DEUIL 2

Write by matoura


Hello! Mes lecteurs, please, à chaque chapitre accordez moi une minute de votre temps après votre lecture. Commentaires et avis ont attendus! 

Je ne vous sens plus! Que passa ? Je ne vous ai pas manqué?? Rires!!!! Je vois vos kiffs mais je veux vous lire! Allez Sidibe Hadji! Metson! Yanolebon! Les nouveaux Kasia Annipah, Shukra.... Allez!!! 


Dans la maison de deuil.


Mera (Se jetant dans les bras de sa tante): Yako Tantine!!! Yako!! Je suis là! Je suis venu te consoler ! Annick oh! Elle nous a fait ça

Marcelline: Merci ma fille! Te voir est un réel réconfort pour moi! Tu me combles! Toi seule peut effacer ma douleur. Toi seule! Sniff ! Sniff! Sniff! Sniff! 

Mera: Je suis là tantine. Je ne sais quoi dire devant cette douleur mais Dieu seul sait pourquoi et il est grand. Sniff! Sniff!

Marcelline(hurlant): Pas de Dieu ici! Ne redis plus jamais ça dans ma maison! Dieu! Dieu! Existe t-il??? Ne pouvait – il pas protéger ma fille? Dieu de mon œil!

Mera: …

Céline: Ah Marcelline! C’est parce que tu es dans la douleur que tu dis ça. Mais rien ne dois t’emmener à renier ton Dieu. C’est lui seul qui sait tout et qui fait tout.

Marcelline: Ne te fatigue même pas Céline! Je l’ai déjà renié depuis qu’on a perdu nos parents.

Céline(pensive): C'est grave ça! Ne commence t-elle pas à faire une dépression ? ! Parce qu’à ce que je sache, elle est toujours la première à l’église surtout pour prendre la communion donc comment peut elle dire qu’elle a renié Dieu? C’est surement le deuil.

                                                                                          

                                                                                        *****
   

Mera est resté auprès de sa tante toute cette semaine. Ce n’était pas facile avec les cours mais elle s’y accommodait.                        En parlant du lycée, chacun était dans son coin cherchant sans doute à digérer tous les derniers évènements.                                Yohann consolait Mera comme il pouvait. Il s’est même proposé de l'accompagner pour les obsèques, proposition qu’elle déclina poliment mais elle a vraiment apprécié sa sollicitude.

C’est vrai qu’elle essayait de garder la tete froide en public mais toute seule, une multitude de questions la tourmentait. Mais toutes se résumaient en une seule: pourquoi? Et depuis que sa tante avait remis en question l’existence de Dieu, elle se demandait si sa foi était réellement fondée. La religion n’était elle pas un leurre… Dieu existait-il vraiment! Hum! Bref!                                                Autant elle voulait que le jour des obsèques arrive rapidement pour sortir de ce cauchemar, autant elle redoutait ce moment, l’ultime séparation. Oh Annick! Sniff ! Sniff! C’est une pure grâce d’être en vie. La vie ne tient qu’ à un fil surtout quand des personnes se donnent le droit de tirer sur la ficelle.


Au Village.


Chef de famille: Bienvenue à tous et yako à chacun. Les invités seront logés en priorité. On a le devoir de bien les recevoir surtout qu’ils sont venus nous soutenir.

Assemblée: Yo! C’est ce qui est juste! Nous on est meurtris! Est ce que dormir est un soucis ? Peut on manger ?! On ne peut pas oh chef! Qui va effacer cette tristesse. Enterrer une femme avec son enfant à l’intérieur! Du jamais vu dans ce village! Hum! Qui viendra à notre secours oh ! Qui viendra essuyer nos larmes! Hum!

Mera et sa mère assises dans un coin, faisait la répartition des chambres pour les invités. Dieu merci, chacun a pu être logés. La famille pourra se débrouiller, si le sommeil vient… Ce qui n’est pas sur.

 

Place publique du village.

 

la veillée religieuse et traditionnelle bat son plein. Après le sermon du pasteur du village, voici ouverte la veillée purement traditionnelle. Danses et chants du terroir, hommages à la défunte, pleurs… Mais surtout les dons en espèces à la famille! Que voulez vous? C’est l’Afrique dans toute sa singularité. Dans cette ambiance mitigée, dans laquelle hypocrites et sincères sont réunis, la famille essaie tant bien que mal de s’occuper de tous.

 

Voix 1: Le café est – il prêt ? Les gens commencent à somnoler. Il est pratiquement minuit!

Voix 2: On va le préparer maintenant! On vient de mettre l’eau sur le feu.

Voix 1: Quoi??? Mais je vous avais dit qu’il devait être prêt depuis trente minutes. Il y va de la réputation de la famille. C’est parce que les gens ont commencé à en demander que je suis venu savoir pourquoi en effet ça tardait.

Voix 2: Pardon tante! On fait vite! Excuse nous! On a un peu somnoler aussi, j’avoue.

Voix 1: Je comprends. Après le premier service vous allez vous relayer d’accord ? Comme ça vous pourrez vous reposer un peu à tour de rôle.

Voix 2: D’accord tante.

Voix 1: Bon! Dépêchez vous! 
 

Un groupe commente la veillée.
 

Voix 1: Kpaaaaaa!!! (tchip ivoirien) Ils ont la bouche alors que regarde, il n’ ya même pas beaucoup de personnes à la veillée.

Voix 2: Je te dis! Je pensais qu’on allait avoir beaucoup de citadins. Cette famille aime faire le malin pour rien! Orhhhh!

Voix 3: Mais vous aussi oh! En pleine veillée funèbre? Vous n’avez pas honte? Je vous signale qu'il ya mort d'homme!

Voix 1: Toi hein, laisse nous! Toujours à faire le moralisateur! Qu’est ce que ça t’a donné depuis? Tchrrrrrrrrrrrrrrr! C'est ce que tu es parti faire en ville jusqu'à tu es revenu bredouille au village donc pardon, laisse nous. (Tchip ivoirien)

Voix 3: Au moins, je peux me targuer d'être honnête et j'essaie de faire le bien contrairement à vous! Le bienfait paie toujours si vous ne le savez pas. Je le récolterai un jour ou même ma descendance.

Voix 4: En attendant que tu récoltes, tais toi. On est a la meilleure partie de la veillée: les dons. On verra qui va donner plus et on va calculer pour voir ce qu’ils auront en tout.


Membre de la famille de la défunte au micro ( devant la table dressée pour recueillir les dons en espèces): Mesdames et messieurs qui avez fait le déplacement jusqu'ici, soyez salués! habitants du village, soyez également soyez! C'est le moment des dons en espèces! Le cahier est ouvert. Chacun est invité à venir déposer son don en son nom personnel ou au nom de la famille qu'il représente! Venons soutenir la famille éplorée dans ce moment difficile. Nous rappelons qu'Annick, la défunte est issue d'une des familles le plus respectées de ce village. Venons soutenir! Nous vous remercions d'avance! Nous accueillons nos différents donateurs avec cette  musique du terroir.... Merci beaucoup! Famille Goli : 150.000f !  Emmanuel boua: 5000f, Catherine zoumana: un million, la patronne de la défunte….


Voix 4: Dans amusement, il n’ya pas beaucoup de personne mais ce sont les fortes sommes hein!

Voix 1: Orrrhhh!!!! On a déjà eu plus que ça ici dans les funérailles! C’est rien ça! Aux obsèques du petit qui est décédé le mois dernier, sa famille a eu vingt millions dans les dons. 

Voix 2: Quoi??? Vingt millions? 

Voix 1: Je te dis! Avec tout le malin il font ici là, ils n'ont personne pour les soutenir! On a même pas vu de ministre! Okpoooo! (tchip ivoirien) Mais je dis oh! Celui qui fait malin dans la famille ici, je n’ai pas entendu son nom. Il n’a même pas honte, toi ta cousine décède et tu ne fais aucun don. On ne t'entend même pas.

Voix 3: Mais peut être qu’il a déjà fait son don en privé.

Voix 4: Meme si! Il doit en faire publiquement aussi! C’est une question d’honneur.

Voix 3: vous n’avez que votre grande bouche. Peut être même que c’est lui qui a financé les chaises sur lesquelles vous êtes assis pour parler  beaucoup là! Vous parlez depuis, vous avez donner combien ?! Tchrrrrrrrrrrrrrrr!

Voix 2(baillant): Hey! On est obligés? C'est notre argent ou c'est ton argent? Pourquoi tu n'a pas pris tous les obsèques en charge toi qui parle ! Aaaaaaaaaaaaaaaaahhh! Je commence à avoir sommeil ! Il n’ya pas de café depuis ? Il est quand même minuit passé! C'est quelle genre de veillée ça! Une des familles les plus respectées mon œil!

Voix 3: Voici le café. Les filles arrivent vers nous. Tu es venu soutenir la famille ou boire du café ?

Voix 2: Soutenir ???!!! Quand elle travaillait elle m’a déjà donné son argent??? Elle se pavanait ici on dirait qu'elle ne marchait pas sur ses pieds!  Pardon je suis là par curiosité et pour éviter les mauvaises langues. Je ne suis même pas touché par ce deuil. J’ai voulu l’épouser, elle m’a ri au nez! Elle m'a humilié! Je n’ai jamais oublié cet affront. Qu’elle pourrisse en enfer.  Caféééééé!!!

 


Kiffez, commentez et abonnez vous à mon profil muswada pour qu'au delà de l'histoire on partage des discussions et des actualités! Des bisous.

 

L'histoire que vous lisez

Statistiques du chapitre

Ces histoires vous intéresseront

LE POIDS D'UNE DESTI...