Chapitre X " Aux grands maux, les grands remèdes"
Write by Fawag
Malick
Après avoir plié bagages, je me suis rendu directement à l’aéroport Marseille - Provence et j’ai embarqué dans le premier vol à destination de Paris.
Je suis arrivé en fin d’après midi et Tonio est venu me récupérer.
Avant de rentrer directement à la maison j’ai fait un crochet au supermarché pour acheter un matelas gonflable.
Oui, je vais investir les lieux dans mon bureau.
J’ai besoin de prendre un peu de recul avec tout les évènements de ces derniers jours.
Déja, je n’ai toujours pas dirigé ma dispute avec Faby. Elle m’a clairement suggéré qu’elle entendait demander le divorce, et sérieusement, ça ne passe pas.
Malgré tout nos moment difficiles, je n’ai jamais pensé à une telle option. Donc oui, je suis blessé dans mon ego. En outre, je pense avoir fait pas mal d’efforts ces derniers temps, mais madame n’est pas réceptive. Et voilà, j’en ai ma claque de toutes ces disputes incessantes !
Moi, je vais la regarder, si c’est vraiment c’est le divorce qu’elle veut, elle ira voir ses parents elle même pour leur en faire part et elle assumera ses paroles comme une grande.
Vous allez dire que je suis rancunier. Ce n’est pas totalement faux, mais là il s’agit d’une tout autre chose. Il y a des sujets à ne pas prendre à la légère. Certains mots blessent, même s’ils sont prononcés dans des moments de colère.
Donc voilà, j’ai décidé d’ignorer Faby pendant un temps. Si elle revient à de meilleurs sentiments, tant mieux et dans le cas contraire, tanpis, mais je na vais plus lui courir après.
Ensuite, il y a toute cette histoire avec Kadji, aka "le diable en personne". Au passage, je tiens à dire que le diable est une femme, j’en suis convaincu à présent !
Je suis en colère contre moi même car je me demande vraiment comment j’ai pu me laissé berner de la sorte, et en même temps, je suis confus car je ne me souviens toujours de rien.
Mais bon, il n’y a pas matière à tergiverser trop longtemps non plus, à mon réveil ce matin la présence de Kadji dans mon lit, témoigne très clairement de ce qui ce qui a eu lieu la nuit passée, entre les mûrs de ma suite.
Kadji est une peste, aucun doute la dessus, mais elle n’avait pas l’air de mentir. Et puis, bon c’est vrai que j’avait bu, et comme je ne suis pas habitué à l’alcool, je pense que ça a fortement contribué aux désagréments. Un chose est claire, je ne boirait pus jamais de mon entière vie !
Enfin bon, j’ai besoin de réfléchir posément dans mon coin.
J’ai rendez - vous avec Mike, nous devons prendre un verre.
Quand j’arrive au point de rencontre, il n’est pas encore là. Je regarde ma montre, il aurait dû être là depuis 30 minutes déjà ! Ce mec est toujours en retard !
Je m’apprête à l’appeler quand il débarque.
Mike : Désolé mon gars, mais j’ai faillit signer mon arrêt de mort, j’ai dû régler une petite histoire avant de venir !
Moi : Sacré Mike ! Dans quel pétrin tu t’es encore fourré ?
Mike : J’ai passé la nuit à la maison avec ma petite sénégalaise , et ce matin, Anna ( une autre de ses conquêtes) a débarqué sans prévenir.
Moi : Merde, mais comment tu as gérer ça alors ?
Mike : Ah mon gars, c’est quand même moi non ? Fatou était dans la douche, je l’y ai enfermé et j’ai inventer un genre à Anna que un scandale a éclaté dans ma famille donc je dois m’y rendre de toute urgence. Je lui ai remis une grosse enveloppe et je l’ai flanquée à la porte avant même qu’elle n’ai le temps de dire ouf.
Moi : Non mon gars, je te respect, tu es un vrai salopard, merde AHAHA !
Mike : C’est simple, soit tu manges, soit tu te fais manger ! Et puis, crois moi on peut régler bon nombre de choses avec une belle liasse de billets de banque.
Moi : Tu me dépasse ! Je me demande comment tu fais pour si bien t’en sortir !
Mike : Laisse ça pour nous autres, toi tu es Monsieur fidèle ! Alors, dit moi, de quoi voulait tu me parler ?
Je lui raconte mon séjour à Marseille et ma mésaventure avec Kadji.
Quand je termine mon récit Mike explose de rire.
Moi : Tu n’est qu’un enfoiré Mike, je te raconte ma détresse et tu ne trouve rien d’autre à faire que de te foutre de ma gueule !
Mike : AHAHAH, non je n’’arrive pas à y croire AHAHAH, toi, le grand Malick Sidibé ? AHAHA, tu t’es fait berné comme un enfant par une petite AHAHAH, non, je n’en peux plus
Je lance un regard assassin à Mike. Le serveur vient prendre nos commandes.
Mike ( reprenant ses esprits) : Bon plus sérieusement, comment tu va gérer ça maintenant ?
Moi : Il n’y a rien à gérer je ne veux plus jamais entendre parler de cette salope ! Je suis rentré sur Paris illico presto.
Mike : Et par rapport à ta femme ?
Moi : Comment ça ?
Mike : Ne me dis pas que tu va tout lui raconter ?
Moi : J’avou que je n’y ai pas réfléchit !
Mike : Non Malick, c’est NO WAY, tu ne lui dira RIEN, absolument RIEN. Ni aujourd’hui, ni demain, ni JAMAIS ! Tu mourra avec ce secret, c’est bien clair ?
Je reste silencieux. Comment font tout ces hommes qui trompent leurs femmes de gauche à droite, et rentrent à la maison le soir, comme si de rien n’était.
Mike : Hé Oh, Mal, ici la terre, tu es toujours avec moi ?
Malick : Je suis dans un sacré pétrin là !
Mike : Détends toi et laisse moi te dire quelque chose. Il y a une règle primordial à savoir. NE JAMAIS ASSUMER que tu a trompé ta compagne. Même si elle t’attrape en flagrant délit, n’assume pas ! Mens qu’il y a erreur et que c’était ton sosie, ou si tu veux dit que tu t’es fait violé, mais n’assume JAMAIS mon gars !
J’explose de rire, Mike est un vrai cas !
Mike : Je suis sérieux, tu ne connait as la célèbre chanson de Shaggy , « it wasn’t me » ?
Moi : Tu es vraiment débile Mike AHAHA
Nous finissons de boire nos consommations, avant de nous séparer.
Faby
Depuis ce matin, maman me fait tourner de magasins en magasins !
Madame veut refaire la déco de sa maison de Paris, alors qu’elle n’y met presque jamais les pieds.
Mes parents ont acheté une maison quand nous étions plus jeunes et qu’ils habitaient encore en France. En retournant au Mali, ils ont décidé de ne pas la vendre, elle constitue un héritage pour mes soeurs et moi, et de plus les fois ou papa vient nous rendre visite avec maman c’est la bas qu’ils résident. Quand maman vient seule, elle préfère faire le tour de chez ses filles, plutôt que d’aller s’y enfermer seule.
Ma mère a toujours été une fan de décoration de maison, et il faut dire qu’elle a du talent pour ça. Je me souviens que notre maison était toujours décorée avec gout. Nos voisines disaient même que maman était leur Valérie Damidot du quartier lol.
D’ailleurs, à Bamako, elle tient une grande boutique de décoration et d’ameublement. Il lui arrive même de réaliser la déco pour des plateaux télés.
Quand reine Djéneba a enfin fini son shopping, nous nous dirigeons chez ma grande soeur Amy, ou maman va rester, le temps que Raby accouche.
Dès que nous arrivons, mes nièces nous sautent dans les bras, pour le plus grand bonheur de leur grand mère.
Amy à 4 filles, âgées de 9 à 3 ans. Elles sont toutes mignonnes, mais ce sont de vraies chipies.
Amy s’est mariée très tôt, à 21 ans. À l’époque j’avais 18 ans et je me rappelle que ça m’avait fait un choc de la voir quitter le cocon familiale de si tôt. Mais bon, elle avait déjà fini ses études et son chéri lui était déjà très stable et plus âgé donc il ne voulait pas attendre plus longtemps pour fonder sa famille.
Je passe le reste de l’après midi chez Amy, où nous commençons à parler de l’organisation du baptême de l’enfant de Raby, qui devra avoir lieu après le 7e jour naissance de l’enfant, selon la coutume chez nous.
Il est 18h quand j’arrive à la maison.
Le trolley de Malick, ainsi que son manteau trainent sur le fauteuil du salon, signe que Monsieur est de retour, mais aucune trace de lui en bas.
Je prends les escaliers pour aller voir s’il est en haut. Il est dans son bureau, la lumière y est allumée.
Je m’apprête à toquer, quand la porte de son bureau s’ouvre à la dérobée, le laissant apparaitre devant moi.
Moi : Salut Mal, tu es de retour ?
Malick : Oui
Moi : Alors, ton séminaire s’est bien passé ?
Malick : Oui
Il est froid, je pense qu’il est encore fâché depuis notre dispute. Mais j’ai pris de nouvelles résolutions. Je suis consciente que j’ai mal agi sous le coup de la colère. Donc je vais lui présenter mes excuses et j’espère qu’on pourra avoir une discussion. Ce sera l’occasion de mettre les choses à plat et repartir sur de nouvelles bases. Cette situation a assez duré !
Moi : Au fait, j’aimerai avoir une discussion avec toi, et je tiens à m’excuser pour la dernière fois, je ……
Malick : Je n’est pas le temps, j’ai pleins de boulot à rattraper.
Il retourne dans son bureau et me claque la porte au nez.
Je reste bouche bée, debout devant la porte, et ne sachant pas comment réagir.
Quand je reprend mes esprits, je fais demi tour et vais m’enfermer dans ma chambre.
Comment vais - je faire ?
Malick est rancunier et c’est une vraie tête de mule quand il le décide. Je pense que j’ai vraiment dépassé les limites cette fois ci.
Merde ! Je suis vraiment trop impulsive, il faut que j’apprenne à me canaliser. Quand je suis énervée, j’ai tendance à dire des choses, que je regrette aussi tôt qu’elles ont franchis le seuil de mes lèvres.
Bon Faby, il est temps de mettre en place un plan d’action pour reconquérir le coeur de ton homme.
Aux grands maux, les grands remèdes !
J’attrape une feuille et un stylo, il faut que je note par écrit mes objectifs :
- Me remettre au sport, manger sain et perdre tout mes kilos en trop
- Refaire ma garde robe. Fini le noir et les couleurs sombres, place aux couleurs gaies et aux vêtements sexys
- Rendre Mal jaloux. Oui, oui comme Monsieur veut me bouder, il faut que j’attire son attention
- Prendre des cours de pole danse. Ça me servira à faire des séances de danse privées, rien que pour mon homme.
- Provoquer Malick. Désormais à la maison je ne vais porter que des petites tenues sexy !
- Rendre Malick fou, tout simplement.
Pour le moment, c’est tout ce qui me vient à l’esprit. Si vous avez d’autres suggestions à me partager, pour rendre mon mari fou les amis, faites le moi savoir !