Épisode 8

Write by Mona Lys

Episode 8



KAYLA


Moi : Tout est prêt pour la séance ?


Emma : Juste cinq minutes Madame.


Moi : Ok. Tu peux apporter les nouveaux arrivages.


Emma : C'est compris Madame.


À peine elle sort que Zoé fait son entrée.


Zoé : Bonjouuuur.


Moi : Comment tu vas ma belle ?


Elle me fait une bise et s’assoit en face de moi. 


Zoé : Super bien et toi ?


Moi : Ça va. Tu n'as pas cours ?


Zoé : Si mais bon ce n'est rien de vraiment important. Je suis venue me ravitailler en lingerie. Lucas arrive dans peu alors je veux être pimpante pour lui.


Moi : Tu as des préférences ?


Zoé : Comme toujours je te fais confiance.


Moi : Bon il y a des nouveautés et tout à l’heure il y aura une séance photo. Tu regardes et tu fais tes choix.


Zoé : Super !


Moi : Allons-y donc.


Je referme mon bureau à clé quand nous sortons et nous nous rendons dans le studio photo. Darnell termine à peine les installations et les filles apparaissent toutes aussi sexy les unes que les autres. La séance peut donc commencer. Zoé regarde avec les yeux brillants. Elle me désigne ce qu'elle veut et dans ma tête je lui fais un prix d'amie.


Zoé (chuchotant) : Dis, ton photographe, il ne bande jamais devant toutes ces filles presqu'à poil ?


Moi (souriant) : Il est super professionnel et c'est ce que j'aime chez lui.


Zoé : Il doit plutôt être gay.


J'éclate de rire ce qui fait tourner la tête de Darnell vers nous.


Zoé : J'ai un service à te demander. Je veux prendre des photos avec les tenues que je vais acheter et je les enverrai à Lucas. Je veux lui montrer qu'il a vraiment intérêt à m’épouser sinon il ratera un aussi bon morceau.


Moi : C’est d’accord. Mais à la condition que tu m'attribues un rôle super important à ton mariage.


Zoé : Marché conclu.


Moi : Et pas de nudes. Faudrait pas aveugler mon photographe.


Zoé : Ok.


Je la laisse entre les mains de Darnell et je retourne à mon bureau répondre aux messages. Je ferai le direct quand Zoé s’en ira. Elle revient justement une demi-heure plus tard toute souriante.


Zoé : Nous avons terminé. Il a dit qu'il les retoucherait et te fera signe.


Moi : D’accord. Je te les enverrai par mail ou WhatsApp.


Zoé : Super. Bon je me sauve.


Moi : Tu ne m’as pas payé.


Zoé : Je le ferai quand j'aurai les photos comme ça tu me fais un prix d’ensemble.


Moi : Ok.


Zoé : Bon bye. Je t'aime.


Moi : Je t'aime aussi.


Je passe les trois heures suivant son départ à faire mon direct, prendre des commandes et faire les colis. Je suis tellement à fond que je ne vois pas l’heure passer. C’est lorsque je vois Jacques faire son entrée dans mon bureau que je remarque qu'il est l’heure de la pause. Je vais l’accueillir en l'embrassant. Oui nous sortons ensemble depuis la nuit que j'ai passé chez lui. J'ai décidé de continuer ma vie malgré la déception alors je lui ai donné sa chance. Je ne suis pas déçue. Il est un homme vraiment parfait. Il remplit non seulement mes critères mais il va même au-delà. Je ne suis pas encore super amoureuse de lui comme je l’étais de Marc-Arthur, mais je sais que ça ne saurait tarder. Comment ne pas tomber amoureuse d'un homme tel que lui ?


Moi (nettoyant ses lèvres) : Je ne savais pas que tu venais.


Jacques : Je voulais te faire une surprise. Aussi je dois te parler d'un truc important. On y va ?


Moi : Oui. Laisse-moi prendre mon sac et mon portable.


Assis dans ce restaurant face à face nous passons un agréable moment. L'une des choses que j'aime chez lui c'est qu'il aime beaucoup m’écouter. Il aime quand je lui parle de ma journée, de mon boulot, de mes copines, enfin de tout. Je prends aussi un plaisir à lui parler. Même au lit il dit aimer m’entendre gémir. Il est fou cet homme. Mais j'aime ça. Ça démontre qu'il s'occupe de moi.


Moi : Alors tu voulais me parler.


Jacques : Oui. Je t’avais dit que je prévoyais m’installer en Belgique pour mes affaires et tout.


Moi : Oui.


Jacques : Bah tout est ok maintenant. Je pars dans deux jours.


Je pose ma cuillère et avale difficilement ce que j'avais en bouche.


Moi : Définitivement ?


Jacques : Oui. Mais je viendrai souvent au pays. Toute ma famille est ici. Et aussi toi. Je viendrai te voir à chaque fois que mon emploi du temps me le permettra. Tu pourras toi aussi venir me voir.


Je soupire. Je déteste ce genre de situation. Je déteste les relations à distance. C'est prouvé que ça ne marche jamais. L'un finira toujours par se tourner ailleurs tandis que l’autre sera là à nourrir de faux espoirs. Ce n’est pas de ça que je rêve pour ma vie. Jacques pose sa main sur la mienne. Je la retire.


Jacques : Qu’est-ce qui se passe bébé ?


Moi : Je ne peux pas.


Jacques : Quoi ?


Moi : Entretenir une relation à distance. Ça ne fait pas partie de mes compétences.


Jacques : Que proposes-tu donc ?


Moi : Que nous nous arrêtions là. Je crois que c'est le mieux à faire.


Jacques : Tu sais qu'en toute chose on peut trouver une solution.


Moi : Et je préfère celle-ci pour cette situation.


Il me fixe intensément. Il sait que j'ai raison et que ça ne marchera pas.


Jacques : Je m’y attendais de toute façon. C'est vraiment dommage parce que je t'aime mais je ne peux t’obliger à rien. Si tu changes d'avis tu pourras toujours me tenir informer. Je t'appellerai une fois là-bas pour te donner mon numéro.


Je fais juste oui de la tête. Nous terminons le déjeuner en silence après quoi il me dépose à la boutique. Il m’ouvre la portière et une fois descendue il s'approche de moi.


Jacques : Tu vas me manquer.


Moi : Toi aussi.


Il capture mes lèvres pour un long et doux baiser. J'ai mon cœur qui se brise à nouveau pour un homme. Il me dit une dernière fois au revoir avant de s'en aller. Je remonte à mon bureau toute découragée. C’est dégueulasse. Vraiment dégueulasse que je perde un autre mec. Je ne vais donc jamais me marier ? Parmi tous ces millionnaires qui me tournent autour il n'y en a pas un qui veuille de moi comme femme ? Je me sens vraiment seule.


Je jette un coup d'œil à mon portable qui ne cesse de sonner. C'est ma mère. Je coupe la sonnerie. Elle est la dernière personne avec qui j’ai envie de parler aujourd’hui. Elle va encore me rabâcher les oreilles avec ses histoires. J’ignore ses appels mais au cinquième je décroche.


Moi : Bonjour maman.


« Maman : Donc tu ne veux plus décrocher mes appels ? »


Moi : J'étais occupée.


« Maman : Fhum c'est ça. Y a ta belle-mère qui est chez moi. Elle demande à te voir donc amène-toi. »


Moi : C'est pour quoi ?


« Maman : C’est à moi tu demandes ? »


Moi : Ok j'arrive.


Je retrouve chez ma mère, la mère de Marc-Arthur et ma tante, la petite sœur à ma mère avec qui je m'entends super bien. Avec elle j’ai fait les 400 coups avec les hommes. Après avoir embrassé chacune je m’assois. Ma mère et ma tante me laisse seule avec la mère de Marc-Arthur.


Belle-mère : Comment vas-tu ma chérie ?


Moi : Bien maman.


Belle-mère : Je ne vais pas tourner autour du pot. Marc-Arthur m'a expliqué ce qui se passait.


Je roule les yeux.


Belle-mère : Ma chérie je comprends ce que tu ressens mais crois-moi que ce n'est pas vraiment de sa faute. Il s’était fiancé avec l’autre avant la mort de son père et son retour au pays. Et quand il t'a de nouveau vu il est tombé sous ton charme. Seulement il ne savait pas comment rompre avec l'autre puisqu'elle ne lui avait rien fait de mal. C'est ainsi que pendant l'un de ses voyages en France il a entendu des bruits de couloirs affirmant que sa fiancée sortait avec un autre. Il s'est donc servit de ça pour rompre mais avant qu'il ne lui dise quoi que ce soit elle lui a lâché une bombe au visage en lui annonçant qu'elle portait son enfant avec preuve à l'appui. Il n'avait pas vraiment de preuve de son infidélité donc il ne pouvait pas refuser la grossesse. Il s'est vu piégé par cette grossesse mais je peux t'assurer qu'il ne l'aime pas. (Elle me prend les mains) C'est toi l'amour de sa vie et il a besoin de toi. Il n'est plus dans son assiette depuis que tu as rompu. Tu es celle-là qui lui donnera la force de surmonter cette épreuve.


Moi : Mais il y a un bébé entre eux.


Belle-mère : Ça restera à prouver. Marc-Arthur a l’intention de faire un test AND et si c’est son enfant il prendra la responsabilité mais de la mère il compte se séparer. Ma belle Kayla, donne lui une chance. Tu es l’unique belle-fille que je connaisse et que j'aime. Je te veux dans ma famille. S'il te plaît n’abandonne pas mon fils.


Je suis confuse. Cette femme vient de semer la zizanie dans ma tête. Bien-sûr que j'aime Marc-Arthur et je suis prête à tout pour rester avec lui. Mais j'ai peur de perdre mon temps et qu'au finish il reste avec l’autre. Un enfant ça resserre les liens. Je ne veux pas sortir perdante et le cœur en mille morceaux dans cette histoire.


Belle-mère : Je vais te laisser réfléchir. Écoute juste ton cœur et fais le bon choix.


Moi : C'est compris maman. Merci.


Elle me fait un baiser sur la joue et prend congé. Ma mère et ma tante reviennent.


Maman : J’espère qu'elle t'a fait entendre raison et que tu retourneras avec Marc-Arthur.


Kayla : Ce n'est pas aussi simple maman.


Ma tante : Kayla ma chérie, Marc et toi vous vous adorez et ce depuis longtemps donc ne le laisse pas à une autre. Il est beau, sexy, riche et classe, ce qui remplit tous tes critères chez un homme. Garde le donc. Vous avez déjà fait deux ans ensemble ce qui est beaucoup dans la vie d'une femme et il désire t'épouser cette année même selon ce que sa mère nous a dit. Tu veux donc lâcher tout ça pour te reprendre avec un autre que tu n'es même pas sûre qu'il t'épousera ? Et si ça échoue avec lui tu iras encore vers un autre et ainsi de suite jusqu’à je ne sais quand. Tu as déjà 33 ans. Quand crois-tu rencontrer un autre homme qui demandera ta main ? Avec Marc-Arthur c'est déjà sûr donc sois juste patiente.


Maman : C'est pour tout ça moi j'ai dit de laisser affaire de mariage là. (Je roule les yeux) Quand tu sortais avec les boss là tu n'avais pas de problème de cœur. Tu avais juste plein de cadeaux et beaucoup d’argent.


Tante : Aah Jeanne laisse la petite. Elle dit qu’elle ne veut plus de cette vie donc encourage la au lieu de la ramener en arrière


Maman : Bon d’accord. Ma puce reste avec Marc-Arthur. C’est un très bon parti et crois-moi que tu ne trouveras pas mieux ailleurs. Mais en tout cas si tu veux le laisser tu sais que tu as intérêt à prendre un autre riche. Nous n’avons pas besoin de va-nu-pieds dans notre famille. Aucune fille dans la famille ne s'est mariée à un homme de basse classe donc ne gâte pas mon nom. Béca a déjà de l’avance sur nous.


Je soupire. Cette femme et son goût du luxe. Dans notre famille il n'y a que des filles. Bon enfin j'ai des cousins mais ils vivent tous dans d'autres pays. Seules les filles sont en Côte D’Ivoire. De mes parents, je suis enfant unique. Mes parents ont divorcé quand j'ai eu 18 ans à cause des goûts démesurés de ma mère pour le bling-bling. Mon père a toujours été bien placé dans la société même s’il n’est pas super riche, mais ma mère en voulait toujours plus et était sacrément dépensière. Mon père en a eu marre de lui faire des reproches improductives il a demandé le divorce. C’est la version que mon père m'a donné. Mais je sais en plus de cela que ma mère a trompé mon père avec un homme qui donnait sans compter contrairement à mon père qui était économe. Pas avare, mais il prévoyait toujours pour le lendemain. Ma mère elle s’en fichait carrément. Pour elle, c’est dépenser et c’est tout. Bref, j'ai accepté la situation et pardonné à ma mère. J'ai ensuite suivi ses pas en sortant avec des hommes mariés juste pour de l’argent bien qu'héritière. Je la couvrais aussi de cadeau et de billet de banque. C’est même ma tante qui me branchait aux hommes. Mon père n'était pas d’accord mais il ne pouvait rien m'imposer parce que j’étais majeure. J'ai fini par avoir marre de cette vie et j'ai décidé de chercher un homme avec qui fonder ma famille. C’est ainsi que Marc-Arthur a fait son entrée en scène.


J'ai finalement passé le reste de l’après-midi chez ma mère. J'y ai même diné. Il est 20h quand je gare devant ma maison. Je vois une voiture garée et avant que je ne percute que c'est celle de Marc-Arthur je le vois se lever devant ma porte. Le cœur battant, je le rejoins.


Marc-Arthur : Salut !


Moi : Salut !


Marc-Arthur : Est-ce qu'on peut parler ?


Je hoche la tête et ouvre la porte. Il me suit à l’intérieur. Je lui propose de s’asseoir mais il préfère rester debout.


Marc-Arthur : J'ai un avion à prendre dans maintenant une heure de temps. Je vais donc être bref.


En deux enjambés il se retrouve nez à nez avec moi.


Marc-Arthur : Kayla je t'aime et je ne veux pas faire ma vie sans toi. Je te demande juste du temps. Juste quelques mois pour que je mette de l'ordre dans tout ceci. Le père d’Océane est un actionnaire important dans l’entreprise familial alors si je mets fin à mes fiançailles il risque de nous lâcher ce qui va peser sur nous. Alors le temps que je te demande c'est pour trouver assez d'argent pour boucher le trou que le départ de mon ex beau-père va engendrer parce que je suis déterminé à me séparer de sa fille peu importe la présence du bébé. Je t’aime Kayla et je sais que toi aussi. Ne mets pas un terme à notre histoire. Attends.


Il fouille dans sa poche et sort un boitier ensuite une bague.


Marc-Arthur : Ce n'est pas ma demande en mariage. Ça c'est juste une promesse que je te fais de te revenir et t'épouser. À mon retour bébé, on officialisera notre union. Je t'en fais la promesse. Dis juste oui princesse. Juste oui.


Il plonge son regard dans le mien. La proximité entre nous, la sincérité de ses propos et son regard me font flancher.


Moi : Oui. Oui Marc-Arthur. Je t'attendrai.


Un large sourit étire ses lèvres. Il m’enfile la bague et m’enlace fortement.


Marc-Arthur : Je t'aime ma puce. Je t'aime à la folie.


Moi (le serrant) : Je t'aime aussi.


Il capture mes lèvres et m’entraîne dans un baiser envoutant. Bonté divine comme il m'a manqué. Le baiser se fait profond et de plus en plus sensuel. Soudain il y met fin.


Marc-Arthur : Je meurs d'envie de te faire l'amour mais j'ai un avion à prendre. Nous aurons tout le temps à mon retour.


Moi : D’accord.


Il m'embrasse encore et prend la porte. Une joie et une tristesse me font soupirer. Je ne sais pas pourquoi je suis en joie ni pourquoi je suis triste.


*Mona

*LYS


Une semaine que Marc-Arthur est parti et je ne me sens toujours pas dans mon assiette. J'ai du mal à retrouver le sourire. Je me sens morose. Il me manque et le pire c'est que je ne sais pas si j'ai pris la bonne décision en acceptant de l'attendre. Et s'il ne revenait plus ? Et s'il décidait finalement de rester avec l’autre ? Et si je perdais mon temps ? Aarrgh je déteste avoir les idées embrouillées. J'ai fait un choix et je dois m'y maintenir. Advienne que pourra.


Ne me sentant pas d’attaque à passer ma soirée seule chez moi, j'ai décidé de rester travailler au boulot. Je dois dessiner de nouveaux modèles. Aussi je dois songer à en dessiner pour les femmes à forte corpulence. Généralement mes créas sont pour les femmes fines ou légèrement en forme mais là il y a plusieurs qui m'ont presque supplié d'en faire pour les rondes. Faut dire que je n'y avais pas vraiment pensé. Je ne pensais pas que ça pourrait marcher. Je soupire. Je fais l’effort de penser au travail mais mes pensées vont vers Marc-Arthur. Il faut que je travaille. Je regarde l’heure, il est 22h. Bon je travaille un peu et rentre chez moi. Pour être plus à mon aise je retire ma perruque qui commence vraiment à me démanger et je reste avec mes nattes sur la tête. En plus il fait chaud en dessous malgré que je sois dans la clim. Il n'y a personne donc je peux prendre le risque de me mettre au naturel. Je retire aussi mes faux cils que je range dans leur petite boite. J’enlève ma chemise pour n’être qu'en sous-corps bras mince sur ma jupe taille haute. Je balance mes talons sous mon bureau. Ooh bon sang j’avais besoin de souffler un peu. J'en avais marre d’être autant cintrée. Je me replonge dans le travail quand subitement j’entends un bruit. Je lève vivement la tête prise de peur.


Moi : Qui est là ?


La porte de mon bureau qui n’était pas totalement fermée s’ouvre sur Darnell.


Darnell : C’est moi Madame. Je suis désolée je ne voulais pas vous faire peur. Je ne savais pas que vous étiez là.


Moi : Toi que fais-tu encore ici ?


Darnell : Je travaillais sur les photos et je n’ai pas vu l’heure passer. J’ai donc décidé de rester encore mais maintenant voyant l’heure je vais devoir passer la nuit ici. Le quartier où je vis devient dangereux à une certaine heure de la nuit. Je dormirai au studio et demain je rentrerai puisque nous ne travaillons pas.


Il a parlé d'une traite comme s'il était troublé. Je suis surprise parce que Darnell n'est pas du genre bavard. À peine même s'il parle. Il est tout le temps concentré sur son travail. Et puis pourquoi il me regarde comme ça ? Je me souviens que je n'ai plus ma perruque ni mes artifices. Oh punaise ! Je veux reporter ma perruque mais ça va me faire passer pour ridicule. En plus il est mon employé et je n'ai pas besoin d’être super belle pour lui. On s'en fout qu'il me voit ainsi. Mais je commence à ne plus supporter son regard. Je décide d’y mettre fin.


Moi : Bon puisque nous sommes tous les deux ici pour travailler, on peut le faire ensemble non ? On travaille ensemble sur les photos et tu me donnes ton avis sur les nouveaux modèles que j'ai dessiné.


Darnell : Bien Madame. Laisse-moi le temps de récupérer mon ordinateur.


Il repart et quand cinq minutes plus tard il revient je suis installée dans mon petit salon, assise sur ma moquette blanche rempli de poil d’ours. Je l'adore cette moquette. Elle m'a coûté chère mais je ne regrette pas de l'avoir acheté. J'en ai une autre chez moi dans mon salon et dans ma chambre. Il hésite à s’asseoir près de moi mais je le rassure. Il me rejoint et nous commençons à travailler. Il me montre ce qu'il a déjà fait avec les photos et c'est juste magnifique. Il en fait d’autres devant moi et je le regarde faire. C’est juste impressionnant ce qu'on peut faire avec Photoshop.


Moi : Tu t’y connais en informatique ou c'est uniquement le photoshop ?


Darnell : Je m'y connais Madame. Il m’arrive souvent de gérer la page de la boutique quand vous n’êtes pas là.


Moi : Vraiment ?


Moi : Oui. Mais je ne réponds pas aux messages. Disons que ce que je fais c’est attirer plus de personne sur la page. Mais je peux arrêter si ça ne vous…


Moi : Non tu peux continuer. En passant, ma copine a adoré ses photos.


Darnell : J’en suis ravi. (Il me fixe) Mais je crois que ce sont vos créa qui rendent les photos encore plus belles.


Son compliment me fait chaud au cœur au point où je n’arrive pas à détourner mon regard du sien. Je me trouve trop proche tout à coup. Je me racle la gorge et tourne la tête.


Moi : En parlant de créa, j'en ai fait d’autres. Regarde et dis-moi ce que tu en penses.


Il prend les croquis et les feuillette.


Darnell : Je ne m’y connais pas trop en ces trucs mais je trouve ça beau. Peut-être que l’hors du shooting je verrai mieux.


Moi : Ouais.


Darnell : Je sais que ce ne sont pas mes oignons mais, d’où vous sort cette envie de faire dans la lingerie ?


Je souris. J'aime qu'on me pose cette question. Au fait, j'aime parler de mon travail, Jacques l'avait compris. Il me manque aussi.


Moi : J'aime tout simplement la sensualité. Pour moi une femme doit être attirante et pour l’être elle doit mettre le paquet.


Darnell : Vous, vous n'avez pas besoin de faire des efforts pour être belle.


Sa phrase me fait arrêter tout mouvement. C’est un compliment ? Je tourne la tête vers lui et tombe sur un regard perçant. Je suis vraiment surprise de le voir parler ce soir, surtout me faire des compliments. Je crois que j’en ai assez entendu ce soir. Et en plus ils me mettent mal à l'aise. Sans le regarder je récupère mes croquis de ses mains et les range.


Darnell : Je suis désolée Madame de vous mettre mal à l'aise.


Moi : Non ce n'est rien. C'est moi qui ne suis pas disposée à en recevoir aujourd’hui.


Il ne dit plus rien et cette fois la gêne s’installe. Je soupire.


Moi : Je crois que je vais rentrer chez moi maintenant.


Je veux me lever lorsqu’il m’attrape le bras me maintenant assise. J’en suis choquée. Il ose me toucher.


Darnell : Je n'ai pas voulu vous embarrasser Madame. Toutes mes excuses.


Moi : N’ose plus me toucher.


Il me lâche. 


Darnell : Je vais retourner dans le studio.


Il se lève avec son ordi et son appareil photo en main. Je le regarde s'en aller et je ne sais pas pourquoi, je l'appelle.


Moi : Darnell !


Darnell (se retournant) : Oui Madame.


Moi : Reviens s'il te plaît.


Il revient s’asseoir près de moi.


Moi : Je suis désolée de t’avoir parlé ainsi. Je suis un peu à la ramasse ces jours-ci.


Darnell : Vous voulez en parler ?


Moi : Non. Mais je veux bien que tu restes là, avec moi.


Darnell : On continue le travail ?


Moi : Naah je suis fatiguée.


Il sourit. C'est bien la première fois que je le vois sourire. En même temps je n'ai jamais vraiment discuté avec lui. Je le regarde tellement que sur un coup de tête je m’avance vers lui et l'embrasse. Il se crispe sur le coup. Je me rends compte de ma bêtise mais je n'arrive pas à me décoller. Je suis à mon tour surprise lorsqu’il ouvre la bouche pour me frayer le chemin. Nous partons dans un baiser qui me donne des frissons dans tout le corps. Quand je sens une petite envie montée je le repousse.


Moi : Oh mon Dieu ! Je suis… désolée. Je ne sais pas ce qui m'a pris. Je pense que cette fois je vais rentrer. Oui il faut que je…


Mes lèvres se retrouvent de nouveau emprisonnées par les siennes. Cette fois c’est lui qui prend les devants. Le baiser est plein de tendresse. Je m'y perds. Je me laisse donc guider par ce baiser. Quand nos langues se touchent je touche le fond. J'ai envie qu'il me fasse l'amour. Mais je n'ose le lui dire. Comme s'il lisait en moi, il fait passer sa main sous mon haut. Le contact de sa main sur ma peau me fait lâcher un gémissement entre ses lèvres. J'ai envie d’oublier tout ce qui m'arrive en ce moment. Je veux juste m'évader cette nuit. Je l'attire vers moi jusqu’à ce que mon dos touche la moquette. Couché au-dessus de moi, il ne lâche pas mes lèvres. À mon tour je glisse mes mains sous son tee-shirt. Rien qu’au touché je devine qu’il a un corps sculpté. Je prends goût à le caresser. Je lui retire donc son haut pour avoir un total accès à son corps. J’avais raison. Il est super en forme. Pas de tablette de chocolat, mais des muscles si. Il doit être un sportif. Il dirige sa bouche dans mon cou. Cette fois il me fait perdre la tête. Je tire sur ma jupe et enroule mes jambes autour de lui. Il retire mon haut et cette fois toutes les parties de mon corps sont parcourues et sucées. Je ne fais que me mordre les lèvres pour ne pas gémir. Mais je n'en peux plus. Je tends mon bras vers mon sac à main et en sors un préservatif que je tends à Darnell.


Du tic au tac il ôte ma jupe puis ma petite culotte assortie à mon soutien que je retire moi-même. Il se déshabille ensuite et reprend sa position initiale. Je le regarde enfiler le préservatif avec beaucoup d'envie. Je n'en peux plus d’attendre. Il m’embrasse de nouveau. Nous reprenons les caresses et tout. Je vais mourir avant que nous ne passions à l'acte. Quand je le sens enfin prendre possession de moi lentement, je pousse un très long soupire. Il y va trop lentement. C’est un supplice. Je m'accroche à lui parce que là je perds pied. Il retire mes bras de lui puis de chaque main glisse ses doigts entre les miens de part et d'autre de ma tête. Nos mains scellées, il continue de me faire l’amour. Je veux le toucher, le caresser, le griffer mais il tient mes mains bloquées sur la moquette. Je suis en train de perdre la tête. Je me lâche et commence à gémir sans m'arrêter. Comme s'il ne me tuait pas assez, il reprend les suçons dans mon cou.


Moi : Oh punaise ! Punaise ! Darnell !


Il ne parle pas. Il se contente juste de me faire le plus merveilleux mal qui puisse exister. Je sens une sensation violente me traverser à partir du bas ventre. C'est dans un cri que je me lâche. Je ne sais pas combien de temps j'ai fait dans le septième ciel mais quand je suis redescendue je ne sentais plus mes jambes. Je n'ai rien fait d'autre qu'encaisser les coups mais je suis essoufflée. J'ouvre les yeux en respirant fortement et je croise les yeux de Darnell.


Moi : Tu as de beaux yeux Darnell. (Me rendant compte) Quoi ? Qu’est-ce que je dis ? Non ! Oh mon Dieu je crois que je ne suis pas encore redescendue.


Il se met à rire. Il m'embrasse. Punaise comme il embrasse bien.


Darnell : J'ai encore envie de vous.


Moi : Ça tombe bien parce que moi aussi.


Il sourit. Il m’embrasse encore et me demande de me retourner sur mon ventre.


Moi (m'exécutant) : Tu ne changes pas de préservatif ?


Darnell : Il est encore vide.


Aussitôt il finit sa phrase qu’il se glisse en moi. Oh punaise c'est bon ! Sentir mes fesses cogner contre son pubis m’excite encore plus. Je relève donc légèrement mes fesses. Il grogne. Il se met à pétrir mes fesses en y allant cette fois un peu plus fort. Et c’est reparti pour des cris de plaisir.


J’ouvre les yeux un par un. La lumière du jour me frappe au visage. Je tends ma main vers mon portable pour voir l’heure. Il est 6h00. Je me retourne mais ne vois pas Darnell. À sa place sont posées deux cartes. Des photos. Je m'assois en tenant bien la couverture sur ma poitrine nue. Je jette un coup d'œil aux photos et je tique. C'est moi. Sur l'une je suis assise derrière mon bureau sans ma perruque. Il l'a prise hier sans que je ne m'en rende compte. Sur la deuxième c'est moi endormie. Elles sont belles les photos. Je ferme les yeux et repense à notre nuit. Il m'a fait l'amour très passionnément à m'en rendre folle. Je ne me suis même pas rendue compte du moment où j'ai fermé les yeux. J'ai adoré la manière dont il a pris soin de moi. Mon corps en frissonne encore.


J’ouvre les yeux comme piquée par quelque chose.


Moi : Oh mon Dieu ! Oh mon Dieu ! Oh mon… Dieu ! Qu’est-ce que j'ai fait ? OH PUNAISE !!!


J'ai couché avec mon employé. Oh la vache ! Comment ai-je pu ? Nom de Dieu ! Merde ! Mon employé ? Vraiment ? Oh Seigneur pardonne-moi. Comment ai-je pu commettre une telle bêtise ? Mon employé ! Celui que moi-même je paye. Punaise !


Quand j’arrive chez moi et dans ma chambre je prends un coussin et hurle dedans. Je suis stupide. Stupide et stupide. Un photographe diantre ! J'ai donné mon corps à un photographe. Je hurle encore et encore dans le coussin.


Mon Dieu quelle bassesse !


Si Seulement Tome 1