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Write by R.D

SECRET DE FAMILLE



Chapitre 6



«  Le paradis se trouve aux pieds de nos mères »



Karim


Elle m’a trouvé dans la chambre avec un très gros sourire.  Si seulement elle savait ce qui l’attendait, je crois qu’elle n’allait pas venir.


Moi (souriant) : Refermes la porte derrière toi stp.


Elle a refermée avant de s’asseoir dans un coin du lit.


Awa : comment était ton voyage ? J’espère avoir la chance de découvrir la cote d’ivoire. J’ai toujours apprécié ce pays.

Moi : c’était pas mal.

Awa : où sont mes cadeaux ?


Je me suis dirigé vers mon dressing avant de sortir une ceinture qui était à l’intérieur.


Elle avait les yeux rivés sur son téléphone et je crois qu’elle n’a pas vu venir la ceinture qui venait de s’abattre sur son dos.


Awa (surprise) : Karim tu…

Moi (ton dur) : tu cries et je te tue !

Awa : mais pourquoi tu…


Le reste de sa phrase s’est perdue dans la grimace qu’elle venait de faire.


Moi : depuis quand es tu une pute ?

Awa : de quoi parles-tu ?


Je lui ai donné un autre coup de ceinture encore plus violent.


Elle était à genoux à même le sol et me suppliait d’arrêter.


Moi : j’ai fermé la porte à clé donc même si tu cries, je t’aurais d’abord réglé avant que maman n’arrive t’aider.

Awa (pleurant) : pourquoi me tapes-tu ?

Moi : tu as quel âge ?

Awa (pleurant) : je ne..


Je lui asséné un autre coup encore.


Awa (pleurant) : j’ai 23 ans.

Moi : quel est ta religion ?

Awa : je suis musulmane.

Moi : depuis quand as-tu commencé  la fornication ?


Elle était tellement surprise qu’aucun son n’est sorti de sa bouche.


Je lui ai donné un autre coup qui l’a fait hurler de douleur.


Moi (énervé) : depuis quand as-tu commencé à coucher avec les hommes ? Réponds sinon je te frappe encore.

Awa : Je.. M… Tu…


Elle n’arrivait même pas à faire une phrase cohérente.


Moi : réponds ou je te frappe tonnais je !

Awa : à mes 21 ans.


Je lui ai donné trois autres coups successifs.


Moi : que dis la religion là-dessus ?


Elle pleurait tellement fort que maman est venu s’enquérir de son état.


Maman : Karim que ce passe t il ?

Moi : ouvre ta bouche et je dis à maman que sa fille chérie écarte les cuisses et de surcroit maraboute aussi les hommes.

Awa : je t’en supplie ne lui dis rien. Stp, sinon elle va me tuée.

Maman (frappant contre la porte) : Karim que fais tu à ma fille ?

Moi : rien maman ! C’est entre elle et moi ?

Maman : Karim ouvre cette porte !

Moi : excuse-moi maman mais je ne peux pas. Que dis la religion sur la fornication répétais je encore.

Awa : c’est interdit !


Un autre coup venait de s’abattre sur son corps.


Moi : et pourquoi ça Awa ? Comment as-tu osés faire ça ? Comment as-tu pu coucher avec mon ami et de surcroît envisagé de le séparer de sa femme ? N’as-tu donc pas de dignité ? Réponds.


Maman criait mais je ne prenais pas en compte ce qu’elle disait. Je n’ai jamais levé la main sur Awa et je suis sûr qu’elle se dit que quelque chose de grave s’est forcément produit pour que je me mette à la frappé. Mais si elle apprend ça, je  crains pour elle qu’elle se retrouve à l’hôpital.


Awa (pleurant) : je t’en supplie Karim, pardonne moi pour ce que j’ai fais.

Moi : te rends-tu comptes de ce que tu as fait et du mal que tu fais autour de toi ? Que penseras maman lorsqu’elle l’apprendra ?

Awa : je t’en supplie ne lui dis rien. Ne lui dis rien.

Moi : comment peux tu marabouter un homme pour qu’il reste avec toi ?

Awa (pleurant) : pardonne-moi !


Si ça n’avait été maman qui cognait sans cesse, je l’aurais encore frappé sans relâche.


Moi : je vais ouvrir la porte mais ce n’est pas encore finit. Si tu sais que tu as fabriqué des médicaments, enlève-les sinon c’est moi-même qui te conduirai à l’hôpital. 


Lorsque j’ai ouvert la porte, maman m’a lancé un regard assassin avant de se diriger vers Awa qui pleurait à même le sol.


Maman : Karim, pourquoi as-tu fait ça ? Comment as-tu osés ?

Moi : qu’elle te dise ce qu’elle a fait si elle en a le courage.


Je suis sorti de la maison pour me vider la tête. Il faut vraiment que je change d’air.



Ibrahim



Je n’ai pas eu le cœur à passer la journée à la maison. L’absence et le silence de Fatima est entrain de m’exterminer.


J’ai tellement honte que si c’était possible, j’allais me cacher dans un trou pour éviter de croiser son regard.


J’ai l’impression qu’elle a perdu énormément de poids comparé à la dernière fois et ça ne fait que rajouter à mon mal.


Le pire dans tout ça c’est que je suis tellement gêné que je ne sais pas comment faire pour m’excuser.


Je suis actuellement en route pour aller rendre visite à Boubah. Je sais que je vais en entendre des vertes et des pas mûres mais je suis obligé de lui parler pour qu’il m’aide à obtenir le pardon de Karim.



******


Lorsque je suis arrivé, j’ai trouvé son père assis devant la télé.


Moi : assalame aleykoum papa.

Lui : waleykoum salam ! Quel joie de te voir fiston. Assois-toi.


J’ai pris place à côté de lui.


Moi : j’espère que vous allez bien.

Lui : ça va Dieu merci. Mis à part la fatigue, ça va Dieu merci. Et madame ? 

Moi : elle va bien Dieu merci.

Lui : j’espère que tu t’occupe bien d’elle. Avec vous les jeunes d’aujourd’hui, si un adulte ne vous prodigue pas de bon conseil, vous faites toujours les choses de travers.

Moi (gêné) : je fais du mieux que je peux pour bien prendre soin d’elle.

Lui : al hamdoulilah ! Et tes parents ? Ça fait longtemps que je n’ai pas eu des nouvelles de ton père.

Moi : il va bien !


Heureusement pour moi que Boubah est venu me sauver de cette conversation qui commençait à prendre une tournure très gênante.


Boubah : tu n’as pas trop attendu j’espère.

Moi : pas du tout. Je discutais avec papa.

Lui : tu as bien fait de venir. Ibrahim, dit à Boubah que s’il ose revenir sur sa parole concernant le mariage de Mounas, je vais le renier en tant que fils.


J’ai esquissé un sourire plus que gêné en baissant la tête.


Moi : ok papa !

Lui : c’est une très bonne femme. Je sais des choses que Boubah ne peux pas savoir. Certes elle a commit des erreurs dans son passé mais s’il s’entête à jouer au dur, il n’aura que ses deux yeux pour pleurer lorsqu’elle lui filera entre les doigts.

Moi : je lui dirais ça papa.


Nous avons pris congés de lui avant de rejoindre la terrasse.


Moi (le narguant) : j’espère que tu as entendu ce que ton père t’as dit.

Boubah (énervé) : n’en rajoute pas stp.

Moi : aucun parent n’aimerait voir son enfant malheureux. Prend en compte ce qu’il t’a dit.

Boubah : je suis sûr que tu n’es pas venu pour ça.

Moi : non effectivement !

Boubah : voilà ! d’ailleurs au lieu de jouer les conseillers dans ma vie, tu ferais mieux de t’occuper de tes problèmes. Comment va ta femme ?

Moi (exaspéré) : aussi froide qu’un bloc de glace.

Boubah : tu ne t’attendais tout de même pas à ce qu’elle te saute dans les bras n’est ce pas ?

Moi : je sais déjà que j’ai merdé pas la peine d’en rajouter.

Boubah : non Iba, tu n’as pas fait que merder. Tu t’es comporté comme le pire des cons. Je vais te dire la vérité parce que t es mon frère. Tu sais ce que tu as montrés ? Que tu n’étais qu’un vrai imbécile mais surtout un gamin.

Moi : je..

Boubah (me coupant) : écoute-moi et tais-toi ! La vérité est peut être dur à entendre mais cette fois ci tu dois te rendre compte de l’ampleur des actes que tu as commis. Imagine seulement un seul instant que je n’étais pas arrivé à temps. Je comprends ta douleur mais penses tu que tu souffres plus qu’elle ? Tu es parti sans chercher à te mettre à sa place. Tu n’as pensé qu’à toi en pensant que tu souffrais plus que tout le monde. Ta femme est enceinte. Elle a besoin de toi. Si à chaque fois qu’un problème te dépasse tu t’en fuis quel genre de mari seras tu ? Et pire dans tout ça quel genre de père ?

Moi (énervé) : je ne te permets pas Boubah.

Boubah : pourtant tu vas m’écouter jusqu’à la fin. Tu sais mieux que quiconque ce que c’est que de grandir sans un modèle ni un soutien paternel. Veux tu te comporté avec cet enfant comme Abdel s’est comporté avec toi ?

Moi : tu n’es pas obligé de me parler de lui dis je en perdant patience.

Boubah : mais tu t’es comporté comme lui. Regarde, un problème est survenu et tu as fait payer ton entourage. En quoi as-tu été différent de lui ?


Je suis à la limite hors de moi.


Moi : je ne suis pas venue ici pour t’entendre m’insulter.

Boubah : et pourtant si. C’est la raison pour laquelle tu es venue. Tu ne cherches pas une personne qui te graisse la patte mais plutôt une personne qui te fait comprendre à quel point tu peux être stupide. Fatima est une femme formidable. Que gagnes-tu à lui faire du mal ?


Je ne sais même pas quoi dire. Juste que cette vérité qu’il sort me fait énormément mal.


Moi : j’ai envie de gagner son pardon.

Boubah : prouve-lui que tu es à la hauteur sinon tu la perdras. Tu ne cesse de me chanter que Mounas est une bonne femme mais toi aussi tu as une perle à côté de toi. Un diamant que plusieurs hommes aimeraient avoir. Donne lui sa place de femme et comporte toi en homme une bonne fois pour toute.


Un silence s’en est suivit avant qu’il ne reprenne la parole.


Boubah : je ne te dis pas  tout ça pour te rendre mal parce que je sais que tu souffres déjà assez. Je veux juste que tu te rendes compte de l’ampleur de tes erreurs.

Moi : merci !

Boubah : ne fais pas cette tête. Maintenant il faut que tu montres à Fatima que tu l’aimes et que tu seras un bon père pour votre enfant. Elle à besoin d’être rassurer, rassure la.

Moi : je ne sais même pas comment m’y prendre.

Boubah : soit juste patient et plie toi en quatre pour elle. Elle n’est pas difficile comme femme. Enfin, elle ne donne pas l’air.

Moi : tu as raison. Elle est très facile à vivre. Belle, charmante, douce, attentionnée et avec un grand cœur.

Boubah (me narguant) : ah l’amour, que c’est beau.

Moi : te fou pas de moi stp.


Lorsqu’il apprendra ce que j’ai fait à Karim, il va me tuer. Je crois que je dois me démerder tout seul cette fois ci.


Moi : je vais rentrer. Mais dis moi, tu te maries plus ?

Boubah : si je le faisais, j’allais le regretter. Cette fille est pire qu’une plaie. Je l’ai vite écarté de ma vie.

Moi (rigolant) : et ta mère ? Elle ne t’en veut pas ?

Boubah : elle a compris elle-même qui était réellement cette fille.

Moi : Dieu merci ! J’espère simplement qu’elle acceptera Mounas.


Il ne m’a pas répondu.


Nous étions devant le portail lorsque j’ai vu la voiture de Karim se garé à notre hauteur. Il ne manquait plus que ça !



Mère Halima


Je suis en route pour aller rendre une petite visite à Abdel qui est actuellement en prison en attendant son jugement.


Ils sont à la recherche du deuxième agresseur mais pour le moment ils n’ont pas encore réussit à mettre la main sur lui.


J’ai envie qu’il coule et je serais assise aux premières loges pour assister à sa descente en enfer.


Le pire lorsqu’on emprunte un mauvais chemin dans la vie, c’est de ne pas savoir comment s’en sortir jusqu’au jour où il sera trop tard.


Abdel n’a pas su   se sortir à temps la tête de l’eau et c’est vraiment dommage qu’il termine comme ça parce que j’ai vraiment espéré à un moment qu’il lâche prise.


******


J’ai dû patienter un petit moment avant qu’on ne me conduise à lui.


La scène que j’ai eue devant moi m’a vraiment fait pitié. Il ne ressemble pratiquement à rien. Pourquoi n’a-t-il pas lâché prise ?


Abdel (s’asseyant) : je savais que tu n’allais pas me laisser ici. Il faut que vous retiriez votre plainte. Tout ceci n’est qu’un énorme malentendu.

Moi : malentendu ? Comment as-tu pu attenter à la vie de ta fille ?

Abdel (me tenant les mains) : si je savais que c’était mon sang je n’allais jamais le faire. Il faut que je la rencontre. Il faut que je dise à Fatima que je m’en veux. 

Moi : elle m’a dit qu’elle ne veut pas te rencontrer. Pas pour le moment.

Abdel : si tu savais comment je m’en veux. Pourquoi ne m’as-tu pas dit que c’était ma fille ? Et s’il s’avérait qu’Ibrahim était mon propre fils ?

Moi : je savais qu’il ne l’était pas.

Abdel (étonné) : comment ?

Moi : il fallait juste voir comment tu le regardais avec mépris. Seulement la chose dont je ne me serais jamais douté, c’est que ce soit Anta qui soit sa mère.

Abdel : il doit me remercier pour lui avoir offert cette vie. Ecoute, Ibrahim c’est le cadet de mes soucis. Demande à ma fille de venir me voir. J’ai besoin de lui dire à quel point je m’en veux.


Il me fait vraiment pitié.


Moi : ôte-toi de la tête l’idée qu’elle vienne ici. Ce n’est pas bon pour son enfant. Mais dis-moi Abdel ? Pourquoi ne m’as tu pas choisis sans impliquer les enfants à l’intérieur ?

Abdel (ton dur) : je veux voir ma fille !

Moi (me levant) : jamais de la vie et ne t’attends pas à ce qu’on te fasse sortir d’ici. Tu vas payer pour ce que tu as fait.

Abdel : je te jure que si tu me l’arraches je te tue.

Moi (le narguant) : essaye pour voir.


Jamais il ne changera et c’est bien dommage pour lui. J’ai crû qu’il allait regretter mais en fait rien du tout. Il n’y a que le fait qu’il croit qu’elle soit sa fille qui l’importe sinon il n’allait jamais manifester de regret. Je pense qu’il n’a pas encore compris que tout est finit pour lui.


Maintenant je dois faire entendre raison à Ibrahim. J’ai eu Anta au téléphone hier et elle ne va pas bien du tout. Il faut qu’il lui pardonne pour pouvoir passer à autre chose. Il ne faut jamais jouer avec une mère peu importe ses erreurs. Je suis sûre qu’elle n’aurait pas aimé voir son fils éduquer par une autre personne à cause de son incapacité à pouvoir le faire. C’est le pire des sentiments qu’une mère peut éprouver.


Et un musulman doit savoir pardonner même si c’est difficile. On doit pardonner comme on aimerait être pardonné par le créateur. Une mère on n’en a qu’une seule……………………


Ps : Likez ! Commentez ! Partagez ! J’avais dis qu’on allait terminer l’histoire cette semaine mais je ne crois pas que ce sera le cas. Dans tous les cas, on avance seulement !

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