Chapitre 8: Dans l’antre du loup.

Write by Dalyanabil

Chapitre 8: Dans l’antre du loup.


‘’Majid’’


Quand je reviens avec le ballot que m’as envoyé chercher notre guide je sens la tension ruisselé de tout les pores de Samia. Un coup d’oeil à notre guide ne justifie en rien son état, il semble complètement indifférent à sa présence, exactement comme il y’a quelques minutes. Il me souhaite encore une fois la bienvenue et s’en va comme il est apparu en silence sans faire le moindre bruit. Je dois presque la tirer pour qu’elle me suive, elle est pétrifiée et complètement atone.


Je dépose nos affaires au milieu de la pièce et vas chercher les autres. « On n’a pas beaucoup de temps avant le début de la prière et… » je constate qu’elle ne m’écoute pas « SAMIA? »


Elle sursaute avant de se retourne plus perdue que jamais « tu dis? »


Alors je laisse tout et m’avance vers elle inquiet « tu vas bien? »


Pendant ce qui semble durer une fraction de seconde je lis la réponse à ma question dans ces yeux avant qu’elle ne se reprenne et réponde d’une voix on ne peux plus maitrisée « parfaitement. hâte toi sinon tu vas être en retard pour la prière et ça ne fait jamais bonne impression. »


J’hésite un peu mais quoi que j’ai pu lire dans ces yeux il a complètement disparu maintenant alors je la laisse et sors de là avec une forte impression de malaise. Depuis que Nenni c’est présenté a nous il a éveillé en moi tout mes signaux d’alertes sans que je ne lui trouve quoi que ce soit de menaçant. C’est quelqu’un de petit pas plus d’un mètre soixante sept, noir de teint tellement maigre qu’on croirait qu’il est presque chétif. En lui ne transmet aucune once d’autorité, ou même de menace juste une sorte de neutralité à vous glacé le sang. Je fais le vide dans mon esprit, fait mes ablutions et presse le pas vers le grand espace ouvert qui sert de mosquée.


Après la prière, on m’invite à prendre le petit déjeuner dans la grande maison, peut-être vais-je enfin pouvoir mettre un visage sur le Nom Bafana Niangue. En presque que trois ans d’enquête c’est quasiment la seule chose personnel qu’on sait de lui, ça et le fait qu’il n’est pas Camerounais. Cet homme est un fantôme, quand Tariq m’as parle des informations dont a eu vent Hamed en Guinée par hasard, je suis tombé de haut. En attendant le repas, un jeune homme qui ne doit même pas avoir plus de quinze ans nous sert un breuvage chaud dans des tasses en inox. L’odeur me rassure un peu: c’est de la citronnelle avec des tranches de citron et du sucre.


Je patiente quand même discrètement que tout le monde ait pris une gorge avant de le boire. A la place du chef est assis un homme deux fois plus grand que Nenni au crâne chauve aussi noir que lui. Pour moi il ne fait aucun doute que c’est lui le chef, que c’est lui qui prend les décisions car irradie de lui une sorte d’autorité silencieuse même si elle parait surfaite. Le repas finir par arriver c’est de la bouillie de mais fait avec du beurre de cacahuète et du citron, des beignets de riz, le tout complété de fruits: bananes, oranges et fruits de la passion. Nous mangeons en silence, à la fin de celui-ci les hommes se dispersent mais je suis appelé à reste.

« Mr Ndaiyé. » 


« Majid. »


« Savez-vous qui je suis? »


L’arrogance dans sa voix me pousse à réfléchir a ma réponse et a ne pas lui donné une réponse évidente. « Non. »


Nous sommes trois au salon devenu tout a coup trop grand pour nous, je ne sais pas pourquoi mais je le soupçonne d’être en train d’évalué quoi me révèle exactement mais plus important encore il essaye de décider s’il vas nous laissé rester. Nenni m’as dit ce matin ne pas savoir si le boss allait nous permettre de le faire car il n’avait pas encore reçu de confirmation de ces contacts sur nos identités, je n’ai pas voulu alerté Samia pour rien. Tariq m’as assuré qu’il s’était occupe de tout et si il y’a une chose qui ne fait aucun doute dans mon esprit c’est la diligence avec laquelle il s’est occupé de nos couvertures. Je suis prêt à le convaincre de nous laissé reste s’il le faut tout en restant désinvolte. Il est important de ne rien laisse paraitre.


« Vous ne vous en doutez pas? » Il m’observe en silence mais il n’est pas le seul, à côté de lui Nenni aussi.


« Si. Mais je ne veux pas être présomptueux. »


Il sourit. « C’est sage en effet, je suis celui pour qui vous allez travailler durant les prochains mois du moins c’est ce qui était normalement prévu. » Il marque une pause « mais j’ai un léger soucis. »


« Ah bon? » j’essai de ne rien laissé paraitre.


Nenni va prendre la parole a son tour mais n’a pas le temps de commencé que son téléphone sonne. « Oui? » Je ne comprends pas ce que lui dis son interlocuteur ni qui il est mais ça semble important car il regarde Bafana. Et pendant un bref instant j’ai la possibilité d’observer une nouvelle dynamique entre eux, celui-ci se lève comme si le rapport de force s’inversait, ça ne dure qu’un bref instant.


Bafana sort du salon et y reviens quelque instant plus tard avec une feuille de papier format en main qu’il lit et tend à Nenni toujours au téléphone. « C’est confirmé à 100%? » Il écoute « ok, je lui transmet. Merci. » Il hoche la tête devant le regard interrogatif de Bafana qui lui se retourne vers moi.


« Il semblerait que le léger soucis que j’avais avec vous et votre femme vient de trouver solution. »


Je feint l’ignorance « et puis-je savoir en quoi consistait ce léger soucis? »


« Oh, c’est rien d’important. »


Ce type est peut-être passe maitre dans l’art de mentir mais moi je le suis quand il s’agit de suivre mon instinct, et mon instinct me dit qu’il y’a plus même si Nenni prend grand soin de ne pas rien laisse paraître.  « Ok. » J’attends qu’il me donne congé pour ne pas l’offensé.


Il reprend « vous pouvez aller retrouve votre femme. Quelqu’un viendra plus tard dans la journée avec vos repas. »


Nenni rajoute « mettez ce temps à profit pour récupère à partir demain comme tout le monde ici vous allez mettre la main à la pâte. Passez le message à votre femme. »


‘’Samia’’


Juste après le départ de Majid une jeune femme est venue me donne un tapis de prière et un bouloir. J’ai appris que c’était ma voisine d’en face Bintou et qu’elle reviendrait juste après Fajr. Quelques minutes plus tard elle est revenue accompagne d’une autre femme tout aussi jeune qu’elle. Je dirais pas plus de quinze ans, elle me l’a présente comme étant Awa, à deux elles m’aident à nettoyer la cabane y mettre le banc ramène quelque instant plutôt par Majid, installer les nappes au sol, ranger nos maigres affaires, ranger les ustensiles de cuisine dans un coin, ma jarre d’eau et à dresser le lit en bambou au matelas de pailles qui fait à peine deux place. En effet ma nouvelle demeure est un deux pièces en terre battu en toit de pailles, portes et fenêtres en bambous. Elle m’a ensuite apporté de quoi petit déjeuner, m’as conseiller de me reposé, c’est comme ça que Majid m’a trouve.


« Salam. » Il se déchausse et entre sans attendre ma réponse après avoir constaté que j’étais seule.


« Walaikoum salam. Déjà mangé? » Question réthorique, je l’observe en biais, je meurs d’impatience de savoir ce qui c’est dit après le repas car pendant que je nettoyais j’ai vu les hommes sortir mais pas lui.


« Tu connais la réponse à cette question et si tu me demandais ce que tu veux vraiment savoir? » Il s’assoit à côté de moi et attend.


« Ai-je vraiment besoin de demander? » Mon impatience me fait poser mon assiette au sol avec fracas.


« J’ai rencontré Bafana. »


Je saute sur mes pieds « et alors? Comment est-il? Que t’as t-il dit? M***de Majid tu vas répondre? »


« Tu ne veux pas un porte-voix? » Il ne semble pas pressé de partager ses informations. « Ce n’était pas sûr qu’il nous  laisse rester. »


« Pourquoi? » je murmure et me rapproche de lui.


Il se lève et vas à la porte regarde qu’il y’a personne et baisse devant celui-ci le pagne qui nous sert de rideau. Avant de revenir s’assoir à côté, tellement prés que j’arrive à le respire mon premier réflexe est de fuir mais il m’en empêche « les murs ont des oreilles ici. »


Je le regarde et il me faut quelques secondes pour assimiler ce qu’il vient de me dire « autrement? » Je continue de murmurer.


Il se colle à moi et approche sa bouche à mon oreille « il y’a eu un problème avec nos identités, je ne sais pas lequel mais ce n’est plus un problème car ils ont reçu une confirmation par fax je crois. Et je ne sais pas… »


Je me tourne vers lui, nos souffles se mêlent et nos lèvres se croisent, je dois batailler pour me concentrer je murmure difficilement « quoi? »


« C’est Bafana, quelque chose cloche mais je ne sais pas quoi? » Il semble indifférent alors qu’a l’intérieure de moi tout es en feu.


« Nenni? » ma voix est un souffle à peine audible.


« Son bras droit je suppose. » il marque une pause « je vais t’embrassé… »


Son affirmation me choque tellement que j’ouvre grand la bouche, je n’ai même pas le temps de me reprendre qu’il passe à l’acte. Rien dans ce baiser n’est doux, Majid exige, prend passionnément, réclame, je me retrouve à m’accrocher à sa chemise et à subir. Dés l’instant où ses lèvres on touchés les miennes j’ai été comme en transe, sa langue fouille la mienne sans répit et tout en moi est comme chauffé à blanc. Je sens la légère brise sur le rideau, le chant des oiseaux, le souffle laborieux de Majid quand il prend enfin ses distances.

Il me fixe et quand il arrive à capter mon regard c’est pour me rendre plus confuse que jamais « il y’avait quelqu’un à la porte. » dit-il en forme d’excuses.


« … » J’essaie de paraitre le plus indifférente possible.


Il se lève et me tend la main « on doit se reposer. »


Je secouer la tête et me traite d’idiote, j’ai peut-être lu le désir dans ses yeux ou j’ai juste voulu le lire dans tout les cas son baiser n’avait qu’un seul but chassé un inopportun. Et ça je ne dois pas l’oublier.


L'appel du sang!