Chapitre XXXI " Conciliation "

Write by Fawag

Malick 



Je suis avec Maitre Téio, nous faisons un petit briefing avant le début de l’audience. 


C’est aujourd’hui qu’a lieu l’audience de conciliation devant le Juge aux affaires familiales ( JAF).


Puisque je suis le demandeur, je vais passer en premier devant le juge. 


Ensuite, il écoutera Faby, seule, avant de nous écouter tous ensemble, en présence de nos avocats respectifs. 


«  Je vous le demande une dernière fois Monsieur Sidibé, vous êtes sur de ne pas vouloir réclamer une part sur le bien immobilier que vous avez acquis en commun ? » me demande mon avocat.


«  Certain ! Je vous ai dit que nous attendons des enfants, et pour leur bien je n’ai pas envie que Faby se retrouve à devoir chercher un nouveau logement, vu son état. » 


«  Ok, très bien, si c’est ….. » 


Je n’entend pas le reste de sa phrase. 


J’aperçois Faby qui traverse le couloir toute pimpante, elle s’est mise sur son 31 dis donc !  


Tétis se tient à ses cotés, ils rient gaiement.


Automatiquement je serre les poings. Arrrrrrrf, j’ai envie de le cogner, il ne perd rien pour attendre celui là. 


«  Monsieur Sidibé, Madame le juge va vous recevoir » vient m’appeler la greffiere.


Je la suis dans un vestibule, puis nous nous introduisons dans une petite salle avec un grand bureau, derrière lequel est installé le juge. 



Faby



Je suis en route vers le palais de justice. 


Je présente ma carte d’avocat à l’entrée, ce qui m’épargne de faire la queue.


Je suis inscrite au barreau de Paris, donc le palais de justice, c’est un peu mon terrain de jeu, sauf qu'aujourd’hui, je n’y entre pas en temps que Maitre Faby Sylla, mais Madame Sylla, futur ex épouse Sidibé.


 Ça me fait un peu bizarre !


Je gravit les longues marches qui mènent vers l’entrée réservée au professionnels.


Le palais de justice est immense, il comprend le TGI de Paris, la Cour d’appel de Paris, ainsi que la Cour de cassation. 


 Il se situe dans le premier arrondissement à métro Cité, c’est un bâtiment historique et imposant, avec une architecture typique du 13e siècle. C’est vraiment un bel endroit à visiter.


Mon téléphone vibre, j’ai reçu un sms. C’est Tétis.


«  Je viens d’arriver, on se rejoint devant l’entrée des visiteurs, en face de l’ordre des avocats » m’informe t-il.


Je le rejoint puis nous nous dirigeons vers le bureau de conciliation. 


Quand nous arrivons, l’avocat de Malick nous informe que son client est en train d’être entendu.


Une demie heure plus tard, c’est à mon tour.


« Bonjour Madame, prenez place » me dit le juge. 


«  Bonjour Madame le juge, merci » 


Elle plonge le nez dans un dossier, et en tire une feuille.


«  Vous êtes bien Madame Faby Sidibé, née Sylla le 23 octobre 1988 à Évry, et avocate de profession.


«  Oui c’est bien ça »


«  Très bien, alors j’apprend que vous êtes défenderesse à la procédure, selon les informations que j’ai en ma possession. Quelle est votre position ? » 


«  Et bien comme vous l’avez dit, je suis défenderesse, donc il n’y a pas grand chose à dire, j’accepte simplement le divorce» 


«  Donc vous essayez de me dire que si ça ne tenait qu’a vous, il n’y aurais pas eu de divorce ? » 


Je ne sais pas vraiment quoi répondre à cette instant précis. J’ai arrêter de me poser la question depuis un moment. 


«  Hum très sincèrement, je ne sais pas quoi vous répondre. Je pense que j’ai certainement une part de responsabilité dans toute cette histoire, d’ailleurs c’est moi qui la première avait menacé de divorcer, mais ce n’était que des paroles dites sur le coup de la colère. » 


Je marque une pause.


«  Nous avons traverser quelques moments difficiles, notamment car je n’arrivais pas à avoir d’enfants, j’ai même fait une dépression, et j’ai peut être été insupportable par moments. Enfin, je ne sais pas, c’est la vie, que voulez vous ? » je demande à court d’argument, en haussant les épaules.


La juge retire ses lunettes de ses yeux et croise les bras avant de prendre la parole.


«  Écoutez Madame, vous n’êtes pas sans savoir que le but cette audience est de favoriser la conciliation des deux parties. Je vois que vous êtes enceinte à présent, donc vous avez fini par réussir à surmonter ce qui semble avoir déclencher les tensions dans le couple. Êtes vous certaine qu’il n’y a pas l’ombre d’un espoir pour que les choses s’arrangent ? » 


«  Si nous sommes devant vous la réponse à votre question doit être négative. Il y a eu d’autres soucis, sa famille ne m’apprécie pas, et puis dernièrement, nous pensions qu’il avait eu un enfant adultérin, enfin une histoire assez louche qui s’est avérée être fausse mais qui a bien  alimentée les tensions. Et puis, encore une fois je ne suis pas à l’initiative de la procédure donc je ne vais pas le supplier. C’est un grand garçon et sa décision semble réfléchie, donc voilà ».


«  L’orgueil n’est pas bonne conseillère, si je peux me permettre de vous donner un conseil. Et vous savez, le mariage est fait de hauts et de bas, mais l’union fait la force donc en mobilisant vos forces et votre volonté, il y a certainement moyen d’arranger les choses ». 


«  Je sais bien, mais c’est tellement plus facile à dire qua faire ! » 


«  Je comprends ! Avez vous autre choses à me dire avant que nous fassions entrer la partie adverse ainsi que vos 

avocats ? »


«  Non, vous pouvez les faire entrer » 


La greffière va les appeler, puis ils nous rejoignent tous. 


Tétis vient se mettre près de moi, et Malick et son avocat à notre gauche, d l’autre côté de la barre.


«  Les avocats veulent -ils prendre la parole ? » 


«  Je n’ai rien de plus à ajouter que ce que ma cliente vous a confié lors de votre entretien » répond Tétis. 


L’avocat de Malick lève la main, «  Oui s’il vous plait Madame le juge, j’aimerais faire une requête » 


«  Nous vous écoutons Maitre Téio, tachez d’être bref toutefois »


«  Avant de rendre votre verdict, je voudrais tout simplement signaler que mon client souhaiterai l’octroi d'un délai supplémentaire de réflexion » 


Tétis et moi, nous regardons surpris, c’est quoi cette histoire encore ? 


«  Très bien. Au vue de tout ce que j’ai entendu, et également du fait que allez bientôt devenir parents, j’ai décidé de vous accorder un temps de réflexion supplémentaire de 6 mois que je vous invite à user à bon escient … » commence la juge.


. Moi qui voulait en finir le plus tôt possible, c’est mort !


 «  ….Croyez en mon expérience, il reste de l’amour dans ce couple, avec de la bonne volonté et une dose en moins d’orgueil, tout devrais rentrer dans l’ordre. Tentez au moins le coup pour l’amour de vos futurs enfants, essayez de leur donner la chance de pouvoir naitre dans une famille unie. Concernant les mesures provisoires, rien de spécial à signaler, puisque selon ce que j’ai compris, Monsieur a déjà quitté le domicile conjugal. Les avocats veulent -ils ajouter quelque chose ? » 


«  Non, cette décision nous convient Madame le juge » répond l’avocat de Malick.


«  Le délai de 6 mois ma parait long, permettez moi de solliciter un délai plus court, puisque comme vous venez de le souligner, des enfants viennent à naitre, et pour leur stabilité, il conviendrait que la situation des parents soit réglée plus rapidement » intervient Tétis.


«  Vous me voyez dans l'obligation de vous débouter de votre demande Maitre Tétis. Le délai de 6 mois est totalement raisonnable. Je vous invite à vous rapprocher de Madame le greffier pour connaitre la date de renvoi. Si vous n’avez rien d’autre à ajouter, la séance est levée.» 


Nous quittons la salle d’audience.


Nos avocats respectifs vont se serrer la main et Malick, comme à son habitude en profite pour provoquer Tétis.


«  Désolé Fabien, mais tu devra attendre plus longtemps que prévu pour espérer pouvoir tenter ta chance auprès de Faby » lui dit Malick, avec un sourire de vainqueur pendu aux lèvres.


L’avocat de Malik le rappel à l’ordre pendant que je tire Tétis pour l’invité à partir sans répondre à cette provocation.


«  Reste pro, s’il te plait et ignore le » le suppliait-je. 


Nous nous dirigeons vers la sortie.


«  Ce mec est un idiot ! » dit rageusement Tétis en parlant de Malick.


Il n’a pas tort !


Nous regagnons nos voitures respectives avec la promesse d’aller boire un verre ensemble ce week end, puisque la dernière fois, j’étais souffrante donc nous avons été dans l’obligation d’annuler.



Malick 


Depuis que je vie seul, je ne me nourri que de surgelés, ou soit, je mange au restau. 


La cuisine c’est vraiment, mais vraiment pas mon truc ! Je pense qu’a part des omelettes, je ne sais rien faire d’autre, et encore, je les crame une fois sur deux ! 


Ce soir, par contre, j’ai envie de bien manger, du coup j’ai appeler Inna, et je l’ai supplié de me faire un bon mafé. 


Je suis son frère préféré, et le seul d’ailleurs, du coup, elle ne peux rien me refuser ! 


C’est son mari, Papys, qui m’accueil à la porte. 


« Va toute de suite m’enlever cette horreur Papys, ici c’est Paris ! » je lui dit dès qu’il apparait devant moi, en le poussant pour rentrer à l’intérieur. 


Il porte un maillot de l’Olympique de Marseille ( l’OM ) , seulement pour me provoqué. Papys vient de Marseille, alors que moi je suis un vrai parisiens et donc supporter du Paris Saint Germain ( PSG ).


«  Certainement pas, ce soir Marseille est à l’honneur ! » me nargue Papys


Inna sort sa tête de la salle de bain «  Hello frérot, je fini de donner le bain à tes neveux et j’arrive tout de suite ! Papys, arrête d’embêter mon frère chéri, et prépare toi pour aller au boulot ».


Papys me sert à boire et nous restons discuter quelques minutes, avant qu’il parte pour le travail puisqu’il bosse de nuit.


Mon neveu, Samba arrive en courant quelques minutes plus tard, vêtu de son pyjama et saute dans mes bras. 


«  Hello mon champion, comment tu va ? » 


«  Coucou tonton Mal’, vient on va jouer des ma chambre, j’ai eu pleins de nouveaux jeux à Noel je vais te montrer » 


«  Non Samba, c’est l’heure de dodo ! Dit bonne nuit à tonton et on monte au lit » intervient Inna.


Samba boude un peu, mais je lui promet de repasser ce week end pour l’emmener au Mac Donald’s donc il fini par céder.


Inna me tend Bouba, son dernier fils âgé de 6 mois, et monte coucher Samba.


Elle revient quelques minutes plus tard, je mange mon mafé, pendant qu’elle donne le biberon au petit.


Nous parlons de tout et de rien.


«  Alors, tu tiens le coup ? » me demande t-elle, en faisant allusion à la fuite de Kadji.


«  Ça va faire bientôt deux mois qu’elle s’est barré, donc oui, je relativise. Et puis, la grossesse de Faby m’a donné un nouveau souffle d’espoir » 


«  Ah oui, et Faby, elle va bien ? » 


«  Bah ce matin je l’ai vu au tribunal, c’était l’audience de conciliation » 


«  Alors ? » me demande t’elle.


«  Bah j’ai demandé d’avoir un délai de réflexion et le juge nous a accorder 6 mois »


«  Hummm » répond t-elle simplement. 


Elle va encore me faire la morale, je le sens !


«  Quoi Hum ? » 


Elle dépose le petit qui a fait son rot dans son couffin et vient s’assoir en face de moi. 


«  Tu connais déjà mon avis Mal. Si tu m’avais écouté, tu n’aurais pas demander le divorce, cette histoire est partie trop loin et pour rien en plus ! »  


«  Et c’est reparti » je marmonne dans ma barbe.


«  Ok, je ne dit plus rien alors ! T'es un grand garçon après tout, tu sais ce que tu fait ! » 


Elle se concentre sur son téléphone et m’ignore. 


Putain, mais on peut même pas manger tranquil ! 


Je dépose ma cuillère sur la table et pousse mon assiette. C’est bon, elle vient de me couper l’appétit.


«  Bon, dit moi ce que tu as à dire, je t'écoute »


Elle lève les yeux vers moi, avec un petit sourire en coin. 


«  Moi ce que je pense c’est qu’entre vous il y a beaucoup d’amour, mais vraiment trop de fierté » 


«  Bah c’est surtout qu’a la fin c’était devenu insupportable l’ambiance,à la maison. Faby est têtu et bornée, tu le sais tout autant que moi, alors que voulais tu que je fasse ? » je rouspète.


«  Tu sais c’est quoi ton problème ? » 


J’arque mon sourcil gauche. 


«  Je t’écoute » 


«  Tu pense qu’a ta gueule Mal, t’es égoïste » 


Aie, ça fait mal ça ! 


«  T’inquiète, c’est un truc propre aux hommes, vous souffrez tous de ce problème ! » ajoute t-elle.


«  Désolé, mais je ne vois pas en quoi j’ai fait preuve d’égoïsme » 


«  Non mais tu t’entend parler là ? Réveil toi Malick, merde ! Si tu était à la place de Faby, tu aurais régit comment toi ? » 


«  Bah comment ça ? » 


«  Si c’est Faby qui t’avais ramener un enfant d’un autre homme, tu l’aurais prit comment ? » 


Mon visage se decompose. 


L’image d’un autre homme en train de faire l’amour à ma femme, et surtout lui faire un enfant, ah NON, tout sauf ça ! 


Je me bouche les oreilles.


«  Non, non je ne veux pas y penser ! Un autre homme toucher Faby ? Non,non, mais ça va pas ou quoi ? » 


«  Bah pourtant, si vous divorcez, c’est ce qui risque d’arriver » dit elle avec un petit sourire malicieux. 


Cette conversation commence à m’énerver, à la base je voulais juste manger un bon repas. 


Je me lève et débarrasse mon assiette, encore moitié pleine. Je n’ai plus faim ! 


«  Donc tu peux comprendre la réaction de Faby alors ? »  j’entend me dire Inna. 


Je n’ai rien à lui répondre.


Devant mon mutisme, elle rajoute «  Écoute Malick le tort est à partager et il est temps que Faby et toi vous grandissiez un peu. En ce qui te concerne commence a regarder plus loin que ton nombril. Tu t’es permis de demander le divorce et je te signale que ces derniers temps, tu avais totalement zaper Faby de ta vie pour te consacrer à l’enfant de Kadji. Maintenant que cette dernière a disparu de la circulation et que tu as appris que Faby est enceinte tu a changé d’avis et tu demande un délai de réflexion pour le divorce. Tu trouve ça normal ? Donc tu pense que Faby est à ta disposition c’est ça ? » 


Je me gratte la tête d’embarras avant de lâcher «  Bah, je sais plus quoi faire hein ! Qu’est ce que tu propose Einstein ?» 


Elle agite son index de gauche à droite.


« Han Han, tu t’es fourré seul dans cette merde, alors ne compte pas sur moi pour t’aider grosse tête  ! » 


Je baisse les yeux et prend un air de caliméro 


Inna explose de rire.


«  Arrête de faire cette tête, t’es encore plus moche comme ça ! » me charrie t’elle.


«  Merci pour tes conseils Inna, peut être que j’avais besoin qu’on me remonte un peu les bretelles  ! » 


«  La prochaine fois, j’te facture 150 euros de l’heure ! » dit elle très sérieusement. 


Je vais la prendre dans mes bras pour un petit câlin.


«  T’as la chance d’avoir un beau gosse comme p’tit frère, ça vaut plus que tout l’argent du monde », lui dis je en la prenant dans mes bras.


«  Je compte sur toi pour arranger tout ça Mal, ne laisse pas la femme de ta vie t’échapper pour des broutilles. » 


«  Ça va vraiment être chaud ! Faby ne va pas me faire de cadeau, je claque déjà des fesses » 


«  Tu l’as bien cherché en même temps ! » 


«  Roooh ça va, j’ai compris ! » 


«  Avec de la patience je suis certain que ça va l'faire, vous être faits l’un pour l’autre Faby et toi. Tente de la séduire à nouveau » 



Quelques jours plus tard ……..



Faby 



Je suis à l’entrée de l’hôpital, je vais assister à mon troisième cours de préparation à l’accouchement. 


J’attends Malick.


Monsieur a absolument tenu à y assister. 


Au début j’étais réticente, mais il m’a rappeler qu’il a rater les premières échographies, alors j’ai cédé.


Et pour tout vous dire, j’en ai marre des embrouilles sans cesse. Nous allons avoir des enfants et je veux leur bien, il a le droit d’être présent dans leurs vies. 


Moi je ne veux plus d’histoires, c’est bon je suis fatiguée, je pense qu’on s’est fait assez de mal comme ça. 


«  Salut Faby, tu es très en beauté ce matin  » me dit il en arrivant.


«  Merci, on y va ? » 


Le cours d’aujourd’hui porte sur « le travail » 


La sage femme nous explique le programme de la séance ; elle va nous apprendre à détecter les signes du début de travail, nous expliquer le déclenchement de l’accouchement et nous apprendre à respirer et à nous positionner correctement pour une bonne expulsion de l’enfant. Elle va également nous parler de la péridurale.


Je balaie la salle du regard et constate qu’il n’y a que des couples, heureusement que Malick est venu sinon je me serais sentie bien ridicule tout compte fait.


D’ailleurs, votre ami est à fond dans le cours. Il boit littéralement les paroles de la sage femme, et note scrupuleusement tout ce qu’elle dit sur son petit calepin. 


Je me pince les lèvres pour ne pas rire. Il a calé ses lunettes sur ses yeux et est concentrée comme jamais. Donc c’est lui qui va accouché, ou c’est moi ? 


«  Si vous n’avez pas de question, nous pouvons passer à la partie pratique ? » nous annonce la sage femme.



Malick 



La sage femme a demandé à toutes les futurs maman de s’allonger sur des tapis de fitness qu’ils ont mis à disposition. 


«  Nous allons tenter de simuler le jour de l’accouchement, merci de vous prêter au jeu » dit la sage femme. 


Faby s’installe sur son tapis. Et je m’agenouille près d’elle, comme tout les autre papa.


« Imaginez qu’à present, vous êtes en plein travail, je vais vous expliquer comment maitriser votre respiration et adopter la meilleure posture pour limiter votre douleur » 


La séance a duré encore trois bons quarts d’heures avant de prendre fin.


«  Bon t’as intérêt a bien apprendre par coeur tout ce que tu a noté dans ton calepin ! » me dit Faby pour me charrier.


«  Fais la maligne, tu sera bien content le jour de l’accouchement quand tu sera en panique et que je pourrais te rappeler tout les petits conseils que la sage femme vient de nous prodiguer ! » 


«  Pfff » répond elle en haussant les épaules.


Alors que nous nous dirigeons vers la sortie, nous sommes interpellés par certains futurs parents qui tout comme nous ont assistés au cours de préparation à l’accouchement. 


Chacun échange sur son ressenti concernant le cours. Je me contente de sourire, je n’aime pas trop parler quand il y a trop de monde. 


Faby rit gaiement avec une autre maman.


Je l’observe.


Elle a l’air vraiment différente, elle a l’air détendue  et heureuse.


La grossesse lui va à ravir, elle a pris des couleurs et du poids, surtout au niveau des seins.


Bah quoi ? Pendant le cours j’avais une belle vue dessus, je n’ai fait que regarder devant moi ! 


Elle vient de s’éloigner du groupe et avance vers moi.


«  On y va ? » me dit-elle


«  Oui, oui, hum, au fait tu as commencer à aménager la chambre des enfants ? »


«  Oh non, m’en parle pas, j’ai tout acheter, maintenant faut monter les meubles, et tu sais comment j’suis ,nulle pour ça ! » 


«  Je pourrais te donner coup de main si tu veux ? » `


«  Yes, avec plaisir ! » 


«  Ok, on fixera un jour alors. T’es venu en voiture ? » 


«  Na, na, quelqu’un doit venir me récupérer » dit Faby


«  Ah ok, bah moi j’suis garé juste là » dis-je, en pointant ma voiture du doigt.


«  Dacc, rentres bien alors » 


«  Merci, toi aussi » 


Elle s’avance, pour me faire la bise, puis me laisse là et décroche son téléphone qui vient de sonner. 


«  Hello chou, oui, je suis devant l’entrée, ok à toute d’suite » je l’entend dire alors que je regagne mon véhicule.


Elle parle à qui dis donc ? C’est qui son « chou » ? 


Je traine le pas pour essayer d’en entendre plus, mais elle a déjà raccroché !


Tanpis, je vais m’installer dans la voiture et attendre patiemment pour voir qui est son «  chou » qui doit venir la récupérer. 


Quelques minutes plus tard, une grosse Toyota RAV4 noire débarque, je ne peux même pas voir qui se trouve au volant, puisque les vitres sont teintées.


 Faby s’engouffre dedans et ils s’en vont.


Merde alors, elle a un amant ? 


Détrompez vous, je ne suis pas jaloux, je ne veux juste pas qu’un énergumène du type de Tétis viennent perturber mes enfants !


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