Épisode 6

Write by Mona Lys

Episode 6



VANESSA


La colère qui déforme le visage de M. BALLO m’enchante au plus haut point. Il n'a pas d'autres choix que de céder à la demande de divorce de sa femme et par la même occasion accepter toutes ses exigences. Nous lui avons montré toutes les preuves de son infidélité que nous détenons, entre autres ses nudes à lui et ceux de sa maitresse, et les avons accompagné de menace s'il n'acceptait pas tout ce que sa future ex-femme lui demande comme la moitié de ses biens en guise de dédommagement pour toutes ses années gaspillées à ses côtés. Nous le regardons attendant sa décision finale.


M. BALLO : Ok. J’accepte. Mais crois-moi que tu ne l’emporteras pas au paradis.


Mme BALLO : Je n’avais pas non plus l’intention d'aller au paradis maintenant. Tu pensais m'humilier de la sorte avec une gamine et t'en sortir facilement ? Tu ne me connais pas Jérôme. Essaie quoi que ce soit et tes photos feront le tour de la toile.


Moi : Bon calmons les esprits. Puisque M. BALLO a accepté les demandes de Mme, nous pouvons maintenant procéder aux signatures des papiers.


Ma cliente signe sans ciller. Quant à son mari il lui lance un dernier regard meurtrier avant de poser sa signature sur les papiers. Il ressort furieux de la salle sans même dire au-revoir à son avocat qui le suit. Ma cliente se met à jubiler.


Mme BALLO : Infiniment merci Madame. Vous venez d'assurer l'avenir de mes enfants. Que Dieu vous bénisse.


Moi : Amen.


Mme BALLO : Vous recevrez votre dû dans une quinzaine de minutes.


Moi : Je n’en doute pas.


Nous nous empoignons les mains avant de nous séparer. C'est toute heureuse que je fais le compte rendu à mon boss et termine ma journée de travail. J'ai hâte de rentrer à la maison célébrer cette victoire avec Khalil. À chaque victoire remportée je me sens plus forte surtout lorsque mes clientes sont des femmes. Je suis féministe et je ne m’en cache pas. Pour moi une femme ne doit jamais se laisser piétiner par un homme. Les choses du genre la femme doit être soumise et tout, c’est du n’importe quoi. Les hommes ont les mêmes facultés que nous alors ils peuvent faire ce que nous faisons. C'est au temps jadis que la place de la femme se trouvait dans la cuisine mais maintenant nous sommes tous égaux. Ce qu'une femme peut faire, un homme peut aussi le faire donc je ne vois pas de raison pour que toutes les charges d’un foyer incombent à la femme. C’est pour toutes ces choses qu’une femme doit s’accomplir elle-même pour ne pas donner l’occasion à un homme de se foutre d'elle.


Bon, aujourd’hui je dois uniquement me réjouir. Je pénètre dans ma maison en chantonnant. Mes yeux tombent sur le beau visage de Khalil qui était concentré sur son ordinateur. Il est d’abord surpris de me voir rentrer à la maison à cette heure puis il finit par sourire. Il est heureux de me voir. Ce n'est pas tous les jours que je rentre chez moi à 18h. Il m'attire et m’embrasse direct. Je laisse tomber mon sac au sol et passe mes bras autour de son cou. J'approfondis le baiser pour lui faire passer le message.


Khalil : Tu m'as manqué Vanoush.


Moi : Je suis toute à toi maintenant.


Ma phrase a pour effet de l'exciter. Il me soulève sans libérer mes lèvres et nous conduit dans la chambre. Mon corps réagit à chacune de ses caresses. Ça fait un bon moment que je n'ai pas satisfait ma chair. Khalil prend son temps à me torturer. Il ne m'a pas encore possédé que je suis toute mouillée. C'est cette manière qu’il a de prendre soin de moi au lit qui m'a fait le garder. À la base notre relation n’était rien que du sexe. Puis au fil du temps elle est devenue plus sérieuse. Mais bon, pas autant sérieuse que ça. Je pousse un long soupire quand il me pénètre enfin. Quelle belle manière de célébrer ma victoire. Cette victoire me rapproche encore plus de la promotion que je guette depuis des années.


Khalil : Reste avec moi bébé.


Moi (gémissant) : Je suis là Khalil. Oh la vache !


Il y va un peu vite et moi je gémis de plus en plus. Je m’accroche à lui comme si j’allais tomber.


Khalil : Tu m’as tellement manqué.


Moi : Toi aussi.


Il me fait retourner sur mon ventre et recommence à me faire l'amour. C’est dans cette position que tous les deux nous jouissons. Khalil s'écroule sur le lit près de moi tout en sueur. Je me couche sur son torse pour me reprendre. Il me serre fortement contre lui. Il m’a manqué je ne peux le nier. Bien que je ne sois pas engagée corps et âme dans la relation, j’avoue que j'aime Khalil. Il a su conquérir mon cœur petit à petit. Il sait être patient et c’est ce que j'aime chez lui. Je sens des caresses sur mes fesses qui m’annoncent le temps.


Moi : On reprendra plus tard. Pour l’heure je meurs de faim.


Khalil : Moi aussi. Tu nous fais quelque chose à manger ?


Moi (fronçant les sourcils) : Comment ? Tu n’as pas fait la cuisine ?


Khalil : Euh non. 


Moi : Pourquoi ?


Khalil : Bah je travaillais. En plus d’habitude tu rentres super tard alors j'ai voulu attendre. Mais comme tu es là tu peux nous faire quelque chose.


Je me lève énervée.


Moi : Je reviens du boulot et tu me demandes de faire à manger alors que toi tu as passé toute ta journée ici ?


Khalil : Oui j’ai passé ma journée à travailler. Ce n’est pas parce que je reste à la maison que je ne travaille pas. Et puis ce n’est pas à moi de faire la cuisine quand toi la femme tu es là.


Je tique. Il vient de sortir la phrase dont j'ai horreur.


Moi : Si tu cherches une femme pour te faire à manger va chercher ailleurs. Moi j’ai mieux à faire que de remplir des ventres.


Khalil : Tu es consciente que le rôle de la femme dans un couple c'est de faire la cuisine ?


Moi : Je fais la cuisine quand l’envie m’en prend mais je refuse d’être la bonniche d'un homme. (Je prends mon portable) Je vais nous commander à manger.


Je passe une commande vite fait et pars prendre une douche. C'est pour tout ça que je refuse de me marier. Les hommes sont trop exigeants et moi je ne suis pas prête à tout lâcher pour leurs beaux yeux. Je me marierai, quand j’aurai atteint les buts de ma vie. Je n'ai pas besoin qu'un “mari” vienne me mettre les bâtons dans les roues.


Nous avons fini de dîner et j’ai fait la vaisselle. Oui je fais la vaisselle, la lessive même aussi de Khalil, je cuisine aussi pour nous. Mais je ne le fais pas parce que c'est mon rôle en tant que femme et que c'est lui le chef. Je le fais parce que j'en ai juste l'envie. Quand l’envie m'en passe, je lui demande de le faire. Oui quoi, nous sommes égaux que je sache. Je déteste toutes ces embrouilles de couple.


Nous sommes maintenant assis au salon, moi concentrée sur mon ordinateur et lui sur un match, lorsque la sonnette retentit. Je fronce les sourcils.


Moi : Tu attends quelqu’un ?


Khalil : Non.


Je me lève pour aller voir. Je ne reçois jamais de visite à cette heure alors je me demande bien qui ça peut être.


Moi : Qui c'est ?


« C'est ta maman oohh »


Je manque de m'étouffer. Que fait ma mère chez moi à cette heure et surtout maintenant ? Khalil est là, ce qui veut dire qu'elle va le voir et si elle le voit il va se présenter comme mon mec et s'il se présente comme mon mec notre relation prendra un autre tournant et ma mère va se faire plein de film. Merde ! Je ne veux pas présenter Khalil à ma mère.


« Maman : Ahii tu n'ouvres pas la porte ? »


J'ouvre avant qu'elle ne se mette à hurler mon nom. Elle tient un petit sac de voyage ce qui signifie qu'elle va rester un bon moment. Une fois entrée je l’enlace avant de la conduire au salon. Khalil se lève en la voyant. Quand elle le voit à son tour elle se met à sourire.


Khalil : Bonsoir maman.


Maman : Bonsoir mon fils. Tu es le chéri de ma fille ?


Khalil (souriant) : Oui maman.


Maman : Héé Tchantie (mon petit nom) tu ne m'as jamais dit que tu avais quelqu'un alors que tous les jours je te dis de venir me présenter quelqu’un. Mon fils vient me faire atouh.


Khalil prend ma mère dans ses bras et tous les deux comme de vieux amis se mettent à discuter m'oubliant carrément. Ma mère est super heureuse de connaitre Khalil. Lui aussi d’ailleurs. Je vais poser le sac de ma mère dans la seconde chambre. Je reviens les trouver en train de rigoler. Je m'assois près de ma mère.


Maman : Je dis mon fils tu viens demander la main de ma fille quand ?


Moi (roulant les yeux) : Maman !!


Maman : Yakoi ?


Khalil (riant) : Tout dépend de Vanessa maman. Moi je suis près depuis pour passer à l'acte.


Je jette un regard à Khalil pour qu'il se taise. Ce n'est vraiment pas le moment de donner de faux espoirs à ma mère. Je ne veux pas me marier maintenant. Je décide d’aller cuisiner un truc rapide pour ma mère. Quand elle finit de manger nous nous mettons tous au lit. Elle est là pour le week-end.


Khalil (arrêté derrière moi) : Elle est sympathique ta mère.


Moi (faisant le lit) : Ouais. 


Khalil : Je vois que les événements m'ont devancé. Je cherchais la manière adéquate pour te dire que je voulais te présenter à ma mère.


Moi : Khalil nous n'en sommes pas encore là.


Khalil : Je viens pourtant de rencontrer ta mère.


Moi : Par pure coïncidence. Écoute je suis épuisée. Et puis, si cela ne te gêne pas, je voudrais passer le week-end seule avec ma mère.


Khalil : C'est compris.


*Mona

*LYS


Je sens des tapotements sur mon pied puis la voix de ma mère qui s'élève.


Maman : Toi tu es femme et puis tu dors comme ça jusqu’à c'est garçon qui prépare à ta place.


Moi : Maman j'ai sommeil.


Maman : Tu as deux minutes pour te lever sinon je vais mettre piment dans tes fesses.


Elle sort en claquant la porte. Cette femme pense que j'ai encore 5 ans. Mais bon la sachant capable de tout, je sors du lit. Je prends ma douche avant de sortir la rejoindre à table.


Moi : Il est où Khalil ?


Maman : C'est à moi tu demandes où se trouve ton mari ? Mtchrrr.


Moi (m'asseyant) : Ce n’est pas mon mari.


Maman : Donc toi tu as quelqu'un et puis tu ne me dis pas.


Moi : Ce n’est rien de vraiment sérieux. On va doucement pour voir où ça va nous mener.


Maman : Donc toi tu es sérieuse dans ton affaire de tu ne te maries pas là hein.


Moi : Je n'ai pas dit que je ne me marierai pas. J'ai juste dit pas maintenant. J'ai des choses plus importantes à faire avant. Comme mon travail. Je veux être indépendante pour ne permettre à aucun homme de se foutre de moi.


Maman : Tous les hommes ne sont pas comme ton père.


Moi : Ils le sont tous.


Maman : Je suis sûre que ton petit mari là n'est pas comme ça.


Moi : Lui aussi veut une femme qui lui obéira comme un toutou. Je ne serai jamais ce genre de femme.


Maman : Ma fille, le fait de te soumettre à ton homme ne veut pas dire que tu es mouton. Ça fait de toi une bonne femme.


Moi : C'est que je ne le serai jamais.


Elle secoue la tête et en silence nous terminons le petit déjeuner.


Ma mère est enfin retournée à sa ville Natale, Tiébissou. Elle y est retournée après que mon père l'ait quitté pour sa maîtresse. Nous avons passé tout le week-end à parler de tout et de rien. J'aime passer du temps avec ma mère. Nous n'en passons pas vraiment beaucoup alors quand l’occasion se présente je ne la rate pas. Je suis son unique fille à elle donc autant elle est mon tout autant je suis son tout. Du côté de mon père je suis l'aînée. Je crois qu'il a eu deux ou trois enfants avec sa maîtresse qu'il a finalement épousée après nous avoir quitté ma mère et moi. Depuis, nos rapports sont tendus. Je lui en veux toujours et je ne lui parle même pas. Je n'ai non plus aucune relation avec ses autres enfants. Je ne ressens pas l'envie de les connaître. Il n'y a que ma mère qui m’importe et c'est tout.


Bref, je dois me mettre au lit maintenant. Demain une autre semaine commence. Une semaine que je sens sera chargée de défis. Je finis de me brosser les dents et quand je me mets au lit mon portable sonne. C'est Khalil.


Moi : Coucou.


« Khalil : Coucou. Ta mère est partie ? »


Moi : Oui. Et elle me manque déjà. Toi comment ça va ?


« Khalil : Super bien. Je t'appelais juste pour te souhaiter une bonne nuit et aussi te dire que… je t'aime. Peut-être que tu trouves ça trop ou moins important parce que tu as d’autres priorités dans la vie. Mais sache que je t'aime et qu'il n'y a qu'avec toi que je veux faire ma vie. Je veux être là pour toi à chaque instant. Je t'aime Vanoush. »


Ces paroles me font du bien je ne vais le nier. J'aime quand il est là près de moi. J'aime ses petites attentions. Seulement je me suis fixée des objectifs dans la vie. Je ne peux les jeter pour un homme.


Moi : Je t'aime aussi Khalil.


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