CHAPITRE 97: RÉSULTATS DES EXAMENS 2.
Write by L'UNIVERS DE JOLA
CHAPITRE 97 : RÉSULTATS DES EXAMENS 2
**BHERNIE ELLO**
Ma pensée s’en va immédiatement vers Lucia et je sors mon téléphone pour l’appeler. Elle décroche et je peux entendre en fond que la proclamation a aussi commencé de son côté. Je lui dis que je reste en ligne pour attendre ses résultats. Dieu merci pour mon crédit, cela ne tarde pas à arriver car elle finit 3e de son centre avec un 13, 50 de moyenne. Je raccroche le cœur léger avec la pensée selon laquelle '’ les oiseaux du même plumage volent ensemble, nous sommes des aigles’’.
J’ai poursuivi la proclamation chez nous pour mes trois gars qui ont fini 5e (Maurice), 7e (Pierredelin) et 10e (Josué), ils ont tous des moyennes supérieures à 12. Josué a lancé l’appel sur le numéro de Mel.
« Josué : Allô ? »
«Mélodie : (Hurlant) Iiiiiyyyyyooooo, on a le bacho cadeau »
On comprend tout de suite que c’est bon aussi chez elle. On décide de nous retrouver rapidement pour nous taguer mutuellement sur nos chemises. Comme Lucia était entre les deux autres lycée c’est donc chez elle que nous avons décidé d’atterrir. Nous sommes arrivés en même temps que Mel au portail du lycée MBA. Quand Lucia qui était avec Lucrèce, tantine Reine et son père nous a vus, elle a couru pour venir me sauter dessus en nouant ses bras autour de mon cou et ses jambes autour de mes hanches. La pression m’a fait reculer pendant que les autres sont allés embrasser ses parents dans une grande euphorie.
Lucia : (Toujours dans la même position, à mon oreille) On a eu le bac Ciel.
Moi : (Esquissant un faible sourire en la faisant descendre sans la brusquer) Je sais. Félicitations.
Lucia : (Souriant les yeux brillants) Merci, à toi aussi.
Moi : Merci.
Nous nous sommes tournés et avons fait des câlins aux autres avant d’écrire sur nos chemises. Le père de Lucia nous a donné une enveloppe de 100 milles pour nous amuser et nous féliciter. La façon dont on a sauté sur lui pour le remercier, moins un, il finissait au sol. On a fait plusieurs photos ensemble puis chacun est rentré chez soi avec le programme de nous retrouver autour de 21h. Lorsque je suis arrivé au quartier, tous les bangando m’ont entouré et m’ont soulevé jusqu’à la maison puis ont tagué sur ma chemise. Ils ont dit à ma mère qu’ils allaient revenir me prendre dans une heure pour m’emmener au bar fêter mon bacho car ils étaient tous fiers de moi. Ma mère est venue tombée dans mes bras en pleurant et disant que j’étais celui qui devait la sortir de la misère et la faire rouler dans les grandes voitures. Mes deux petits frères ont allumé les pétards dehors pendant que mes deux sœurs sautaient dans tous les sens. Mon téléphone a sonné et c’est mon père qui est au travail.
« Moi : Allô ? »
« Papa : Les nouvelles ? »
« Moi : (Content) 15, 33 papa, je suis premier de mon centre »
« Papa : (Ému) Félicitations fiston, si tu savais comme tu me rends fier. Continue ainsi et tu iras loin. »
« Moi : Merci Papa. »
« Papa : Je vais te laisser, à ce soir »
Clic !
Maman a mis la musique et a sorti la nourriture et la boisson qu’elle avait apparemment apprêté à mon insu. J’ai été servi comme un chef avant qu’on ne vienne me chercher à la maison pour le bar. Les gars là ont fait les tournés dans le désordre. Heureusement pour moi, je prenais les chill vu que je devais ressortir avec mes gens. C’était juste la maintenance. Tout le quartier était debout. Il y avait quatre bachelier, 3 filles et moi. Deux d’entre elles étaient admissibles mais pas avec beaucoup de points à rattraper et l’autre a eu d’office. On a reçu l’argent de part et d’autre des gens qui nous félicitaient puis j’ai pris congé d’eux pour la maison autour de 19h avec 50 milles en poche qu’ils m’ont donné.
Dès que je suis arrivé à la maison, mon père y était et m’attendait avec une bouteille de mousseux et une enveloppe de 50 milles. Il m’a pris dans ses bras en me disant, les yeux larmoyants, que j’étais sa plus grande réussite et que chaque jour je le rendais fier. J’aime tellement ce monsieur que ce qu’il me dit me touche jusqu’à me faire couler des larmes. Nous restons dans cette étreinte quelques minutes puis il me libère. Erine lui apporte le marqueur et il signe sur ma chemise. Je me libère de ma famille à 20h et je vais dans ma chambre avec mon mousseux. Je me déshabille et file prendre une douche. Nous avons décidé que nous irons boire avec l’argent du père de Lucia donc je n’aurais pas à dépenser mon argent ce soir. Je récupère juste 10 mille pour mon taxi et je range le reste dans ma caisse. J’enfile un jean et un polo bleu marine plus ma basket, le cadeau de Lucia et c’est la première fois que je la porte pour sortir. J’ajoute ma montre, mon bracelet et ma chaînette. Je pompe mon parfum et c’est bon. Je me serai bien miré pour voir le rendu mais je n'ai qu’un petit miroir cassé bon juste à regarder le visage. Je ne m’attarde pas dessus et je récupère mon téléphone que j’avais mis en charge, il est 21h et dans le groupe, chacun me signale qu’ils sont en chemin. Maurice a dit que Lucia les a pris en chemin avec Chanel qui sera de la partie, elle est aussi bachelière. Apparemment c’est tantine Reine qui les dépose. Il me demande de me mettre à l’échangeur de Nzeng pour qu’ils me récupèrent. J’acquiesce et je vais dire au revoir à mes parents qui me demandent d’être prudent.
Moi : Comme toujours.
Je monte à la route pour prendre mon clando qui me laisse à l’échangeur et 10 minutes après, tantine Reine me récupère.
Moi : (Montant dans le véhicule) Bonsoir.
Tantine Reine : (Large sourire)Bonsoir mon cœur, tu es tout beau là.
Moi : (Souriant) Merci.
Les autres : Bonsoir.
Lucia était devant avec sa sœur et nous trois derrière.
Tantine Reine : (Souriante) J’espère que tout ça ce n’est pas pour aller me chercher la rivale hein.
Moi : (Croisant le regard de Lucia dans le rétroviseur, souriant) Du tout, tu es et resteras la seule.
Tantine Reine : Ah tant mieux. Parce que moi je fais les bagarres oh. En tout cas ma petite Lucia est là pour veiller sur mes arrières.
Maurice : (Souriant) C’est sûr, ton bien est plus que sécurisé tantine.
Je l’ai regardé et il m’a fait un clin d’œil. Je n’ai rien dit. Elle nous a emmené jusqu’à Louis et nous avons attendu les autres dans un petit restaurant. Pierre s’est pointé avec sa meuf et Josué et Mel sont arrivés ensemble. Nous sommes restés là jusqu’à 22h30 et tantine Reine est partie en nous laissant devant l’Insomnia (Nightclub). Nous sommes rentrés et l’ambiance était au rendez-vous. On a trouvé un salon et on s’est assis. Lucia et moi avons pris les Ice (Smirnoff) pendant que les autres se sont gérés avec leurs goûts. Il y avait beaucoup de bacheliers dans le club. Après deux tournées, on a investi la piste. J’ai brièvement dansé au début avec Mel et Lucia avant d’esquiver cette dernière une grande partie de la soirée. Je me suis concentré sur Chanel qui m’allumait et flirtait ouvertement avec moi parce qu’elle me laissait de marbre.
Pendant que j’étais sur la piste avec Chanel qui essayait de m’embrasser sur la bouche, j’ai senti quelqu’un me tapoter l’épaule . En me retournant, c’était Maurice.
Maurice : Je peux te parler une minute ?
Moi : Ok.
Il s’est retourné et a pris la route de la sortie du club. Je l’ai suivi dehors, les deux autres y étaient déjà.
Moi : (Les regardant) Qu’est-ce qui se passe ?
Maurice : C’est à toi que je devrais poser cette question. À quoi tu joues ?
Moi : (Perdu) Je ne comprends pas.
Maurice : Pourquoi tu danses avec ma cousine ?
Moi : Euh, je ne savais pas que cela te dérangeait.
Pierre : La véritable question, pour être plus clair, c’est pourquoi tu danses avec Chanel et flirtes avec elle devant Lucia ?
Josué : Ce n’est pas sympas.
Moi : Il n’y a rien entre Lucia et moi.
Pierre : Tu veux faire croire ça à qui ?
Moi : Je n’ai pas besoin de faire croire quelque chose à qui que ce soit vu que c’est la vérité.
Maurice : Ah oui ?
Moi : Oui.
Josué : Je crois bien que le plus petit de nous 4 ici c’est toi, donc ne nous prends pas pour des enfants. Tu es amoureux de Lucia depuis le premier jour que tu nous l’as présenté.
Moi : Tu fais fausse route.
Pierre : Et c’est donc quoi ton attitude protecteur avec elle ? Personne n’est aveugle ici Ello. On a tous vu les regards, les câlins et les cadeaux. Tu lui as offert la moitié du bijou que tu as autour de ton cou.
Josué : De surcroît un cœur.
Pierre : Et tu oses nous dire qu’il n’y a rien ?
Moi : (Silence)
Pierre : Voilà, tu es amoureux d’elle et c’est réciproque. Pourquoi tu veux alors faire le con en flirtant avec Chanel ?
Maurice : On a tous pensé que tu ne te lançais pas sur la petite parce que tu voulais d’abord finir avec les examens et c’est le cas, maintenant c’est quoi ?
Moi : (Après un moment)Lucia va sortir du pays, elle ira faire ses études en Belgique.
Eux : (Silence)
Moi : (Me passant la main sur la tête) Je n’ai pas envie de me faire du mal pour rien en me lançant dans quelque chose qui ne va pas aboutir. (Gorge nouée) Alors je, je préfère rester dans mon coin.
Pierre : Tu lui as expliqué ça ?
Moi : (Essuyant une larme qui venait de sortir de mon œil droit) Pour faire quoi ? Mieux les choses restent comme elles sont et chacun va vivre sa vie.
Maurice : C’est toi qui voit. Mais stp arrête de te servir de ma cousine pour faire du mal à Lucia. C’est vache pour les deux.
Moi : Je m’excuse. Je ne le ferai plus.
Maurice : Ok. On y retourne ?
Moi : Allez-y, je vous rejoins tout à l’heure.
Ils m’ont tous les trois fait une tape sur l’épaule et sont rentrés dans le club. J’ai pris l’air quelques minutes pour m’éclaircir les idées puis j’ai rejoint le salon où je n’ai trouvé que Lucia assise, les autres étaient sur la piste. Malgré les jeux de lumière, j’ai pu voir que ses yeux étaient rouge et que son maquillage avait légèrement coulé, signe qu’elle avait pleuré. Je voulais l’éviter mais mon intention n’était pas de la faire pleurer, surtout pas aujourd’hui où on était censé se réjouir et faire la fête.
Moi : (Lui montrant la place à ses côtés) Je peux ?
Lucia : Oui.
Je me suis rapproché d’elle.
Moi : (Prenant une gorgée de ma boisson après l’avoir décapsulé) Je m’excuse si le fait de me voir danser avec Chanel t’a fait du mal, ce n'était pas mon intention.
Lucia : Je t’ai fait quelque chose ?
Moi : Non.
Lucia : Dans ce cas pourquoi tu m’évites depuis l’anniversaire ?
Moi : Je voulais simplement me concentrer sur les examens et toi aussi.
Lucia : Même après les épreuves, tu ne répondais pas à mes messages.
Moi : Je travaillais Lucia. J’ai fait des petits tafs durant ces deux semaines qui ont occupé mon temps et quand je rentrais à la maison j’étais fatigué comme je te le disais les fois où j’ai répondu à tes messages. Je ne t’évitais pas expressément.
Lucia : D’accord.
Moi : Je m’excuse.
Lucia : Ok, j’accepte tes excuses.
Moi : Merci.
Un silence s’est imposé. Lorsqu’elle a pris sa bouteille pour la porter à la bouche, j’ai vu qu’elle avait mis la bague sur son annulaire. En la regardant bien, j’ai vu qu’elle portait tous les bijoux que je lui ai offert.
Moi : (Après un long moment) On va danser ?
Lucia : Oui.
Je lui ai tendu ma main et elle a posé la sienne dessus. Je me suis levé en l’entraînant sur la piste. Nous avons dansé ensemble comme un couple jusqu’à ce que je décide de rentrer autour de 3h30.
Moi : (Aux autres) Je vais rentrer, je suis fatigué. Vous faites comment ?
Josué : (Déjà avancé dans l’alcool) On est là jusqu’au matin man, je rentre chez moi faire quoi ? On a eu le bacho.
J’ai souris en regardant les autres qui m’ont dit la même chose.
Lucia : (Prenant son petit sac) Moi aussi je rentre.
Moi : D’accord .
Avant qu’on ne parte, Pierre m’a pris sur le côté. Lui aussi il était légèrement éméché.
Pierre : (M’attrapant par l’épaule ) Petit réfléchit bien oh. Lucia c’est une bonne nga petit, elle est amoureuse jusqu’àààààààà .
Malgré moi j’ai souris. L’alcool c’est pas bien.
Pierre : (Me poussant la tête) Eh, regarde moi le petit là, je te parle les vraies choses et tu ris ?
Moi : (Me retenant de rire) Non, je t’écoute.
Pierre : (Me tirant à nouveau près de lui) Voilà. Je disais que Lucia c’est une bonne nga petit. (Me tournant la tête vers elle pour la regarder) Regarde toi-même le produit petit, regarde bien. La petite là est prête pour toi, c’est toi qui dort. Si tu lui dis même bébé épouse moi, elle te dira oui. Petit même si c’est pour un mois seulement pardon frappe ça avant que les Belges ne la récupèrent. Si tu lui donnes ça bien, elle reviendra ici chaque vacance pour te voir, petit, c’est moi qui te parle. La petite est amoureuse. (Me giflant à l’épaule ) Arrête de rire et écoute les conseils.
Je me suis légèrement décalé en riant, c’est quels conseils comme ça, je vais me faire mal inutilement oui. Il m’a traité d’enfoiré avant que nous ne rejoignons les autres et que je parte de là avec Lucia en leur promettant de faire signe quand on devait rentrer. Il faut que j’aille d’abord la déposer chez elle avant de rentrer à la maison. Je ne sais pas si elle ira au fromager ou au 11. Même si je préfère que ce soit au fromager car ce sera plus facile pour moi après de rentrer à la maison.
Moi : (La regardant) Tu vas au 11 ou au fromager ?
Lucia : Je pars à Atsimi-Tsoss.
Moi : (Arquant un sourcil) Pardon ?
Lucia : J’ai dit que je pars à Atsimi-Tsoss, j’ai dit à mes parents que je n’allais pas rentrer cette nuit et que j’allais dormir chez des amis pour plus de sécurité.
Moi : Et tu veux rentrer avec moi ? Que je t’emmène chez moi ?
Lucia : Oui.
Je me suis passé la main sur le visage avant de me caresser la tête. Elle ne veut visiblement pas me rendre la tâche facile.
Moi : Écoute Lucia, il vaut mieux que tu rentres chez toi. J’irai t’accompagner et je vais rentrer à la maison après.
Lucia : Je veux aller chez toi Bhernie.
Moi : (Silence)
Lucia : (Après un moment) Si tu ne veux pas m’emmener chez toi ce n’est pas grave. Je vais retourner avec les autres et attendre le matin pour rentrer chez moi.
Moi : (Silence)
Elle s’est retournée pour retourner dans le club mais je l’ai retenue.
Moi : C’est bon, on rentre ensemble chez moi cette nuit…