Chapitre1: Reine

Write by ngakomal

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La vie est parfois si injuste.  Aucun de mes gestes ne trouve faveur aux yeux du seigneur. Je ne sais que faire. Je suis assisse dans la chambre (si on peut appeler cela ainsi) que m’a attribué ma tante sabine et pleure sur mon calvaire dans cette maison et la tournure que prend ma vie.  Je ne connais plus comment faire, ce que je peux faire. Cela fait  plus de 3 mois que j’ai plus mes règles. Je n’ai personne à qui en parler. Une chose est sûre, à la seconde où ma’a Sabine le saura, je me ferrais jetée dehors comme la prostituée que je suis ou encore la salade chienne. Je peux m’attendre à pire. Que dois faire une fille de 17 ans dans ce genre de situation.

Snif tout ça c’est de sa faute à elle. Snnifff pourquoi me fait t’elle tant de mal. J’éclate en  sanglots ma gorge se serre et je n’arrive plus à respirer. J’essaie de souffler progressivement pour faire passer cette crispation. Je m’allonge sur le lit. Et tente d’évaluer mes options.

Je m’appelle MEHUOM Rêve Reine. Je suis une fille assez réservée qui évite autant que possible les problèmes. Née dans une famille pauvre, j’ai grandi avec ma mère mon unique parent. A l’âge de 7ans elle est allée me laisser chez ma grand-mère. L’année suivante elle est décédée. A la mort de ma grand-mère deux ans plus tard, je me suis retrouvée chez cette tante. Ne me demandez pas comment elle fait pour être ma tante, je ne le sais pas moi-même. Dès mon arrivée dans cette maison, j’eus pour chambre le magasin. Je ne devais pas déranger la quiétude de ses enfants, ni nuire au bon fonctionnement de son foyer avait-elle dit. Je dormais avec la nourriture et les chèvres (de temps à autres) entassées dans un coin et mon matelas dans un autre. Je fessais tous les travaux de la maison. Tonton pascal y remédia un jour quand il le découvrit. Il fit construire un autre magasin sous l’insistance de sa femme. Elle m’avait dit :

-          Puisque tu vies désormais chez moi et que tu ne paie ni loyer, ni le manger, tu va travailler pour me rembourser. Des cochonnes comme ça !!!Dans cette famille,  vous a t-on dit que sur mon argent il y a inscrit vert rouge jaune? et à moi de répondre.

-          non tantine.

Je suis arrivée ici en classe de Cours moyen deuxième année. J’ai une tête bien faite. Malgré le travail que me donnais ma tante, je travaillais bien à l’école mieux que Béthanie et Michel  ses deux bébés comme elle aime si bien le dire. J’ai eu mon BAC l’année dernière et madame a décidé qu’elle ne paierait plus l’école. Aujourd’hui je l’aide dans sa boulangerie et son entreprise de service traiteur.

Le seigneur dans ma vie sait comment y faire…..  Sans blague. Avec ma vie merdique il a quand même réussit à me faire belle. Je suis noir chocolat, peau lisse. Aucun bouton ne transparait ; de taille moyenne. J’ai un port altier naturel et marche dit-on avec grâce. Un ventre plat, un corps de guitare, des rondeurs où il faut, des seins et des fesses de proportions idéales. Mon visage est une invitation au péché. Je renifle et souris à cette remarque car c’est  mon meilleur ami du quartier qui aime me le dire. Lèvres pulpeuses bref la totale vous voyez.

Je fais tout pour passer inaperçue, mais malgré moi, je fais tache dans le paysage. Je ne me maquille pas, mes vêtements sont toujours de Jérusalem .Mais c’est moi qui me fait violée devant ‘’ma maison’’. C’est décidé  demain matin je dis tout à tantine sabine. Mais lui dire quoi ?  Je ne sais même pas par où commencer. Je sais juste que je n’ai pas vue mes règles ces mois. Et comme si cela ne suffisait pas, j’ai peur de dormir car un vieux monsieur tout décharner m’apparait en songe. Dans mon rêve, je suis dans cette chambre. Il se tient au dessus de moi et me gronde en me demandant pourquoi je me tiens là à gindre alors que la nature est en moi. Il me demande de le faire mourir une fois pour toute. Ce monsieur me fais vraiment peur et si j’en parle à ma tante, je  ne sais ce qu’elle irait encore s’inventer et me faire subir. Après avoir pleurée une bonne partie de la nuit je me suis enfin endormie.

Un son sourd traverse les brumes de mon esprit. Je sors lentement de mon sommeil sans rêve (pour une fois depuis des mois !!). Des koum koum koum à répétition traversent mon crâne.

-          Rêve !!! rêve !!! rêêêêvvvveeeee !!! c’est qu’elle histoire ça ? tu fais la grâce matinée un lundi matin ? ouvre-moi cette porte avant que je ne la casse. Vocifère ma tante à travers la porte en la secouant  de plus belle.

-          J’arrive  ma’a sabine. Criais-je

-          Tu arrive hein ?? ouvre je te dis. Et maintenant.

Je me lève péniblement du lit et vais ouvrir. Dès que la porte s’ouvrit elle s’engouffra rapidement dans la chambre et commença à fouiner. Tout y est passé les couvertures, matelas, traverses, les vêtements sur la corde et même ma petite table de chevet fait de carton. C’est le même manège à chaque fois que je me lève tard. Elle vient foutre le bordel à la recherche de je ne sais quoi et après c’est à moi de ranger. Cette chambre est mon repère, mon cocon, mon chez moi.  Le seul endroit dans ce lieu où je suis moi sans avoir besoin de supporter les cris de tantine sabine et les railleries de Béthanie alors j’en prends soin. Tout y est propre et bien rangé. Cela m’apaise et me réconforte.

Elle revient vers moi après sa besogne t’elle une furie et le visage amarré :

-          Pourquoi as-tu les yeux bouffis ?

-          Je ne sais pas ma’a sabine. Répondis-je en me les frottant. Qu’est ce que j’en avais à faire ? je voulais tout simplement qu’elle s’en aille pour que je puisse me mettre au travail.

-           Vraiment ? tu me prends pour une idiote ? accompagnant ces mots avec deux paires de gifles. maintenant tu peux pleurer pour une bonne raison. Il y a des messieurs qui viendront ce soir pour ta sœur et je ne veux pas je voir dans le salon ou dans la cours ou rien . avant 16h tu dois avoir tout fais le ménage, la cuisine et préparer ta sœur pour le diner. Ainsi tu pourras t’enfermer dans ta chambre jusqu’à minuit. Sifflât-elle  l’œil mauvais.

-          Mais elle rentre à 16h des cours...dis.je la main sur la joue les yeux fixant mes orteils

-          Tu veux me dire que je ne sais pas ce que je fais ?

-          Non ma’a sabine

-          J’ai parlé. Lança t- elle en s’engouffrant vers la porte comme si elle avait le diable a ses trousses.

On pouvait entendre le froufrou de son pagne cadençant ses pas d’ici. Il n’était même pas encore 6h du matin. Cette femme était folle !!! Et en plus je le pensais vraiment.  Après le rangement de ma chambre je me mis à faire le petit déjeuner de la petite famille. La maison était construite en duplexe et possédait trois chambres au premier niveau. Le réez de chaussée était uniquement composé de deux salons, salle à manger, des toilettes visiteurs, de la cuisine et du magasin qui me servait de chambre. La maison était joliment décorée. Il faut dire que toute personne sur terre a au moins un atout malgré la montagne de ses tares. C’était le cas de ma tante. Une vraie femme d’intérieur malgré le fait que je fessais tout le travail pour elle.

Avec tout le bavardage de ce matin, je n’ai même pas eu de temps de penser à mes problèmes. De toute façon j’ai toute la soirée pour le faire. Après avoir dressé le petit déjeuner je suis allé réveiller la maisonnée. C’est aussi l’un de mes devoirs dans cette maison. Béthanie est mon ainé de 3 ans mais je me retrouve à m’occuper d’elle comme si elle n’avait que quatre ans. Avec Michel c’est une autre histoire c’est le seul qui eu été content de ma venu. Du haut de ses 13 ans il sait déjà la tolérance, la compassion … il est d’une intelligence et d’une bonté d’âme incomparable.

Je frappe à la porte de Béthanie  et celle-ci ne répond pas.  Excédée Je frappe plus fort en l’appelant. Toujours pas de réponse. Elle me gaz des fois ! Je tourne le poignet et entre. La bonne dame est assise à sa coiffeuse encore en robe de nuit, essayant différents rouges à lèvre. Non mais elle se fout de moi !?

-          Béthanie? tu n’as pas cours aujourd’hui ?  toujours pas de réponse. Je ne crois pas supporter tes bêtises plus longtemps. Elle se lève se tourne face à moi et me vise avec une de ses brosses à cheveux.

-          Qui es-tu pour me parler ainsi ? sale orpheline et ménagère de surcroit. Je serais bientôt une vraie femme. Je vais me marier avec  le fils d’un homme riche et craint de ce pays. Dit-elle en soulevant le buste et le menton dans un air crâne et condescendant.

-           Que grand bien te fasse !! que tu épouse même le pape, j’y gagne quoi ? répliquais-je brusquement. Fait comme tu veux. Mais seulement, évite de me pondre les problèmes au passage. Apprête-toi vite fait. Le petit déjeuner est servi. je me tourne pour sortir de là et sens une douleur au niveau de l’omoplate. Je me tourne face à elle et vois la brosse objet responsable de ma douleur à mes pieds.

-           Je ne te permets pas de me donner des ordres. Ici c’est chez moi et tu n’as aucun droit. Si ça n’avais été ma mère tu serais encore à croupir dans un village oublié de l’arrière pays.


"je vous prie de m'excuser hooooooo je cherche encore à trouver mes marques"

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