Chapitre XXI

Write by Tiya_Mfoukama

Chapitre XIX


En y réfléchissant, s’il y a bien un lieu où je n’aime pas me trouver, autant que la cuisine, ce doit être les hôpitaux, cliniques, et tout ce qui suit. C’est peut être même plus. Ces endroits donnent l’impression de côtoyer la mort en permanence et en voyant Mayéla allongée sur ce lit, je n’arrive pas à me défaire de cette idée.


-T’es sûr qu’elle va bien ? Demandé-je à David qui vient de rentrer dans la pièce. L’hémorragie de la, je ne sais plus quoi en « ance » n’a pas fait plus de dégâts ? 
-L’hémorragie de la délivrance. Me corrige-t-il. Et non, ça ne lui a rien fait, elle a été prise en charge à temps. Elle est en train de dormir.
-…
-Arrête de paniquer, ta femme va très bien. 
-…

Elle va très bien, c’est relatif. Elle est allongée dans ce lit depuis plus d’une demi-journée. Elle n’a pas ouvert les yeux une seule fois alors m’affirmer avec conviction qu’elle va très bien,…c’est relatif.
Je le sonde du regard pour m’assurer qu’il n’est pas en train de me ménager. Les médecins ne sont pas réputés pour botter en touche mais les « liens » qui nous unissent peuvent le pousser à me prendre avec des pincettes. Mais, il n’a pas l’air de mentir. Le nez plongé dans son téléphone, il répond sereinement à un message qu’il vient de recevoir, un petit sourire en coin.

-C’est Lyne. Lance-t-il le nez toujours dans son téléphone. Elle me demande si elle peut enfin passer voir les filles.
-….

Il lève les yeux de son appareil et poursuit.

-Etant donné que Mayéla est encore endormie, je pense que tu veux qu’elle attende encore un peu avant de venir ?
-Euh… Non, tu peux lui dire de venir. 

Elle sera la première personne à voir la petite. Ça me rappelle qu’il faut que je prévienne les membres de nos familles respectives. Avec tout ce qu’il s’est passé, je n’ai même pas pris le temps d’avertir qui que ce soit. 
Je tapote les poches avant et arrière de mon pantalon, à la recherche de mon téléphone. Je le trouve dans la poche arrière pratiquement déchargé. Merde, c’est vrai qu’il a été sollicité toute la soirée, je doute qu’il est encore du crédit. Je compose le numéro du service conso et sans surprise, il ne me reste quasiment rien.

« Bip, bip »
Et merde, le voilà qui se met à sonner.

-Merde, mon téléphone est presque à plat et j’ai plus de crédit appel.
-J’ai mon chargeur dans mon bureau, et devant la clinique, il y a des jeunes qui vendent des recharges.
-Devant la clinique. Répété-je en regardant Mayéla.

Je suis pas convaincu que ce soit prudent de la laisser seule, même si c’est seulement pour aller prendre une recharge et David semble le comprendre puisqu’il me dit :

-T’en fais pas, je reste avec elle 

Et c’est sensé me rassurer ? Lui demandé-je du regard

-D’accord, tu restes avec elle et je vais aller la prendre pour toi. Dit-il en souriant.
-Merci, c’est sympa.
-Je t’en prie.

Je fouille une fois de plus dans mes poches puis lui tends toutes la monnaie que j’ai. Il y’en a pour 2 mille. 
C’est la première fois que je suis aussi peu d’argent sur moi ! Ca évite de se retrouver dans des situations carcasses comme celle actuelle.

-Prends-moi une recharge de 2 mille. Ça va être juste mais, on va faire avec.
-Okay. 
-Euh, dis-moi. L’interpellé-je alors qu’il s’en allait déjà. On peut ramener Salomé dans la chambre ? Je pense que ça leur fera du bien à toutes les deux de se retrouver l’une à côté de l’autre.
-Oui, tu as tout à fait raison. Une sage-femme va venir avec elle… A, en parlant du louveteau. Lance-t-il lorsqu’il pivote sur sa droite et rentre presque en collision avec une sage-femme poussant un berceau à roulette. Le voilà qui montre le bout de sa queue !

La sage-femme marque un temps d’arrêt devant moi pour me permettre de la regarder. J’ai un sourire niais qui se dessine. Il apparaît toujours dès que je la vois. Je dois passer pour un bel abruti mais, étrangement, je m’en moque.
Ce tout petit être d’à peine quelques heures fait naitre en moi des sentiments indescriptibles que j’étais loin d’imaginer, pouvoir ressentir. 
Comment, ça se fait ? Je ne saurais le dire, c’est peut-être parce qu’elle est une partie de moi, la chair de ma chair, que mon sang coule dans ses veines et que même si je ne le dis pas tout haut ; je ressens de la fierté. 

-Entre nous, je suis assez étonné. Dit David en se tournant vers moi
-De ?
-Ton attitude. Le prends pas mal, mais quand je t’ai rencontré, je ne pensais vraiment pas qu’un jour, je te verrais heureux d’avoir une petite famille. D’après ce qui se disait sur toi et ce que tu laissais paraitre, tu étais hermétique à l’idée de t’engager. Et là, je te vois heureux avec ta femme, souriant et épanoui en présence de ta fille. Comme quoi, je m’étais vraiment trompé sur toi.

Je ne sais pas trop quoi lui répondre, et je n’ai pas à lui répondre puisque tout de suite après, il reprend sa marche. Heureusement pour moi.
Au stade actuel, tout est brouillé dans ma tête. J’ai tenu des propos assez durs envers Mayéla durant sa grossesse sans me douter un instant que la naissance de la Salomé me chamboulerait autant. 

-Il est l’heure pour elle de manger. C’est ça ? Demandé-je à la sage-femme.
-Exactement. Sourit-elle. Je reviens avec son biberon.

Elle sort de la chambre et je profite de ce petit moment pour appeler mes parents et leur annoncer la naissance de ma fille. J’ai à peine le temps de composer le numéro de mon père que le téléphone s’éteint.

-Zut.
-Vous voulez encore lui donner le biberon ? Me demande la sage-femme de retour.
-Oui, oui.

Je vais me rincer les mains, avant de m’installer dans le fauteuil près du lit de Mayéla et tendre les mains pour recevoir Salomé, excité à l’idée de lui donner son biberon. Mayéla étant dans l’impossibilité de la nourrir, on lui a donné un biberon dès que nous sommes arrivés à la clinique et c’est moi qui m’en suis chargé sous les conseils de la sage-femme.
J’ai adoré ce moment, la voir tirer avec force sur la tétine du biberon, regarder ses grands yeux noirs profonds qui me donnent l’impression de capter mon regard, et me plonger dans un océan d’émotions inconnues raison pour laquelle je le lui donne pour la troisième fois. 

-Hey, c’est toi, qui me fais ressentir toutes ses choses ? 

Elle continue à me regarder tout en tirant sur sa tétine. 
Elle me rend dingue cette petite, c’est pas possible !

« Toc, toc, toc »
La porte s’ouvre sur David qui est suivi de Lyne et mon père.

-J’ai trouvé ses deux personnes en train d’errer dans les couloirs. Lance David.
-Mais vous avez fait comment pour venir aussi vite ?
-Avec papa on était en train de faire des courses. Dit Lyne. Et comme nous n’étions pas loin, nous avons décidé de venir.
-Ah, okay.
-Mayéla n’est toujours pas réveillée ? Demande mon père en levant les yeux vers Mayéla.
-Non, mais il n’y a rien d’inquiétant. Lui répond David. C’est tout à fait normal après un accouchement et une opération. Elle devrait se réveiller dans les heures qui suivent.
-D’accord, tes propos sont plus rassurants...Sinon, à qui ressemble le nouveau membre de la famille Malonga ?
-Elle avait déjà un prénom ? Interroge Lyne.
-Non, elle n’avait pas de prénom, mais en la voyant, j’ai pensé à Salomé. Je trouve que ça lui va bien. Lui expliqué-je en me penchant légèrement sans toute fois la déranger pour leur permettre de la voir.

Je surprends un voile de tristesse passer dans le regard de mon père, de façon furtive. Je le sonde du regard et lui demande sans tout ouvrir la bouche, si ça lui poserait problème qu’elle ait ce prénom. Un petit sourire en coin me répond que non, et j’acquiesce silencieusement.
Salomé était le prénom de ma grande sœur, la première fille de mes parents, morte à l’âge de onze ans. J’étais assez proche d’elle, c’était ma petite maman, et en voyant ma fille, j’ai pensé à elle. 

-Euh bien, on ne peut pas dire que Salomé n’est pas ta fille ! Dit Lyne les yeux ronds. 
-Ma pauvre belle-fille, en avoir deux comme toi sous son toit va s’avérer être compliqué. Ricane mon père. 
-Ah-Ah. N’écoute pas ton grand père Salomé, il est vieux gâteux et sénile, il ne sait pas ce qu’il dit !
-Oh ! Crie-t-il une main sur le cœur, faussement choqué. Moi, vieux gâteux et sénile ? Je suis aussi frais que si j’étais dans la fleur de l’âge ! On ira groover dans les booms ensemble.
-« Groover dans les booms » ? Répète Lyne. Il faut mettre ton dictionnaire « jeunesse » à jour, maintenant les jeunes disent chiller.
-Oh d’accord, alors on va chiller dans les booms !

J’éclate de rire comme tout le monde en le voyant exécuter quelques pas de danse. Je ne l’avais jamais vu aussi joyeux et détendu. C’est l’effet Salomé.

« Humm »
Je me tourne vers le lit, d’où proviennent les gémissements et regarde Mayéla cligner plusieurs fois des paupières, les sourcils froncés avant de finir par ouvrir les yeux. Il y a longtemps que je n’avais pas vu sa mine boudeuse du matin. 
La première fois que je l’ai vu au réveil, la nuit où j’ai dormi chez elle, je pensais que c’était l’éclairage qui l’obligeait à froncer ses sourcils et faire la moue, mais je me suis rendu compte, à chaque réveil à ses côtés, qu’elle avait toujours une mine boudeuse lorsqu’elle ouvrait les yeux. Les seuls réveils où je ne l’ai pas vu prendre cet air, étaient quand je me glisser entre ses jambes pour la titiller du bout de la langue, où quand je m’enfonçais en elle. Elle gardait toujours les yeux fermés, gémissant au rythme de mes va-et-vient, puis les ouvrait lorsque sa respiration devenait de plus en plus saccadée et qu’elle sentait qu’elle allait jouir. Ses yeux brillaient et ses pupilles étaient dilatées, j’aimais voir la voir lutter pour ne pas fermer les yeux de nouveau, et la pénétrais un peu plus vite pour la voir petit à petit haleter et résister avant de finir par capituler.
Ça aurait pu être différent, si seulement elle avait attendu au lieu de vouloir me la faire à l’envers. 

-Bonjour Mayéla. Chuchote Lyne en s’avançant vers elle. Mes félicitations !
-…

Elle tente de se relever puis grimace en reprenant sa position initiale.

-Vas-y doucement. Dit David en allant vers elle. Comment te sens-tu?
-Un peu groggy. Répond-elle d’une voix morne.
-Okay, c’est un peu normale avec ce qu’il s’est passé. Comme je suis là, je vais en profiter pour t’examiner. J’ai vais vous demander de tous sortir, même toi Ari, Salomé a fini de manger non ?
-Euh oui…
-Qui est Salomé ? Me coupe Mayéla.
-Euh… C’est le prénom que Shomari a trouvé à la petite puisque vous n’aviez…
-Elle a un prénom, et c’est Mewani. Mewani Kimya. Balance-t-elle sèchement
-Oh d’accord.

Ah.
*****

Je fulmine intérieurement, et dois vraiment prendre sur moi pour ne pas crier et rester calme mais ça devient de plus en plus difficile au fur et à mesure que les minutes s’égrainent. 
J’ai l’impression que le temps a décidé de se figer pour m’obliger à me coltiner tout ce monde !
Heureusement que ma fille est dans mes bras et que son petit corps chaud serré tout contre moi me permet de me canaliser. C’est ne pas pour rien que je l’ai appelé Mewani Kimya, elle est à moi et est à la fois ma paix, ma tranquillité. Elle est toute petite est déjà si forte et inspirante à mes yeux. Je préfère me concentrer sur elle plutôt que sur les personnes qui m’entourent actuellement : tous des membres de la famille de Shomari ! 
Ils sont tous venus féliciter les heureux parents de la petite « Salomé » ! 
C’est tout simplement ridicule et participer à cette mascarade m’est insupportable, particulièrement parce qu’elle implique ma fille. « MA FILLE » à MOI ! Celle dont leur fils, neveu, cousin, frère, ami ne voulait pas entendre parler, qui était allé jusqu’à me proposer une somme indécente pour que jamais elle ne voit le jour et qui aujourd’hui à le toupet de lui donner un prénom et la prendre dans ses bras !

-Mayéla, je vais y aller. M’informe Lyne
-Et on va en faire autant. Ajoute des cousins et amis de Shomari
-Okay.

Ma fille dans les bras, aucun d’eux ne tente de s’approcher de moi pour me saluer. Je me suis volontairement montrée froide envers eux tout le temps qu’a duré leur visite. 
C’est quand même gonflé de sa part de prévenir toute sa famille et laisser la mienne dans l’ignorance après la façon dont il s’est comporté durant toute ma grossesse ! Et je ne vais sûrement pas lui donner le change face à sa famille. J’en ai assez de toujours faire les choses pour et en fonction des autres. Ma fille a besoin de tout sauf ça !

-Mayéla… On peut discuter ? Me demande Shomari
-Je me sens pas spécialement bien, je vais me reposer. 
-…. D’accord. 

Il s’approche de Mewani et moi d’un pas hésitant et me dit :

-Je vais la reposer dans…
-Non, ce n’est pas la peine. Je vais la garder encore un peu avec moi. Fais-je en la serrant un peu plus vers moi.
-D’accord, je vais y aller. Je reviendrai demain.
-Ce n’est pas la peine. Le coupé-je. Mewani et moi nous débrouillerons. Je t’ai dit que je ne te demanderai rien
-Et moi je t’ai dit que je n’allais pas te laisser l’élever seule !
-Tu m’as surtout dit que tu ne voulais pas d’elle !
-….

Mewani remue légèrement entre mes bras et je comprends que mon ton était un peu trop sec. 
Je garde mes yeux rivés sur Mewani, faisant abstraction de sa présence et de son regard que je sens sur moi. Après de longues minutes qui m'apparaissent comme une éternité, j’entends la porte d’entrée s’ouvrir pour ensuite se refermer. Je pousse aussi tôt un soupir de soulagement. 
Je lui en veux tellement, pour tout, ce qu’il s’est passé. J’ai essayé de supporter me disant qu’il lui faudrait un peu de temps afin de se rendre compte de son erreur, de se rappeler qui je suis et comment je suis. Mais il n’a fait que me blesser et de la pire des façons, m’humiliant chaque jour un peu plus. Pour Mewani, j’ai fait abstraction de tout ça, je me suis focalisée sur elle, afin de lui permettre de venir au monde dans les meilleures conditions mais j’en ai tellement sur le cœur actuellement que ça m’était impossible de rentrer dans son jeu. Et même garder le silence, faire preuve de tempérance devant sa famille m’a semblé impossible. 
Je pensais réussir à supporter pour Mewani, mais c’est beaucoup trop, je suis à bout alors qu’on est qu’au début. 
Pendant ces derniers mois, j’ai mis de côté toute ma colère et mon amertume, et toutes les émotions négatives pour ne garder que les plus saines, oubliant qu’elles finiraient tôt ou tard par rejaillir. J’étais loin de me douter que ce serait avec une telle force. Je ne me savais pas capable d’éprouver autant de colère envers une personne. Ce n’est que durant cet après-midi, en sentant à quel point toutes ces émotions me rongeaient que j’ai pu me rendre compte de leur degré élevé.

« Toc, toc, toc »
-Entrez.

Il doit surement s’agir d’une infirmière venue prendre ma tension. 
J’essaie de me relever un peu malgré la douleur pour la facilité de son travail, mais en levant mes yeux, je suis étonnée de ne pas tomber sur une infirmière mais sur Kala.
C’est bien la dernière personne que je pensais voir ici. Elle porte une chemise à rayures blanches et bleues rentrée dans une jupe crayon bleue marine et des escarpins de la même couleur. Ses cheveux sont toujours noués dans un chignon tiré qui ne lui donne jamais l’air trop strict. Comme toujours, elle est impeccablement vêtue. En la voyant, on ne pourrait imaginer un instant qu’elle a porté un enfant…

-Salut.
-… Salut.
-Félicitation.
-Merci.
-…. Une fille, un garçon ?
-Une fille.
-Oh, c’est bien….Je…. Je suis venue ramener un petit ours que j’ai trouvé mignon. Dit-elle en brandissant la peluche d’un sac que je n’avais pas remarqué. C’est pas grand-chose, mais.. En le voyant, il m’a rappelé Warry. Tu te souviens ?

« Le doudou de partout » disons-nous en cœur.

-Oui. Reprend-elle. Le doudou de partout. Tu ne le quittais jamais et pleurais lorsqu’il disparaissait de ton champ de vision… Je l’avais balancé dans le djoué parce que tu avais refusé de faire une connerie que je t’avais demandée. Tu te souviens de ça aussi ?
-….

Parfaitement. 
J’étais totalement anéantie et inconsolable pendant plusieurs semaines, mais je ne l’avais pas pour autant trahi. J’avais dit aux parents que je ne retrouvais plus Warry. 

-Je me souviens de la peine que tu as ressentie ce jour où j’ai balancé Warry, et c’est la raison pour laquelle j’ai hésité avant de prendre cette peluche, puis je me suis rappelée que ta fille, elle, n’aurait pas une affreuse cousine, détestable qui s’amuserait à balancer sa peluche préférée par pure méchanceté. 

Elle essuie du bout des doigts les larmes qui cheminent le long de ses joues légèrement maquillées de blush rose. Puis reprends la voix larmoyante

-Tu peux être certaine qu’elle ne subira pas toutes les méchancetés que je t’ai faites, puisqu’elle ne connaitra pas cette cousine. Voilà pourquoi j’ai pris la peluche.
-Kala…
-Tu peux pas savoir à quel point, je regrette. Mon comportement, mes actions. J’ai l’impression de les avoir payées de la pire des façons ! 
-….
-Je ne pensais qu’à moi, j’agissais avec orgueil sans me rendre compte que mes actes auraient de lourdes conséquences. Aujourd’hui j’ai perdu tout ce qui était réellement important pour moi dont ma fille et toi.
-….
-Je sais qu’entre toi et moi, ça ne pourra jamais redevenir comme avant, et ce n’est pas plus mal quand on connait le ‘avant’, mais je voulais te demander pardon…

Sa voix se brise et elle tente de t’étouffer ses sanglots, en posant la main sur sa bouche, sans parvenir à y arriver. 
Son visage n’est que peine et tristesse. Et la voir dans cet état me serre le cœur. Mais aucune parole pour la réconforté, ne sort de ma bouche et je reste muette et stoïque face à elle. 

Elle dépose la peluche sur le bas du lit, puis se retourne pour sortir de la pièce. 
Alors qu’elle a la main sur la poignée, je m’entends lui dire :

-Attends yaya, ne pars pas.

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