La politique de l'autruche (2)

Write by Saria

***Calavi- Arconville***

***Chez les TONI***

***Un peu plus tard dans l’après-midi***

***Guy***

 

Les choses se sont un peu calmées ici, le chauffeur de maman est venue la chercher, Kafu est en train de passer des entretiens aux candidates pour le poste de dada. Moi je me suis réfugié dans mon bureau… Hum… Pas parce que j’avais à faire, non j’avais besoin de souffler un peu... En fait c’est très tendu  entre ma chérie et moi… J’entends des coups timides frappés à la porte.


Moi : Entrez !


Je sens une petite hésitation, puis je vois apparaître la tête de Nina. Je lui fais un signe pour qu’elle avance. Des deux grandes, c’est la plus sensible et la plus introvertie. Elle entre et me fixe de ses grands yeux noirs, se dandinant d’un pied à l’autre. Je lui fais un large sourire.

 

Nina (hésitante) : Papou ?

Moi (fondant devant mon p’tit nom qu’elles m’ont donné) : oui princesse

Nina : Je te dérange ?

Moi : Jamais ! j’ai toujours du temps pour une de mes « madame papa » !


Rassurée, elle coure et grimpe sur mes genoux. Quand elle est bien calée, elle ouvre la bouche.


Nina : Papou…

Moi : Oui poussin

Nina : Tu as dit qu’on pouvait te demander tout ce qu’on ne comprend pas…Pas vrai ?

Moi : Affirmatif

Nina : Pourquoi mamie ne nous aime pas ?


Bam bam bam!!!!


-Nolwenn dit qu’elle préfère les garçons et c’est pourquoi elle dispute maman…

 

Je me dis qu’il faut que j’ai une vraie discussion avec Nolwenn avant que la guerre civile ne se déclenche dans cette maison. Comme vous l’avez remarqué, contrairement à sa jumelle, elle a un caractère bien trempé et ne se laisse pas marcher dessus.Mais je n’ai pas besoin d’une révolution en ce moment chez moi.


-Papou ?

Moi (sortant de mes pensées) : Oui chérie ? Je pense que Nolwenn se trompe. En plus ce sont des histoires de grandes personnes. Tu penses que les enfants devraient s’en mêler ?

Nina (catégorique) : Non

Moi : Voilà ! Mamie vous aime beaucoup, maman et elle ne se comprennent  pas... ça arrive aussi aux grandes personnes tu sais ? Mais ça va se régler. Tu n’as pas à t’inquiéter d’accord ?

Nina : D’accord.


Elle prend congé de moi et va rejoindre probablement les autres. Et merdeeeeeee ! Cette situation ne peut pas continuer ! Il faut que j’en parle à ma Dame vite fait.


 

***Le soir-même après-dîner***

***La chambre des parents***

***Kafui***

 

Guy m’a fait part de la réaction des enfants. C’est dommage qu’elles se trouvent mêlées à tout ça. Je pense que ma belle-mère doit faire preuve de retenue en présence de nos filles. Je ne parle pas beaucoup mais j’ai été ferme sur ce point !


Maintenant, je regarde mon mini-moi assise devant son père et moi la bouille bien amarrée. Nous avons toujours fait bloc mon époux et moi pour élever nos enfants. Même si je sais que c’est pour me défendre que Nolwenn a réagi ce matin, la ligne de conduite ne changera pas !


Moi : Hum hum hum ! Nolwenn ?

Nolwenn : Oui mum ?

Moi : Que s’est-il passé ce matin avec mamie après mon départ ? Je veux la vérité !

 

Son regard passe de son père à moi, elle comprend rapidement qu’il n’y a pas d’alliés, pas d’issues. Elle change automatiquement d’attitude : mine de chien battu, mains jointes, voix chevrotante. Si le sujet n’était pas sérieux, j’aurais éclaté de rire. Je vous jure… ce n’est pas pour rien qu’elle est très bien en théâtre. Ma fille mérite un oscar, faut le voir pour croire quoi!!


Nolwenn : En fait… en fait…euh… j’ai demandé à mamie pourquoi elle était méchante avec toi, alors que toi tu es gentille ?


Elle nous raconte tout dans les moindres détails, y compris les confidences qu’elle a fait plus tard à sa jumelle.


Moi : Chérie tu te rends compte que tu as fait de la peine à ta grand-mère ? Que tu lui as fait gravir les escaliers malgré son âge ? Plus grave tu lui as manqué de respect ?! C’est comme ça que ton père et moi t’avons élevé ?

Nolwenn : mais maman…

Guy (haussant le ton) : Chut ! Nous ne voulons pas t’entendre ta mère et moi ! Tu la laisses finir ! Si nous t’accordons la parole, tu parleras à ce moment-là ! Est-ce que c’est clair ?!

Nolwenn : Oui Papa !

 

Mon cœur se serre…Mon p’tit bébé…Mais je continue.

 

Moi : Tu ne dois pas te mêler des affaires des grandes personnes ! Le fait que mamie et moi on ne soit pas d’accord ne veut pas dire qu’elle ne vous aime pas ! Elle voudrait que je fasse un autre bébé, un petit garçon, je ne suis pas encore totalement prête. Après ça ne regarde que nous !

Guy : Nous comprenons ta réaction mais tu ne dois pas te mêler de choses qui ne te regardent pas, tu dois respect aux autres et plus encore aux personnes âgées ! J’espère que nous avons été clairs et que ça ne se reproduira plus ! Tu veux dire quelque chose ?

Nolwenn : Je suis désolée…Je ne voulais pas mal me comporter.

Nous : Ok c’est compris.

Guy : A l’ avenir abstiens toi de dire des choses que tu ne maîtrise pas à tes sœurs !

Nolwenn : C’est compris papou…Je peux avoir un câlin ?

Nous : Bah oui !


On se fait un hug commun. Mon regard rencontre celui de Guy,  nous réalisons à quel point, elles grandissent vite !

 

***Guy***

 

Dès que la petite se retire, Kafu devint distante. Je sais que c’est parce qu’elle m’en veut pour ce matin. Elle enlève ses sandales et se met de son côté du lit sans un mot encore moins un regard pour moi. Je soupire, vraiment maman merci hein ! Merci !!


Je me glisse entre les draps  à mon tour et je me colle à elle. Je pose ma main sur elle et lui caresse la hanche, elle se fige mais ne me repousse pas. C’est encourageant, je remonte jusqu’à sa poitrine et lui pince un téton. Oui j’ai envie de ma femme, elle est peut-être fâchée mais cela n’a rien à voir avec ce qui se passe en ce moment.


J’insiste avec mes caresses, elle se retourne avec l’intention de parler mais je la bâillonne d’un doux baiser. Lui mordille les lèvres, elle gémit et pose sa main sur ma nuque, un long frisson me parcoure l’échine. Je passe rapidement ma main sur son intimité pour évaluer sa réceptivité…Eh ben ! Elle est toute moite, ce qui m’excite encore plus ! Je glisse un doigt en elle, ma femme s’ouvre comme une fleur et j’approfondis mon baiser.


 Je voulais faire durer les préliminaires, j’ai besoin de lui montrer que je l’aime. Nous nous touchons, nous explorons, quand je la sens prête je m’introduis en elle. Elle me reçoit en creusant les hanches, j’adore ça. En fait j’ai l’impression de me perdre en elle, ses jambes nouées autour de mes hanches je commence à bouger.


Au bout d’un moment, ça monte, je bouge de plus en plus vite...le plaisir explose en nous et nous atteignons le septième ciel. On reste un moment sans bouger, elle se dégage tout doucement et retourne de son côté du lit.


Moi : Bébé ? Ça va ?

Kafui : …

 

Je pose la main sur son épaule pour réaliser qu’il y avait comme des spasmes : elle pleurait, des larmes silencieuses. 

 

Moi : Kafu ?

 

Je l’attire contre moi, je savais que la remarque de maman l’avait blessée mais pas à  ce point.


-Je suis désolée chérie ! Je n’aime pas te voir dans des états pareils ! C’est ce que je n’aime pas en toi ça, tu gardes tout enfoui au fond de toi. Je sais que maman n’arrête pas de te charger avec cette histoire de garçon, ne la calcules pas ! Ignore-la !

Kafui : Tu n’es pas à ma place ! Tu fais semblant de ne rien voir, tu laisses ta mère me malmener, c’est ce qui me peine le plus !

Moi : Non tu ne peux pas dire ça, quand je lui reproche ses actes tu n’es pas là ?! Tu voudrais que je remonte les bretelles à ma mère devant toi ? Ça ne se fait pas chérie !

Kafui : Guy, ça commence à être difficile pour moi ! J’y arrive plus là ! Je n’arrive plus à encaisser les méchancetés qui sortent de la bouche de ta mère !

Moi : …


Comment est-ce que je vais gérer cette situation ?! Je me retrouve entre le marteau et l’enclume !

 

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L'accoucheuse de fil...