Eclipse Féminine : L'allée sombre

Write by Pullar Debô

[Assa Ba]

Un feu brule en moi. C’est indéniable. Mais j’ignore quel sentiment s’y rattache. J’ai l’impression que nous avons atteint le bout du tunnel et qu’au lieu de trouver une autre voie pour aller de l’avant, nous restons là, dos au mur.

La dernière dispute qui s’est tenue entre Omar et moi, a donné naissance à un climat froid. Les jumelles, pour la première fois, m’ont demandé ce qui se passait avec leur père. « Ce sont des choses, qui arrivent, mais rien qu’on ne puisse surmonter ». J’essayais, moi-même, de croire à ce que je leur disais.

Omar dort, depuis cette nuit-là, dans la chambre d’amis. On s’évite. Moi, je m’empresse de sortir tôt le matin, et lui, il prend son temps avant de regagner la maison après le boulot. Deux vies, deux mondes qui se créent et tentent de coexister. Une autre thérapie, peut-être ? Je n’oserais l’aborder. Je sais, nous avons déjà tout donné. J’ai déjà tout donné… On ne dira pas de nous, que nous n’avions pas essayé, si cela peut encore nous consoler.

Est-ce que je désire un autre enfant ? Bien-sûr que oui ! Mais je reste convaincue de n’avoir aucun pouvoir sur ça. J’ai compris, puis accepter, que la vie ne nous donne pas tout.

Mon téléphone me sort de mes pensées. J’y jette un coup d’œil, c’est l’établissement scolaire des filles.

  • Mme Keita ?

  • Oui, bonjour Mme la surveillante. Vous allez bien ? Est-ce qu’il y’a un problème ?

  • Désolée de vous déranger, l’une de vos filles, Hawa, a rendu une copie vierge lors d’une interrogation ce matin en classe. C’est une élève pourtant très brillante… Ce n’est pas dans ses habitudes et j’avoue que son comportement avec sa sœur, m’inquiète beaucoup… Je vous sais très occupés, votre mari et vous, mais j’aimerais que vous venez les chercher à la place du chauffeur à la descente, comme cela, j’aurais l’occasion de m’entretenir avec vous.

  • Une copie vierge ? D’accord. Nous y serons. Mais est-ce qu’elle va bien ?

  • Elle n’a rien dit. En réalité, elles sont toutes les deux, bien silencieuses depuis un moment, pour ne pas dire, inactives en cours ou bien pendant les récréations…

  • Je vois… Je suis disposée à me présenter dans votre bureau aujourd’hui. J’y serais avec leur père. Merci encore et bonne journée.

Mes filles ont toujours été de bonnes élèves. Jamais, Omar et moi n’avions été convoqués à leur école, pour un problème, quelque ce soit. Elles ont de bonnes notes, participent aux activités de leur établissement, font correctement leurs devoirs… C’est assez inquiétant.

Je compose sans hésiter le numéro de mon cher époux que je n’ai pas vu depuis un moment malgré que nous habitons sous le même toit. Ça sonne mais il ne décroche pas. Après deux appels, je décide de le joindre à son bureau.

De sa voix structurée, sa secrétaire Binta décroche.

  • Bureau de Mrs Keita Omar, vous désirez ?

  • Bonjour Binta. Parler à mon mari, s’il vous plait.

  • Bonjour Mme Keita. Votre mari est un peu occupé et il m’a demandé de ne pas le déranger. Je suis désolée.

  • Pouvez-vous lui dire de me rappeler le plus tôt possible ? C’est assez important.

  • D’accord. C’est noté.

Si toute fois cette conversation entre elle et moi, semble être tout ce qu’il y’a de normal, n’y croyez pas. A ses débuts, elle était d’une insolence mal contenue, à tel point qu’elle fut la raison pour laquelle, je ne me présente plus dans la société de mon mari.

« Tu es de nature jalouse et elle est tout ce qu’il y’a de respectable, crois-moi » m’a-t-il sorti un jour. Alors, j’ai arrêté de me faire des idées.

Dans un coin de ma tête, je me pose des questions. Ne serait-il pas temps de revoir les choses ? Les filles, ne peuvent en aucun cas, payer les frais de près de douze ans de notre vie de couple. Peut-être endosser nos rôles de parents, nous permettra pour leur bien d’aborder cette situation autrement ? Elles ne méritent certainement pas tout ce que nous leur faisons subir.

En même-temps, je me dis : qu’est-ce qui nous empêche d’être heureux comme depuis le tout début ? Les émotions coulent à flot, ça part dans tous les sens, et d’un coup je sens ce picotement dans les yeux, quand on a une envie folle d’hurler son mal.

[Omar Keita]

Debout, je fais face à la fenêtre vitrée de mon bureau. Les mains dans les poches et le regard, bien au loin, je fouille au plus profond de moi… Nous sommes lundi, et cela fait exactement une semaine, que je ne me résigne pas à passer l’éponge sur notre dispute. Pas cette fois-ci.

J’aime Assa, de tout mon cœur, mais je ne suis qu’un homme. Piètre excuse peut-être, mais c’est comme ça que je vois les choses. Suis-je trop égoïste de ne pas cesser d’y croire ? Que veut-elle ? Qu’on baisse tous les deux les bras ?

Ne vous m’éprenez pas : j’adore les jumelles aussi, et c’est justement pour cette raison que je désire avoir d’autres enfants, car elles sont, sans l’once d’un doute, une source éternelle de joie.

Je suis conscient du sacrifice que je lui demande, conscient que toutes ces épreuves peuvent être lourdes à supporter. Ce n’est pas mon corps. Mais elle n’a jamais été seule pour tout affronter et j’ai l’impression d’avoir été tellement patient. D’avoir pris sur moi tellement de choses… Que je désire juste qu’elle fasse plus d’effort.

Un an, n’est-il pas suffisant pour « reposer » son corps ? Je suis à bout. Fatigué de donner l’impression de nager à contre-courant. Mais je veux pouvoir me dire, que j’aurais tout essayé…

Une chose est certaine : prendre de la distance, pousse au mal. S’éloigner l’un de l’autre peut avoir des conséquences que nous ne maitrisons pas forcement. Parfois, nous sommes entrainés malgré nous-mêmes dans des situations que nous ne choisissons pas, qui dépasse notre capacité à raisonner et à assumer.

Il y’a des choses dont je ne suis pas fier. Des actes que j’ai posés, pour lesquels longtemps, j’ai voulu faire endosser la responsabilité au mal être d’un couple qui bat de l’aile, le nôtre. Alors j’ai fauté…

Et oui, certainement, ai-je trop débordé ? Que tout ceci, ne résulte finalement que de ma culpabilité ? Que je voudrais me rassurer sur le fait qu’elle et moi, sommes solides ? Elle, qui a toujours été si parfaite…

Mon téléphone sonne. Le nom qui s’affiche, me rappelle à quel point j’ai à me faire pardonner. Une erreur, un faux pas, qui ne s’efface pas, malgré le temps.

  • Ça fait près d’une bonne heure que tu es debout ainsi… Est-ce que ça va ?

  • Ça va… La réunion sur Skype a été plus longue que prévue. J’ai besoin de me vider la tête.

  • Assa a appelé. Il faudrait que tu la rappelles, ça avait l’air important.

Je fronce les sourcils. Important ? Ça doit l’être assez pour qu’elle tente de me joindre. Quelque chose de grave s’est peut-être produite ? Elle ? Les filles ? Je vérifie mon téléphone, ses appels en absence y figuraient. Je fixe Binta.

  • Sa voix était plutôt calme Omar, je suis sûre que ce n’est rien de grave…

Je compose son numéro, et à la deuxième sonnerie, sa voix me parvient avec un « Allô, Omar ? ». Sa voix… Elle m’avait manqué. Calme et douce. Cette façon qu’elle a, à elle, d’étirer le « r » contenu dans mon prénom… Ma femme me manque.

  • Assa ? (En retenant mon souffle) Tu vas bien ?

  • Ça va. Désolée, je t’ai surement trop inquiété avec mes appels en absence. C’est que, la surveillante de l’école des filles m’a appelé…

  • Qu’est-ce qui s’est passé ? Les filles vont bien ?

  • Oui. Oui, elles vont bien. Enfin elles n’ont rien, pas physiquement… Je crois qu’on devrait y être pour la descente aujourd’hui, elle m’a fait savoir qu’Hawa a rendu une copie vierge lors d’une  interrogation et que, Adam est assez…

  • Je vois… D’accord. J’y serais.

Il eut un silence. Comme si la conversation venait tout d’un coup d’être interrompue. Je lui aurais demandé si ça allait au bureau, si elle va bien. Je lui aurais dit qu’elle me manquait et que j’avais hâte de la retrouver ce soir. Je les lui aurais dit, si ce silence n’avait rien de gênant.

  • Je te laisse. Tu dois être certainement occupé et j’ai moi-même, trop à faire, donc… Passe une bonne journée.

Puis elle raccroche, devinant sans doute mes pensées. Après tout, elle me connait si bien.

A la fin de la journée, après une visite de chantier, je me suis rendu à « Elite Collège ». Le parking de l’établissement était déjà vide, mais la Hyundai Tucson d’Assa y était garée. Je regarde ma montre, j’ai quelques minutes de retard.

Tandis que je rejoins le bureau de la surveillante, je vis Assa, assise au milieu des filles sur le banc. Elle les tenait dans ses bras. Elle avait l’air tellement inquiète et si belle, dans son tailleur bleu et ses chaussures à talons rouges.

  • Bonsoir, désolé, à cette heure, il y’a beaucoup de circulation…

Assa me considère un moment puis libère les jumelles de son emprise, qui, quant à elles évitent complètement de croiser mon regard.

  • On devrait y aller… Elle nous attend depuis un moment.

Dans le couloir qui mène au bureau de Mme Kane, alors que je la suivais, je fais un geste presque instinctif : je la retiens par son bras et elle se retourne pour me regarder.

  • Est-ce que ça va ?

  • Omar ? Tu es sérieux ? Tu ne devines réellement pas comment je me sens ? La raison pour laquelle nous sommes là ?

  • Ce n’est pas ce que je voulais dire…

  • Ne dis rien, c’est mieux.

Elle rentre dans le bureau, me laissant planté-là, comme un tronc d’arbre.

La discussion d’avec Mme Kane a été longue, elle a beaucoup parlé. « Est-ce que les enfants sont sujets à une certaine tension ? », « Le climat à la maison est-il assez confiant pour elles ? », « Ont-elles développé de nouveaux comportements ? », « Peut-être sont-elles stressées d’une certaine façon ? », « Accordez-vous leur du temps ? Un suivi régulier est très important à cet âge ».

Tout ce qu’elle a ressortit, que nous n’ignorions pas pourtant, et qui était d’une évidence sans faille, venait de nous éclater à la figure.

Assa, en bonne diplomate, a assuré que nous ferons le nécessaire pour qu’elles retournent à leurs bonnes habitudes, avant qu’on ne se serre les mains comme d’un accord pour rentrer.

Elle a pris les enfants avec elle, dans sa voiture. Avant de quitter les lieux, elle a joué sa dernière scène en me lançant :

  • La circulation risque de s’aggraver, surtout prends ton temps avant de rentrer, on ne compte pas sur toi pour le diner.

Ma femme. Elle peut et sait être dure quand elle le veut. Mais je décide quand même de rentrer plutôt aujourd’hui.

[Assa Ba]

Je suis dans la cuisine et m’occupe du diner. Les filles sont dans le salon, manettes en mains. Alors que je m’affaire à découper un ananas en petits morceaux, je me blesse un doigt avec le couteau. Mince ! Au même moment, le téléphone affiche « appel entrant ». Ma belle-sœur, Amsa.

  • Salut ma belle !

  • Amsa ! Comment tu vas ?

  • Bien. Bien et toi ? Mes amours de nièces ?

  • Ça va. Nous allons bien… Tu racontes quoi de beau ?

  • Je t’appelais pour savoir si tu serais libre pour déjeuner demain ? Je serais dans la zone pour un boulot et donc je voulais en profiter pour te voir. Histoire de papoter un peu.

  • Euh… (J’hésite. Ça ne pourra parler que de son petit-frère, c’est sûr)

  • S’il te plait, ça fait un moment qu’on ne s’est pas vu. C’est assez difficile avec nos emplois du temps…

  • D’accord. (Je cède, elle ne mord pas). Ce serait super, oui !

  • Alors au « SHUIS » à midi ? Leur menu est génial.

  • Ce sera parfait.

  • Merci. Bisous aux filles et à demain !

Je regarde mon doigt blessé et soupire un bon coup. Non, ça ne va pas, Amsa. Rien ne va. Tout est dans un tel désordre dans ma vie et dans ma tête, que je ne sais plus comment faire. J’ai perdu le « mode d’emploi » et ton frère en est pour beaucoup.

Je file me faire un petit pansement et dresse la table pour le diner. Les filles n’ont pas l’air très emballées, elles n’ont presque pas parlé depuis que nous sommes rentrées. D’habitude, plus bavardes, elles passent du rire, aux chamailleries. Et ça faisait bonne ambiance.

  • Alors ? C’est quoi ce silence ? Adam ? Tu ne m’as pas dit comment s’est déroulé ton projet de science sur le champ magnétique ?

  • C’était bien.

  • D’accord… Bref résumé, mais bon… Et toi, Hawa ? Ta dissertation en histoire ?

  • Bien.

A ce rythme, nous ne risquons pas de tenir une conversation digne de ce nom :

  • Les filles, écoutez… Papa et moi, sommes désolés. Nous savons que cette semaine a été assez… Bizarre, mais ce sont des choses qui arrivent. Tous comme les enfants, parfois les adultes ont quelques problèmes. Il ne faut pas prendre tout ça sur vous, c’est à nous de le faire… Mais je veux que vous compreniez que nous vous aimons énormément et que nous faisons tout pour que ça aille mieux…

  • Ah oui ? Il est où papa ? fit Hawa.

  • Oui, il est où ? Et toi, pourquoi est-ce que tu le laisses dormir dans la chambre d’amis ?

  • Mes chéries…

  • Non ! Non, maman ! Vous allez divorcer ? C’est ça ? Et vous allez nous séparer toutes les deux ?

Adam est déjà aux bords des larmes en criant ça. Je me sens prise au piège. Leur tenir tête dans cette discussion semble être au-dessus de mes forces. Divorce ? Je n’y avais jamais pensé, vu que je tiens à leur père. Mais encore ?

Les mots se bousculent dans ma tête, cherchant réponse pour esquiver. Mais en vain, rien ne me vient. Je glisse doucement un « non ».

  • Dans ce cas, vous ne vous y prenez pas bien. La maison, avant, c’était super…

  • Maman, ça fait une semaine, qu’Adam et moi, vivons comme le jour et la nuit. Un parent à la fois. Jamais les deux. Dire qu’il faut qu’on se rebelle pour que tous, nous soyons réunis…

Avant que je ne trouve à redire, je vis Omar, debout au seuil de la porte. Des boites de chocolat en mains.

  • Juste à temps pour débattre… Fis-je en me levant. Les filles, au lit. Demain il y’a école. Et, au fait, que ce soit la dernière fois qu’on nous convoque…

Elles n’osent pas rechigner et se dirigent vers les escaliers pour rejoindre leurs chambres dans un silence qui ne leur est pas propre.

[Omar Keita]

  • Je suis désolé, j’étais passé au supermarché…

  • Ce n’est pas la première fois que tu manques le diner, ce n’est plus si grave. (En débarrassant la table) Je t’assure…

  • Non, Assa… Ecoute, je suis vraiment désolé. Je me suis comporté comme un gamin, je n’aurais jamais dû éviter cette conversation qu’on aurait dû tenir depuis cette dispute. Je sais que j’ai eu des mots durs, je sais que tu as beaucoup encaissé, pour moi, pour nous. Si je te bouscule, je m’en excuse. Te blesser est la dernière chose que je désire et je sais, qu’au fond de toi, sur ça, tu n’as aucun doute.

  • Ces disputes, Omar, c’est tout ce qu’on a appris à faire et qu’on sait faire de mieux. Pourquoi ? Parce qu’il est plus facile de rejeter la faute sur l’autre, de se lancer des pics afin d’éviter d’aborder le fond du sujet. Je suis une mère comblée Omar… Et ça, ça vaut toutes les promesses du monde, même celle de porter en moi un autre enfant.

Elle dépose la serviette qu’elle tenait et récupère une chemise jaune sur la table, dans laquelle se trouvaient quelques documents, qu’elle me tend.

  • Je me suis efforcée durant toute cette journée de garder la tête bien froide. Prendre cette décision, n’était pas facile. Je suis consciente de tout le changement que ça pourrait impliquer et je suis prête à l’assumer. Je t’accorde la possibilité d’avoir ce dont tu as rêvé pendant des années, sans que je ne puisse te l’offrir… Je fais ce choix aujourd’hui car je t’aime Omar. De cette fameuse soirée à l’université, à cet instant, ton seul être suffit à me combler. Et parce rien n’a changé de cet amour, et que malgré lui, je ne peux changer les choses, je te laisse à ta volonté, à ce, à quoi ton cœur aspire. Les filles et toi, êtes tout ce qu’il me faut, moi, je n’ai besoin de rien d’autres… Mais toi, ça ne te suffit pas.

Mon cœur bat comme jamais. Qu’est-il en train de se passer ?

  • T’es-tu demandé ce que nous serions devenus si nous n’avions pas eu les filles ? Aurais-tu autant insisté ? Aurions-nous tenu si longtemps ? Certainement pas… Tu aurais refait ta vie. Et nous on n’en serait pas là, aujourd’hui.

  • Non Assa...

  • Tu es un homme. Toi et moi savons que le régime de notre mariage ne te permet pas d’avoir d’autres femmes. J’y remédié. J’ai contacté notre avocat, il a établi ces documents qui stipulent que j’ai donné mon accord pour passer de la monogamie à la polygamie. Je les ai signés. Il ne te reste plus qu’à choisir celle qui portera le reste de ta descendance… Comme ça, le sujet principal de nos disputes, est clos.

Pendant des secondes, j’ai cru qu’elle allait demander le divorce, et j’ai cru m’effondrer. Mais ça ? Elle me connait si bien pourtant…

Douze ans en arrière, quand on s’apprêtait à se marier, dans une société comme la nôtre, mon père, mes oncles, et même ma mère m’ont assuré que signer la monogamie à la mairie, était la pire des décisions qu’un homme pouvait prendre. Et comme la religion nous permettait d’en prendre jusqu’à quatre, qu’être polygame sur le papier ne voulait forcément pas dire l’être dans le cœur ou pour de vrai. Que c’était plutôt une ruse pour tenir « en liesse » sa femme, afin qu’elle saisisse qu’à tout instant, elle peut recevoir une coépouse et comme cela, elle serait plus réceptive à la soumission sans quoi, un jour, elle partagera son homme avec une autre.

J’ai trouvé ça, complètement idiot. Je n’ai jamais désiré avoir plus d’une femme. Je n’ai jamais approuvé cette théorie. Assa et moi, étions tout ce que je désirais et il n’y avait aucun doute sur le fait que c’était avec elle, que je voulais partager le reste de ma vie.

Et aujourd’hui encore, je n’ai aucun doute. Je considère un instant la chemise jaune avant de les réduire en tout petit morceaux de papiers. C’est elle, la mère de mes enfants, elle et personne d’autres.

Et puis si j’acceptais ça, dans moins d’un mois, elle ne l’aurait supporté et nous aurait conduits au divorce. Jamais ça.

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