CHAPITRE XII

Write by Samensa

SAFI

Surprise !! Joyeux anniversaire Karim !

Sur le visage de Karim passent plusieurs émotions : de la surprise, de l’incompréhension, encore de la surprise puis de la joie.

Du fonds de la pièce où je me trouve, je vois sa mère le prendre dans ses bras pour l’embrasser. Bientôt, il est entouré par plusieurs invités qui tiennent à lui témoigner leur amitié.

Nous sommes environ 350 personnes dans cette maison. Pour la soirée, le salon a été totalement dégagé et les baies vitrées qui communiquent entre le salon et la terrasse avec piscine enlevées. Pour gérer l’espace, nous avons opté pour un cocktail, des tables sont donc disposées près de la piscine pour le buffet et des serveurs circulent pour distribuer à manger. Je vais m’enquérir des nouvelles des membres de ma future belle famille. Oui, je rêve qu’elle le devienne. Les cousins de Karim m’assurent qu’ils ont tout ce qu’il leur faut. Je dirige alors dans la cuisine pour aller souffler un peu. En passant, j’aperçois Mike que j’ai tenu à inviter. Car même s’il ne s’entend pas avec Karim, il m’a été d’une aide précieuse. D’un signe de la main, je lui fais un bonjour et entre dans la cuisine.

-Qu’est-ce que tu fais ici ma chérie ? demande tata Bintou.

-Je suis fatiguée de marcher et j’étouffe dans ce petit monde… Mais et toi ? Tu ne nous rejoins pas ?

-Non non, je surveille ma sauce au feu, j’ai faim. Je ne suis pas du genre à manger vos trucs de petits fours là.

J’éclate de rire.

-Eh toi ! Vraiment, ce n’est pas la peine.

-Princesse ? Dit une voix de mon dos.

Je me retourne et mes lèvres sont happées dans un baiser de Karim. Il me touche comme s’il examinait un malade puis s’adresse à tata Bintou.

-Bintou, de grâce, la prochaine fois, trouve un autre motif pour me faire rentrer à la maison. J’ai failli avoir une attaque.

-Désolée mais il fallait que tu rentres le plus vite possible. Et tu vois, ça a marché. Dit-elle en riant.

Je passe mes bras autour de la taille de Karim.

-Joyeux anniversaire mon cœur !

-Merci.

Il frotte doucement son nez contre le mien puis m’embrasse délicieusement.

-J’aime ta tenue.

-Merci ! M’écrie-je. C’est un choix de tata Bintou.

Je porte une robe pagne volante au genoux,  cintrée à la taille dont le dos très décolleté est couvert de perles. Une fine ceinture à la taille et des escarpins de couleur noire complètent l’ensemble.

-Merci Bintou. Dit-il à son adresse puis me chuchote à l’oreille. J’ai envie de soulever cette robe et te prendre là maintenant. Dommage que Bintou soit là.

Il sort de la pièce et me laisse toujours en train de chercher les mots pour lui répondre. J’inspire un bon coup et entre à mon tour dans le salon. Sur son passage, plusieurs femmes se retournent. Dans leurs yeux de l’excitation pour ce beau spécimen. Je suis d’autant plus fière car elles peuvent continuer à baver. Karim, c’est mon homme.

Tous les regards convergent vers la porte d’entrée qui vient de s’ouvrir. Je comprends pourquoi lorsque j’en fais de même. A la porte, Victoire, habillée de manière tellement vulgaire. La fille est carrément nue là ! Elle porte une combinaison culotte en skaï  rouge dont le haut transparent laisse apparaitre un soutien rouge. Sans aucune gêne, sur ses talons vertigineux, elle vient se jeter dans les bras de Karim en minaudant. Ce dernier semble plus gêné qu’heureux de la voir.

Ca fait tellement pitié. De plus, sa vision m’insupporte. Je vais donc jusqu’à la piscine pour ne pas assister à cette scène.

 

KARIM

Je repousse Vicky qui se colle à moi un peu trop à mon goût. Je la remercie en prenant le cadeau qu’elle me tend. Des yeux, je cherche Safi que j’aperçois en train de se diriger vers la piscine. A ce moment, je sens une main sur le renflement de mon pantalon. Je sursaute et attrape la main qui s’avère être celle de Vicky.

-Tu es folle ma parole !

-J’ai envie de toi Karim. Emmène-moi à l’étage et baise-moi comme tu sais si bien le faire.

-Je te remercie d’être venue à ma fête. Mais si tu ne te tiens pas à carreau, je me ferai un plaisir de te foutre à la porte. Lui dis-je calmement.

Elle essaie de me retenir lorsque je veux m’en aller mais je me dégage et continue ma route, à la recherche de Safi. Je suis plusieurs fois arrêté par des amis qui me déversent leurs vœux que j’écoute de manière distraite. Une fois près de la piscine, je la repère facilement tellement elle est éblouissante. Elle est pleine discussion avec … Mike. Que diable fout-il ici ? Je suis à quelque part d’eux lorsque je le vois se pencher et embrasser Safi. Mon sang  se met à bouillonner.

-Safi ! Je l’interpelle.

Quand elle me voit, elle sursaute en écarquillant les yeux. Le salaud lui me fait un signe de tête en souriant. Je ne lui réponds pas, me contentant de regarder Safi. Nos regards restent accrochés un instant puis je lui fais signe de me suivre.

Je monte jusqu’à ma chambre, m’assoit dans l’un des fauteuils. Je me masse l’arête du nez à cause de la migraine que je sens naitre. La porte s’ouvre et elle entre puis va s’assoir sagement sur le lit en face de moi. Face à son silence, je m’énerve.

-Tu vas m’expliquer ce qui s’est passé ? Ou tu veux encore que je te pose des questions ?

Elle sursaute lorsque je crie.

-Karim, calme toi, ce n’est pas ce que tu crois.

Sa voix tremble un peu signe qu’elle angoisse. Je me cale dans le fauteuil pour l’écouter. Elle hésite toujours à parler.

-Tu veux m’énerver ? Demande je calmement.

-Non Karim.

-Mais alors parle bordel ! Dis en tapant sur les accoudoirs du fauteuil.

-On discutait de sa promotion au travail. Par ce qu’il a été promu commissaire maintenant… je l’ai félicité et il m’a dit que je lui manquais, qu’il m’aimait et il m’a embrassé… sans mon consentement.

-Et quelle a été ta réaction ?

-Je suis … désolée Karim.

-Est-ce que je t’ai demandé si tu étais désolée ? Apprends à écouter et réponds-moi… s’il te plait. Je parle calmement.

-Je voulais le repousser mais tu es arrivé.

-Bon sang Safi ! Je me lève et commence à arpenter la pièce. Il ne t’est pas venu à l’idée de le repousser bien avant? Je n’ai même pas eu l’impression que c’était sans ton consentement !

-C’est mon… mon ami. Je ne voulais pas faire une scène devant tout ce monde.

Je lui saisis les cheveux et l’oblige à me regarder.

-Il est ton ami ? Alors moi, qui suis-je pour toi ?

Elle éclate en sanglot.

-Je suis tellement désolée… tellement désolée.

Mon cœur se fend lorsque je vois ses larmes couler.

-Merde ! Arrête de pleurer ! Est-ce que je t’ai frappé ? Je laisse ses cheveux et m’arrête juste face à elle.

Elle fait non de la tête en essuyant ses larmes.

-Safi, est ce que tu es amoureuse de Mike ? Si oui, on va arrêter cette relation car je ne peux pas supporter de te partager.

-Non ! Crie-t-elle en tombant à genoux à mes pieds. Non ! Reste avec moi. Je t’aime Karim.

-Alors c’est quoi le putain de bordel de problème ? Dit dans une voix qui se fait crescendo. Tu m’aimes et tu embrasses un autre ? Hein ? Ou bien tu veux aller te faire baiser ailleurs ? Par Mike ? Tu veux te faire baiser par lui ?

L’intensité de ma colère me surprend moi-même. Je la prends par le bras pour la mettre debout. Son visage est baigné de larmes.

-Je te pose des questions, réponds moi !

-Je suis désolée. Parvient-elle à articuler.

Je suis dans une rage telle que je ressens le besoin de cogner sur quelque chose. S’il n’y avait du monde en bas, je serai allé le tuer, ce policier.

J’emmène Safi dans la salle de bains et ouvre le robinet du lavabo pour qu’elle se lave le visage. D’un coup de pied, j’envoie valser la poubelle posée à même le sol et me place juste derrière Safi. Je lui tiens le cou pour qu’elle me regarde à travers le miroir devant nous.

-Safi… Safi … Safi, est ce que tu sais que tu es en train de me rendre fou ?

J’enfouis mon visage dans ses cheveux tandis qu’elle envoie son postérieur à la rencontre de la bosse de mon pantalon. Bon sang, même dans cette situation, elle arrive à me faire bander. Je soulève sa robe après avoir fait descendre sa culotte. Mes doigts passent entre sa fente. Son corps qui reconnait son maitre est déjà prêt à le recevoir ; elle est mouillée. Mon pantalon et mon boxer descendus à mes genoux, je soulève sa jambe droite que je pose sur le lavabo. Mon pénis à la main, je la pénètre d’un coup et me met à bouger en elle. Elle pousse des cris aigues à cause de la puissance de mes coups. Oui, je le reconnais, j’ai envie de lui faire mal pour qu’elle sache que ce qu’elle m’a fait n’est pas bien, pour qu’elle sache que je suis le seul qui ait le droit à son corps, pour qu’elle se souvienne pendant un bon moment que je suis passé par-là.

- Regarde-nous Safi ! Regarde-nous !

Dans le miroir, le reflet de nos ébats. Son visage est tout rouge et sa bouche ouverte laisse sortir ses cris. Nous sommes recouverts de sueurs. Elle essaie de porter sa main jusqu’à son sexe mais je l’en empêche en la lui saisissant et regarde, toujours à travers le miroir, ma verge entrer et sortir d’elle.

-Safi, dis-moi, qu’est-ce que je ne fais pas pour toi ?... dis-moi, de quoi tu as besoin ? Dis-moi ce que tu veux ! …Parle-moi !

-Oh … Karim, je … ne vais plus … le faire… Balbutie t-elle.

-Alors pourquoi tu l’as fait ?

J’accélère mes coups de butoir. Elle crie plus fort.

- Tais-toi ! Tu veux que tous les invités sachent ce que je suis en train de te faire ?... Alors tais-toi !

Je sens qu’elle est en train de perdre le contrôle de ses jambes car elle ne tient plus debout. Je la sens près de la jouissance. Je me retire immédiatement et me libère sur ses fesses.

-Tu crois qu’après ce que tu as fait, tu as le droit de jouir ? Lui chuchote-je à l’oreille.

Je me nettoie avec le papier toilette posé non loin, me rhabille et sort de la chambre la laissant en train de reprendre son souffle.

Mon cœur me crie d’y retourner pour la prendre dans mes bras alors que ma raison me sonne de la laisser prendre conscience de son erreur.

Je retourne donc à la fête, avec une humeur massacrante.

 

SAFI

Quelques minutes après qu’il soit sorti, je suis en train de prendre un bain dans la baignoire. Je regrette tellement de m’être comportée comme une idiote. Après qu’il soit sorti, j’ai espéré qu’il revienne me voir mais non, il n’est pas venu. Je passe ma main sur mon corps puis sur mon sexe endolori. Je ferme les yeux et essaie de trouver un moyen de me faire pardonner.

Je sors de la baignoire et enfile ma tenue. Cette fois-ci, j’opte pour des paires plates, je n’ai pas la force de monter sur des chaussures à talons.

Dans le salon, nous nous regardons. Dans sa gestuelle, je sais qu’il essaie de savoir si je vais bien mais je me faufile rapidement jusqu’à la cuisine, les yeux larmoyants. Je m’assois à la table à manger et me perd dans mes pensées.

Je suis tirée de mes pensées par le chant traditionnel pour souhaiter un joyeux anniversaire. Je marche jusqu’au salon et observe la scène de loin. Entouré de sa famille et un sourire de circonstance collé au visage, il chante. Ses yeux rencontrent les miens lorsqu’il les lève. Il joint ses deux mains devant sa bouche en me regardant tristement, mes larmes coulent aussitôt et je lui souris faiblement en lui envoyant un baiser volant. Il sourit aussi.

Il est en train de découper son gâteau lorsqu’un grand bruit se fait entendre ; la porte d’entrée s’ouvre avec fracas. Ma bouche s’ouvre grandement lorsque je vois à la porte ma tante et ma cousine. Etait-elle encore obligée de venir avec sa mère ? Et puis c’est quoi cette entrée ? Je remarque immédiatement que dans sa robe moulante, Maya a pris du poids… et sa mère tient une valise à roulette.

Ma tante prend la parole en parlant bien fort pour que tout le monde puisse l’entendre.

-Maitre Karim Cissé, je viens la déposer chez toi ! Tu l’as mise enceinte, tu vas t’en occuper !

Hein ?

 

MON AVOCAT, MON PROT...