Réconciliation

Write by R.D

SECRET DE FAMILLE



Chapitre 47



«  Elles sont pour vous un vêtement tout comme vous êtes pour elles un vêtement »



Ibrahim



Nous étions devant le portail lorsque j’ai vu la voiture de Karim se garé à notre hauteur. Il ne manquait plus que ça !


Moi : je crois que je vais rentrer.

Boubah (étonné) : votre rencontre était elle si houleuse que ça pour le fuir ?

Moi (pressé) : je t’en parlerai au moment venu.


Heureusement pour moi qu’il n’a pas insisté.


Je pensais m’être libéré de ce stress qui me gagnait en rejoignant ma voiture mais bien avant que je ne  l’atteigne, Karim m’a interpelé.


Karim : tu fuis ? N’as-tu pas assez de cran pour me regarder dans les yeux ?


Actuellement je suis de dos tourné et je ne sais pas ce qu’il faut faire. Continuer ma route ou répondre en sachant que ça pourra déraper par la suite.


Moi (me retournant) : écoute Karim, ce n’est pas le moment.


Le regard qu’il me lance me glace littéralement les veines.


Karim (ton ironique) : j’étais entrain de fouetter la pute qui t’écartait les jambes à tout moment. Ça ne t’intéresse pas peut être de savoir ?

Boubah (intervenant) : je ne sais pas ce qui ce passe entre vous mais je préfère que vous vous calmez.

Karim (hurlant) : me calmé pourquoi ? Celui qui te sert d’ami à carrément osé me dire que je ne lui arriverais jamais à la cheville et ça c’est après m’avoir balancé en plein visage que ma sœur est une pute.

Boubah (étonné) : tout ça doit sûrement être un malentendu. N’est ce pas Ibrahim ?

Karim (s’adressant à moi) : dis à Boubah ce que tu m’as dit. N’est ce pas tu m’as balancé que jamais je ne t’égalerai ? Je te jure que si je ne craignais pas Dieu j’allais te faire bouffer ta langue.

Boubah : arrêter de vous comporter comme des animaux. Je suis sûr que vous pouvez trouver un terrain d’entente tous les deux.

Karim : boubah tu m’as autant déçu que lui. Je ne te savais pas aussi capable de me donner un tel coup en sachant que Awa est comme notre petite sœur à tous.

Boubah : je n’y suis pour rien là dedans. C’est entre Ibrahim et toi. Moi aussi je n’y étais pas lorsqu’il le faisait.


J’assiste à leurs conversations en ne sachant même pas quoi faire.  Pourquoi as t il fallut que je cède aux avances de cette fille ? 


Karim : oui mais tu aurais pu me dire la vérité. Tu ne devais pas me cacher une telle chose. Figure-toi qu’à cause d’Ibrahim pour la première fois de toute ma vie j’ai levé la main sur ma petite sœur. Maman m’a regardé comme le pire de tous. Regarde où tout ça nous a mené ? Comment puis je regarder ma mère dans les yeux en sachant que sa fille ose carrément marabouter celui que j’appelais mon frère parce qu’ils ont forniqués ?

Moi : si je pouvais, j’allais revenir sur ce que j’ai fait. Je m’excuse.

Karim (rigolant) : voyez-vous ça ! Le grand Ibrahim Bah me fait l’honneur de me présenter ces excuses. Je laisse tout entre Dieu et toi. Je ne te pardonnerais pas ce que tu m’as fait ni les paroles que tu m’as lancés.

Boubah (ton dur) : n’importe qui peut vous voir. Cessez de vous donner en spectacle svp. Rentrons à la maison pour régler cette histoire comme les adultes que nous sommes. Ça ne sert à rien de vous balancer toutes ses choses aux visages. Contrôler votre colère et ne donner pas au diable ce qu’il veut.

Karim : le diable ici c’est cet homme qui pense que le monde est à ses pieds. J’ai vraiment crû que tu allais changer mais en fait rien du tout.

Moi : je vais y aller !

Karim : oui c’est ça sauve toi comme tu sais si bien le faire. Lâche un jour, lâche toujours.


J’ai préféré ne pas répondre parce que je savais que tout ce qu’il disait, je le méritais. Je ne sais pas comment je vais faire pour me faire pardonner mais ça risque de ne pas être facile. Pourtant Dieu sait que je regrette ce que j’ai eu à faire. Pourrais-je avoir un moment de répits dans ma vie ?


******


Lorsque je suis arrivé à la maison, j’ai directement foncé sous la douche pour me laver tellement je me sentais fatigué.


Je suis épuisé autant moralement que physiquement et la situation avec ma femme n’arrange rien du tout. 


Je suis conscient d’être un con mais je regrette vraiment ce que j’ai fais. Je ne sais plus comment agir pour qu’on me pardonne. J’ai l’impression que le ciel est entrain de me tomber sur la tête.


J’ai vraiment besoin de ma femme actuellement et elle me manque trop. Si seulement elle pouvait me pardonner mon erreur. Que Dieu m’aide à me sortir de ce merdier dans lequel je me suis fourré à cause de mon sale comportement.


Après avoir finis mes prières, je me suis rendu au salon. J’ai trouvé ma belle mère assise devant la télé. Fatima quand à elle, prépare le diner.


Moi : bonsoir tantine.

Mère Halima : bonsoir mon fils. Comment vas-tu ?

Moi : un peu fatigué mais ça va et vous ?

Mère Halima : On rend toujours grâce à Dieu.

Moi : j’espère que vous avez des nouvelles de tonton Lamarane.

Mère Halima : jusqu’au dernières nouvelles il allait bien. Que Dieu nous aide. La vie est trop compliquée.

Moi : Amine !


C’est vraiment bizarre ce que je m’apprête à dire mais il le faut.


Moi : je vous demande pardon. Je sais que je me suis mal comporté et je vous dois des excuses.

Mère Halima : ce n’est pas grave mon fils. Je comprends parfaitement ce que tu vies. Comme tu as amené le sujet sur le tapis, je vais profiter pour te parler. Tu sais, Anta s’est peut être mal comporté mais elle ne l’a fait que pour ton bien. Tu ne peux pas connaitre le degré d’amour d’une maman ni les sacrifices qu’elles peuvent déployer pour leurs enfants. Regarde-moi seulement avec ma fille. A cause de moi elle vit tout ça et depuis là je fais tout pour la sortir de ces problèmes quitte à ce que mon mariage finisse. Ça a dû être un énorme sacrifice pour elle de rester toutes ses années dans un mutisme total. Il faut te mettre à sa place pour comprendre. Imagine toi une seule seconde voir ton enfant élever par une autre personne ou bien voir ton enfant appelé un autre papa tout simplement parce que tu n’as pas assez de moyen pour t’en occuper toi-même. Crois-tu qu’elle mérite ton silence ? Une mère on n’en a qu’une seule. Peu importe les erreurs qu’elles font. La mère vaut trois fois plus que le père et C’est à leurs pieds que reposent nos paradis. Si elle a agit de la sorte c’est parce qu’elle n’avait pas d’autres choix. Elle est malade depuis une semaine. Va la voir et ne laisse pas ton orgueil te priver de l’amour de ta mère. On ne sait pas quand est ce que la mort se présentera à nous stp parles lui.


Je me sens énormément gêné parce que c’est la première fois qu’elle me parle comme ça.


Moi : j’irais la voir.

Mère Halima : je ne te demande pas de tout oublier d’un coup mais parle avec elle et écoute ce qu’elle a à te dire. Je suis sûre qu’elle n’aurait pas aimé se retrouver dans une telle posture. N’oublie pas que tu es musulman et que le pardon est primordiale car même celui qui nous a créés nous pardonne lorsqu’on commet des erreurs.

Moi : ok !

Mère Halima : je sais aussi que ça ne va pas fort avec ta femme mais sois patient avec elle. Je connais la fille que j’ai éduquée et même si elle t’en veut, ce sera de courte durée.


Nous avons été interrompus par sa présence.


Lorsque nos regards ce sont croisés, j’ai sentie les mouvements  de son cœur s’accéléré ! Dieu qu’elle est belle ! Comment puis-je la faire souffrir ?


Fatima : on mange tout de suite ou vous attendez après ?

Mère Halima : demandes à ton mari.

Fatima (me regardant dans les yeux) : Je te sers ?


Si sa mère n’était pas là j’allais sauter sur elle. La robe qu’elle porte lui va à ravir. Ses lèvres sont des appels à la tentation pour moi.


Comme si sa mère avait compris, elle s’est excusée avant d’aller s’enfermer dans sa chambre.


Moi : tu me manques trop Fatima.


Je me suis levé pour lui faire face. Je brûlais d’envie de toucher son visage mais j’avais peur de sa réaction donc je me suis rétracté.


Fatima (répétant) : je te sers ?


Je n’arrive pas à croire que c’est elle qui me regarde dans les yeux sans siller.


Moi : c’est toi que je veux manger, pas la nourriture.


Elle a déglutit difficilement. Là au moins je sais que mes paroles font de l’effet sur elle.


Moi : tu es belle, attirante, charmante. Tu as un grand cœur. Tu es une perle que plusieurs hommes aimeraient avoir à leurs côtés. Tu es une femme avec un grand F et tu es ma femme. Je t’aime Fatima. Je suis con j’avoue mais je t’aime. Pardonne moi pour ce que j’ai fais. Je te jure que je ne le referais plus jamais. Ton silence me tue à petit feu. Je suis conscient que j’ai merdé mais je te jure que jamais je ne t’abandonnerais encore. J’ai besoin de toi plus que jamais. Je me sens vide sans toi. Trouve en toi la force de me pardonner. Rien que pour le brin d’amour que tu ressens pour moi, pardonne-moi.


Les larmes coulaient silencieusement sur ses joues.


Moi (essuyant ses larmes) : je t’ai toujours dis que je voudrais que les larmes qui coulent de tes yeux soient des larmes de joies. Pardonne à l’homme enfantin que je suis. Tu me répètes toujours de pardonner comme j’aimerais être pardonné alors je t’en supplie, pardonne moi. Je t’aime et j’ai trop mal de ce qu’il ce passe entre nous actuellement. J’ai besoin de sentir ta chaleur et me blottir dans tes bras. Je t’en supplie Fatima Bah, pardonne moi.


Je l’ai prise dans mes bras et heureusement pour moi qu’elle ne m’a pas repoussé. Elle se contentait simplement de pleurer.


Moi : ne pleure plus je t’en supplie. Je ne supporte pas de te voir dans cet état.

Fatima (se détachant de moi) : j’avais voulu entendre ces paroles durant toutes ces semaines mais au lieu de ça, je me cognais au mur que tu avais installé entre nous. Douterais-tu de l’amour que je ressens pour toi pour me mettre dans le même panier que les autres ? Il ne s’agit plus que de moi. Tu nous as tous les deux abandonnés tandis qu’on avait besoin de toi.


Chaque mot qui sortait de sa bouche me faisait l’effet d’une claque.


Moi : jamais je ne répèterais cette erreur. Je serais un bon mari pour toi et un bon père pour mon enfant. N’en doute plus jamais.

Fatima : permets moi d’en douter vu la manière dont tu t’es comporté avec moi. Tu savais pourtant que je souffrais. Je passais mes nuits à pleurés ton absence. Ibrahim, pourquoi m’a tu infligé cela ?

Moi (baissant la tête) : pardonne moi.

Fatima : le pire dans tout ça c’est que j’aurais aimé te haïr mais je n’y arrive pas. Mon cœur trahis mon état. J’aurais aimé t’en vouloir mais je n’ai pas ce courage là.

Moi : je te jure que je ne te ferais plus vivre cela.

Fatima : prouve le moi.

Moi : comment ?

Fatima : fais-moi l’amour !


Je m’attendais à tout mais pas à ça.


Je me suis rapproché d’elle et je l’ai embrassé avec toute la tendresse dont je pouvais faire preuve. Elle s’accrochait à moi comme si elle avait peur que je disparaisse.


Moi : je ne veux pas que ta mère nous trouve ici allons dans la chambre.


Elle m’a suivie sans broncher.


Lorsque j’ai refermé la porte derrière moi, je l’ai soulevé avant de la déposer dans le  lit.


Ma bouche a commencé à parcourir ce corps qui me manquait avec une sensualité dont je m’ignorais capable.


Mes mains caressaient tout son corps comme si je venais à peine de le découvrir. Je parsemais ses seins de baisé avant de sucer ses tétons avec délicatesse.


Moi : tu m’as trop manqué Fatima.


Ces préliminaires ont durés un bon bout de temps. Je ne voulais pas me presser. Je voulais prendre tout mon temps pour la faire vibrer de plaisir. Je voulais qu’elle sache que je l’aime de tout mon cœur et de toute mon âme.


Fatima : je t’en supplie prend moi.


C’est avec une lenteur inouïe que j’ai pénétré son jardin secret. Qu’est ce qu’elle m’avait manqué !


Moi : pardonne-moi Fatima. Je t’aime trop si tu savais.

Fatima : je t’aime aussi Ibrahim Bah !


Le plaisir était au rendez vous tant le désir qui nous habitait était énorme. Je lui ai fait l’amour comme jamais. Je l’ai aimé comme jamais et j’espère désormais que toutes ces douleurs resteront derrière nous.


Boubah


Je comprends l’état de Karim et je crois que si moi aussi j’étais à sa place, j’allais agir de la même manière.


Aucun homme n’aimerait rencontrer l’imbécile qui se tape sa sœur donc n’en parlons pas lorsque ce dernier est notre meilleur ami, celui avec lequel on partage tout.


J’ai essayé de lui faire entendre raison mais il est énormément remonté. Je ne l’ai jamais vu dans cet état et ça me fait vraiment mal que ce soit juste des erreurs qui les poussent à se chamailler de la sorte.


En me baladant, j’ai commencé à réfléchir sur ma situation avec Mounas. Si je disais qu’elle ne me manque pas j’aurais mentis.


J’ai tout fait pour la chasser de mon esprit mais rien y fait. La situation avec Karim m’a rappelé qu’on ne devrait pas laisser le passé influer sur notre présent et que personne n’est à l’abri des erreurs.


Le plus important dans la vie c’est de savoir les reconnaitre pour pouvoir passer à autre chose. Vous vous demandez sûrement si je suis amoureux de Mounas ?


Eh bien oui. Ce temps passé loin d’elle n’a fait que me confirmer ces sentiments que je tentais tant bien que mal d’étouffer.


Elle me manque énormément et c’est la raison pour laquelle je suis actuellement devant la porte de sa maison.


Lorsqu’elle a ouvert, elle semblait étonner de me voir debout devant elle.


Mounas (bégayant) : B.. Boubah ?


Je n’ai pas pu résister à l’envie de l’embrasser. Comme ces lèvres m’avaient manqué. On s’est embrassés durant un long moment avant que je ne me détache difficilement d’elle.


Moi : veux-tu reprendre avec l’idiot que je suis ?

Mounas (pleurant) : Oh Boubah ! Si tu savais comme je t’aime et si tu savais comme je m’en veux.

Moi (la prenant dans mes bras) : Chute ! Tout ceci n’appartient qu’au passé désormais. J’ai hâte d’être ton époux. Tu me rends fou Mounas……………….


Ps : il fallait que je sorte un peu mon côté sentimental hein. Nous nous dirigeons déjà vers la fin de l’histoire et je dois avouer que toutes ces personnes me manqueront parce que j’ai l’impression qu’ils vivent en moi. Ne me dites pas que Fatima aime le truc hein ? D’ailleurs qui n’aime pas couché avec celui qu’il aime ? C’est bon donc il faut faire ! Rire.


On avance seulement. Fatima et Ibrahim, quel magnifique couple. Cependant si je devais me comparé à l’un des personnages si présent, je crois que Mounas et moi sommes pareils avec notre sang chaud n’empêche on sait apprendre de nos erreurs et quand on aime, on aime vraiment. Rire, on avance seulement. Tout ce sentimentalisme est entrain de déteindre sur moi……………..


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