CHAPITRE VII : SUSPICIONS et DOUTES 1
Write by Marc Aurèle
CHAPITRE VII : SUSPICIONS et DOUTES 1
Je ne savais pas pourquoi mon esprit s’arrêtait toujours à cette conversation, mais j’en avais un arrière goût d’inachevé et même si rien de concret ne perçait des échanges qui suivirent celles là entre Karl et Judith, je pouvais juste dire que le premier sujet qui semblait opposer mes parents depuis que les connaissais était bien celui Tonton Sidoine, puisque c’est en ces termes que maman parlait de lui. Ma mère ne parlait jamais des éditions ADJI, mais parlait toujours en termes de la maison d’édition de tonton Sidoine. Quand j’y pense il faudra que je pose des questions sur comment ils se connaissaient avec ce fameux tonton.
Je sors du bain et m’enveloppe dans un peignoir rose que je viens de prendre dans la penderie. Mes cheveux toujours traités au naturel étaient bien humides. Je pris une autre serviette que j’enroulai autours de ma tête pour les sécher. Je m’installai dans le sofa et pliai mes jambes en dessous de moi. Mon HP SPECTRE x2 me rejoignit en même temps que le coussin que je posai sur mes cuisses avant de me mettre à écrire les grandes lignes de ‘’Destins croisés ‘’. Ma petite discussion avec Sally venait d’ouvrir mon imagination et avait titillé mes sens. Je savais exactement ce que j’allais écrire en ce qui concerne l’ex capitaine des RAPSOR mais en ce qui me concernait je ne savais quoi mettre de croustillant mis à part décrire ma luxueuse existence de princesse pourrie gâtée, petite fille à papa et à maman.
Très vite je dessinai, les grandes étapes du texte de l’histoire des RAPSORS. Je devais forcément ressortir le fondement de la malédiction et donner des détails aux lecteurs pour qu’ils en apprennent un peu plus sur leur star du playground. Sur une autre page, j’inscrivis une série de questions que j’allais poser à Sally pour pouvoir étayer mon roman. La rencontre de demain était décisive, car je devais finaliser un minimum de cinquante pages de fichier Word et le transmettre au ‘’grand ADJI Justin ‘’ si je ne voulais pas regretter mon choix de travailler avec sa maison d’édition. Je savais que je pouvais profiter de ma nouvelle connexion avec la grande patronne, mais il me vint à l’idée que c’était abusé de ne pas présenter à Justin le premier draft. En pensant à celui-là, il me vint un rictus, je le revis faire sa grimace et sa petite scène du grand éditeur fâché dans ce bureau ce matin. Il sonnait déjà vingt et une heure au Bénin, la nuit avait posée sa robe sur la ville de Cotonou. De mon balcon, je pouvais voir les lumières des lampadaires s’aligner et dessiner la longueur des rues. Les phares des voitures s’élançaient dans le ciel et se perdaient au loin, laissant dans leur sillage des feux arrières rouges vermeilles. En venant au balcon, j’avais glissé mon téléphone dans la poche du peignoir. Je le pris et appelai.
- Tu pouvais quand même attendre une deuxième sonnerie avant de décrocher n’est ce pas chouri ?
- Dorohyy (chérie en ukrainien), j’avais hâte de t’entendre et avec l’obligation que tu m’as faite de ne pas t’appeler avant la fin de ton roman, je reste scotché au téléphone.
- Moya lyubov (mon chéri) j’avais un gros souci d’inspiration et là j’ai simdesyat dva hodyny (soixante douze heures) pour déposer mon manuscrit à Justin.
- Je vois Dorohyy et tu vas faire comment ? Pourquoi tu n’écris pas notre lyubovna istoriya (Histoire d’amour)
- T’inquiète, ce matin j’étais à la maison d’édition et j’ai rencontré une sublime personne dont je vais écrire l’histoire en la croisant avec mienne.
- Je suis super content pour toi, quant à moi, je vois qu’on me retourne aux oubliettes encore pour soixante douze heures…
- …. Je n’avais pas pu répondre à cette réplique de mon fiancé. Cela fait déjà trois mois que je reporte son arrivée au Bénin.
- Tu es là !
- Oui Chouri, tu as raison. Supporte encore pour soixante douze heures stp. N’oublie pas combien YA lyublyu tebe
- Me too Dorohyy… Il se fait tard et je suppose que tu n’as pas mangé de toute la journée n’est ce pas ?
- Tu as vu juste… Je t’aime Dimi fis-je sur le point de raccrocher.
- Je t’aime aussi Marcy avait-il répondu avant de raccrocher.