CHAPITRE 98: RÉSULTATS DES EXAMENS 3.

Write by L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 98 : RÉSULTATS DES EXAMENS 3


**LUCIA MANGA MFOULA**

Bhernie : Écoute Lucia, il vaut mieux que tu rentres chez toi. J’irai t’accompagner et je vais rentrer à la maison après.

Moi: Je veux aller chez toi Bhernie.

Bhernie : (Silence) 

Moi : (Après un moment) Si tu ne veux pas m’emmener chez toi ce n’est pas grave.  Je vais retourner avec les autres et attendre le matin pour rentrer chez moi.

Bhernie : (Silence)


Il est resté en train de me regarder sans rien dire pendant plusieurs minutes. J’ai compris qu’il ne voulait m’emmener chez lui alors je me suis retournée pour rentrer dans le club mais il m’a retenue en m'attrapant la main.


Bhernie : C’est bon, on rentre ensemble chez moi cette nuit. Allons prendre le taxi de l’autre côté.


Sans me lâcher la main, il nous a fait traverser et a arrêté un taxi.


Bhernie : (Au chauffeur) 2000, 2 places Atsimi-Tsoss ?

Chauffeur : (Klaxonnant) Ping

Bhernie : J’ai 10000.

Chauffeur : Montez.


Il a ouvert la portière et m’a fait monter avant de me suivre. Le taxi a roulé et nous sommes partis. Pendant tout le trajet, j’étais assez nerveuse car j’imaginais plein de scénarios dans ma tête par rapport à cette nuit et à ce qui pourrait se passer. 

Durant le mois qui s’est écoulé, je ne l’ai pas vu une seule fois et je n’ai presque pas parlé avec lui en privé. La semaine qui a suivi l’anniversaire, il m’avait écrit en in box en réponse aux messages que je lui avais envoyé pour prendre de ses nouvelles et le questionner sur le déroulement de ses journées que '’Lucia regarde devant toi et reste lucide. On a des examens à passer et cela doit être ta priorité, alors arrête de te disperser. Je vais bien et je suis focus, fais de même.’’ Je l’avais trouvé froid mais j’avais compris et je m’étais ressaisis. En dehors des nouvelles que nous échangions dans le groupe, j’étais restée dans mon coin et je m’étais concentrée sur le bac. J’ai passé mes épreuves et le dernier jour on s’était retrouvé avec les autres pour se faire un resto mais il n’était pas venu et avait donné comme excuse qu’il devait travailler. À peine sorti des épreuves orales, tu pars travailler même pas souffler un peu ? Bien que déçue de ne pas le voir, j’ai zappé. La semaine qui a suivi, je suis allée avec maman à l’hôpital pour les contraceptions et comme le sexe restait une simple éventualité, la gynéco m’a prescrit des pilules et m’a expliqué comment ça fonctionne. Nous avons pris ça en pharmacie ensemble que des préservatifs. Maman m’a encore rappelé d’être sûre de mon choix avant d’entreprendre quoique ce soit, si je ne suis pas prête, je devrais attendre et mieux réfléchir. Les deux dernières semaines, je n’ai fait que ça, réfléchir. Et comme il m’évitait, j’ai eu le temps de me poser des questions. Ça faisait presqu’un mois que je ne l’avais pas vu et je ne lui parlais que très rarement, est-ce que je voulais toujours être avec lui ? Ma réponse était la même, je voulais être sa petite amie. Quand je fermais les yeux pour penser à mon avenir, c’est lui que je voyais, je nous voyais évoluer ensemble, bâtir notre vie à deux, nous marier et avoir des enfants. Je voulais faire toutes ces choses avec lui. Tout au fond de mon cœur, j’avais cette certitude là que c’était lui mon mari. Je savais que ce serait difficile à cause de la distance mais si on discutait bien et on s’arrangeait, on pourrait trouver une solution à ça. Faire les navettes pendant les vacances et peut être même travailler tous les deux en parallèle des études et économiser pour le faire venir en Europe après la licence. Même si ce n’est pas en Belgique mais si c’est dans un pays proche comme la France ou l’Allemagne, ce serait déjà plus facile de se voir. 

Ce soir quand je l’ai vu danser avec la sœur de Maurice qui lui faisait ouvertement des avances et n’hésitait pas à se frotter à lui sans que cela ne le dérange, je suis partie pleurer dans les toilettes parce que je ne comprenais pas son attitude. Il n’a pas arrêté de me dire qu’on devrait d’abord gagner notre examen ensuite on devait se mettre ensemble maintenant pourquoi faire ce genre de choses ? Pourquoi m’avoir fait croire durant tout ce temps que je l’intéressais ? Toutes les fois que quelqu’un d’autre m’a porté de l’intérêt ou fait un compliment devant lui, il me faisait comprendre rien que par son expression corporelle que cela ne lui plaisait pas. Alors pourquoi faisait-il ça ? C’est Mel qui m’a suivi au toilette qui m’a dit de me calmer et de chercher à parler avec lui pour comprendre son attitude. Je me suis calmée et je suis revenue m’asseoir puis il m’a rejoint et le reste de la soirée s’est bien passé.

Nous venons d’arriver dans son quartier, il a demandé l’arrêt et a régler le transport avant qu’on ne descende. 


Bhernie : (Regardant mes chaussures) Tu ne pourras pas marcher avec ça, c’est la pente. 


J’avais une mule avec un talon moyen aux pieds. Nous sommes partis chez un boutiquier qui était ouvert et il m’a acheté des babouches plates en plastique.


Bhernie : (Me les donnant) Mets ça.

Moi : (Prenant) Merci. 

Bhernie : (Au boutiquier) Donne moi aussi une brosse à dents stp. 


Il a réglé le tout et nous sommes partis. Pendant que l’on descendait la pente, on a aperçu plusieurs petites lumières rouge dans un coin indiquant que les gens étaient en train de fumer dans le noir, l’odeur était très forte, un mélange de cigarettes et d’autres choses que je pense être du chanvre. À mis chemin, quatre gars sont sortis de je ne sais où pour nous encercler. J’ai serré Bhernie avec la peur dans le ventre. Ils avaient des couteaux et des bouteilles cassées. 


L’un d’eux : Oh, petit c’est toi ?

Bhernie : Oui le grand.

Lui : La fête s’est bien passée ?

Bhernie : Oui.

Lui : (Me regardant) C’est Madame ?

Bhernie : Oui.

Lui : (Mettant son couteau sous son aisselle pour me tendre sa main, un large sourire sur les lèvres) Enchanté ma chérie, n’ait pas peur, si tu es la femme de mon petit, tu es chez toi ici.

Moi : (Serrant sa main) Enchantée.

Lui : (Regardant Bhernie) Petit toi tu connais hein, tu frappes fort. (À moi) Il ne faut pas m’embrouiller le petit après hein.

Moi : Non.

Lui : Ok. (Nous libérant le chemin) Allez y. 

Bhernie : Merci grand.


Nous sommes passés et j’ai essayé de reprendre une respiration plus ou moins normale. 


Moi : Je croyais qu’ils allaient nous faire du mal et j’ai eu peur.

Bhernie : Je sais mais ne t’inquiètes pas, tu es en sécurité ici, ils ne te feront jamais de mal si tu leur dis que tu es avec moi. 

Moi : D’accord .


Nous avons continué jusqu’à à endroit où il y avait deux petites pistes. Celle qui allait vers où on était venu au décès et une autre. Nous avons pris l’autre et avons marché avant de nous arrêter devant une maison en planches. 


Bhernie : (Me regardant) C’est là ma maison mais moi j’ai une chambre externe derrière.

Moi : D’accord.

Bhernie : Allons par ici. 


Nous avons emprunté un petit couloir entre la maison et une barrière en tôles pour arriver derrière la maison où il y avait effectivement une petite case en planches collée à la maison et un peu plus loin une douche faite de tôles, du moins si je ne me trompais pas. Il m’a lâché la main pour récupérer la clé et ouvrir la porte. Il a mis la lumière et m’a fait entrer. Nous nous sommes retrouvés dans une pièce où il y avait un lit d’une place bien arrangé avec des draps blancs et une taie d’oreiller, il y avait une moustiquaire accrochée au dessus du lit, un ventilateur dont la petite grille avant protégeant l’hélice n’était plus là. Une petite table de chevet, à côté d’un meuble en bois de trois étagères où il y avait en haut, quelques produits cosmétiques et quelques bijoux ; au milieu, des débardeurs et caleçons et en bas, des draps et serviettes. Au pied du lit, un petit meuble de trois étagères où étaient ses chaussures, juste à côté, un corbeille à linge et au dessus, une traverse en bois attaché à la charpente de la chambre sur laquelle étaient des vêtements cintrés. Un peu plus loin, une grosse caisse métallique sur laquel est posé une plus petite de la même matière. Enfin près de la porte, sur la gauche, une table d’études, sur laquelle était posée des cahiers, livres, un pot plein de stylos et crayon, un ordinateur et une petite boxe internet portative. Au dessus de la table, il y avait des étagères en bois sur lesquelles étaient posées des livres et une bouteille de mousseux. Devant la table, deux chaises en plastique empilées avec une serviette bleu posée sur le dossier. Deux sacs et une sacoche étaient accrochés sur des pointes fixées au mur. Il n’y avait ni plafond ni tapis, le sol c’était la terre. La chambre n’était pas grande mais elle était tellement bien rangée et propre que le rendu était harmonieux. 


Bhernie : (Se grattant la tête) C’est ici où je vis.

Moi : (Le regardant en esquissant un faible sourire) C’est bien rangée.

Bhernie : Merci. Assieds-toi où tu veux.


Je me suis assise sur la chaise et il est resté debout au milieu de la pièce.


Moi : Où puis-je mettre ça (montrant mon sac et le sachet dans lequel était mes chaussures)

Bhernie : Donne.


Il a pris et a accroché ça sur deux pointes libres sur le mur. Il s’est retourné pour me regarder en mettant ses deux mains en poche. Un silence s’est ensuite installé entre nous.


Moi : (Après un moment) Je peux prendre une douche ?

Bhernie : Oui mais je n’ai pas de savonnette. 

Moi : Tu te laves avec quoi ?


Il a paru gêné et il a hésité à me montrer un pot dans lequel il y avait un gros morceau de savon blanc agroGabon avec lequel certaines personnes lavent les vêtements en m’expliquant que ça durait plus qu’une savonnette et était moins coûteuse.


Moi : (Prenant le pot de ses mains) D’accord.

Bhernie : Je peux retourner à la route pour te prendre une savonnette.

Moi : Non, ce n’est pas grave, je vais utiliser ça.

Bhernie : Je ne veux pas que tu aies une allergie.

Moi : Je n’aurai rien. 

Bhernie : Lucia.

Moi : Quand il fera jour tu iras me prendre la savonnette mais présentement on va faire avec ça. Je peux avoir une serviette ?

Bhernie : (Me regardant) Oui, attends.


Il m’a passé une serviette propre et j’ai également pris la brosse à dents qu’il m’a acheté en rentrant sur laquelle il m’a mis du dentifrice. Il a pris une bouteille d’eau qui était derrière le lit et une lampe torche puis il m’a accompagné à la douche que j’ai repérée en venant. Après avoir bien installé la torche et remplit un seau d’eau avec l’un des fûts, il m’a dit qu’il m’attendait dehors.


Moi : Ok. 


J’ai accroché la serviette sur la petite corde qui était dans la douche et posé le reste sur une latte avant de me déshabiller. Dans la douche, c’était le gravier qui était parterre. J’ai entrepris de me brosser puis me laver en lavant également mon string, je ne sais pas encore où je vais le mettre à sécher mais bon. Je me suis essuyée et je suis ressortie couverte par la serviette. Il était debout dos à la douche et les deux mains en poche en train de shooter des petits cailloux. Il s’est retourné quand il a entendu mes pas se rapprocher.


Bhernie : (Me regardant) C’est bon ?

Moi : Oui. J’ai laissé le pot de savon et la bouteille d’eau à l’intérieur.

Bhernie : Ok. Je vais les prendre après mon bain. Allons. 


Je l’ai suivi avec mes affaires en mains. Dans la chambre, il m’a passé un ensemble maillot de foot pour que je puisse porter ça pour dormir. Il a pris sa serviette et quelques effets avant d’aller à la douche. J’ai plié ma robe et mon soutien que j’ai déposé sur le couvercle de corbeille à linge, j’ai mis ma brosse dans le gobelet où était la sienne et mon slip sur un cintre vide que j’ai accroché sur une pointe. J’ai récupéré mon téléphone et mon chargeur dans le sac. Après avoir fait un message dans le groupe pour signaler que j’étais bien rentrée, j’ai désactivé les données puis je l’ai branché sur la rallonge et posé sur la table de chevet. J’ai regardé la tenue qu’il m’a donné et j’ai hésité entre la mettre et rester en serviette, j’ai finalement opté pour la deuxième option et je me suis assise sur le lit pour l’attendre. Il a mis plus de temps que moi à la douche avant de revenir cogner à la porte.


Bhernie : (Dehors) Je peux ?

Moi : Oui. 


Il est rentré vêtu d’une culotte et un débardeur. Il a rangé toutes les choses aux endroits où ils étaient et s’est assis sur la chaise en silence. J’étais nerveuse mais il l’était plus que moi. 


Moi : Tu restes là-bas ?

Bhernie : Oui.

Moi : Pourquoi ?

Bhernie : Je ne veux pas faire quelque chose que je pourrai regretter Lucia.

Moi : Tu m’as dit qu’on devait attendre après le bac non ?

Bhernie : Oui.

Moi : Le bac est fini.

Bhernie : Je sais.

Moi : Alors c’est quoi ? 

Bhernie : (Silence)

Moi : Je ne te plais plus ?

Bhernie : Ça n’a rien à voir avec ça Lucia.

Moi : Alors dis moi, c’est quoi le problème ? 

Bhernie : (Silence) 

Moi : Ciel ?

Bhernie : (Se levant de sa chaise et se mettant face à la porte en me tournant le dos) Le problème Lucia c’est que l’on vit dans deux mondes différents. 


Il s’est retourné et m’a regardé, j’ai vu qu’il avait des larmes qui coulaient de ses yeux qu’il a essuyé avant de poursuivre.


Bhernie : Lucia regarde moi et regarde où je vis. Je me bats chaque jour dans les petits boulots pour vivre et aider mes parents à s’occuper de mes petits frères. Je n’ai pas les moyens de t’acheter des produits de toilette que tes parents t’achètent pour avoir une belle peau, je n’ai pas les moyens de te payer les courses pour te déplacer, je n’ai pas les moyens de t’emmener dans les restaurants, à piscine où à tous ces autres endroits où tu vas pour t’amuser, je n'ai pas les moyens de t’offrir tous ce que tes parents t’offrent Lucia, je n’ai rien. Dans un mois, tu vas partir d’ici pour poursuivre tes études et préparer ton avenir, le mien est incertain. Je ne peux donc même pas te faire espérer un avenir meilleur Lucia alors je ne veux pas commencer quelque chose que je ne pourrai pas assumer. Je ne suis rien et je n’ai rien à t’offrir.


Il parlait avec les larmes coulant de ses yeux qui me faisaient pleurer également en silence en écoutant son monologue. Il a fini par se retourner et poser ses deux mains sur la porte. Un silence brisé de temps en temps par ses reniflements régnait dans la pièce.


Moi : (Après un moment) Je t’aime Ciel.

Bhernie : (Mettant ses deux mains aux hanches en regardant la toiture, toujours de dos) Lucia.

Moi : Je t’aime. Que tu aies de l’argent ou non, ça ne change rien à ça, je t’aime. Je ne t’aime pas pour ce que tu as ou que tu n’as pas, que tu aies un grand nom ou une grande famille ou non, que tu vives dans une maison en planches ou un château, cela ne change rien, je t’aime. (Me levant pour aller vers lui et le retourner afin qu’il me regarde) Ça ne me dérange pas d’emprunter les taxis bus, je me suis lavée avec ton savon et je ne suis pas morte. Je n’ai pas besoin que tu m’emmènes dans les restaurants, je sais préparer et si on veut se laver dans des grandes eaux, on peut toujours aller à la plage. Oui tu n'as rien aujourd’hui comme matériel mais je te sais intelligent et travailleur, il n’y a donc aucune raison pour que ta condition ne change pas. Je vais partir en Belgique, c’est vrai mais tu peux m’y rejoindre dans deux ou trois ans si tu continues à te défoncer comme tu le fais à l’école pour avoir les meilleurs résultats et que nous travaillons tous les deux pour mettre de l’argent de côté, tu pourras solliciter une bourse et nous trouverons des garanties, si on le fait tous les deux, on pourra y arriver. Ne me dis pas que tu n'es rien parce que c’est faux, tu es quelqu’un qui a énormément de valeurs et plein de potentiel. Je crois en toi et en ton avenir et je sais que tu iras très loin. Nous irons très loin tous les deux, ensemble. (Posant ma main tremblante sur son visage pour essuyer ses larmes) Je t’aime et je veux être avec toi si toi aussi tu veux être avec moi.

Bhernie : (Me regardant dans les yeux) Je t’aime aussi Lumière et je veux que tu sois ma petite amie.


J’ai esquissé un faible sourire et il a entrepris de m’essuyer mes larmes aussi. Nous sommes tous les deux venus nous asseoir sur le lit et nous nous sommes regardés. J’ai essayé de poser ma main sur son torse pour le caresser mais il m’a arrêté.


Bhernie : Je n’ai jamais été avec une fille avant toi Lumière, je suis puceau. Je ne sais pas comment faire.


Je pouvais voir qu’il tremblait et était très nerveux.


Moi : Moi aussi je n’ai jamais été avec un garçon, ce sera ma première fois, on va apprendre ensemble.

Bhernie : Tu es sûre que c’est ce que tu veux ?

Moi : Oui. 


On s’est encore regardé avant de rapprocher timidement nos visages jusqu’à ce que nos bouches se collent. Au début ce n'était qu’un chaste baisé sur les lèvres mais nous l’avons refait encore et encore en approfondissant la chose à chaque. Nos dents se sont cognés pendant un moment puis nous avons trouvé le juste milieu. Plus ça allait, plus nos corps réagissaient et il a fini par ôter ma serviette puis il s’est arrêté pour me regarder un instant.


Bhernie : (Les yeux brillants) Tu es tellement belle Lumière.

Moi : (Baissant timidement les yeux) Merci.

Bhernie : (Fixant mes seins) Je peux les toucher ?

Moi : Oui, vas-y.


Il a avancé sa main tremblante et l’a posé sur un de mes seins, j’ai eu le frisson. Après quelques secondes, il a posé l’autre main sur celui qui était libre et il s’est mis à les caresser lentement.


Bhernie : Si tu n’aimes pas ou si je te fais mal, dis le moi.

Moi : (Respirant fortement) D’accord. 


Il a continué et j’ai fermé les yeux pour apprécier ses caresses. Puis il s’est arrêté.


Moi : (Ouvrant les yeux) Pourquoi tu t’arrêtes ?

Bhernie : Je n’ai pas de préservatifs.

Moi : J’en ai mais c’est à la maison. J’ai seulement une plaquette de pilule dans mon sac. Je vais boire ça après. 

Bhernie : Ok. 


Il s’est levé et a pris son téléphone pour mettre une playlist de musique douces. Il a ensuite retiré ses vêtements et m’a rejoint sur le lit. J’avais les yeux rivés sur son sexe tendu.


Bhernie : Tu veux le toucher ? (J’ai bougé affirmativement la tête) Vas-y.


Je l’ai fait et je l’ai senti tressauter dans ma main tout en durcissant et en s’allongeant d’avantage . Il a repris à me caresser les seins avant de remplacer sa main droite par sa bouche. J’ai commencé à gémir de plaisir et gesticuler dans tous les sens. Je sentais un liquide me sortir par le vagin puis mon sexe s’est mis à palpiter. J’avais envie qu’il me touche aussi à cet endroit et comme s’il lisait dans mes pensées, il a fait glisser sa main dans cette zone. Il a hésité quelques secondes avant de poser sa main dessus et se mettre à la frotter contre mon sexe décuplant ainsi les sensations de plaisir. Après un moment comme ça, il m’a allongé sur le lit et s’est placé au dessus de moi. Il a posé son sexe contre le mien et s’est mis à faire des légers vas et vient et m’embrasser sur la bouche. Les frottements se faisaient de plus en plus fort puis il a décalé son sexe pour le mettre à l’entrée du mien. J’étais à la fois excitée et apeurée car je ne savais pas si je devais avoir mal ou non.


Bhernie : Si je te fais mal, tu m’arrêtes .

Moi : (Petite voix) Oui. 


Il s’est recouché sur moi en continuant ses va-et-vient, cherchant un peu plus à se frayer un chemin à l’intérieur de mon intimité. Plus ça allait et plus je ressentais une douleur s’intensifiant au fur et à mesure. J’étais à deux doigts de lui dire d’arrêter quand il a traversé mon hymen. J’ai enfoncé mes ongles dans sa chair en étouffant un cris dans la gorge qui est sorti en un gémissement plaintif. Il s’est immobilisé en me serrant davantage dans ses bras.


Bhernie : (À mon oreille) Je t’aime ma Lumière et si tu veux qu’on arrête, on le fera.

Moi : (Gorge nouée) Continue.

Bhernie : D’accord.


Il a commencé à bouger lentement en moi pendant quelques minutes et au moment où la douleur s’est estompée, j’ai senti un liquide à se répandre à l’intérieur de mon sexe m’indiquant qu’il venait de jouir. Il a enfouis son visage dans mon cou et est resté dans cette position jusqu’à ce que son sexe sorte tout seul du mien. Il est quitté sur moi et m’a fait basculer pour que je me retrouve sur lui.


Bhernie : (Me caressant le dos) Ça va ?

Moi : Oui.

Bhernie : J’espère que je ne t’ai pas fait trop mal.

Moi : Non, ça va. 

Silence.

Moi : Tu as aimé ?

Bhernie : Oui et toi ?

Moi : Je n’ai pas ressenti de plaisir quand tu étais l’intérieur mais j’ai aimé le reste.

Bhernie : C’est la douleur qui t’a empêché ?

Moi : Oui. Mais je crois que c’est parce que c’était la première fois.

Bhernie : C’est vrai.


Nous nous sommes mis à bâiller simultanément.


Moi : J’ai sommeil.

Bhernie : Moi aussi. On n’a pas baissé la moustiquaire. Il est quelle heure ? Laisse moi vérifier.


Il a regardé le téléphone au chevet.


Bhernie : 5h50. On va seulement mettre le ventilateur.

Moi : Pourquoi ton ventilateur n’a pas de grille de protection ?

Bhernie : Parce que Lens, mon petit frère a cassé ça. C’est le ventilateur de mes frères et comme ils sont assez turbulents, j’ai préféré leur donner le mien et récupérer celui-ci. 

Moi : Je vois. Passe moi mon téléphone stp, je vais écrire à ma mère pour qu’elle ne s’inquiète pas de ne pas avoir de mes nouvelles.

Bhernie : Tu vas lui dire quoi ?

Moi : Que je suis chez toi et que je vais rentrer quand je vais me réveiller parce que nous sommes rentrés presque le matin.

Bhernie : Tu n’auras pas de problème ?

Moi : Mes parents savent que je t’aime Bhernie, j’ai parlé de toi avec maman.

Bhernie : (Silence)

Moi : Et ils sont d’accord.

Bhernie : Je vois. J’irai donc te laisser chez toi tout à l’heure .

Moi : Ok.


J’ai écrit le message à maman avant de poser le téléphone puis il m’a tiré pour m’embrasser sur la bouche. 


Bhernie : (S’arrêtant ) Je t’aime Lumière et merci pour ces moments.

Moi : Je t’aime aussi Ciel et j’ai aimé vivre et partagé ça avec toi. 


On s’est embrassé une dernière fois avant que je ne me recouche correctement sur sa poitrine et nous avons sombré dans un profond sommeil bercé par la chanson de Whitney Houston '’i will always love you’’ et le bruit de son ventilateur qui n’avait pas de grille


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