es agents de police avaient fait une descente au domicile de Jean-Francois, ainsi qu'à son entreprise, mais ce dernier n'était évidemment pas sur place. Le gardien du domicile leur avait dit que Jean-Francois était revenu à la maison mais qu'il était tout de suite reparti avec Irène et un autre homme. 

On avait alors lancé le signalement à l'aéroport, dans tous les aérodromes privés, la gare et même au poste de police des frontières.

Le procureur aurait voulu perquisitionner son domicile et son entreprise la nuit même, pour voir s'il y aurait le moindre indice de l'endroit où il était.Mais c'était malheureusement illegal, les perquisitions avaient lieu pas avant 6h et pas après 19h. Les agents n'avaient d'autres choix que d'attendre l'heure indiquée pour aller fouiller chaque coin et recoin de la maison et de l'entreprise. 

Ils allaient pouvoir mettre la main sur tous les documents physiques, ordinateurs de Jean François Mouguengui. 

[…] 

Yvette avait aussitot été admise aux urgences dès son arrivée à l'hopital, ses plaies avaient été desinfectées et suturées et on l'avait mise sous assistance respiratoire. 

Lionel et Angele avaient leurs vêtements tachés avec le sang d'Yvette, ils étaient tous les deux assis dans la salle d'attente.

Angele: Cet homme est vraiment un monstre; il l'a laissée dans un piteux état...

  

Lionel: Il ne faut absolument pas qu'il s'échappe, il doit croupir en prison.

Angele: Felix a dit que Jean-Francois serait parti avec Madame Irène, espérons juste qu'à l'heure actuelle elle soit encore en vie et que la police lui mettra la main dessus avant qu'il ne soit trop tard.

Lionel: Et le…

Le medecin les a interrompu…

Le medecin: Bonsoir..

Lionel/Angele: Bonsoir docteur…

Le medecin: Vous êtes les personnes qui ont emmené la femme aux multiples entailles?

Lionel: Oui Docteur…

Angele: Comment va t-elle? 

Le medecin: Elle avait perdu beaucoup de sang, c'est une chance que vous l'ayez emmenée à temps. Mais de ce côté là ça va, on lui a fait une tranfusion de A positif.

On a pu la reanimer, nous avons désinfecté ses plaies et nous les avons également cousues.

Lionel: A part les nombreuses blessures, elle presentait d'autres dommages corporels? 

Le medecin: Les blessures en question avaient comme des bords noircis, un peu comme si on avait cherché à brûler ses blessures.

On lui a fait un examen gynécologique, et elle présente de profondes lésions vaginales et anales. La personne qui l'a violee n'y est pas allée de main morte. 

 

Lionel et Angèle se sont jetés des coups d'oeil atterrés…

Angele:Et actuellement comment se présente son état?

Le medecin: Comme je vous l'ai dit, elle a pu être reanimée, et vu que sa respiration est assez laborieuse, nous l'avons mise sous assistance respiratoire. Actuellement, elle est endormie, son état ne devrait pas s'aggraver. Elle a besoin de repos donc nous allons la garder quelque jours pour l'avoir à l'oeil et pour continuer à lui administrer des soins.

Angele: Je peux rester avec elle Docteur… 

Le medecin:Si vous le souhaitez, mais laissez la se reposer.. 

Angele: Entendu, merci Docteur… 

 

Le medecin: Bon je vais vous laisser, j'ai des patients à voir..

Lionel: Merci Beaucoup Docteur…

Le médecin a hoché la tête et il s'est éloigné.. 

Lionel:Tu es sûr que tu veux rester? 

Angèle:Tu dois aller retrouver Felix, donc moi je vais rester avec Yvette, ça ne me derange pas. Si elle est dans cet état, c'est parce qu'elle a décidé de se joindre au plan, donc la moindre des choses à faire, c'est de rester à son chevet pour veiller sur elle. 

Lionel: Oui c'est vrai. Merci beaucoup pour ton soutien ma puce…Tu n'étais pas obligée de te joindre à nous mais tu l'as fait volontairement, vraiment merci infiniment. 

Angele: Tes combats sont également les miens, tout simplement parce que je t'aime. Donc tu n'as pas à me remercier pour ça. 

Lionel: Tu es vraiment une bénédiction Angele Akan…Moi aussi je t'aime... 

Ils ont marché jusqu'au parking de l'hopital, ils se sont fait un bisou avant que Lionel ne monte dans son véhicule pour aller retrouver Felix.

[…]

Oriel était rentré du boulot aux alentours de 18h,ça l'avait étonné de ne pas trouver Mayina à la maison.Il l'avait appelée plus d'une dizaine de fois,mais sans succès. Il ne s'est pas inquiété parce qu'il a pensé que sa femme devait certainement être allée passer la journee chez une amie et qu'elle avait décidé de ne pas prendre ses appels à cause de leur discussion du jour sur JFM. 

C'était typiquement une attitude qu'elle aimait adopter quand elle boudait parce qu'elle n'obtenait pas ce qu'elle voulait.

Il n'avait pas l'intention de céder à son caprice cette fois ci,elle allait finir par se calmer. 

Il est allé prendre sa douche puis il est sorti de chez lui en quête de quelque chose à manger vu que Mayina etait sortie sans préparer quelque chose pour le diner.Il s'est retrouvé dans un fast food pour se prendre un burger,des frites et une boisson.

Pendant qu'il attendait sa commande,Mac, un de ses ex collegues a fait son entrée dans le resto.

Mac:Mais qui vois-je? Oriel!

Oriel: Oh Mac,mon frere, comment vas tu?

Mac:Moi ça va,tranquille.

Oriel:Et ton nouveau boulot? Ça roule?

Mac:Oui Dieu fait grace Oriel,tout se passe bien.Et de ton côté?

Oriel:J'ai pas à me plaindre,tout roule de mon côté. Sinon à part ça,Comment vont madame et les enfants? 

Mac:Ils vont bien merci…Justement en parlant de "Madame", j'ai aperçu ta magnifique poupée aujourd'hui… Kieee! 

Oriel:Mayina?

  

Mac:Qui d'autre? Ah Oriel, ta femme est belle! C'est pas les choses qu'on a dans nos foyers là … je comprends pourquoi tu es fou d'elle… 

Oriel(éclatant de rire): Tu es malade! Caremment "les choses" hein! Je vais répéter à ta femme que c'est elle que tu appelles "choses". 

 

Mac(amusé): Ça c'est ton problème parce que je vais tout nier en bloc frère, tu veux me tuer?

Oriel(rire): Vraiment! Et où as tu aperçu Mayina? 

Mac: J'étais en voiture et je l'ai vu entrer chez Alfa Metec…

  

Le sourire d'Oriel s'est effacé d'un coup…Il a froncé les sourcils…

Oriel: Alfa Metec? Tu es sûr?

Mac: Evidemment…

Oriel:Il etait quelle heure à peu près?

Mac:Bof…Je ne sais plus trop mais,c'était en début d'après-midi … Pourquoi, il y a un problème?

L'esprit d'Oriel est parti dans un méli-mélo express:(Mayina+Alfa Metec=JFM)… Cette eventualité ne lui plaisait pas le moins du monde.Puis il a instinctivement pensé à l'heure,il etait 21h… 

Il a abandonné sa commande et il est rapidement sorti du fast food, sans dire au revoir à son pote.

Il s'est arrêté devant son vehicule puis il s'est dit que quelque chose clochait,vu l'heure,il aurait normalement deja eu des nouvelles de l'arrestation de JFM…

Il a appelé Eric,le deuxieme informaticien du groupe…

Eric:Allo…

Oriel:Bonsoir Eric…

Eric:Bonsoir,comment vas tu Oriel?

Oriel:Euh… je vais bien… Quelles sont les nouvelles? Je n'ai recu aucune…

Eric:Ah…le gars est en cavale!

Boom! 

Oriel a commencé à paniquer (Mayina+Alfa Metec+Jean-Francois en fuite)…. 

Quelque chose n'allait pas du tout…

Eric: Oriel, tu es là?

Oriel: Euh oui…Comment ça il est en cavale? 

Eric:Ah c'est comme tu entends là frère..Il ne s'est pas présenté au port, il n'est ni chez lui et encore moins à l'entreprise. Finalement la secrétaire n'a pas voyagé, monsieur Mebale et sa femme l'ont retrouvé inconsciente et baignant dans son sang à son domicile, elle est à l'hopital actuellement. 

Il serait passé chez lui à 20h, pendant qu'on l'attendait au port. Il a récupéré sa femme sous la contrainte et il est parti avec elle. 

Il serait sorti de son entrprise vers 17-18h et il s'est rendu au Supermarché Mbolo.Il a garé son véhicule sur le parking et il est entré à l'interieur…

Le gars qui était chargé de le suivre a longtemps attendu à l'exterieur, en esperant le revoir revenir monter dans son véhicule, ce qu'il n'a pas fait. C'est bien plus tard qu'il a compris que Jean-François est parti par les portes arrières en abandonnant son véhicule, donc ça vrut dire il savait qu'il était suivi. 

C'est plus qu'évident que le gars a été informé à l'avance de ce qui se tramait…Et la question est de savoir comment c'est possible.

Oriel: Et…et c'est quoi la suite actuellement? 

Eric: Bah écoute, c'est un peu le statut quo en ce moment…Les agents de police attendent l'heure légale pour pouvoir aller perquisitionner son domicile et son entreprise. Les signalements ont été lancés dans les aéroports, gares, voies terrestres, parceque c'est plus que probable qu'il va chercher à quitter le territoire national.

Madame Angèle est à l'hopital avec Mademoiselle Yvette, et moi je suis au QG avec Messieurs Mebale et Alevina, qui tu l'imagines sont extremement à cran..

Si tu ne fais rien de particulier viens nous retrouver, le procureur nous tient informés en temps et en heure…

Oriel: Ok…Je vais arriver… 

Eric: D'accord… À toute !

  

Clic!

Oriel s'est adossé sur le véhicule, il a inspiré un bon coup. Il a rappelé le téléphone de sa femme mais toujours aucune réponse. Il est monté dans son véhicule et il a collé le front au volant, totalement anxieux…

Oriel(murmurant): Mayi, qu'est ce que tu as fait? 

{…} 

Dès que Jean Francois avait quitté sa maison avec Irène,ils avaient roulé jusqu'à l'endroit où le camion de marchandises attendait.Puis,ils avaient rapidement embarqués dans le camion en route pour Bitam, vu qu'il était imperatif de vite se mettre en route pour pouvoir arriver à Bitam au plus tard à 7h. 

L'homme de main de JFM se tenait derriere le volant pendant que ce dernier était sur le siège passager avec Irène. 

Irene était recroquevillée contre la vitre en larmes et pendant le trajet,Jean Francois lui donnait très souvent de lourdes gifles tout en point tres régulièrement son flingue sur elle.

Celle ci,passait son temps à pleurer en voyant sa mort approcher à n'importe quel moment.Elle revoyait le calvaire qu'avait été sa vie aux côtés de cet homme.

Irene se souvenait que pendant les dix premières annees de son mariage,elle avait goûté à ce qu'on appelle le vrai bonheur conjugal,Jean Francois etait litteralement le mari parfait.Il etait aimant,attentionné,gentil avec elle,etc…C'est vrai que depuis qu'elle le connaissait,il avait toujours été assez hautain,orgueilleux,il méprisait les gens qui avaient moins d'argent que lui. 

Ces traits de caractère ne plaisait pas à irene mais elle était folle amoureuse de lui et en plus,elle avait pensé qu'il allait changer avec le temps,mais elle s'etait vraisemblablement trompée.

Après ces 10 années de bonheur à ses cotes,il avait du jour au lendemain transformé sa vie en un vrai cauchemar.Et au fil du temps,il avait montré son vrai visage,il n'y avait désormais que les coups,les injures, les humiliations,les infidélités,les mensonges,etc... 

 Et là près de 20 ans plus tard, elle avait decouvert qu'il trempait dans des actes illicites tellement ignobles qu'elle ne comprenait pas comment elle avait pu vivre auprès d'un tel monstre sans s'en rendre compte et finalement sa vie allait s'arreter là.Car c'etait plus qu'évident qu'il allait la tuer et Dieu seul savait de quelle facon… 

{...} 

Il était environ 4h du matin,tous étaient assis dans leur salle habituelle consacrée à l'affaire JFM.

Oriel avait été inquiet pendant tout le trajet et même jusqu'à ce qu'il arrive au QG.Il avait essayé d'appeler Mayina à plusieurs reprises et lui avait également laissé des messages textes. 

Il était debout près de la fenêtre,se machouillant la lèvre inférieure,la tête pleine de questions,il avait une peur sourde tout au fond de lui...

Lionel avait capté le malaise d'Oriel,depuis qu'il était arrivé. 

Lionel:Oriel,que se passe t-il? 

Oriel:Euh rien... 

Lionel:Tu as l'air de te faire un sang d'encre...donc?

Brian:Peut-être que c'est le fait qu'on n'ait pas encore retrouvé JFM qui le met dans cet état, surtout en pensant à tous les efforts et sacrifices. 

Oriel:Oui...c'est ça... 

Lionel(neutre):Pourquoi tu mens? 

Tout le monde a regardé Lionel... 

Félix:Eeeeh! Il dit que c'est ça qui le préoccupe...Comment ça il ment? 

Lionel:Depuis que tu es arrivé,tu as l'air sérieusement perturbé.Tu ne quittes pas ton téléphone des yeux,tu regardes ta montre à tout moment et en plus tu as du mal à garder le contact visuel,surtout avec moi... 

Oriel:... 

Eric:Euh Monsieur Mebale, pourquoi j'ai comme l'impression que vous pensez qu'il a quelque chose à cacher? 

Brian:Quoi tu penses qu'on a une taupe et que c'est Oriel? 

Lionel n'a pas répondu mais il fixait Oriel qui était vraiment mal à l'aise... 

Félix:C'est vrai que tu as quand même l'air plus stressé que nous tous ici...Tu as quelque chose à nous avouer? 

Oriel:... 

Eric:Oriel dis quelque chose...défends toi! Ou alors,tu nous as vraiment vendu? 

Brian(haussant le ton):Parle bon sang! 

Oriel(soupir):C'est...ce n'est pas moi exactement mais je crois que ma femme a prévenu Mounguengui de ce qui se tramait... 

Felix:Pardon?Ta femme? 

Oriel:Oui... 

Brian:Et comment ta femme a découvert nos travaux? 

Oriel:C'est vrai que lui ai raconté mais je... 

Oriel n'a pas eu la possibilité de terminer sa phrase,qu'en un rien de temps,Lionel s'est retrouvé devant lui.Il l'a tenu par le col de sa chemise et avant que les autres ne réalisent ce qu'il se passait et ne viennent les séparer,Lionel avait déjà asséné 4 coups de poing à Oriel qui saignait du nez. 

Felix:Lionel calme toi! 

Lionel(grondant):Je ne me calme pas!!! Comment je vais me calmer quand cet Imbécile se tient devant nous, pour nous dire qu'il a parlé de ça à sa femme?

Comment je vais pouvoir me calmer quand une femme se retrouve à l'heure actuelle sur un lit d'hôpital et une autre est extrêmement en danger, tout ça grâce à la brillante idée du guignol en face de nous? 

Brian:Oriel franchement tu as gravement merdé quoi! 

Félix:Lionel s'il te plaît assieds toi...Ce n'est clairement pas les coups qui vont arranger la situation. 

Lionel(haussant le ton):Est ce que tu te rends compte de ce qu'il a fait? Après... 

Felix:Lionel je sais...je sais parfaitement...Mais ce n'est pas la violence qui va nous aider. 

Lionel s'est assis... 

Eric:Oriel,comment ça tu as parlé de ça à ta femme? Pourquoi tu as fait une chose pareille? Pourtant les consignes étaient claires, on ne devait pas en parler autour de nous,c'était sensé rester entre nous ici. 

Oriel:Il n'y a jamais eu de secret entre ma femme et moi, je lui ai jamais rien caché.Oui c'était secret mais il fallait que je lui en parle et je me suis dit que ce n'était pas si grave que je lui raconte ça, vu que Monsieur Mebale a fini par le raconter à Madame Angèle. 

Lionel:Tu dois être très stupide! Angèle n'est pas une étrangère à ce plan,elle était au courant de ça,avant même qu'on ne vous engage pour le boulot, Angèle fait partie de la bande depuis le début.

Elle a donné des idées,elle a bossé avec nous ici jour et nuit..

Comment tu peux comparer son cas à celui de ta cafteuse de femme ? 

Félix:Tu lui en as parlé...OK...et quoi maintenant? 

Oriel:Depuis deux mois,elle essayait de me convaincre d'aller voir JFM pour lui donner l'information et avoir de l'argent en retour. 

Brian:Incroyable... 

Oriel:Je lui disais sans cesse non...et ce matin elle m'a paru très agacé à ce sujet.En rentrant du boulot, je ne l'ai pas trouvé à la maison, ça fait exactement 50 fois que je l'appelle mais elle ne décroche pas.

Je lui ai laissé des messages mais toujours sans réponses. Et ce soir,une vieille connaissance à moi m'a dit l'avoir vu entrer chez ALFA METEC dans l'après midi.

Donc quand j'ai su que Mounguengui était en cavale,j'ai fait le lien. 

Brian:Tout ça pour l'argent! 

Lionel(avec dédain):Quand on vous dit de ne pas épouser n'importe qui ou n'importe quoi...voilà le résultat!!! 

Felix:Et donc si elle ne décroche pas à tes appels,ça veut très certainement dire qu'elle a eu beaucoup d'argent et qu'elle n'est pas prête à te faire face,peut-être qu'elle cherchera aussi le moyen de partir continuer sa vie ailleurs... 

Lionel(fixant Oriel):Ou alors,son cadavre est déjà à l'heure actuelle dans un ravin ou dans une benne à ordures...

Felix:Lionel... 

Eric:C'est grave ce qu'elle a fait mais Monsieur lui souhaiter la mort,c'est quand même... 

Lionel:Je ne lui souhaite pas la mort,ce n'est qu'un fait que je suis en train d'énoncer et qui est plus que probable.Il a pratiquement tué Yvette,il va sûrement vouloir le faire pour Mdame Irène,en espérant vivement que ce ne soit pas déjà fait.Pour quelles raisons ce serait insensé de penser qu'il a fait pareil pour sa femme? 

Brian:Madame Irène et Mademoiselle Yvette, il doit certainement considéré qu'elles l'ont trahi,voilà pourquoi il est dans l'optique de les éliminer.

Mais sa femme, il ne la connaît ni d'adam ni d'Eve,pourquoi vouloir la tuer,surtout qu'elle lui a apporté une nouvelle aussi importante? 

Lionel:C'est très probable que j'ai raison et d'ailleurs,ça n'a pas l'air si fou, vu qu'Oriel lui même, n'est pas sûr qu'elle soit encore en vie.On ne va pas se mentir,connaissant le personnage, il y a très peu de chance que je me trompe...et justement l'une des raisons pour lesquelles, c'était impératif de garder ça entre nous c'était par sécurité,parce que lorsqu'on raconte une telle histoire à quelqu'un,on met automatiquement cette personne en danger.

Ça faisait très mal d'entendre ces paroles venant de Lionel,mais Oriel avait vraiment un très mauvais pressentiment par rapport à sa femme. 

[...] 

Angèle était restée assise dans la chambre d'hôpital d'Yvette.Elle avait prié pendant une bonne partie de la nuit,assise sur la chaise puis elle s'était endormie jusqu'à ce qu'elle se réveille aux alentours de 5h du matin.

En ouvrant les yeux,son premier reflexe 

avait été de regarder dans la direction d'Yvette,elle s'est rendue compte que cette dernière avait les yeux ouvert. 

Angèle s'est levée et s'est rapprochée du lit... 

Angèle:Yvette...Tu es réveillée depuis longtemps? 

Yvette a légèrement bousculé la tête par la négative...et elle a voulu retirer son masque à oxygène,Angèle l'a fait pour elle. 

Yvette(la voix eraillée):Qui...m'a emmené...ici? 

Angèle:Lionel et moi, t'avons trouvée inconsciente dans ta chambre.Nous t'avons donc emmené ici le plus vite possible et Dieu merci parce que tu es en vie.

C'est...Jean-François qui t'a fait ça parcequ'il a tout découvert, je suppose... 

Yvette(en larmes):Oui... Ça a été horrible...Je... 

Angèle:Ça va...calme toi s'il te plaît...C'est terminé et Dieu merci,il n'a pas réussi à t'ôter la vie.Et... 

Son téléphone a sonné... 

Angèle:Ah excuse moi...

(Au téléphone):Oui Bébé... 

Lionel:Salut ma puce comment vas tu? Pas trop fatiguée? 

Angele:Non ça va...J'ai pu me reposer un peu... 

Lionel:Je peux venir te remplacer pour que tu ailles dormir à la maison... 

Angèle:Non ça va...Ne t'inquiète pas... 

Lionel:Ok...Et Yvette? 

Angèle:Elle est réveillée,on était justement en train de discuter quand tu as appelé... 

Lionel:Elle doit être sous le choc... 

Angèle:Oui forcément...Mais Dieu fera encore grâce et ça ira.Le plus important c'est qu'elle soit en vie.

Et cet animal? Toujours aucune nouvelle? 

Lionel:Hum...Il est toujours introuvable et figure toi qu'on en est là actuellement parce que ce marsupial d'Oriel a tout raconté à son idiote de femme.

(Parlant à Oriel):Ne me regarde pas comme ça...C'est effectivement ce que j'ai dit,si tu n'es pas content, viens me taper!N'importe quoi!

(Reparlant à Angèle):Oui donc je disais qu'il a tout su à l'avance voilà pourquoi il est allé chez Yvette,qu'il a pu récupérer sa femme et qu'il est en ce moment dans un endroit inconnu. 

Angèle:Mais pourquoi il a fait une chose pareille? 

Lionel:La question à un milliard de dollars... 

Angèle:Et là toujours rien sur l'endroit où il peut être en ce moment avec Madame Irène,Seigneur...

Mais l'aéroport, la gare,la route,le port,tous les endroits sont surveillés et... 

Yvette(murmure):C'est par la route... 

Angèle:Euh bébé,attend un instant...

(À Yvette):Tu dis? 

Yvette:Il va... fuir par la route... 

Angèle:Comment tu peux en être sûr? 

Yvette(doucement):Je l'ai entendu...Pendant que j'étais au sol et que je sentais mes forces me quitter,juste avant que ce ne soit le trou noir...Il parlait au téléphone avec quelqu'un.Il a clairement dit qu'il va fuir par la route dans un camion de marchandises vers Bitam... 

Angèle(au téléphone):Yvette dit qu'elle l'a entendu dire qu'il fuirait vers...euh...Bitam c'est ça,avec un camion de marchandises. 

Lionel:C'est sûr? 

Angèle:Oui elle en est sûr...C'est où Bitam? 

Lionel:C'est au Nord du Gabon,la ville qui est à la frontière avec le Cameroun,c'est sûrement là bas où il veut aller....

Bon je te rappelle... 

Angèle:Ok...tiens moi au courant...Bisous! 

Lionel:Bisous ma chérie.. 

Clic! 

~~~~~~~~~ 

Lionel:Apparemment il va vouloir aller au Cameroun avec un camion de marchandises...Mademoiselle Yvette l'a entendu. 

Félix:Mais normalement,c'est interdit de circuler la nuit sur cette route surtout en ce qui concerne les camion de marchandises,les grumiers,etc... 

Brian:Jean-François aime la corruption, donc peut-être qu'il a corrompu les agents de police en route pour passer.Surtout qu'il doit être caché dans le véhicule,et c'est la personne qui conduit qui fait les transactions.  

Lionel:Très probable...

Felix:Il est passé chez lui aux alentours de 20h,donc si après ça il s'est directement mis en route,ça veut dire qu'il peut arriver à Bitam vers 6-7h du matin s'il n'a pas fait trop d'escales. 

Lionel:Il est 5h moins 10,il faut appeler le procureur pour qu'il prévienne le plus vite possibles la police des frontières de ce côté là.Si on est bon dans nos calculs,JFM ne va pas tarder à arriver sur Bitam. 

Félix:Oui c'est ce que je vais faire et en plus bientôt 6h du matin c'est l'heure légale à partir de laquelle on peut perquisitionner sa maison et l'entreprise. 

Eric:6h seulement? 

Felix:De 6h à 1h...

(Au téléphone):Oui Allô...J'ai du nouveau pour toi...Oui de source sûre... 

{...} 

1 heures plus tard,les agents de police ont officiellement commencé les perquisitions chez JFM.

À son domicile,ils ont complètement retourné la maison,de part et d'autres, mis la main sur tous les documents,l'ordinateur personnel et sur tout ce sur quoi ils sont tombés. 

À l'entreprise,tous les appareils,documents de tous les départements ont été saisis.

Quand les agents ont défoncé la porte de la salle de bain du bureau de Jean-François,ils ont ainsi découvert le cadavre de Mayina.

En fouillant dans son sac à main,ils ont trouvé les chèques de Jean-François.

Tout comme ils ont trouvé,sa pièce d'identité qu'elle avait laissé au poste de sécurité en arrivant. 

Le Procureur a appelé Félix pour lui raconter comment se sont passés les perquisitions, tout en mentionnant le corps de Mayina.

L'équipe a débarqué le plus vite possible à la morgue,dès qu'Oriel a reconnu le cadavre de sa femme,il s'est littéralement écroulé.Il serrait le corps tout froid et rigide de Mayina qui était sur la table de la morgue.

Il a pleuré pendant un bon moment jusqu'à ce que le médecin légiste lui demande de quitter la pièce.Oriel avait le cœur en miettes,son monde venait littéralement de s'effondrer... 

Et il se sentait tellement coupable...

[...] 

Au même moment... 

Le Procureur n'avait pas pu se déplacer à temps mais il avait prévenu les autorités de la Province Woleu-Ntem(Nord du Gabon) que Jean-François chercherait sans doute à fuir par le Cameroun.Donc depuis environs 5h 30 du matin la police de la frontière était bien présente, ainsi que les agents de police de la province,une ambulance... 

Pendant tout le trajet depuis Libreville,le chauffeur avait donné de grosses sommes d'argent aux agents de police postés dans chaque région pour qu'on puisse laisser passer le camion tranquillement vu que la loi interdisait formellement que les camions de marchandises fassent des voyages de nuit,mais comme avec l'argent tout était possible, ils ont pu traverser sans trop d'encombres.

~~~~~~~ 

Pas loin du barrage de la frontière,6h du matin...

Le chauffeur:Euh Monsieur je pense qu'il y a un problème... 

Jean-François:Comment ça? 

Le chauffeur:Euh c'est le barrage de la frontière,il y a des policiers. 

Jean-François:Tu es débile ou quoi?Évidemment qu'il y a des policiers.

À la sortie de chaque ville,on est tombé sur des misérables postes de police,qu'on a traversé sans soucis. Il te suffit de sortir la dernière enveloppe qu'on a prévu et tu la leur remets pour 

qu'on passe tranquillement.On va juste baisser la tête, Irène et moi pour ne pas qu'on nous aperçoive comme on a fait à chaque fois. 

Le chauffeur:Monsieur là il ne sagit pas de quelques misérables policiers comme précédemment.Ils sont beaucoup trop nombreux,il y'a plusieurs voitures de police garées, c'est pas normal. 

Jean-François:Il y a sûrement un peu plus de policiers ici parcequ'il ne s'agit pas d'une petite frontière nationale pour partir d'une ville à une autre. Là on va quitter d'un pays à un autre donc... 

Le chauffeur:Monsieur je suis déjà allé au Cameroun en voiture et jamais il n'y a eu autant de voitures de police.Peut être que c'est nous qu'ils attendent... 

Jean-Francois:Comment ils auraient su que c'est exactement par ici que je veux passer? C'est juste impossible...Allez avance tu discutes avec eux,tu leurs donnes l'enveloppe, si ce n'est toujours pas assez, tu vas leur donner l'argent qu'on a prévu utiliser au Cameroun.La bas je vais faire un retrait chez BGFI,l'essentiel c'est d'abord de partir d'ici. 

Vu que le chauffeur avait garé un moment pas très loin,il a redémarré mais il n'était pas du tout convaincu.Plus il avançait,plus il se rendait compte que ce n'était pas seulement la police des frontières comme d'habitude, il y avait la police de la province,ils étaient armés.Ce n'était pas là première fois qu'il allait au Cameroun en voiture et jamais il n'avait vu une chose pareille.Il était sûr qu'ils étaient là pour Jean-François et c'était évidemment hors de question qu'il termine derrière les barreaux.

Il a encore garé le véhicule... 

Jean-François(la tête baissée): Pourquoi tu t'es encore aussi rapidement arrêté? On est déjà au barrage? 

Le chauffeur n'a pas répondu, il a ouvert la grosse enveloppe et il a sorti des liasses de billets qu'il a commencé à introduire dans les poches avant et arrière de son jean.Il devait sauver sa peau mais il ne pourrait pas repartir sans rien dans les poches.Jean François était apparemment mal barré,il n'allait pas accepter que ce dernier l'entraîne avec lui dans sa chute. 

Jean-François:Je te parle,on est déjà arrivé oui ou non? 

Le chauffeur est descendu lentement du véhicule et il a commencé à marcher dans le sens opposé à la police,mais certains des agents l'ont vu descendre dont ils se sont mis à sa poursuite.

Malgré qu'on lui demandait de s'arrêter il n'a pas obéit, ils lui ont tiré une balle dans la jambe ce qui l'a automatiquement fait tomber.En moins deux minutes il était menotté et ils l'ont ramené vers le barrage.

Quand Jean-François a entendu le coup de feu,il a levé la tête et il a regardé dans toutes les directions. Il a vu les policiers qui étaient effectivement trop nombreux, et en plus armés.Il a vu certains agents revenir avec son chauffeur menotté et qui boitait. 

Il sentait au fond de lui que c'était terminé pour,il n'y avait aucun moyen pour qu'il s'echappe de là.Les policiers étaient debout et ils attendaient patiemment quel serait son prochain mouvement,ils ne pouvaient pas débarquer dans le camion n'importe comment vu que le chauffeur leur avait déjà dit que Jean-Francois avait un flingue. 

Au bout de 15 minutes,Jean-François a appelé sur le téléphone du chauffeur et un des policiers a décroché. 

L'agent:Allô Mounguengui.. 

Jean-François:Je ne suis pas votre camarade pour m'appeler ainsi, c'est Monsieur Mounguengui. 

L'agent:Quand tu seras entre nos mains,tu vas savoir qui n'est pas le camarade de qui? Pour ton bien,descend tranquillement de ce véhicule.On est vraiment nombreux,tu ne pourras pas t'échapper, donc fais nous gagner du temps... 

Jean-François:Je suppose que si vous n'êtes toujours pas venus me chercher,ça veut dire que cet idiot a dû vous dire que j'ai un flingue que je n'hésiterai pas à utiliser sur ma femme. Je vais littéralement lui faire exploser la tête,donc pour que tout ne dérape pas,il serait préférable que vous preniez vos voitures et vos équipes et que vous retourniez d'où vous venez.Je vais descendre du véhicule avec elle à pied,je vais marcher jusqu'au barrage et je vais traverser la frontière sans que vous ne m'arrêtiez et je.. 

L'agent(éclatant de rire): Mounguengui tu as apparemment regardé trop de films américains.Tu t'es cru à la television où il y a des prises d'otages et pour ne pas que l'otage meurt, on laisse fuir le bandit? Tu es très drôle...Ici ce n'est pas la fiction, c'est la réalité.On est au Gabon,on n'a pas le temps pour tes simagrées.Tu nous fait chier, on t'éclate la tête. 

Ce serait vraiment dommage que ton innocente femme meurt mais on ne va pas reculer,sache qu'on va vraiment te cribbler de balles vu que tu es armé,donc soit c'est toi soit c'est nous.

Alors, pour éviter qu'il n'y ait un bain de sang ici,descend tranquillement du véhicule et vient te livrer.

Que tu décides de te livrer ou de jouer au rebelle,dans les deux cas c'est toi le perdant,donc choisis l'alternative la moins lourde pour toi. 

Jean-François a raccroché et il a déposé le téléphone,il a posé les deux mains sur sa tête et les coudes sur les genoux,tout en ayant les yeux fermés.

Il se sentait acculé, il se retrouvait dos au mur,traité comme un vulgaire criminel.Pendant des années il avait commencé à amasser une fortune, il s'était construit une image et aujourd'hui tout tombait à l'eau.

Pendant qu'il était plongé dans ses pensées en cherchant comment se sortir de cette impasse, Irène qui était depuis tout ce temps sous le siège,a arraché le flingue qu'il tenait en main.

Dès que Jean-François a réalisé qu'on venait de lui arracher son arme,il a ouvert les yeux et a levé la tête. Irène pointait le le flingue sur lui ...

Jean-François:À...quoi tu joues Irène? Donne m... 

Irène:Descend! 

Jean-François:Quoi? 

Irène:J'ai dit de descendre... 

Jean-François:Tu n'es pas assez folle pour t... 

Boum! 

Avant qu'il ne termine sa phrase,Irène a tiré sur la vitre juste à côté de lui,il était totalement choqué. 

Jean-François(paniqué):Tu as perdu la tête...Irène je t'en prie,ne... 

Irène avait le visage impassible mais les larmes coulaient... 

Irène:Jean-François...je suis fatiguée de cette vie...je veux me libérer de toi,aujourd'hui ça s'arrête...Tu m'as tellement fait souffrir, tu m'as maltraité, tu m'as insultée, tu m'as frappée, tu m'as humiliée...Tu m'as toujours vu comme une femme sans courage,tu m'as toujours rabaissée et sous-estimée.

La preuve,depuis qu'on est monté dans ce camion,tu ne m'as pas attachée en te disant que je pouvais m'échapper tellement à tes yeux je suis faible.

 Tu étais là assis à côté de moi avec ton flingue, tu ne t'es même pas dit que c'était dangereux d'attraper ton arme de manière aussi négligée et surtout juste à côté de moi, que peut être je pouvais te l'arracher quand tu serais distrait parce que pour toi je suis une lâche Jean-François.

Et quelque part c'est vrai,pendant toutes ces années j'ai toujours eu peur de m'opposer à toi,tout ce que tu disais je faisais parce que c'était toi le chef. Même si je n'étais pas d'accord je respectais ta volonté de peur de finir par mourir un jour à cause des coups.

Il suffit de voir ce que tu as cultivé dans nos enfants, peut-être que si je m'étais opposé à toi, les enfants là n'allaient pas finir comme ils le sont aujourd'hui. 

Quand je vois Imelda,ce n'est que toi que je vois.Elle est ton portait craché,tu l'as façonné à ton image:elle est arrogante,prétentieuse,hautaine,mauvaise,etc.

Je suis sûre que comme toi,elle doit avoir des squelettes dans le placard,des choses ignobles à cacher.

Tu lui as inculqué que l'argent était le plus important dans ce monde...mais comment va t-elle vivre aujourd'hui que tu vas derrière les barreaux?

La vie de château va se terminer pour elle et la chute sera brutale... 

Jean-François avait les larmes aux yeux... 

Jean-François:Oui je n'ai jamais été un mari parfait,mais malgré tous mes défauts je t'aime Irène...Je te... 

Irène(froide):J'ai dit de descendre...je ne veux pas t'écouter... 

Jean-François:Irè... 

Irène(grondant):Dépêche toi de descendre! 

Elle a tiré un deuxième coup dans la portière... 

Jean-François:Ne tire plus...je vais descendre s'il te plaît... 

Les policiers avaient entendu le premier et le deuxième coup de feu.Ils se sont tous rapprochés du véhicule et dès que la portière s'est ouverte, ils ont tous pointé leurs armes vers le camion.

Jean-François a levé les mains. 

Jean-François:Je ne suis pas armé, ne...ne tirez pas s'il vous plaît... 

L'un des agents:Dépêche toi de descendre.. 

Jean-François a rapidement regardé derrière lui,Irène avait toujours le flingue en main puis il s'est retourné pour faire face aux policiers.Il avait trop peur de mourir...

 Puis il est descendu du camion lentement, dès que ses pieds ont touché le sol, un des agents l'a saisi par le col... 

L'agent:Donc comme ça tu vends des jeunes filles pour un réseau de prostituées... 

Un autre agent(lui passant les menottes):Vous êtes en état d'arrestation...