First day

Write by Kossilate

Chapitre vingt-deux : First day.


- Tu tiens à être en retard, c'est pourquoi tu prends autant de temps pour manger ? demanda Mia en prenant rapidement un toast sur la table.


- Non, mais j'ai besoin de force pour cette journée et franchement……je réfléchis toujours, dis je en me levant suivie de Yelen qui prenait son petit déjeuner avec moi.


- Tu quoi ???? Questionna Mia en s'arrêtant dans sa course pour récupérer sa veste.


- Yelen va prendre ton sac dans la chambre de maman. On va y aller là.


- Oui maman


- Phoebe….


- Mia je ne compte pas me rétracter, la coupai je. J'ai déjà dit oui pour le stage donc je vais y aller. Mais cela ne m'empêche pas d'avoir des doutes sur ma décision.


- Il y a de ces moments où je suis convaincue que tu n'as aucune idée de ce que tu veux dans la vie, murmura Mia en sortant de la pièce.



Le temps que Yelen ne revienne, je me dépêchai de ranger les assiettes dans l'évier et de rapidement passer un coup de chiffon sur la table à manger.


- Maman je suis prête, cria Yelen en revenant au salon un énorme sourire partant d'une oreille à une autre.


- Ok. On y va. Tata Mia doit déjà être entrain de…..


- Klachonner, proposa Yelen en entendant le long Klaxon de la voiture de Mia.


- On devrait courir si on veut qu'elle ne nous oublie pas, dis je en prenant ma fille dans mes bras et en dévalant les escaliers pour le plus grand bonheur de cette dernière. 


Nous étions lundi et cela faisait donc deux jours que j'avais reçu le mail de NEW KEEPER’S, deux jours aussi que je n'avais pas revu Zayn. Mais ça c'est une autre histoire. Pour en revenir à mon stage, même si j'y allais un peu à contre cœur, j'avais finalement décidé de le faire après quelques recherches sur la situation administrative actuelle de la boîte. Ce stage était pour me former, il était donc indispensable que j'évite toute société qui ne m'aiderai pas à y arriver. D'après la sagesse faite informatique, j'ai nommé Google, la société subissait un remaniement total de son administration d'après une demande express du directeur mais aucune autre information n'avait été donnée au grand public. Toutefois d'ici deux semaines, les changements seraient officiellement annoncés et leurs causes profondes aussi. 


Mia déposa Yelen à l'école avant de prendre la direction de ma boîte. Dès que Yelen était descendue, un silence assez épais pour être coupé au couteau, s'installa dans l'habitacle. Je savais pourquoi Mia avait un tel comportement. Pour quelqu'un qui parle 25h/24h, et là je n'exagère pas, c'était sa façon à elle de me faire culpabiliser et de me faire comprendre qu'elle m'en voulait. Le samedi passé, je lui avais fait part de ma discussion de la matinée avec Zayn, une regrettable erreur. Depuis, elle me faisait la tête. D'ailleurs, la seule raison qui l'obligeait à m'emmener à ce stage était qu'elle me l'avait promis juste avant que je ne lui parle de Zayn.. D'un côté, je la comprenais mais d'un autre je lui en voulais de me juger sans avoir écouté mes raisons.

À mon grand soulagement, nous arrivâmes devant l'entreprise en peu de temps et je dus me retenir de ne pas sortir de la voiture en courant. Mia par contre ne se gêna pas pour démarrer sur les chapeaux de roue sans rien dire. Je pris une grande inspiration et je rentrai dans les locaux de l'entreprise. Je ne me rappelle pas l'avoir dit mais l'une des autres raisons pour lesquelles j'aimais autant cette boite, c'était le style de la bâtisse abritant ses locaux. Bien loin des tours de verres sans fin, ou des modèles architecturaux dignes de musée, l’édifice était sobre et pas du tout tape à l'œil. Pourtant en y regardant de plus près, on remarquait les petits détails qui lui conféraient toute sa beauté. 


C'étaient de petites plumes d'écriture, une suite continue du mot « livre » écrit en lettre de souris ornant les murs ou encore la disposition des chaises dans la salle d’attente  qui invitait plus à faire connaissance qu’à attendre. Me détachant de ma contemplation, je me dirigeai vers l'accueil constitue par un petit îlot central entre deux escaliers, pour me renseigner sur où aller. La réceptionniste ce jour là était différente de celle qui m'avait accueillie lors de mon entretien. Elle paraissait plus mature et aussi plus souriante.


- Bonjour.


- Bonjour mademoiselle que puis-je pour vous ? me répondit-elle avec un large sourire.


- Je suis là pour mon stage. Le mail qui m'a été envoyé ne stipulait pas vers qui je devais me diriger. J’ai envoyé un mail pour le demander mais  je n'ai reçu aucune réponse à ce jour.


- Ok…c'est de notre faute veuillez nous excusez. Pourrai-je avoir votre nom ??


- Oui…AMARACHI. AMARACHI Phoebe, dis-je en lui tendant ma Green card.


- Laissez moi voir avec qui vous êtes, déclara t elle avant de se mettre à pianoter sur son ordinateur.


- Merci.


- Ah ! Vous êtes mademoiselle AMARACHI Phoebe, s'exclama t elle en lançant de rapide coup d’œil à ma carte puis à l'écran puis à ma carte.


- Euh oui…je viens de le dire.


- Suivez-moi, dit elle en sortant de l'îlot. Cannelle, je dois emmener cette demoiselle chez Margaret, tu penses pouvoir t'occuper de la réception toute seule pendant quelques minutes??? Demanda t elle à une jeune fille que je n'avais pas remarqué 


- Oui oui Alexis, répondit cette dernière timidement.


- Je te fais confiance. Ah j'oubliais, reprit Alexis en revenant sur ses pas. Cannelle, n'oublie pas de smile dit-elle, avant de reprendre la direction de   l'escalier à gauche de l'îlot.


- Mademoiselle…, dis-je lorsque nous arrivâmes au deuxième étage.


- Oh vous pouvez m'appeler Alexis. Vous allez travailler ici et le moins qu'on puisse dire c'est qu’on n’est trop pas formel niveau rapport humain. Niveau travail par contre on est tout le temps à cent à l'heure surtout depuis que le Big boss est de retour. Mais je ne m'en fais pas pour vous. S'il a demandé à ce que vous travaillez avec lui c'est parce qu'il était sur de votre potentiel, débita t elle aussi vite qu'un ouragan.


- Quoi ??? Je vais travailles avec Monsieur LAWSON, murmurai je. 


- Oui, je comprends votre surprise. A votre place je ne saurai pas non plus si je devrais rire ou pleurer, répondit-elle avant de tourner à gauche lorsque nous arrivâmes au bout du couloir.


Pendant le reste du trajet, je restai figée dans la position du « Cri » de Munch. Comment ça je travaillerai  avec Monsieur LAWSON ? Me demandai-je partagée entre excitation et doute. Cela ne pouvait être vrai. Certes les stages servaient à renforcer notre expérience et nos connaissances dans le domaine de l’édition mais en temps normal les stagiaires ne travaillaient directement avec le boss par peur qu'ils  ne ralentissent le rythme de travail. De plus, outre ces travaux d'écritures sur la littérature anglaise et nigériane, Monsieur LAWSON était l'archétype de l'homme fantôme. Personne ne savait rien sur lui. Ni à quoi il ressemblait, ni des détails de sa vie privée.


- Bonjour Margaret, lança Alexis à une femme d'âge mûre assise derrière un bureau.


- Bonjour Alexis. Comment tu vas ? 


- Hyper bien et toi ??


- Pour le moment ça va. Le boss n'est pas encore là donc je profite des derniers moments calmes de la journée.


- Hahahah ! Pauvre de toi. Je t'aurai bien proposé d'échanger de poste mais tu es la seule qui arrive à ne pas démissionner après l'une de ses colères en temps de crise


- Krkrkrkr. J'aurai bien accepté ta proposition mais à ma connaissance, tu es la seule personne capable de sourire  24h sans se démonter la mâchoire. Alors que me vaut ta visite ?


- J'ai amené la stagiaire qui doit travailler avec le big boss, répondit Alexis en faisant un pas de côté pour que Margaret me vois


- Mademoiselle….. ??


- AMARACHI. AMARACHI Phoebe, Madame.


- Hahaha. Il y a bien longtemps qu'on ne m'a pas donné du Madame. Tu peux m'appeler Margaret comme toi le monde ici.



Ne sachant quoi dire, je me contentais de sourire


- Eh bien moi je retourne à mon poste. Margaret on mange ensemble à midi ?


- Oui oui.


- Ok à toute alors. Heureuse d'avoir fait votre connaissance Phoebe. Et surtout bonne chance avec mister dragon.


- Ooh, dis je comme une idiote.


- Alexis, s'exclama Margaret. Arrête de faire peu à la jeune fille ou je m'occupe de toi.


- Hahaha !! Fit-elle avant de disparaître à l'angle du couloir.


- Cette fille est incorrigible et raconte toujours des bêtises. Gardez juste à l'esprit que Monsieur LAWSON n'aboie plus qu'il ne mord. 


- Si vous le dites, répondis-je gentiment.


- Ok Phoebe…..euh je peux vous appeler ainsi…. ?


- Oui Madame….je voulais dire oui Margaret.


- Voilà qui est mieux. Veuillez me suivre, dit-elle en ouvrant la porte à gauche de son bureau.


A vu d'œil, Margaret semblait avoir la quarantaine révolue. De teint blanc avec les cheveux bruns et des yeux noisettes mordorée, elle me faisait penser à ses aristocrates anglais et lui moins qu'on puisse dire c'est qu'elle avait la prestance qui allait avec. Habillée d'une jupe crayon et d'un chemisier ample noir, elle imposait une forme de respect que son attitude joviale et amicale renforçait. C'est le genre de personne avec qui on rêverait de s’entendre. Absorbée dans mon évaluation, je ne remarquai pas qu'elle me parlait.


- La terre à Phoebe.


- Oh ! Désolée j'étais perdue dans mes pensées.


- J'avais remarqué, déclara t elle avant d'ouvrir la porte juste devant nous.


-

La pièce n’était pas très grande mais joliment meublée. Il y avait un bureau très simple, une armoire de rangement dans un coin de la pièce, un fauteuil et une fenêtre derrière le bureau. Cette dernière n'était pas en rien comparable à la baie vitrée qu’on voit dans les bureaux de directeur dans les films, mais la vue était tout aussi époustouflante.


- Comme je disais tout à l'heure. Voici votre bureau. Il n'est pas très grand mais monsieur LAWSON à tenu à vous avoir à l'œil et à disposition.


- Comment ça à m'avoir à l'œil ? dis je étonnée.


- Le bureau à côté est le sien. 


- No way !! Je voulais dire pas possible !!


- Si pourtant, déclara Margaret en se retenant de rire devant mon air surpris. 


Faut dire que la curiosité me mangeait à petit feu. Je ne m'étais jamais autant félicitée de m'être écouté. Non seulement, j'allais travailler avec mon modèle mais en plus je ferais bientôt partir des rares individus à connaître sa réelle identité.


- Vous devez savoir qu'il n'est pas coutume qu'un stagiaire avec uniquement un Bac+2 travaille directement avec le boss. Mais vous avez fait bonne impression à Monsieur LAWSON. Il tenait cependant à vous avoir près de lui pour suivre de façon permanente votre travail, continua Margaret.


- Je me disais la même chose, murmurai-je. Mais vous voulez dire que mon dossier lui a fait bonne impression.


- Non pas votre dossier mais vous-même, me corrigea Margaret.


- Comment ai-je pu lui faire bonne impression, s’il ne m'a jamais vu ? Demandai-je éberluée


- Comment ça vous ne l'avez jamais vu ?? S'étonna Margaret. En est vous sûre ??


- Oui, répondis-je sans broncher.


- Et c'est là que vous vous trompez, affirma une voix dans mon dos.


Je me retournai pour voir Monsieur IKELE faire son entrée par une porte dérobée que je n'avais pas remarquée. Il était vêtu d'un costume qui semblait avoir été cousu à même la peau. Sa bouille était moins revêche et plus détendue que lors de notre dernière entrevue, mais il dégageait toujours la même aura d'autorité et de prestance que la fois dernière.


- Margaret, dit il en faisant un salut de la tête à cette dernière.


Elle regarda sa montre puis Monsieur IKELE avant de se diriger vers la porte.


- En retard et pas qu'un peu boss, ajouta-t-elle ironiquement avant de sortir sous le regard bienveillant et le sourire de Monsieur IKELE. 


Sourire et regard qui firent place à une expression neutre lorsque ses yeux se posèrent sur moi.


- Suivez moi mademoiselle AMARACHI , dit il en repassant par la porte dérobée.


Dans ma tête c'était une énorme et gigantesque cacophonie tant j'étais sidérée par ce qui se passait. J'aurai bien voulu faire l'autruche comme dans mes livres ou les films et passer des heures à me demander ce que Monsieur IKELE faisait là mais mon esprit était même perdu comme s’il était ne pouvait manquer certaines évidences. Il ne faisait aucun doute que Monsieur IKELE et Monsieur LAWSON formait une et même personne du moins les évènements portaient à le croire. Un, j'étais censée avoir rencontré Monsieur LAWSON d'après Margaret or la seule personne que j'ai rencontré c'est Monsieur IKELE. Deux, Margaret avait appelé IKELE, boss. Trois, ce dernier avait dit que je me trompais quand j'ai répondu ne jamais avoir vu Monsieur LAWSON. Et enfin quatre, il n'y avait aucune photo de Monsieur LAWSON sur internet pour que je compare. En effet, cet éditeur à toujours garder sa vie secrète. Personne ne sait à quoi il ressemble et les seules choses qu'on sait de lui est qu'il est le fondateur de NEW KEEPER’S et qu'il écrit des essais sous le pseudonyme de Monsieur LAWSON. Je pensais qu'on ne pouvait pas faire plus flagrant que cela. Il n'y avait plus de doute pour moi mais ne dit-on pas qu'une personne est innocente tant que sa culpabilité n'a pas été démontrée ?? Dans cette logique je ne puis m'empêcher de poser la question qui me brûlait les lèvres.


- Excusez moi Monsieur IKELE mais je suis un peu perdue, dis je en prenant place dans le siège qu'il me désignait.


- Vraiment ?? Se contenta t il de demander en faisant le tour du bureau pour s'asseoir dans le siège du boss.


Siège et bureau qui soit dit en passant étaient énormes et aussi époustouflants que la vue qu'on avait depuis la fenêtre derrière la table de travail. À croire que des instances supérieures avaient tenues à me montrer la vue à laquelle je pensais quand j'étais dans mon bureau.  De la vue mon regard passa aux divers tableaux ornant le lieu puis à la moquette hyper souple qui étouffait nos pas et enfin à Monsieur IKELE qui me regardait tandis que moi j’inspectais les lieux.


- Euh….


- Votre bureau est il à votre convenance??? Demanda t il en rapprochant son siège du bureau.


- Oui mais…..


- Alors c'est parfait. Cet après midi je ne serai pas là mais Alexis vous transmettra les premiers manuscrits à lire. Je veux un rapport détaillé sur chaque manuscrit pour demain soir. Votre emploi du temps vous a été envoyé je suppose, dit il en jetant un coup d'œil dans ma direction.


- Oui et…..


- Parfait, me coupa t il une fois de plus. Le jeudi ne soyez pas en retard, nous devons passer voir la directrice artistique et l'iconographe qui planche sur la couverture du  prochain livre. Je vous demanderai donc pour mercredi soir de proposer une plaquette pour le manuscrit qui vous aura le plus marqué. Vous savez faire des plaquettes j'imagine ??


- Effectivement mais je….


- Une dernière chose, les comptes rendus des manuscrits devront être faits par écrits, je ne m'entends pas bien avec tout ce qui est informatique pour le moment. Pour finir, à la fin de chaque semaine, je veux que vous me fassiez un rapport détaillé du déroulé de la semaine. Une sorte de journal des deux mois à venir. Vous sentez-vous capable de faire cela ? Demanda t il une fois de plus.


- …….


- Mademoiselle AMARACHI vous m'avez entendu ??


- Oh ! C'est à moi que vous parliez ?


- Qui d'autre voyez vous dans cette pièce ??


- Je  ne sais pas, moi. Peut être le fantôme de votre chien. C'est sûrement pour cela que vous donniez des ordres sans écouter ce que j'avais à dire, dis-je le plus calmement possible


- Toujours aussi mordante.


- ……


- Ok. Allez y qu'avez-vous à dire ?? Et faites moi une fleur parlez sans détour comme vous le faites jusqu'à maintenant, déclara-t il avant  de se caler dans son siège.


- Qui êtes- vous ???


- Vous le savez


- Non je ne le sais pas .


- Si, répliqua t il.


- Je  m'en doute peut être mais je préfère en avoir confirmation de votre bouche.


- Vous savez quoi.  Dites moi ce que vous pensez et j’infirmerais ou confirmerais selon le cas, lança t il après avoir jeté un coup d'œil à sa montre.


- Ok. 


- ….


- Je pense que vous êtes le directeur de cette boîte.


- C'est un peu évident, dit il en croisant ses doigts sur la table.


- Je pense que vous êtes Monsieur LAWSON.


- Touché encore. Alors maintenant que vous saviez tout ce qui à savoir, pouvons-nous retourner à notre travail ???


- Ce n'est pas possible. Vous ne pouvez pas être Monsieur LAWSON. Cet homme à une manière de voir la littérature qui est à des lieux de votre conception à vous, m’exclamai-je finalement.



- Voici que l'abcès est crevé, ricana mon interlocuteur. Pourquoi êtes vous si sûre je ne suis pas moi, demanda t il un ironiquement.


- Monsieur LAWSON n'est pas du genre à prendre….


- After pour exemple ?? Termina t il à ma place. Changer de disque mademoiselle, j'ai déjà assez entendu celui là. Pour en revenir à ces conceptions dont vous parlez, elles sont bien plus proches que vous ne l'imaginez. De vous à moi, je n'ai raconté que des sottises lors de votre entretien. Je cherchais une personne vraiment passionnée de littérature pour ce stage et un ami à moi, en l'occurrence votre prof de littérature, m’a parlé de vous.


- Vous êtes ami à mon prof de littérature ???


- Oui. C'est pour vérifier les éloges dont il n'a pas tari sur vous que j'ai mis cette petite scène en place et j'ai admiré la façon dont vous avez défendu ce sujet. C'est d'ailleurs pour cela que je suis celui à qui vous rendrez des comptes pendant ce stage. Mais que cela soit bien claire mademoiselle, je ne tolèrerais aucun autre écart de conduite de votre part. Nous ne sommes pas amis pour que vous me teniez tête et me répondez aussi mal que tout à l'heure. Maintenant, si vous avez quelque chose à rajouter, c'est le moment. Passez cette occasion, je vous serez gré de me donner le respect qui m'est dû.



Ce jour là, je compris la réelle signification de l'expression être sur le cul. Cet entretien était un vaste piège et cet homme était tout ce qu'il y avait de plus strict. Mais pour moi devoir du respect à quelqu'un n'avait aucun rapport avec se laisser marcher sur les pieds par cette personne et je comptais bien le lui dire.


- Ce que vous me dites là est très clair Monsieur. ….


- Parf….  Commença fil avant que je le coupe,


- Mais puisque vous m'en donnez l'occasion, J'ai une chose à ajouter. Nous ne sommes pas camarades monsieur et je me dois de respecter votre position hiérarchique dans cette boîte. Mais nous ne sommes pas non plus en dictature pour que vous me traitiez comme une chienne sans que je bronche. L'efficacité n'exclue pas le respect, la politesse et je me ferai un plaisir de vous le démonter,  dis je en lui lançant mon sourire le plus beau et le plus hypocrite.



En effet, à l'intérieur de moi, j'étais en feu. La supercherie derrière son identité couplée à son manque de respect me donnait des envies de meurtres et j'étais plus disposée à lui montrer que j'étais plus impolie que lui plutôt que ce que j'avais dit. Nous restâmes un moment à nous dévisager en chien de faïence. J'aurais bien voulu d'ailleurs poser plus de questions sur cette situation  d'identité mais quelque chose en moi me faisait clairement comprendre que ce n'était pas le moment et après de nombreuses expériences, j'avais appris que ce quelque chose en nous avait toujours raison et qu'on gagnerait plus l'écouter, et c'est ce que je fis. Au bout d'un moment, mon adversaire, se leva et contourna le bureau pour être à ma hauteur et j'en fis de même.


- Allez voir Alexis pour récupérer ses manuscrits…..


- …….


- S'il vous plaît, ajouta t il en tournant les talons vers la porte


- Oui Monsieur, dis-je en me retenant de sourire. 



Comme on dit,j'avais gagné une bataille mais pas la guerre. Je devais m'abstenir de jubiler trop tôt. 


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