite que tu le trouve et je serais toujours pour toi. »


« Je sais. » 


« Bien, fait confiance à ton instinct Samia. Tu serais étonné de savoir à quel point Allah l’use pour nous guide, pas ta tête ni ton coeur mais ton instinct. Maintenant assez pleurer, ton mari t’attends et si j’ai bien compris vous avez une longue route à faire. »


‘Quelques heures plus tard’


Je finis ma prière et me met au lit si mes estimations sont exact Tariq ne sera pas là avant encore deux bonnes heures. Je met mon réveil et décidé de faire une sieste, j’ai très envie de lui annoncé la nouvelle moi-même sans que Mr le chirurgien ne le détecte.


Rien n’aurais pu me préparer à la vie que je mène aujourd’hui et y arrive n’a pas toujours été une ligne droite. Quand on a décider qu’on attendrais avant de fonder une famille j’ai eu peur d’échouer mais c’était sans compter sur le soutien indéfectible de mon mari, de Ma’a, des jumeaux et de ma famille. Ma soeur et moi on n’est pas devenu les meilleures amies mais ça reste ma soeur. Avec Rachi et Arouna la relation est cordiale, je ne suis pas très à l’aise d’être dans une pièce seule avec lui et Tariq l’as remarqué. Il s’arrange toujours pour que ça ne soit pas le cas, je comprends que c’est sa famille et je fais un travail sur moi. je finis par m’endormir baigne de mes plus beaux  souvenirs.


‘’Samia’’


On finir par arrivé juste a temps pour la prière de Fajr, Nous sommes accueillir par un homme chétif, à la peau tellement noire , qu’on ne voir que ces dents dans la pénombre quand il parle. Il le fait principalement avec Majid en m’ignorant complètement j’irais même plus loin il agit comme si je n’était pas là. Majid et lui parlent une langue que je ne comprends pas, typique des gens du nord le foul-foul-bé.  Ce qui me laisse le temps d’observer les alentours


Ce lieu ressemble à un gigantesque camp avec plus d’une cinquantaine de cases avec une très grande cour au milieu. La case du milieu est un peu plus grande que les autres mais juste ce qu’il faut, ils sont parsemés autour de la principale d’une manière qui semble aléatoire. Aux fenêtres on peu apercevoir des lueurs, la fumée s’échappe de certaines chaumières et si on plisse les yeux on vois des silhouettes d’hommes, bouloirs en main faisant leur ablutions assis sur un tabouret juste à l’entrée de chez eux.


Notre guide nous conduit dans une des case tout au fond du village en silence, on marche tellement vite en zigzagant que je dois m’y reprendre à deux fois pour ne pas tombée. La fatigue, le manque de sommeil des derniers jours semble  t-il me rattrape. Une fois devant la case qui vas être la notre pour une durée indéterminé, notre hôte envoie Majid chercher à quelque mètre de là un ballot qui semble contenir le nécessaire pour la maison. 


Une fois qu’il a le dos tourné c’est là que je sens son regard sur moi, il n’as rien de curieux ou encore de timide. Il me déshabille sans vergogne, sans aucune gêne. Malgré mon jelabba j’ai l’impression d’être nue, à découvert et complètement vulnérable. Son regard sur moi me rend sale et me donne envie de vomir, je jette un regard du côté de Majid mais il arrive à peine au paquet. Alors j’essaie de faire semblant d’ignore l’importun mais il continue après un examen qui semble durée une éternité je me décide enfin à croisé son regard juste pour lui signifie mon absence de peur mais ce que j’y vois me glace le sang. Cet homme est-il humain? 


L'appel du sang!