Episode 4

ZOÉ AMENAN

Lucas : Oh la vache tu vas me rendre dingue ma poulette.

Un énorme sourire se dessine sur mes lèvres alors que je continue à le chevaucher comme une vraie Africaine. Je roule bien les reins, glisse en avant, reviens en arrière avant de recommencer à sautiller sur lui. Je vais le rendre dingue cet homme. Tellement dingue qu'il sera deux fois plus accro à moi. Ces blancs n’aiment pas les Africaines pour rien. Ils savent qu'au lit nous sommes les meilleures. Je le laisse se déverser complètement en moi après quoi je me rends dans la salle de bain me nettoyer. Pourquoi je couche avec lui sans préservatif alors que nous ne sommes ni mariés encore moins fiancés ? Bah parce que je cherche mon enfant métisse. Moi Zoé je ne suis pas au stade des Africains. Je fonctionne avec les occidentaux. Les blancs, je les adore. Depuis toute petite mon rêve c'est de me marier à un blanc peu importe la nationalité et avoir plein de petits métisses voir même blancs dans ma maison. J'ai donc toujours tout fait pour mettre les chances de mon côté. Toute ma vie je ne suis sortie qu'avec des blancs. Selon moi ce sont les meilleurs. Ils s'y connaissent en amour. Ils sont romantiques, doux, attentionnés mais surtout ils ne sont pas avares. Au fait je les préfère à mes frères Africains. En plus quand tu es marié à un blanc tu es respectée. Ça te donne une certaine supériorité. Aussi, l'une des raisons c’est que je veux aller vivre en Europe. Il fait trop chaud en Afrique. Qui ne rêve pas d'aller en Europe ? Moi je veux y aller et y mourir même. J'ai passé toute mon enfance et mon adolescence à baver devant les films à la télé. Et quand je voyais des blancs dans la vraie vie avec des filles de mon âge je les enviais grave. Ils avaient de la classe et ne passaient jamais inaperçus. Qu'on se dise la vérité, tous les Africains envient les blancs. Leurs pays sont plus beaux, les choses qui viennent de chez eux sont meilleures. En fait, ils ont bien plus que nous. Mama, moi j’aurai mon blanc ou rien. Je n’ai pas eu la chance d’en être une mais des enfants blancs j'en aurai coûte que coûte, vaille que vaille. Je ne déteste pas les Africains, je préfère juste les blancs.

Lucas (caressant mes fesses) : Je retourne ce samedi.

Moi : Déjà ?

Lucas : Oui. Le boulot m’appelle. Mais tu n'as pas à t’inquiéter, je t'appellerai tous les jours comme d’habitude. Tu sais que je suis accro à toi.

Moi (souriant) : C'est vrai.

Je me mordille la lèvre et décide d'entamer le sujet qui me brûle les lèvres depuis.

Moi : Tu sais bébé, ma mère veut rencontrer l’homme qui partage ma vie.

Lucas : Je le sais ma puce et je te promets d’aller me présenter dès que possible. Tu sais que pour l'heure je ne le peux pas à cause de toutes les charges qui m'incombent en France. Je te l'ai déjà dit, il n'est pas question que je te laisse me filer entre les doigts. Tu es à moi tout seul.

Je souris de plus bel face à sa déclaration. Il commence à parsemer mon cou de baiser. Argh je l'adore cet homme. Le reste de la journée se déroule entre bouffe, télé et sexe. Ces blancs aiment vraiment le sexe.

Lucas : Bébé je crois que tu as reçu un message.

Je récupère mon portable sur la table basse du salon et vois effectivement un message WhatsApp.

« Les filles : Rendez-vous ce samedi au QG. »

J’approuve et me réinstalle confortablement sur la poitrine de mon homme.

Moi : Ce sont mes copines. Nous devons nous voir ce samedi.

Lucas : J'ai hâte de les rencontrer vu comme tu parles d'elles tout le temps.

Moi : Tu vas les adorer. Elles sont sympas.

Lucas : Je n'en doute pas.

Le samedi arrive telle une fusée. Me voilà donc à l’aéroport avec Lucas qui s’apprête à aller embarquer.

Moi : Tu vas me manquer.

Lucas : Toi encore plus. Mais on s’appelle tous les jours hein ?

Moi : Sans faute. Je t'aime.

Lucas : Moi aussi joli coeur.

Il m’embrasse langoureusement sans gêne devant les gens et s'en va. Lucas est certes plus âgé que moi de dix-neuf ans. J'en ai 26 et lui 45. Mais il me traite merveilleusement bien. Il comprend le langage des jeunes de mon âge. Lui et moi allons même en boite et il va jusqu’à danser sur la piste avec moi. Il n'a zéro complexe. J'ai déjà flirté avec des noirs mais je préfère les blancs. Tous les mecs avec qui j'ai eu des relations sérieuses sont des Français. Je ne me rappelle même plus de la dernière fois que j'ai couchée avec un noir. Ah si, ça remonte à ma première fois. Après ça je suis allée de blanc en blanc.

Je fais mon entrée dans le restaurant où je dois retrouver les filles. Nous l’avons surnommé notre QG parce que c'est ici que nous nous retrouvons pour passer du temps entre copines quand nous ne faisons pas de soirée pyjama. Il y a même une table qui nous est spécialement destinée. Lorsque nous appelons le restaurant pour informer de notre arrivée plus personne ne s'y assoit avant notre arrivée. C'est seulement après notre départ qu'elle devient fonctionnelle pour les autres clients.

J’aperçois déjà de loin Vanessa et Ashley. Je suis vraiment heureuse de les voir. Depuis deux semaines que nous ne faisons que nous appeler sans nous voir. Les filles et moi nous connaissons depuis deux ans et depuis nous sommes devenues inséparables. Nous nous sommes rencontrées par un pur hasard. Au fait, nous étions arrivées au même moment dans ce restaurant pour le déjeuner et il ne restait qu'une seule table. La réceptionniste était fort embarrassée. Elle ne savait à qui donner la seule table. C’est ainsi que moi j'ai proposé qu'on la partage toutes ensemble. Kayla était réticente parce qu'elle n'aime pas se frotter aux gens. Mais puisque les autres ont été d’accord elle a accepté. Nous avons fait connaissance et nous sommes données rendez-vous le lendemain. Les choses ont continué ainsi jusqu’à ce qu’aujourd’hui nous devenions inséparables. Je les adore ces filles et je crois que c'est réciproque. J’embrasse les filles et m’assois.

Moi : Je croyais être en retard.

Vanessa : Tu sais très bien que Kayla bat le record en matière de retard.

« Coucou les filles. »

Quand on parle du loup. Nous répondons à la salutation de Kayla qui prend place. Le serveur qui maitrise maintenant nos goûts nous apporte nos plats.

Moi : Alors les filles quoi de neuf ?

Ashley (direct) : Je sors avec quelqu’un.

Nous (souriant) : Enfin !!!

Vanessa : C'est celui avec qui tu avais rencard des fois ?

Ash : Oui. J'ai enfin accepté de lui donner sa chance.

Moi : Et ?

Ash : Ça va. Tout se passe bien pour le moment.

Kayla : Sinon que toi toutes tes relations se passent bien. Tu tombes toujours sur des hommes qui sont prêts à t'épouser. Ce sont tes parents qui refusent à chaque fois. Alors que nous qui sommes prêtes à leur donner notre main sur un plateau, nous n’avons toujours pas de demande.

Vanessa : Marc-Arthur ne s'est toujours pas décidé ?

Kayla : Fhum ! 

Ash : Peut-être qu'il veut être sûr de pouvoir complètement subvenir à tes besoins. Tu coûtes chère ne l’oublie pas.

Kayla : Je lui donne un mois pour se décider sinon je passe à autre chose.

Moi : Moi aussi j'ai parlé d’officialiser notre relation avec Lucas. Il me demande le temps de bien positionner sa boite. Je prends donc mon mal en patience parce qu’avec ces blancs il faut faire doucement au risque de les faire fuir.

Kayla (souriant) : Est-ce qu’il arrive à te faire jouir ?

Vanessa lui donne une tape.

Kayla : Ahii, quoi ??? J'ai toujours voulu savoir si un blanc pouvait satisfaire une noire. Parait-il qu'ils ont de petites kekettes.

Les filles tournent leur regard vers moi. Je roule les yeux.

Moi : Vous êtes folles ! Bon il sait y faire avec sa langue. Pour le reste je gère. Tant que lui prend son pied ça me va. Est-ce moi-même je cherche jouissance ? Qu'il m'enceinte, m’épouse et m’emmène en France, c'est tout.

Vanessa : Dans tout ça n’oublie pas tes études. Tu ne dois pas dépendre uniquement de lui.

Moi : Est-ce moi je t'ai dit je veux être indépendante ? D’ailleurs toi comment va Khalil ?

Vanessa : Bien je pense. Je suis sur une affaire qui me prend du temps.

Ash : Parle-nous d'une affaire qui ne te prend pas du temps et nous serons surprises.

Nous partons toutes dans un fou rire. Chacune de nous a son histoire. Nous sommes trois à chercher l'amour et le mariage tandis que la quatrième s'en fiche complètement. Tout son souci à elle, c'est d’avoir un meilleur poste dans la société. Mais bon le plus important c'est d’être heureux. En tout cas elle, contrairement à nous toutes, a un homme qui serait prêt à braver tous les obstacles pour être avec elle. Mais l’obstacle dans son cas, c'est elle.

Moi : Ça vous dit qu'on aille en boite ce soir ?

Vanessa : Non ! Moi je dois bosser pour vite boucler le dossier sur lequel je suis.

Ash : Moi j'ai un compte rendu à faire à mon boss ce lundi.

Kayla : Moi j'ai un rencard.

Moi : Avec Marc-Arthur ou Jacques ?

Kayla : Jean-Marc.

Nous la regardons, dépassées.

Kayla : Quoi ? Faut bien que je me trouve un homme qui veuille bien m'épouser. En plus j’ai besoin de refaire ma garde-robe.

Vanessa : Il y a mon collègue qui veut bien t’épouser.

Kayla : Dit lui de revenir me faire sa proposition quand il aura 50 millions dans son compte. Je coûte trop chère pour lui.

Ash : Cherche l'amour Kayla, le vrai. Pas l'argent.

Kayla : Les deux vont de pair. Ce n'est pas l’amour qui va m'acheter mes produits de beauté et de soin du corps. Sans oublier mes perruques. Les mèches humaines coûtent très chères.

Ash : Je te souhaite de rencontrer le véritable amour qui te fera oublier tes critères.

Kayla : Et moi je te souhaite de rencontrer celui qui te fera tenir tête à tes parents.

Vanessa : Et moi je vous souhaite à vous toutes d’arrêter de mettre les hommes au centre de vos vies.

Kayla (prenant son sac) : Bon assez de malédictions pour aujourd’hui. J'y vais les filles. (Souriant) Je dois séduire un mec super classe.

Moi : Comme toujours.

Kayla : Je vous aime.

Nous : Nous aussi.

Nous ne tardons pas à notre tour à nous séparer. Puisqu'elles ne veulent pas sortir s’amuser en boite, j'irai toute seule. Je contacte mes copines de l'Université pour me rejoindre.

Vêtue d’une tenue qui ne cache vraiment rien de mon corps, je m’amuse comme une folle. Une bouteille de vin à la main et une cigarette dans l’autre, je ne suis plus moi-même. J'adore m'amuser. Je peux même y rester jusqu’au petit matin. Je fume aussi. Depuis un bon moment. Je partage souvent des cigarettes avec Lucas. Je vois des mecs me faire des appels de phare mais je ne leur prête aucune attention. Je suis fidèle à mon blanc. Et même s'il doit arriver que je le trompe, ce qui relève de l’impossibilité, ce ne sera nullement avec un black. Je ne suis plus à leur niveau donc qu'ils me dépassent. Il est 4h du mat quand je rentre à mon petit appartement de deux pièces que me loue Lucas. Je ne travaille pas donc je dépends entièrement de lui. Bon ma mère me donne aussi de quoi subvenir à mes besoins mais ce n'est pas vraiment assez.

Je me laisse tomber sur mon lit. Je lance un juron quand je pense que demain j'ai cours. Pff. J'en ai marre de l’Université. Je veux vivre ma vie à plein temps, comme bon me semble. Que Lucas me mette vite la bague au doigt et m'emmène en France pour que je sois une femme libre.