Épisode 7

Write by Mona Lys

Episode 7



ZOÉ


Je m’ennuie vraiment à ce cours. J'ai hâte de sortir d'ici. J'ai tellement de chose à faire aujourd’hui que je ne veux perdre de temps. Si je viens encore à L’Université c'est uniquement à cause de ma mère. Elle veut que je continue les cours alors que moi tout ce que je veux c'est être une femme de maison et profiter de l'argent de mon homme. Je ne suis pas faite pour le travail. Je tiens à ma manucure. Elle doit toujours être intacte pour que je puisse prodiguer de parfaite caresse à mon homme. D'ailleurs, je ne sais même pas faire la cuisine et je ne m'embête pas à apprendre. Ma mère me rabâche les oreilles tout le temps pour cela mais je l’écoute d’une seule oreille. D’ailleurs je dois passer la voir ce midi. J'ai besoin d'argent. J'ai encore sur moi l'argent que Lucas m'a remis avant de retourner dans son pays mais j'ai des courses à faire et si je puise dedans il ne me restera pas grand- chose. Moi j'ai horreur d’être sans argent. Je ressens tout le temps le besoin de m’acheter des choses, je dois donc toujours être prête. Je ne suis pas du genre à emprunter de l'argent à ses amies. Quand j'en ai besoin je contact mon mec ou ma mère.


Amina : Zoé on part maintenant dans le magasin ?


Moi : Je dois d’abord faire un tour chez ma mère, prendre un peu d'argent.


Amina : Donc on se trouve là-bas.


Moi : D’accord.


Mes deux voisines d’amphithéâtre prennent un chemin tandis que moi j'en prends un autre. Je monte dans le gbaka (transport en commun) et je me rends à Faya nouveau goudron où ma mère vit avec mon petit frère. Je suis issue d'une famille de quatre enfants. Je suis la troisième et la seule fille de la famille. Mes deux grands frères sont mariés et en plus le même jour. Ils ont décidé de célébrer ce jour important pour eux ensemble. Ils ont toujours été très complices en fait donc ça n'a surpris personne. Ça fait juste un an qu'ils se sont mariés et ils n'ont pour l’heure pas d’enfant. Ils auraient décidé de profiter un peu de leurs femmes avant qu'un bébé ne vienne les accaparer. Ils gèrent en plus de cela une boite qu'ils ont tous deux mis sur pieds. Mon petit frère, lui est entré cette année à L’Université. Il a eu son BAC l'an passé et il a été orienté en Sociologie. Moi je suis en dernière année de Criminologie. C’est une filière qui regroupe le droit, la sociologie et même la psychologie pour étudier et comprendre la criminalité. Bon je ne vais pas faire un exposé. Déjà que les cours m’ennuient.


Je vois de loin ma mère qui sert les légumes à une femme. Ma mère, c'est la femme la plus battante que je connaisse. Mon père est mort il y a 15 ans et tout ce que nous avions nous a été arraché. Ma mère s'est retrouvée à la rue avec quatre enfants à nourrir. Elle a demandé un prêt à une connaissance pour s'acheter des marchandises. Ce qu'elle a fait avec le plus grand des sérieux. Elle a remboursé son prêt et avec les recettes nous a élevé mes frères et moi. C’est même toujours avec l'argent des légumes qu'elle paye nos cours à mon petit frère et moi.


Dès qu'elle me voit elle me lance les hostilités sans me laisser m'asseoir.


Maman : Je dis hein AMENAN, je ne t'ai pas dit de ne pas venir chez moi avec ton habillement façon là ? Pourquoi tu ne peux pas t’habiller normalement.


Moi (m'asseyant sur le banc) : Ah maman y a quoi d’anormal dans ce que j'ai porté ?


Maman : Ton nombril qui est dehors là c’est normal ? Et puis y a même boucle d’oreille dessus. Je dis hein tu es devenue passoire ? Ton nombril est percé, ton nez est percé, ta langue est percée et puis ta bouche aussi est percée. Tu veux filtrer quoi dis-moi ?


Moi : Maman pardon faut laisser ça.


Maman : Tu penses que c’est avec ça tu vas trouver mari ? On t'a dit les hommes veulent épouser passoire ?


Horrrr mais la vielle là même a quel problème ? À chaque fois qu'elle va me voir elle va me chauffer les oreilles. Je la laisse bavarder pendant je ne sais combien de minute avant d'évoquer la raison pour laquelle je suis là.


Moi : Mon argent de poche est fini.


Maman : Et puis de faire quoi ? Quand je te dis de venir m'aider à vendre les jours tu n'as pas cours est-ce que tu viens ? Je n'ai pas d’argent à te donner.


Et elle repart dans un long discours au bout duquel elle défait le bout de son deuxième morceau de pagne attaché sur le premier. Je souris quand je la vois sortir l’argent.


Maman : Tiens 15 000 FCFA. C’est ce que j'ai pour le moment. Le mois n'est pas encore fini même donc après je vais te donner le reste.


Moi : Merci maman. J’y vais.


Je l'embrasse et prends la route. J’appelle mes copines qui sont déjà au magasin des sex-toys. Je dois me fournir des bangalas électriques pour mes séances de vidéos sexe avec Lucas. Quand il retourne en France nous faisons l’amour par webcam. Il adore ça. J'ai déjà certains gadgets à la maison qui d’ailleurs sont devenus vieux. Je vais m'en procurer d'autres. Lucas adore le sexe, d’ailleurs un peu comme tous les blancs avec qui je suis sortie. Ils disent que nous les Africaines savons tourner les reins à les rendre maboule. Je me rappelle un jour, je pompais tellement violemment Lucas qu'il a commencé à me donner les chiffres de son compte bancaire. J'ai tellement rigolé après que j'en ai même pleuré.


Mes voisines et moi visitons le magasin et arrivons dans le rayon des sex-toys. Il y en a de toutes les couleurs et de toutes les tailles. Il y en a de vraiment énorme et de très noir.


Moi (soulevant un) : Il y a des filles sur cette terre qui avalent ça en entier ?


Amina : Ahii ça c’est quoi ? En original même y a plus gros.


Moi : Tu plaisantes !?


Les deux se regardent et éclatent de rire.


Grâce : Tu penses que ce sont les petits trucs des gens de l’autre côté-là ? Mama teste seulement un noir et je te jure que tu vas rester dedans.


Moi : Que le Seigneur m’en garde. Je ne veux rien avoir avec un noir. Je les aime comme mes frères mais ça s’arrête là. Les blancs sont mille fois mieux.


Amina : Même au lit ?


Moi : Le sexe avec Lucas ça ne me dit vraiment pas grande chose. Ma priorité et c’est ce qui me rend heureuse, c’est de lui procurer autant de plaisir qu'il n'en a jamais eu de toute sa vie. C’est ainsi que je pourrai le garder pour moi toute seule.


Grâce : Alors que la femme doit aussi prendre son pied dans le sexe. Ça rend deux fois plus heureuse.


Moi : J'ai déjà couché avec un noir et c’était nul à chier.


Amina : Mais tu parles de quelque chose où toi et le gars aviez 15 ans. Il n’était pas encore mûr. Mais je te dis que si aujourd’hui tu le relances tu vas apprécier. Et puis généralement même les premiers rapports font mal donc c’est normal que tu n'aies rien ressenti. Pour un bon épanouissement dans un couple il faut que vous deux vous preniez du plaisir. Faut pas seulement donner à l’autre.


Grâce : Si tu veux ce soir je te présente un mec au bar qui va te montrer un peu les vraies choses avant que ton blanco ne vienne au pays.


Moi : Non ça va. Je ne serai d’ailleurs pas avec vous ce soir. J'ai des choses de la plus haute importance à faire avec Lucas.


Mon large sourire leur fait comprendre de quoi il s'agit.


*Mona

*LYS


Je suis prête pour ma séance sexe avec Lucas. Je suis complètement nue allongée sur le lit avec près de moi les outils. Il se connecte maintenant et me fait un très large sourire. Il n'a que sur lui un short.


« Lucas : Coucou ma poulette. Tu m’as trop manqué. »


Moi : Toi aussi mon amour.


« Lucas : Alors montre-moi ce que j'adore tant. »


Je commence à me toucher ci et là sous ses ordres. Il bave presque devant mes performances. J’utilise les gadgets et je ne suis plus que gémissement. Il est vrai que dans notre couple c’est Lucas qui prend plus de plaisir quand nous faisons l’amour mais ça ne me dérange pas. Je ne m'en suis jamais plainte. Ma priorité c'est lui. S'il est bien, je le suis aussi. Comme je l'ai dit à mes copines, ça me permet au moins de le garder pour moi toute seule. En plus, si je veux prendre du plaisir j’utilise les gadgets.


Alors que je suis devant l’ordinateur gémissant fortement et les jambes grandement écartées, j’entends la voix d'un enfant.


« Papa, je veux que tu me mettes au lit. »


Ensuite celui d'une femme.


« Je suis désolée chéri, j'ai essayé du mieux que je pouvais mais il ne veut que toi pour le border. »


Mon inspiration tombe d'un seul coup. Quand j'ouvre les yeux je ne vois plus rien sur l’écran. Tout est noir. Il a dû fermer son ordinateur. Les deux voix résonnent dans mon esprit. Il a une famille. Une femme et un enfant. Oh mon Dieu ! Le salaud ! Il s'est bien foutu de moi. Il est marié l’imbécile et il me fait des promesses. J’attends une trentaine de minutes espérant le voir avec une très bonne explication mais rien. Il n’apparaît pas. Je balance tous les outils par terre en hurlant. Moi je fais des projets de mariage alors que lui il est déjà engagé. Je m’habille avec rage. Il faut que je sorte au risque de mettre le feu à ma maison. L’imbécile. Je marche dans les rues sans savoir où je vais. Je ne veux pas appeler mes voisines pour éviter qu'elles se foutent de ma gueule.


Et si j’appelais les filles ? Non elles doivent être épuisées par leurs journées de travail. Je finis par entrer dans un bar devant lequel je passe. Je m'assois au comptoir et commande de la liqueur que j'avale au fur et à mesure sans m’arrêter. Il a une femme et un gosse. Quel fils de merde ! Il pense pouvoir se jouer de moi ? Eh bien il va comprendre que je peux très bien le jeter aux oubliettes. Un blanc pacotille comme ça. Mtchrrr. Ce qui m’énerve c'est que je suis toujours excitée. Les vibrations de ce jouet m'avaient emmené super loin et maintenant que je me suis calmée je me rends compte que je ne suis pas encore redescendue. Il me faut un mâle ce soir. Il faut que Lucas sache que mon corps je peux le donner à un autre donc si je le lui ai donné il devrait en être heureux. Mercon de sa tête chauve. Je promène mon regard pour me chercher un autre blanc à mettre dans mon lit ce soir mais l’endroit est juste bourré de black. Je tchip nerveusement. Et puis merde ce sont des hommes aussi non. C'est vrai que mon goût ce sont les Européens et je ne change pas d'avis quant au fait d'en épouser un. Mais ça ne m’empêche pas de m’envoyer en l’air avec mon frère black. Aussi je suis bien curieuse d’expérimenter ce que mes voisines m'ont dit sur les noirs. Je suis célibataire tant que Lucas ne me donne pas d’explication valable pour ce que j'ai découvert aujourd’hui donc je peux faire ce que je veux. Je vois à deux sièges de moi un homme qui lui aussi enfile Téquila sur Téquila. Je descends de mon siège et manque de tomber. Je crois que je suis un peu saoule. Je m'approche de lui et plaque sur mes lèvres un magnifique sourire.


Moi : Salut beau gosse.


Il me regarde de haut en bas avant d'avaler un autre verre. 


Moi (lui caressant la main) : Ça te dirait d’aller décompresser un peu. Tu m’as l’air super tendu.


Je continue de lui caresser le bras de long en large. Il soupire et tourne la tête vers moi. Il plonge son regard dans le mien. Je le fixe en lui souriant de plus belle…


Je vais mourir aujourd’hui. De plaisir oui je vais mourir. Mes voisines avaient raison ooohhhh. Le bangala du gars-là est mal doux. Waaa mon Jessica chauffe. Mais c'est doux donc je ne veux pas qu'il arrête. Il sait y faire. En plus il est VRAIMENT équipé. Quand j'ai vu le matos j'ai failli m’évanouir. Ça n'a vraiment rien à avoir avec les choses des blancs là. Je suis fatiguée mais tellement la chose là est bonne je ne veux pas arrêter. Je ne fais que crier dans cette chambre d’hôtel. Je suis sûre qu’on m’entend dehors. Il y va fort, super fort et il me prend dans tous les sens, toutes les positions. Je suis à deux doigts de pleurer.


Après je ne sais combien d'heure à me pilonner, il se décharge dans un long râle. Moi aussi je jouie pour la centième fois. Il revient à peine à lui qu'il tombe sur le lit. Il respire fortement comme s'il avait couru un marathon et son corps est couvert de sueur. Moi aussi je suis toute reluisante de sueur mais ça chauffe tellement en bas que je n'ai pas la force de me lever pour aller prendre une douche. Je m'endors sur le champ.


Je me réveille et constate que je suis seule dans la chambre. Il est parti et a laissé deux billets de dix mille sur la commode. Il m'a pris pour une pute. Mais bon j'ai besoin d’argent de toute façon. Je vais prendre ma douche et je rentre chez moi.


*Mona

*LYS


Ça fait trois jours aujourd’hui et je n'ai toujours aucune nouvelle de Lucas. Ça m'énerve parce que même si je fais celle qui s'en fout, je l'aime. Je me suis habituée à sa présence dans ma vie donc là, penser que c'est fini comme ça entre nous me fait un pincement au cœur. J’avais tout misé sur lui croyant que c’était le bon mais voilà que je vais devoir tout recommencer.


J’entends mon portable sonner près de moi mais je ne m'en occupe pas. Je sais déjà que ce n'est pas Lucas parce que je lui ai attribué une sonnerie spéciale. Quand ça sonne une deuxième fois je jette un coup d'œil négligé. Je sursaute quand je vois un numéro de la France. Je décroche vite.


Moi : Allô


« Voix : Ma poulette, c'est moi Lucas. S'il te plaît ne raccroche pas. »


Moi : Que veux-tu Lucas ? Tu as fini de roucouler avec ta femme ?


« Lucas : Écoute ce n’est vraiment pas ce que tu crois. S'il te plaît connecte-toi sur Skype. J'ai des choses à te montrer. Je suis déjà connecté. »


Je coupe l'appel et me connecte. Son visage apparaît devant moi. Il m’a quand même manqué.


Moi (le visage serré) : Oui que voulais-tu me montrer ?


Il soulève un document sur lequel est marqué Papiers de Divorce.


« Lucas : Je suis en instance de divorce avec ma femme et cela dur depuis un moment parce qu'elle fait des siennes. Nous vivons toujours sous le même toit pour le petit. Nous ne voulons pas l'affecter alors nous y allons doucement. Mais j'ai accéléré le processus en acceptant toutes les exigences de ma future ex-femme alors dans peu de temps je serai un homme libre. »


Moi : Mais pourquoi m’avoir caché que tu avais un fils et une femme ?


« Lucas : Je ne voulais pas t'embêter avec tout ça. Je voulais gérer seul comme un grand garçon. Je te promets que je te dis la vérité. Je t'aime ma petite Zoé. »


Moi : Je ne sais pas quoi penser.


« Lucas : Écoute, je voulais te faire la surprise mais comme là tu as besoin de preuve je vais tout déballer. J’avais prévu venir le mois prochain me présenter à ta famille et demander ta main. »


Moi (souriant) : Tu plaisantes ?


« Lucas : Je suis des plus sérieux ma poulette. Tu peux le leur dire déjà. »


Je sautille sur place criant de joie. Il va venir demander ma main à ma famille. Enfin les choses avancent. Il faut maintenant que je tombe vite enceinte de lui pour m’assurer qu'il ira jusqu’au bout. Demain je vais chercher des plantes pour me purger comme ça dès qu'il vient, il me touche un peu net, kpa je tombe enceinte et j'ai mon ticket pour le mariage et pour la France.


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