La dispute
Write by Hübsch
Ça fait quelques jours déjà que Jennifer vit avec nous et je commence bien à m'habituer à sa présence. Lina l'adore. Elles passent beaucoup de temps ensemble et elles commencent à s'attacher l'une à l'autre. Lina semble si heureuse que je crains ce qui arrivera quand celle-ci devra s'en aller. Vous savez qu'elle ne me laisse pas totalement indifférent. Mais j'ignore si elle ressens la même chose, je ne sais pratiquement rien d'elle et je ne veux plus faire la même erreur comme avec Maya. J'ai décidé d'apprendre à la connaître. Déjà qu' elle a baissé sa garde c'est l'opportunité rêvé. Je suis au bureau entrain de réviser quelques dossiers. À mon retour aujourd'hui je vais l'emmener dîner.
Oui Allo Elise, je voulais vous dire de rentrer chez vous. J'irai récupérer Lina à l'école je quitte le boulot à l'instant. Après avoir arranger mes dossiers et donner des consignes à mon assistante je prends la direction de l'école pour chercher ma fille.
Arrivé à l'école on m'apprend qu'une femme est déjà passée la chercher. Mais j'avais pourtant dit à élise de ne pas le faire. Bon c'est pas grave. Je vais donc directement rentrer mais elle aurait dû m'informer pour m'éviter un détour.
Une fois à la maison les lumières étaient éteintes et il n'y avait personne à la maison. Élise! Élise ! Pas de réponse. Jennifer non plus n'est pas dans sa chambre. Où sont elles passés. Je prends le téléphone et essaie de joindre Élise. Lorsqu'enfin elle décroche elle me dit que lina n'est pas avec elle et qu'elle ne s'est pas rendue à l'école. J'essaie alors de joindre Jennifer sans réponse. Non ça ne peut pas. J'espère que ce n'est pas un coup de Maya. Je tourne en rond dans le salon ne sachant pas quoi faire. J'ai appelé mes parents pour savoir si ce serait eux qui étaient partis chercher Lina mais ceux-ci m'ont répondu par la négative. J'ai même appelé la police même si je doute qu'ils puissent m'aider en quoi que ce soit. Et si elle avait été kidnappé, qu'est ce que j'allais faire. Selon la police il est trop tôt pour porter plainte mais ils verront ce qu'ils peuvent faire. Je suis assis dans le noir la tête entre les mains quand j'entends des rires se rapprocher. La porte s'ouvre alors sur Jennifer et son amie. Elle porte Lina entre ses bras. Celle ci s'est endormie.Elle était toujours vêtue de son uniforme scolaire. Je me lève d'un bond lui prends ma fille des bras, vérifie qu'elle n'a rien et la porte dans sa chambre puis je reviens au salon.
_Roger tout va bien ? Tu as une mauvaise mine.
_De quel droit oses tu aller chercher ma fille à l'école sans ma permission. Tu ne dis à personne qu'elle est avec toi et quand on t'appelle tu ne décroche pas.
_Je suis désolée mais je passais par là et je me suis dit que j'allais rendre service à Élise et lui éviter de venir jusque là . Vu qu'on avait du temps on est parties au restaurant avec Doris. Lina jouait avec mon téléphone j'ai pas réalisé que ça sonnait. Je suis vraiment désolée si tu t'es fait du souci.
_Tu es désolé ? Lina c'est ma fille et tu aurais dû me demander la permission. Quel genre de femme es_tu ? C'est parce que tu n'as pas d'enfant que tu es si insouciante. Ça ne m'étonne pas venant d'une fille comme toi.
_Une fille comme moi. Waouh merci.
Doris m'attendais dehors et j'espère qu'elle n'a pas tout entendu.
Doris est-ce que ton offre tient toujours ?
_Bien sûr.
_OK attend moi je prends mes affaires.
Elle est rentrée dans sa chambre, a rangé ses quelques affaires, à embrassé lina sur le front et est revenue vers moi et m'a dit "Merci Roger pour tout. Je vous suis très très reconnaissante. Je suis encore désolé d'avoir pris ta fille sans ta permission ". Puis s'en ai allé. Je n'ai rien fait pour la retenir, tellement j'étais en colère. Je sais que je n'aurais pas dû lui parler de la sorte mais si vous étiez à ma place qu'auriez-vous fait. J'ai cru qu'il était arrivé quelque chose à ma petite fille.
Maeva Owussu :
Coucou les amis vous vous souvenez de moi j'espère. C'est Maeva la cousine de Jenny. Je sais que ça fait un moment mais pour ma défense j'étais en lune de miel. Une sacré lune de miel. Hassan est un homme merveilleux, nous vivons dans une résidence avec beaucoup de domestiques. Je ne fait pratiquement rien et mon ventre commence à pointer. Mon mari est à mes petits soins mais le seul problème c'est qu'il n'est pratiquement jamais là. Je n'ai toujours pas rencontré ses parents et à chaque fois que j'essaie d'aborder le sujet il ne fait que l'éviter. Il ne me laisse pas sortir toute seule je suis tout le temps accompagné du chauffeur et d'un garde du corps. Il dit que le pays est un peu raciste et que sa famille a beaucoup d'ennemis donc il prend des précautions. Je m'ennuie tellement. Je n'ai pas d'amies, je ne connais personne ici et les domestiques ne sont pas autorisés à parler avec moi. D'ailleurs ils communiquent en arabe. Langue que je ne maîtrise pas encore. J'ai demandé à rentrer chez moi mais Hassan n'est pas d'accord. Selon lui nous venons à peine de nous marier. Et rentrer maintenant viendrait à sembler comme si nous avions déjà des problèmes. Je lui ai demandé si je pouvais au moins faire venir quelqu'un pour rester avec moi. Il a dit qu'il va y réfléchir mais que ce sera après l'arrivée du bébé. Je passe mes journées à regarder la télévision, à nager, manger et dormir. Mon lit est tout le temps vide et je sens que je vais péter les plombs. Mon cœur de femme se sent si seule. Mon mari apparaît et disparaît comme il le veut. C'est vrai que quand il est là il essaie de se rattraper mais la plupart du temps il est absent. Entre les rendez-vous d'affaires et les voyages, je ne le vois pratiquement pas. J'ai hâte de reprendre le boulot. Cette vie de confinement ne me convient pas du tout. Je suis allongée toute seule dans mon lit entrain de réfléchir quand je sens une main me caresser le ventre. Il fait toujours ça quand il daigne réapparaître.
_Comment se porte ma princesse.
Je me lève du lit le regarde et me dirige au salon. Il me suit et viens s'asseoir devant moi.
_Tout va bien ?
Je ne réponds toujours pas. Il me prends le visage et s'approche pour me donner un baiser. Je tourne la tête de l'autre côté.
_Parle moi s'il te plaît
_Quand est-ce qu'on ira voir tes parents?
_Ah ça !
_Oui ça. Et ne me dis pas que tu n'as pas le temps où qu'on verra bien. Si tu ne veux pas y aller dis au chauffeur de m'y amener.
_Ma chérie on ira voir mes parents quand il sera temps.
_Quand il sera temps ? Et c'est quand ça. Ça fait déjà 3mois qu'on est ici et regarde mon ventre qui pointe déjà. Je suis ta femme mais je ne connais aucun membre de ta famille. Tu ne m'aimes pas ? Est-ce que je t'ai forcé à m'épouser ?
_Ma princesse tu sais très bien ce que tu représente pour moi. Je t'aime et tu le sais bien. Tu es la prunelle de mes yeux et mon cœur ne bat que pour toi.
_Tu n'agis pas comme tel. Je m'ennuie dans cette grande maison toute seule, je ne connais personne dans ce pays et mon lit est vide chaque nuit. Je veux rentrer chez moi. Là-bas je serai entourée de personnes qui m'aiment pour vivre ma grossesse.
_Ne dis pas ça mon amour. Comment ça tu veux rentrer. On vient à peine de se marier.
_Quand tu m'as connu j'étais toujours entre deux avions à cause de mon métier parce que je déteste rester sur place. Me voilà entrain de vivre dans cette grande maison sans rien faire de mes journées . Ma décision est prise. Je rentre chez moi.
Je me lève et me dirige dans la chambre le laissant à ses pensées. Quelques minutes plus tard il me rejoins dans le lit et essaye de me faire revenir à la raison en m'excitant. Je le laisse faire déjà qu'il m'a beaucoup manqué. Le lendemain matin je me lève très tôt et lui laisse une note "j'achèterai mon billet la semaine prochaine". J'étais entrain de prendre mon petit déjeuner quand il se pointa déjà tout habillé sur le point de disparaître encore une fois. J'étais occupée à tartiner la tranche de pain que je tenais quand il vint déposer un baiser sur mon front.
_Maeva il faut qu'on parle.
_On n'a rien à dire. Tu fais bon voyage. Peut être qu'à ton retour je ne serai plus là mais tu sais où me trouver. Je serez chez mes parents.
_Ne dis pas ça. Attends au moins que je sois de retour pour qu'on en parle.
Je ne lui réponds pas. Ça lui ferait trop plaisir. Il veut gagner du temps pour me convaincre mais je ne me laisserais pas faire cette fois ci. Il s'approche me donne un baiser sur le front et s'en va.
Trois jours plus tard, il n'est toujours pas rentré. Je l'ai assez attendu. Toute heureuse je fais ma valise et m'apprête à me rendre à l'aéroport. Une fois prête j'appelle le chauffeur et celui-ci refuse de m'y conduire. Pas grave je prendrai un taxi. À ma grande surprise le gardien aussi refuse de m'ouvrir le portail. Apparemment le patron leur a dit de ne pas me laisser sortir avant son retour et si j'ai besoin de quoi que ce soit ils iraient le chercher pour moi. Mais je rêve ou quoi! Comment Hassan peut me faire ça. Je tente de l'appeler mais il refuse de décrocher sûrement parce qu'il sait pourquoi. Je retourne dans ma chambre très en colère avec une envie de tout casser. Voilà comment je suis devenue prisonnière dans la maison de mon mari.