Épisode 5

Write by Mona Lys

Episode 5



KAYLA


J’hésite entre la brune, la blonde et la rouge. Bon peu importe. Je place la noire sur ma tenue et je prends la route pour ma boutique. Aujourd’hui, ma journée sera chargée. Les nouveaux modèles de lingerie et de maillot sont arrivés ainsi que les stocks des anciens qui sont toujours demandé par les clients. Je dois donc tous les vérifier, ensuite procéder aux shooting photos, travailler avec le photographe sur les photos qui m’aide d’ailleurs beaucoup dans les publications, après quoi, faire les publications et les directs. Les directs sur Facebook sont aussi porteurs. Je les fais avec mes mannequins habillés dans les tenues. Ma page est strictement réservée à un public averti parce que la lingerie concerne généralement les personnes majeures, hommes comme femmes. Il y a des hommes qui achètent mes produits pour leurs femmes, copines et même maîtresses. Je discute souvent par message avec des filles qui me demandent des conseils pour rendre leurs hommes dingues au lit. Je pense ajouter très bientôt à mes lingeries des gadgets à utiliser au lit pour mettre encore plus de peps dans le couple. J'aime tout ce qui a trait à la séduction et j’en ai fait mon métier. Comme on le dit, il faut faire un travail qu'on aime et non faire travail juste pour l'argent. J'aime créer de nouvelles lingeries et je ne m'en laisserai jamais.


Je gare ma voiture et monte rapidement à mon bureau. Je dois tout mettre en place pour que tout soit au top. Je fais signe à mon assistante de venir. Elle arrive à la seconde.


Moi : Les filles sont là ?


Emma : Oui.


Moi : Ok. Et Darnell ?


Emma : Il n'est pas encore arrivé madame.


Moi : Merde ! Ok dès qu'il est là dis-lui de venir me voir.


Emma : C'est compris madame. Autre chose ?


Moi : Apporte-moi les colis que je vérifie.


Emma : Tout de suite.


Je retire ma veste pour être plus à mon aise. Je vais beaucoup être en mouvement donc je dois être relaxe. Une fois les colis apportés, je me mets à les vérifier. Tout m'a l'air ok. On cogne à ma porte et quand je lève la tête je vois Darnell mon photographe qui entre avec son appareil accroché au cou. Je n'avais pas fermé la porte de mon bureau pour permettre l’accès à mes employés. Je ne ferme généralement pas mon bureau sauf quand j'ai des trucs perso à régler ou quand l’envie d’être seule se fait ressentir.


Darnell : Bonjour madame. Désolée pour le retard, j'avais raté le bus.


Moi : Fais un effort de venir plus tôt les jours de séances. Passons. Les filles sont déjà prêtes, tu peux aller tout apprêter. (Désignant un carton) Tu peux aller avec ça s'il te plaît.


Darnell : Oui madame.


Mon assistante, Emma m'aide à transporter les autres cartons jusqu’à la salle des photographies. Darnell a déjà tout positionné. Le décor de fond, la lumière etc… C'est un pro en sa matière même s'il n'est pas vraiment connu. Ça fait un an ou plus que nous travaillons ensemble et les résultats sont parfaits. Ma boutique est toute jeune alors je cherchais un photographe pas cher. J'ai commencé avec d’autres qui m’exigeaient trop. Je les ai laissé et c'est là que j'ai croisé Darnell qui faisait du bon boulot avec son appareil. Il ne me coûte pas cher alors je continue avec lui.


La séance peut commencer. Les filles passent à tour de rôle se faire photographier. Elles n'ont pas toutes la même morphologie pour varier un peu. Mais elles sont toutes belles. Je reste debout près du photographe. Je lui dis par moment ce que je veux. Les photos sont au top comme toujours. Les photos terminées, nous passons au direct avec les filles. C'est encore Darnell qui se charge de nous filmer. Je suis donc devant la caméra à faire mon discours. Les clients se connectent au fur et à mesure. D'autres commencent déjà par passer des commandes. Deux de mes employés sont là pour prendre les commandes. Elles feront les colis pour les livraisons. Les femmes s'extasient sur les nouveaux modèles ce qui me réjouis énormément. Après une heure de direct, je sélectionne les photos qui me plaisent. Darnell se chargera de les rendre plus belles avant que je ne les poste sur la page. Voici en quoi se résument mes journées de travail.


Je termine la journée toute épuisée. J'ai les pieds en compote. J’essaie de joindre Marc-Arthur mais ça ne sonne même pas. Il était censé rentrer de voyage hier mais il m'a informé que son vol avait été repoussé pour aujourd'hui. Je meurs d'envie de le voir. Il me manque tellement. Marc-Arthur c'est mon amour depuis l’adolescence. Nos parents se connaissent et nos mères sont des meilleures amies. Avant je n'avais pas le courage de lui dire que j'en pinçais pour lui et il a quitté le pays pour continuer ses études. Il est revenu il y a trois ans après le décès de son père. Il a pris les rênes de l’entreprise familiale. La première année de son retour nous n’avons fait que nous fréquenter. Je ne voulais pas le brusquer parce qu'il venait de perdre son père et qu'il portait désormais une lourde charge. C'est après un an que lui-même m’a fait la cour pour mon plus grand bonheur et celui de nos deux mères. Il est parfait comme mec mais là maintenant ce qui fera véritablement mon bonheur c'est une demande en mariage et le mariage lui-même.


Je tente encore de le joindre mais toujours pareil. Je n'ai vraiment pas envie de rentrer chez moi. Je m’y sens trop seule. Je vais aller chez Marc-Arthur l'attendre au cas où il entrerait, sinon j'y passerai juste la nuit et demain retournerai chez moi. Je veux juste sentir sa présence, son parfum.


J'ouvre la porte avec le double des clés qu'il m’a remis il y a six mois pour me prouver qu'il veut vraiment faire de moi sa femme. Chez lui, j'y viens quand je veux et comme je veux. Même quand il n'est pas là. Il m’arrive des fois de venir m’être de l'ordre dans ses vêtements et autres. Je prends juste soin de sa maison en son absence comme le ferait une femme au foyer.


Quand j'ouvre la porte, je suis surprise d’entendre de la musique. Il n'est pas censé y avoir quelqu'un dans la maison. Avant que je ne puisse me poser trop de question une fille qui doit avoir le même âge que moi apparait de la cuisine avec sur elle une chemise de Marc-Arthur. Elle beugue en me voyant.


Elle : Euh qui êtes-vous ?


Qui je suis ?


Moi : C'est plutôt à moi de vous demander qui vous êtes et ce que vous faites chez Marc-Arthur.


Elle : Ah au moins vous ne vous êtes pas trompée de maison. Je suis la fiancée de Marc-Arthur.


Elle me montre son doigt sur lequel scintille une bague. Elle pose ensuite sa main sur son ventre. Je reçois un choc. Elle est enceinte ? Enfin c’est l’impression que j’ai. Son ventre n’est pas énorme mais par les gestes qu’elle fait je sens qu’elle veut me faire passer le message. Marc-Arthur à son tour apparait. Quand il me voit il ferme les yeux et lance inaudiblement un juron. Je le regarde sans savoir comment réagir. Mais je sais que je ne ferai pas de scène. Je ne suis pas ce genre de femme.


Marc-Arthur : Kayla…


Moi (le coupant) : J’étais venue te rapporter tes clés que tu avais oublié à mon bureau. Je ne vais pas vous déranger longtemps.


Marc-Arthur : Kayla !


Moi (à la fille) : Désolée d’avoir débarqué comme ça. Passez une bonne soirée.


Elle : À vous de même.


Je fais un sourire à Marc-Arthur avant de disparaitre. Mon être entier a mal. Marc-Arthur m'a fait une chose pareille. Il est fiancé et il ose me faire espérer. Je conduis en serrant les dents pour ne pas pleurer. Il ne mérite pas que je pleure pour lui. Bon Dieu j'ai mis tout mon espoir en lui. J'ai même refusé d’autres hommes pensant qu'il allait m'épouser. Mais le salaud est déjà fiancé. Quel bel enfoiré !


Je fais un stop sur mon chemin pour me prendre des glaces. J'en aurai besoin pour noyer mon chagrin. Je fais la dure mais j'ai mal. Le salaud il m'a fait perdre deux ans de ma vie. Je laisse mes larmes couler. Ma vue devient floutée et je ne vois plus la route. Je tire un mouchoir pour me nettoyer le visage. Il ne mérite pas mes larmes. L’imbécile ! Mon portable sonne. C'est lui. Je laisse sonner. Encore et encore et encore. Ayant marre de tous ses appels j’éteins mon portable. Je l'emmerde. Arrivée chez moi je vide mon sac. Mon cœur saigne. Je l'aime véritablement Marc-Arthur. Je voyais déjà ma vie avec lui. Je me voyais porter tous ses enfants. Mais non il préfère donner ce rôle à une autre. Elle porte son enfant. Je m'écroule au sol près de mon lit. Oh mon Dieu j'ai mal ! Pourquoi est-ce qu’il m'a fait ça ? Ne suis-je pas assez bien pour lui ? Pour être sa femme ?


Je me réveille avec une atroce migraine. J'ai dormi à même le sol. Je ne me suis même pas rendue compte. J'ai tellement pleuré hier que j'ai les yeux tout enflés. Je me déteste d’avoir ainsi pleuré. Je m'étais pourtant promis. Bon ça suffit les complaintes. Je suis Kayla GHANDOUR et je suis forte. Aucun homme ne doit me mettre par terre. Un de perdu, 10 de retrouvé. Il ne veut pas de moi ? Eh beh tant pis. Des hommes il y en a plein les rues. Il faut que j'aille gérer ma boutique. Je me fais belle comme d’habitude et me rends au boulot. Je dois chercher mon argent. Quand J’allume mon portable en m'asseyant derrière mon bureau je reçois une tonne de messages de Marc-Arthur. Je ne perds pas mon temps à les lire et les supprime tous. Il n'a plus rien à me dire. Je me plonge dans mon travail pour éviter de voir son image dans ma tête. Je réponds aux messages des clientes.


« Madame, les photos sont prêtes. »


Je note dans mon cahier les deux premières confirmations de commande de lingerie. Il y a une autre qui veut un complet de maillot de bain.


« Madame, les photos sont prêtes. »


Je fais des propositions à une cliente qui est nouvelle sur la page. Elle veut connaître mes différents modèles.


« Madame. »


Moi (levant vivement ma tête): QUOI ?


Je vois arrêté devant moi Darnell avec son ordinateur en main.


Darnell : Je disais que les photos sont prêtes.


Moi (fermant mon ordi) : Fais voir.


Il pose son ordi devant moi. Je défile entre les différentes photos. Je lui montre celles qui doivent être de nouveau retouchées et il repart. Je retourne à mes clients. J'appelle mon assistante qui vient récupérer la liste des commandes. J'emballe moi-même les colis et les lui donne. Je retourne de nouveau sur la page. Je fais le tour entre la page Instagram et la page Facebook.


« Bonjour Kayla. »


Cette voix fait battre mon cœur anormalement. Je fais un effort surhumain pour le regarder sans flancher. Il est là tout craquant dans son ensemble trois pièces cousu rien que pour lui. Ce type me rendra toujours folle de lui.


Moi : Bonjour Marc-Arthur.


Il entre et referme derrière lui.


Marc-Arthur : Nous devons parler.


Kayla : Je t’écoute. Tu peux t'asseoir.


Il s’exécute et prend un moment à réfléchir.


Moi : Marc-Arthur je n'ai pas toute la journée alors accélère un peu.


Marc-Arthur : Je suis désolé pour hier. Écoute Océane c'est, c’était. Enfin c'est.


Il soupire.


Marc-Arthur : Au faut nous étions ensemble avant que je ne revienne au pays. Je l’avais même demandé en mariage. Et quand je suis rentré et que je t'ai revu ça a tout chamboulé dans ma tête. Je suis tombé raide dingue de toi et ça c'est vrai. Je ne voulais que toi. Je ne voulais pas non plus rompre avec l'autre aussi brusquement et en plus par téléphone. Alors quand le travail m'a permis de retourner en France j'en ai profité pour lui parler. Elle savait que je venais mettre un terme à notre histoire alors elle m'a drogué et couché avec moi. Voici comment elle est tombée enceinte. Je me suis senti piégé. Je ne savais plus quoi faire. J’étais en train de chercher la bonne formule pour te parler de tout ça lorsqu’elle a débarqué ici par surprise. Je l’ai trouvé devant ma porte quand je suis revenu de voyage hier tard dans la nuit. Kayla, bébé, tu me connais et tu sais que je n'inventerai jamais une histoire pareille. J'ai besoin de toi pour m’aider à prendre des décisions.


Je ne l'ai pas quitté des yeux un seul instant. Je le connais et je sais qu'il est sincère. Mais…


Moi : Je ne veux pas être au milieu de cette histoire Marc-Arthur. Tu t'étais déjà engagé et là il y a un bébé. Je ne veux pas être celle qui divise une famille. Le mieux c'est de m’oublier.


Marc-Arthur : Tu le sais très bien que c'est impossible. Je t’ai dans la peau. Kayla, il n'y a que toi qui compte pour moi. C'est pour cette histoire que je prenais le temps pour te faire ma demande. Je voulais être réglo avec toi. Mais maintenant que tu sais je te demande juste d'être patiente. Donne-moi le temps de tout mettre en ordre.


Moi : Je crains ne pas avoir cette patience-là.


Marc-Arthur : Kayla…


Moi (manipulant mon ordi) : le temps qui t’était imparti tire à sa fin Marc.


Il soupire et se lève.


Marc-Arthur : Je sais que tu m’aimes et que quoi qu'il advienne tu m’attendras. J'irai donc régler cette histoire et je reviendrai t'épouser.


Il contourne mon bureau, pose un baiser sur mon front et sort. Quand il disparaît de mes champs de vision, je me remets à pleurer. Satanées larmes ! Je ne veux pourtant pas pleurer. Je veux pouvoir surmonter cette épreuve et passer à autre chose. Marc-Arthur aura un enfant avec une autre. Je ne veux pas me mettre au milieu de ça. S'il n'y avait qu'elle je me serai battue pour ma place mais là il y a un bébé. Ça complique tout.


*Mona

*LYS


J'assiste à une soirée qui me saoule au plus haut point. C'est la fête d’anniversaire de mariage de ma cousine Rebecca, Béca pour nous les intimes. Elle est mariée à Max depuis 6 ans maintenant si je ne me trompe. Béca c'est la fille la plus chanceuse de notre famille. Elle n'a pas connu vraiment d’hommes dans sa vie. Elle était plutôt l'intello de la famille et malgré son côté pipelette elle était très prude. Max a été son premier homme et il l'a épousé. Elle est la plus chanceuse parce qu'elle a épousé un homme riche. Alors que nous qui ne faisons que sortir avec des hommes de la haute classe pour être leurs épouses nous n'avons même pas de demande. Je suis encore plus sur les nerfs en voyant tous les hommes que j’ai longtemps convoités être là avec leurs épouses.


J'ai d’abord voulu d'André DASYLVA et j'en ai parlé à ma cousine. Je voulais qu'elle me dise comment réussir à le conquérir et aussi qu'elle m’invite toutes les fois qu'elle sera en sa compagnie pour que je me rapproche de lui mais elle a fait la sourde et il s'est marié à une autre. Ça a été pareil avec Léo puis Terry YOUL. Cet homme j'avais flashé sur lui bien avant de savoir qu'il était ami à Béca et tous les autres. J'ai à maintes reprises tenté un rapprochement en me rendant dans toutes les soirées où il était. Même les rares fois où nous nous sommes rencontrés dans des supermarchés j'ai essayé d'engager la conversation mais l’indifférence avec laquelle il me regardait à chaque fois fouettait mon orgueil. J’avais décidé d’abandonner lorsque j'ai appris qu’il était très proche de Max. J'ai encore parlé à ma très chère cousine de m’aider sur ce coup. Je l'ai même supplié mais encore une fois elle m'a ignoré. Je l'ai même entendu une fois lors d'un rassemblement familial encourager celle qui est aujourd’hui Mme YOUL à ne pas baisser les bras. J'ai eu la rage. Elle préfère inciter une autre à conquérir le cœur de Terry plutôt que moi sa cousine. C'est dès lors que notre relation a pris un coup. Je n'ai toujours pas digéré cette trahison de sa part. J'ai compris qu'elle veut garder cette place de supériorité qu'elle a sur nous. Mais très bientôt ça va changer. J’aurai moi aussi mon homme et j’aurai aussi de la supériorité.


« Comment vas-tu Kayla ? »


Je ne prends pas la peine de tourner ma tête vers Éric. Un coussin lointain de Béca. Il me fait la cour depuis quatre ans maintenant mais sérieux je n'en ai rien à foutre de lui. Il continue de me parler malgré mon indifférence. Je ramène ma coupe à mes lèvres en regardant Terry qui n'a pas quitté un seul instant des yeux sa femme. Quand je pense qu'il aurait pu être à moi cet homme si puissant mais que la méchanceté de ma cousine l'a empêché, j'ai le cœur qui bouillonne.


Éric : Kayla…


Moi (énervée) : Hooorrr tu m'agaces à la fin. Je m'en fiche de ton sois disant amour. Va le donner à une autre. Regarde-moi, tu penses que ton minable salaire de comptable peut m’entretenir ? Ton salaire c'est le prix de mes produits de beauté donc vas voir ailleurs. Vas chercher une femme de ta pointure. Nous ne roulons pas dans la même catégorie. N’importe quoi !


Je prends mon sac et me dirige vers la sortie. Je vois tous les regards sur moi mais qu’est-ce que j'en ai à foutre ? Je ne sais même pas pourquoi je suis venue à cette fichue soirée.


Béca (derrière moi) : Kayla ! (Je continue ma route) Kayla !


Moi (me retournant) : Quoi ?


Béca : C'est quoi ton problème ? Pourquoi avoir humilié Éric de la sorte ?


Moi : Parce qu’il me fait chier avec son amour à la con, comme vous tous d’ailleurs.


Béca : Est-ce que tu l'écoutais vraiment ? Parce que tu l’aurais entendu te dire qu'il fait la dot de sa fiancée le mois prochain.


Moi : Et en quoi ça me concerne ?


Béca : Pourquoi es-tu si en colère ?


Moi : Parce que vous êtes tous là à vous foutre de moi. Si tu m’as invité c'est pour me jeter à la figure ton “amour si parfait” avec Max. Et comme si cela ne suffisait pas tu invites tous les hommes que je voulais avec leurs épouses pour me narguer. Tu crois que tu seras la seule dans la famille à faire partie de la haute société ? Non !


Béca : J'ai envie de te répondre mais tu me fais de la peine. Il n’y a que toi qui pense que l’amour se résume à la classe sociale. Tu veux un homme classe, tu l'auras parce que tu es belle. Mais le bonheur tu ne l'auras pas parce que l’amour et le bonheur vont de pair. J’espère que tes critères de l’homme parfait ne te conduiront pas à l'abattoir.


Elle me tourne le dos et retourne à l’intérieur de la maison. Je monte dans ma voiture et quitte les lieux. Je n'ai pas envie de rentrer chez moi. J’appelle donc Jacques. Il décroche à la première sonnerie comme s’il m’attendait.


« Jacques : Princesse. »


Moi : Tu es chez toi ?


« Jacques : Oui ! »


Moi : Je peux venir passer la nuit chez toi ? Je ne me sens pas trop en forme.


« Jacques : Chez moi c'est chez toi bébé. Je t’attends. »


Moi : Merci !


J'arrive chez lui une quinzaine de minutes plus tard. À peine je frappe qu'il m’ouvre. Il ouvre ensuite ses bras. Sans hésiter je m’y couche et il me serre très fort. Il referme la porte d'un coup de pied en me gardant toujours au chaud dans ses bras.


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