Conseil

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SECRET DE FAMILLE



Chapitre 45



« Qui souffre avec patiente accomplit un acte méritoire »



Fatima


Disparaitre du jour au lendemain et revenir avec la bouche en cœur comme si cela pouvait enlever tout le mal qu’il m’a fait vivre est vraiment trop facile.


Je ne sais même pas comment me comporter avec lui tellement je lui en veux. Depuis qu’il est arrivé hier et que je lui ai demandé de me laisser tranquille, il ne m’a plus reparlé.


Maman me demande de lâcher prise mais franchement cette fois ci je ne suis pas d’accord avec elle.


Je crois qu’Ibrahim doit clairement comprendre qu’il n’est pas le centre d’intérêt.


Oui, vous me direz que la femme doit être celle qui supporte le plus. Que je dois penser à mon ménage avant toute chose, que Dieu aime le pardon.


Mais ne châtie t il pas ses créatures lorsque celles-ci lui désobéissent ? N’a-t-il pas lui-même dit qu’il est plein de miséricorde mais qu’il est aussi dur en châtiment ?


J’aime mon mari comme jamais. Je sais que c’est dans mon devoir d’épouse de le comprendre et le soutenir.


Mais tout comme lui, j’ai besoin d’attention. J’ai besoin qu’il sache que je suis faible. Que je dépends de lui et que c’est sur son épaule que je dois pleurer quand tout va mal.


Je veux lui faire comprendre que malgré tout, l’amour s’entretient mais plus encore, se comprends.


Il ne doit pas me traiter comme bon lui semble au lieu que le prophète Psl a dit que le meilleur des hommes est le meilleur avec sa femme.


Ibrahim est un homme merveilleux mais lorsque ses défauts l’emporte, il peu être le pire de tous et je veux que ça cesse.


Je me rappelle une fois lors d’une conversation, j’avais entendu maman et une de mes tantes dire que les hommes sont semblables à des bébés.


On doit les nourrir, consoler être là pour eux. Maman disait qu’une vrai femme c’est celle qui sait remplir les trois rôles.


Celle de la mère, savoir l’écouter et le conseiller comme il se doit lorsqu’il flanche. Celle de la femme, être sa moitié, l’aider dans tout ce qu’il entreprend et surtout qu’il sache qu’il peut toujours compter sur moi et celle de la maitresse. Que je dois être belle, propre, coquine pour que partout où il soit, il veuille rentrer à la maison.


Aujourd’hui c’est l’un de ces trois rôles que je compte appliquer. Comme une mère je compte l’éduquer et lui faire comprendre qu’il y a de ces choses qu’il ne faut pas faire.


Je meurs d’envie de me jeter dans ses bras. De lui dire qu’à deux on sera toujours plus fort et qu’on bravera les obstacles mais une partie de moi me demande de ne pas le faire.


Après tout la meilleur manière d’apprendre de ses erreurs n’est il pas tout d’abord de les reconnaitre ?


Après avoir préparé le déjeuner pour lui, je lui ai dit que je sortais pour voir Mounas. Il m’a demandé s’il pouvait m’accompagner mais je lui ai dit que j’allais prendre un taxi.


Le voile de tristesse que j’ai vu dans ses yeux m’a énormément fait mal du coup j’ai été obligé de me hâté pour sortir avant que mon amour l’emporte sur ma colère.


Je sais que mon homme souffre. Que du jour au lendemain sa vie s’est retrouvée sans dessus dessous mais lui pardonner facilement reviendrait à lui dire qu’à chaque fois qu’il y a un problème, je lui donne mon aval pour s’enfuir.


Au lieu que ça ne doit pas être le cas. Il est immature quand il le veut mais j’espère que cette fois ci il comprendra vraiment qu’il a très mal agit.


Je suis actuellement entrain de toquer à la porte de l’appartement de Mounas. J’ai besoin de conseil et je pense qu’elle est la seule qui pourra m’en procurer.


Mounas (ouvrant la porte) : bonjour sister

Moi (lui faisant la bise) : salam ! Comment tu vas ?

Mounas : rentre ! Je vais bien et toi ?

Moi (poussant un soupir) : comme une femme enceinte.


Elle a éclaté de rire avant de me demander de prendre place.


Mounas : je te sers un truc ? As-tu mangé ?

Moi : je n’ai pas d’appétit franchement.

Mounas : tu es trop chétif Fatima. Il faut que tu te nourrisses convenablement pour toi et pour le bébé surtout.

Moi : je n’ai vraiment pas d’appétit.

Mounas : attend, je sais ce qu’il nous faut.


Mounas est pratiquement à son septième mois de grossesse et elle est superbe. Son corps a changé complètement et elle est devenue deux fois plus pleines comparées à moi. J’ai l’impression que je dépéris à vue d’œil.


Si on m’avait dis un jour qu’on serait tombé enceintes pratiquement au même moment, je n’allais pas le croire. 


Elle est revenue avec les bras chargés de chips, pot de glace, madeleine et gâteau au chocolat.


Moi (rigolant) : je comprends maintenant d’où tu tiens ce corps. Ne me dis pas que tu manges tout ça.

Mounas (s’asseyant) : crois-moi, au début de la grossesse je ne mangeai pas mais depuis que je suis rentrée à mon 5ème mois, j’avale tout ce que je trouve sous mon nez. En plus actuellement je me réveille la nuit avec le ventre qui gargouille c’est la raison pour laquelle je garde toujours ça auprès de moi.

Moi : quand on dit que chaque femme vit sa grossesse différemment, c’est la vérité. Moi je suis pratiquement à mon cinquième mois et je ne mange toujours pas. J’ai peur d’accoucher d’un bébé chétif.

Mounas (rigolant) : c’est pour ça tu dois t’efforcer. N’as-tu pas parlé de ça au médecin lors de ta dernière visite ?

Moi : il m’a prescrit des vitamines que je n’ai pas encore achetées.

Mounas : il faut les prendre pour te mettre en forme. J’ai toujours voulu te demander quel était le sexe de ton enfant.

Moi : je ne sais pas. A chaque fois qu’on fait l’échographie, il cache son sexe et toi ?


Elle a caressé son ventre en affichant un large sourire.


Mounas : c’est une jolie petite fille qui grandit en moi. Tu es la première à qui je le dis. Même à maman je le lui ai caché.

Moi : au fait, comment elle va ?

Mounas : bien et elle demande tous le temps après toi.

Moi : et boubah ?


Elle m’a regardé dans les yeux avant de baisser la tête.


Mounas : on est plus ensemble depuis trois mois.


Lorsqu’elle a relevé la tête, j’ai remarqué que des larmes brillaient dans ses yeux.


Moi : et pourquoi ?


Elle m’a racontée que c’est à cause de l’incident qui c’était passé chez moi la dernière fois et du fait qu’elle lui a caché qu’au début elle voulait le piéger.


Moi : j’avoue que la pilule est assez difficile à avaler et en partie je comprends parfaitement son comportement mais je crois que tu as déjà assez apprit de tes erreurs pour te blâmer. Me permets-tu de discuter avec lui ?

Mounas (ton suppliant) : non Fatima. Ne le fais pas. Je supporte déjà mal cette idée donc je ne veux pas qu’il vienne déverser sa rage sur moi en me traitant encore de tous les noms d’oiseaux.


L’adage qui dit que qui s’assemble se ressemble, vient de prendre tout son sens à mes oreilles. Ibrahim et Boubah on de très sale caractère. Je comprends pourquoi ils sont plus liés tous les deux qu’à Karim.


Moi : il ne le fera pas. Il doit savoir et par-dessus tout comprendre que l’erreur est humaine. On nous a créé fautif et le meilleur d’entre nous est celui qui reconnait ses erreurs. Qu’il ne te blâme pas pour ton passé en oubliant qui tu es devenu maintenant. Il perdra une vraie femme s’il s’entêtait dans son orgueil et je compte le lui faire comprendre.

Mounas : je l’aime beaucoup mais je me suis déjà résolue au fait de l’avoir perdu.

Moi : tu verras que rien n’est encore perdu et que si c’est ton mari il reviendra mais qu’au cas contraire, Dieu te le remplacera par quelqu’un de meilleur.

Mounas : amine pour tes mots. Et toi avec Ibrahim ?

Moi (poussant un soupir) : je suis venue en partie à cause de ça. Il est rentré hier et je ne sais pas trop comment me comporter avec lui. Je ne veux pas passer pour une mauvaise femme mais il doit comprendre qu’il a très mal agit en m’abandonnant ainsi.

Mounas : connais-tu le proverbe qui dit que le silence vaut plus que des mots ?

Moi : explique-moi stp.

Mounas : reste silencieuse et observe le. Accomplit tes devoirs de femme au foyer, demande lui ce qu’il veut mais sans plus. Même s’il te demande de le laver, lave-le. S’il te pose une question, répond lui. S’il t’envoie, fais le et surtout ne lui tourne pas le dos au lit parce que tu sais que la religion condamne une femme qui refuse de se donner à son mari et que les anges maudissent cette dernière tout au long de la nuit.

Moi (perdue) : c’est comme si tu me demandais de faire comme si tout allait bien.

Mounas : justement j’en viens. Il ne te blâmera pas parce que tu auras failli quelque part bien au contraire. Il préférera que tu lui cris dessus et que tu l’insulte mais tu le tortureras en gardant le silence. Crois-moi que le silence d’une personne tue à petit feu. Il aura envie de te parler mais aura peur. Il aura à la limite honte de lui parce que toi tu auras été maitresse de toi. S’il ne rampe pas à tes pieds pour demander ton pardon, je ne m’appelle pas Mounas. Fais lui comprendre à travers ton silence qu’il a très mal agit. C’est une punition qui marche à tous les coups. Lorsqu’il te demandera pardon, ne joue pas à ta difficile. Demande lui simplement de te prouver qu’il le mérite et je te jure qu’il se pliera en quatre pour satisfaire le moindre de tes désirs. Il comprendra à l’avenir que s’il ose encore reprendre les mêmes erreurs, il en pâtira deux fois plus.


Je l’ai serré dans mes bras en esquissant un sourire.


Moi : je savais que je pouvais compter sur toi.

Mounas : si tu veux que ce soit plus rapide, sors tes artillerie de femme. Enflamme-le sans le toucher et il perdra la tête. S’il demande, donne-lui et prend ton pied mais le lendemain du jour, redeviens impassible et ne laisse pas tes émotions te trahir. Si tu suis mes conseils, au bout de quelque jours tu m’en donneras des nouvelles.

Moi : ça fait longtemps que je n’ai plus renouveler ma lingerie.

Mounas : il est temps alors. Ibrahim doit apprendre à bien se comporter vis-à-vis des gens qui l’entourent et ne pas penser qu’à lui.

Moi : merci beaucoup. Qu’aurais je fais sans toi ?

Mounas (me narguant) : rien du tout !


Nous sommes partis d’un fou rire avant de nous empiffrer de toutes les cochonneries qu’elle avait apporté.



Karim


Les paroles d’Ibrahim tournent toujours en boucle dans ma tête.  Je me demande ce que je lui ai fait pour qu’il puisse se comporter si méchamment avec moi.


Comment as t il pu me regarder dans les yeux et me balancer toutes ces choses sans se soucié de l’impact de la porté de ces mots ?


Il m’a énormément fait mal. Tellement fait mal qu’en retournant dans mon appartement ce jour là, je me suis demandé si vraiment il y a eu une amitié entre lui et moi.


Je suis rentré hier soir complètement fatigué. J’ai essayé de dormir mais je n’ai pas trop réussit à cause des multiples questions qui fusaient dans ma tête.


Pourtant je me suis toujours bien comporté avec lui. Depuis notre jeunesse, je l’ai considéré comme le frère que je n’ai jamais eu.


Même quand tonton Abdel le ridiculisait, je lui remontais le moral en disant que cet homme ne savait pas qu’elle chance il avait d’avoir un fils comme lui.


Pourquoi m’a-t-il parlé comme ça ? N’ai-je jamais compté pour lui ?


Lorsque je suis sortie de la chambre, j’ai trouvé maman et Awa assises au salon. Celle là, j’ai envie de l’étrangler jusqu’à ce que mort s’en suive. Comment as t elle pu tomber ci bas ?


Moi : assalame aleykoum !

Elles : waleykoum salam !

Maman : comment tu vas mon fils ? Ça n’a pas l’air d’aller fort.

Moi : je n’ai pas bien dormi c’est pour ça.

Awa : tu m’as apporté des cadeaux j’espère.


Quand je lui ferais sa fête, elle me remerciera après.


Moi : oui ne t’inquiète pas. Tout à l’heure tu peux passer dans ma chambre les récupérer.

Awa (souriante) : merci frangin. Il n’y a que toi qui m’aime.

Maman : Awa laisse moi avec ton frère quelques secondes stp.


Lorsqu’elle est partit, maman a reporté son attention sur moi.


Maman : qu’est ce qui ne va pas ? 

Moi : je te promets que ça va.

Maman : je ne te crois pas mais je respecte ton silence. J’espère juste que tu ne t’es pas disputé avec une personne.


Elle s’est tue quelques secondes avant de reprendre.


Maman : ne pense tu pas à te marier ?


Ah maman ! Pourquoi faut-il toujours qu’elle ramène ça sur le tapis ?


Moi : au moment opportun maman, Dieu m’emmènera une bonne femme.

Maman : je le sais mais ce n’est pas en croisant les bras que ça viendra. Te rappelles-tu de la fille de mon amie Rougui ? Elle était allée au canada faire des études et elle est rentrée y a pas longtemps.

Moi : Qui ? Zeynab ?

Maman : oui c’est elle. Elle a grandit et elle est devenue une belle femme mais surtout, elle est pieuse et extrêmement polie. 

Moi : je ne la connais pas assez.

Maman : voilà une occasion pour le faire alors. Je t’assure que si tu prends le temps de la connaitre, tu ne regretteras pas. Je suis sûre que bientôt les candidats vont commencer et j’aimerais que tu l’épouses avant qu’on nous la choppe. Demain je l’ai invité elle et sa mère, j’espère que tu seras là !

Moi : si ça peut te faire plaisir ok ! Que Dieu choisisse le meilleur pour nous.

Maman : Amine !


Nous avons changés de sujet en parlant de tout et de rien avant que je ne prenne congé d’elle pour me rendre dans la chambre.


J’ai demandé à Awa de me suivre et elle m’a dit qu’elle arrive. J’aimerais qu’elle m’explique quand et comment elle a vendu sa dignité jusqu’au point de se comporter comme une trainée parce que je n’arrive toujours pas à croire que c’est ma sœur qui se comporte de la sorte…………


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