Le début d'une double vie

Write by princesse tia

_Oh ! non mon Dieu. 

Je venais de me réveiller sur le canapé dans la position où je m’étais endormi la veille, je croyais avoir fait un cauchemar mais apparemment c’était la réalité, oui j’avais couché avec Aaron et trompé Joël-Joris. La douleur et les regrets m’assaillaient de toutes parts, je n’avais qu’une envie, rester enfouie au fond de mon appartement jusqu’à la fin des temps, aller au boulot semblait au-dessus de mes forces mais nous étions malheureusement lundi matin et je ne pouvais pas me permettre de manquer le travail. Comme une automate, je me levai pour chercher mon téléphone portable, l’air frais du matin qui passa sur mon corps me rappela que j’étais nue, ce qui augmenta mon malaise. Mon téléphone était resté sur la table près des verres et restes de nourritures de la veille, j’y vis trois appels manqués de Jojo et cinq appels manqués de Soraya, je n’avais aucunement la force de leur parler en ce moment, je n’avais d’ailleurs envie de parler à personne. J’entrepris donc de laisser des messages à chacun d’eux. Pour Joël-Joris c’était : « Coucou bébé, je viens à peine de me réveiller et de voir tes appels en absence. Désolée de ne pas avoir décroché, hier je me suis endormie au salon après avoir diné et j’ai laissé le phone dans la chambre. Je te rappelle plus tard. Bonne journée chéri, je t’aime ». Pour Soraya c’était : « Coucou les meufs, vous allez bien j’espère. Hier je me suis endormie au salon et j’ai laissé mon phone dans la chambre c’est pourquoi j’ai raté vos appels. Pour ma soirée avec Aaron, tout s’est très bien passé, une soirée tranquille et amicale. Je vous appelle ce soir après le boulot. Bisous ». Mensonges, rien que des mensonges que je venais d’écrire, mais que pouvais-je faire d’autre ? Dire à l’homme avec qui je sortais depuis plus de quatre ans que je venais de le tromper avec quelqu’un que j’ai rencontré il y avait tout juste six mois ? Dire à mes meilleures amies que j’étais devenu du jour au lendemain une femme infidèle, une fille facile malgré tous les principes que nous avions ? Je ne me sentais pas capable de le faire, je ne pouvais pas. 

Il était 7h03 quand je rentrai sous la douche, j’avais un peu moins d’une heure pour être au bureau, je pris donc une douche vite fait. Je n’avais pas très envie de me faire belle mais avec le travail que je faisais, mon image était assez importante alors je sorti de mon armoire la robe droite en pagne que j’avais sélectionnée depuis la veille et la revêtit. Au moment où je me plaçai devant la glace pour me maquiller, je me rendis compte que je ne pouvais supporter mon propre reflet, la honte et la culpabilité me pesaient trop mais je fis quand même l’effort de me maquiller correctement, après quoi je rangeai mes affaires et sorti chercher un taxi. D’habitude je priais toujours avant de partir mais aujourd’hui je ne me sentais vraiment pas capable de m’approcher de Dieu. 

_Eh ! Marion j’adore le modèle de ta robe. Qui te l’a confectionné ? 

L’exubérante Prisca venait de débouler dans le bureau que nous partagions avec trois autres collègues, comme un ouragan.

_On ne t’a pas appris à dire bonjour aux gens jeune fille ? 

_Yiiiieee désolée Miss Bonnes Manières, bonjour tu vas bien ? Tes parents vont bien ? Et tes voisins ? Et les gens de ton quartier ? Ceux de ton village ? Ils vont tous biens j’espère. Et ton weekend, tu l’as bien passé ? 

Avec Prisca, même lorsque tu n’es pas d’humeur à rire, tu y seras obligé à un moment ou un autre. 

_Priscou pardon, c’est bon. Simple bonjour j’ai réclamé là c’est ça qui est là ? Demandai-je en riant. 

Elle s’installa à son bureau qui se trouvait en face de moi en riant à son tour. 

_Alors, qui te l’a confectionné la robe ? 

_Je t’avais parlé de mes copines jumelles n’est-ce pas ? Soraya est styliste et Yasmine est infirmière, eh ! bien c’est Soraya qui confectionne pratiquement toutes mes tenues. 

_Ah ! d’accord, après tu m’emmèneras à son atelier pour qu’elle me fasse le même modèle. 

J’étais sur le point d’acquiescer quand j’entendis mon téléphone sonner, je vis le numéro de Aaron qui s’y affichait. Je n’avais aucune envie de lui parler, je ne savais d’ailleurs même pas quoi lui dire après ce qui s’était passé. Je n’étais pas en colère contre lui, j’étais juste très déçue, en réalité, je m’en voulais à moi-même de m’être laissée aller, plus qu’à lui. Il avait rappelé plusieurs fois dans la journée mais je n’avais pas décroché, je m’étais plongée corps et âme dans le travail afin de ne pas penser à tout ce que je ressentais. Le soir après que je sois rentrée, agacée de son insistance, je fini par décrocher.

_Qu’est-ce que tu me veux Aaron ? lui demandai je d’une voix lasse. 

J’étais fatiguée de ma journée de travail et aussi par toutes les émotions négatives qui débordaient en moi. 

_Pourquoi tu n’as pas décroché mes appels de toute la journée Marion ? c’est à cause de ce qui s’est passé hier, je te demande pardon. 

_Aaron, c’est déjà arrivé maintenant il faut juste veiller à ce que ça ne se reproduise plus et pour cela, je te prierai de dorénavant garder tes distances avec moi. Nos relations à partir de maintenant doivent être strictement professionnelles, comme au début. Cette histoire de grand frère, petite sœur ça ne nous mènera à rien. 

Ce que je disais, je le pensais sincèrement, je tenais à ce que ça ne se répète plus, c’était une erreur que je voudrais pouvoir effacer. 

_Ne fais pas ça Marion, s’il te plait. Je te promets que plus rien ne se passera d’inapproprié mais ne t’éloigne pas de moi s’il te plait. 

Je m’apprêtais à répondre quand un autre appel entra en interférence, c’était un appel de Joël-Joris. 

_Aaron, au revoir. Respecte ma décision s’il te plait. Bonne nuit. 

Avant qu’il n’ait eu le temps de répondre, j’avais déjà raccroché. J’avais peur de parler à Jojo mais je pris quand même mon courage à deux mains et je le rappelai. Il me trouva un peu bizarre mais je lui dis que c’était à cause de la fatigue. Il me dit qu’il rentrerait dans une semaine et moi que j’avais hâte qu’il rentre. Cette nuit-là, je pris la décision d’enfouir l’erreur de la nuit dernière au fin fond de ma mémoire et d’avancer comme si ce n’était jamais arrivé mais c’était sans compter avec la détermination de Aaron MASSENOU. J’étais à la maison deux jours plus tard lorsqu’on sonna chez moi, je venais de rentrer du bureau et je m’apprêtais à me changer. Je n’attendais personne, mes parents ne viendraient pas me voir sans me prévenir et les jumelles ne connaissaient pas encore mon nouvel appartement pour débarquer sans prévenir. J’allai néanmoins ouvrir la porte pour découvrir Aaron sur le pas. 

_Aaron, mais que fais-tu là ? Et qu’est-ce que tu as ? 

Il avait une mine affreuse, le genre de mine qu’on arbore quand on a perdu quelqu’un de très cher, il avait même l’air d’avoir pleuré. Il me faisait peur, je ne l’avais jamais vu ainsi. 

_ J’ai besoin de toi Marion, laisses moi entrer s’il te plait. 

Il avait un regard tellement suppliant que je le laissai entrer. Je l’installai sur le canapé avant de rentrer dans la chambre pour troquer mon tailleur contre un boubou que je mettais souvent pour être à l’aise.

_Pourquoi as-tu débarqué ainsi chez moi Aaron ? Et qu’est-ce que tu as ? 

Je m’étais installée assez loin de lui pour maintenir une distance de sécurité. 

_Je…j’avais besoin de parler à quelqu’un Marion. Aujourd’hui est la date de l’anniversaire du décès de ma grande sœur, ça fait 5ans aujourd’hui jour pour jour qu’elle est partie et la douleur est toujours aussi vive et je…

Il s’arrêta brusquement et se mit à pleurer. J’étais vraiment peinée de le voir ainsi, je n’avais jamais perdu un être cher mais je pouvais imaginer comme c’était dur, du coup je mis de côté cette idée de distance entre nous, je disais qu’il était humain et qu’il avait besoin d’aide là maintenant, ne serait-ce que pour cette soirée. Je m’étais donc rapprochée de lui pour le prendre dans mes bras afin de le réconforter. 

_Vous étiez proches ? 

_Oui, très proches, en même temps c’est logique vu que c’était mon unique sœur, nous n’étions que tous les deux et maintenant je suis seul. En m’attachant à toi j’avais un peu l’impression de la retrouver et je ne veux pas me retrouver abandonner à nouveau, je ne le supporterai pas. Promets-moi que tu ne m’abandonneras jamais Marion, je t’en supplie, promets-moi que tu resteras ma petite sœur, mon amie la plus chère et ma confidente, promets-le-moi Marion. J’ai besoin de toi.

Il pleurait à chaudes larmes et faisait tellement pitié à voir.

_D’accord, je te promets de rester ton amie mais ne me touche plus, je ne veux plus que ce qui est arrivé l’autre fois se reproduise. 

Il acquiesça d’un signe de tête. J’ai essayé de le calmer aussi bien que je pouvais et il finit par s’arrêter de pleurer. 

_Tu veux te joindre à moi pour diner ? J’ai prévu de faire des pâtes. 

Il accepta de rester et quelques minutes après nous étions attablés devant le diner, je pris bien soin de ne servir de l’alcool à aucun d’entre nous. 

_Dis et ta petite amie ? Pourquoi n’est-elle pas avec toi en ce moment ? N’est-ce pas son rôle surtout que vous devez inévitablement vous marier ? 

Je voulais comprendre un peu plus leur relation parce qu’il avait toujours été vague à ce sujet, comme sur tout ce qui le concernait d’ailleurs. Je ne connaissais que quelques pans de son histoire, il était orphelin de père, sa mère était son plus précieux trésor, il avait une sœur décédée et c’était à peu près tout. 

_Oh ! tu sais Marion, avec elle ce n’est pas trop ça, elle est plus amoureuse de moi que je ne le suis d’elle. Je l’aime bien mais nous ne sommes pas vraiment les meilleurs amis du monde tu vois. 

_Mais pourquoi vous allez vous marier alors ? J’ai du mal à comprendre ça moi. 

_Ah ! petite fille il y a tant de choses que tu ne peux pas comprendre, laisses tomber, me dit-il avec un sourire presque paternel. 

Quand il parlait de cette voix il faisait tellement mature et sans le vouloir je me sentais protégée, j’avais l’impression qu’il savait tout mieux que moi donc que je pouvais me fier à lui. 

_Tu ne veux toujours pas me dire qui elle est ? Allons ne fais pas ton mystérieux, dis-le-moi. 

_Tu le sauras en temps voulu Marionnette, mais je te donne quand même un indice, elle travaille aussi à Sunshine Communication. 

Je déposai mon plat, j’étais étonnée parce que je n’aurai jamais pu imaginer que sa petite amie se trouvait dans la même entreprise que nous. Je me mis à chercher dans ma tête qui cela pouvait bien être, mais il y’avait tellement de femmes à Sunshine Communication et n’importe laquelle pouvait être cette fille. 

_Arrêtes de chercher qui c’est, je te le dirai plus tard, me dit-il en riant devant la tête que je faisais. 

_OK j’ai compris, dis-je en me levant avec les plats. 

Il m’aida à débarrasser et à faire la vaisselle, après quoi il demanda à partir. 

_Merci Marion, tu n’imagines pas le bien que tu m’as fait ce soir, crois-moi tu as sauvé une vie, dit-il en me serrant dans ses bras sur le pas de la porte.

_Arrêtes, tu exagère, rétorquai-je en riant. 

_Mais si bien sûr, je te dis vrai. Au fait tu as de la monnaie s’il te plait ?  Je dois acheter des unités en route pour appeler maman, je dois voir comment elle va après cette journée difficile.  

_Aaron MASSENOU a besoin d’argent ? Eh ! ben…, me moquai je gentiment de lui.

_Chérie, Aaron MASSENOU ne manquera jamais d’argent rassures toi, je n’ai juste pas de liquidité sur moi. Donnes moi, je te rembourse la prochaine fois qu’on se verra. 

N’y voyant pas d’inconvénient, je sorti un billet de 1000FCfa de mon portemonnaie pour le lui remettre et il s’en alla. 

Cette nuit-là alors que je dormais, je fis un rêve comme quoi une personne m’enfermait dans une chambre très étroite et très obscure. Dans le rêve je semblais perdue, je ne savais quoi dire, ni quoi faire, j’avais peur mais je ne me défendais pas, je me laissais simplement faire. À mon réveil, je me demandai c’était quoi la signification, je fis une prière rapide avant de commencer ma journée. Mes parents m’avaient toujours élevée dans la foi chrétienne mais à un moment je reconnais avoir un peu relâché dans la foi. Je croyais toujours en Dieu c’est juste que je n’étais plus vraiment assidue dans tout ce qui le concernait, je ne saurai vous dire ce qui s’est réellement passé, les folies de la jeunesse je suppose mais en tout cas, je n’avais plus vraiment de temps pour Dieu.  Ça faisait bientôt un an que je n’allais plus vraiment à l’église les dimanches, que je ne priais plus vraiment. La seule chose à laquelle j’étais encore un peu assidue étaient les veillées de prières que nous faisions chaque début du mois avec Maman Cécile, la mère des jumelles. C’était une femme très pieuse, avec des dons spirituels impressionnants et elle aimait bien faire ce programme de prière avec ses filles et moi depuis des années. 

Le soir qui suivit ce rêve, Aaron demanda à passer me voir après le boulot et il arriva. Nous avions regardé la télé ensemble, causé de tout et de rien puis à un moment il se mit à m’embrasser. Mon cœur battait la chamade, je ne voulais plus coucher avec lui, je ne voulais plus que ça se répète, je ne voulais pas, j’ai essayé de protesté je lui demandais d’arrêter mais j’avais l’impression qu’il ne m’écoutait pas vraiment. Je n’arrivais pas à me débattre comme je devrais, pourtant je n’avais pas bu d’alcool ce soir-là, je devrais normalement avoir toute ma lucidité mais non, j’étais comme ramollie dans mon cerveau et dans mon esprit, je me laissais simplement faire. Pendant que son pénis faisait ses vas et viens en moi, je pleurais silencieusement, mais il ne semblait rien remarquer, j’avais l’impression qu’il était complétement ailleurs, comme s’il était juste présent de corps et pas d’esprit, ce n’est que lorsqu’il eut fini de jouir qu’il sembla de retour dans son corps. 

_ Notre amitié sera une amitié spéciale Marionnette, je te protègerai, je serai ton grand frère et ton ami mais de façon un peu spéciale. Fais-moi confiance, je ne te ferai aucun mal. 

Il parlait de façon tellement convaincante et sa voix dans mes oreilles sonnait comme si tout ce qu’il disait ne pouvait être que la vérité. 

_Mais que fais-tu de Joël-Joris ? Et de ta petite amie ? Demandai-je faiblement. 

_Ma petite amie sait que je peux faire tout ce qui me chante, elle sait bien qu’elle ne peut pas l’empêcher mais le contrat c’est qu’elle sera toujours ma titulaire et que c’est elle que j’épouserai à la fin peu importe tout ce qui arrive. Pour ton mec, je ne t’empêche en rien de continuer ta relation avec lui, jusqu’à ce qu’il t’épouse si tu l’aime, je ne suis pas là pour détruire ton couple rassures toi. Je ne te veux pas de mal Marion. 

J’avais l’impression de ne pas avoir le choix, je ne voulais pas mais j’avais l’impression d’y être obligée je ne sais pas pourquoi, je gardais simplement le silence et depuis ce jour, Aaron était devenu mon confient et mon amant. La mission de Jojo s’était prolongée de façon imprévu pour trois semaines supplémentaires et durant cette période, Aaron était souvent chez moi les soirs. Nous causions beaucoup et je lui racontais tout, il était l’ami parfait quand il le fallait et le grand frère parfait lorsqu’il le fallait, il savait trouver les mots dont j’avais besoin quand il le fallait mais il ne pouvait s’empêcher de coucher avec moi. Même lorsque je protestais, il disait d’accord mais le faisait quand même. Quand il me faisait l’amour, je ne ressentais pas vraiment du plaisir, ce n’était pas comme avec Jojo, j’attendais juste qu’il ait fini et c’était tout. Finalement je m’étais accommodée à la situation, je le laissais faire sans savoir pourquoi, il pouvait venir chez moi quand il voulait, toucher à mes affaires comme il voulait et justement j’avais remarqué qu’il prenait régulièrement de l’argent dans mon portemonnaie quand il venait. Ce n’était pas de grosses sommes, juste quelques pièces, parfois il disait que c’était pour acheter des bonbons, parfois un chewing-gum ou autre chose. Ça ne me disait rien vu que ce n’était rien de bien grand. 

Un soir nous étions au lit après avoir couché ensemble quand il me dit ceci : 

_Tu sais que tu n’es pas assez serrée pour moi ? 

_Je ne comprends pas de quoi tu veux parler Aaron. 

_Je parle de ton vagin, chérie il n’est pas à ma taille, je crois que ton Jojo il a un enfin plus gros que le mien du coup tu as dû remarquer que je flotte un peu. Tu ne veux pas me laisser rentrer par derrière ? 

_Attend tu veux dire…une sodomie ? 

_Oui, je crois que je prendrai mieux mon plaisir là-bas. 

J’étais écœurée par ce que je venais d’entendre, je n’avais jamais fait ça et je ne voulais pas commencer maintenant, je ne voulais même pas l’envisager. 

_N’y penses même pas Aaron, c’est non et ne me demande plus jamais cela, lui dis-je aussi fermement que je le pouvais encore avant de lui tourner le dos pour entrer dans la douche. 

Il me suivit en disant :

_Je ne te ferai pas mal tu verras, tout va bien se passer chérie, tu aimeras ça. 

_Je t’ai dit non Aaron, non c’est non. 

_Tu ne veux pas me faire plaisir, tu n’aimes pas me faire de fellation, tu n’aimes pas que je te fasse de cunnilingus et tu ne veux même pas me laisser te faire une sodomie, dit-il calmement avec un air de petit garçon qu’on venait de blesser. 

Il faisait souvent ça lorsque je lui refusais quelque chose et ça me donnait le sentiment d’être méchante, de lui faire du mal, ça me faisait énormément culpabiliser. Il savait se montrer autoritaire quand il le fallait, doux ou pitoyable quand il le trouvait nécessaire. En y pensant aujourd’hui je me demande comment une personne peut avoir la capacité de prendre plusieurs personnalités quand il le voulait comme ça. Il prit une douche toujours en me boudant et s’en alla, me laissant là culpabilisant sans avoir rien fait de mal. Je n’eus pas de ses nouvelles jusqu’à ce que je lui écrive pour l’informer que Joël rentrait et qu’il venait passer cette nuit-là chez moi, afin qu’il ne débarque pas à l’improviste comme à son habitude. Il me répondit simplement qu’il était d’accord. 

Joël-Joris était tellement heureux de me voir à son retour, il m’avait rapporté plusieurs cadeaux de son voyage et tous ses gestes attentionnés me faisaient me sentir coupable de le tromper. Il passa la nuit avec moi, me fit amour passionnément, je fis de mon mieux pour qu’il ne soupçonne rien de ma nouvelle vie. Il reparti le lendemain matin avec pour promesse de prendre quelques jours de congés pour venir rester avec moi parce que je lui avais trop manqué. Le soir de son départ, Aaron m’appela pour venir me voir, il disait que c’était très important. 

_Donc ton chéri était ici hier, me demanda-t-il tout de go à son arrivée.

_Oui oui, répondis-je. 

_Vous avez fait l’amour ? 

_Bien sur c’est mon petit ami, c’est normal non ? 

Il hocha la tête pendant un moment puis se jeta brusquement sur moi et arracha le pagne que je portais autour de la taille, me jetant sur le lit, il se mit à m’embrasser presque sauvagement, sans attendre il me pénétra. J’eus un cri de douleur parce que je n’étais pas préparée, Aaron me fit l’amour ce soir-là de façon douloureuse, il allait et venait comme pour me punir d’avoir couché avec Joël, comme pour me donner une leçon et comme pour marquer mon corps de son empreinte. J’avais mal, je le lui disais mais il ne m’écoutait pas et ce n’était pas le pire. Le pire fut lorsqu’il me retourna brusquement sur le dos, avant que je ne comprenne ce qui m’arrivait, il essayait de forcer l’entrée de mon anus avec sa verge. 

_Non Aaron, non s’il te plait, non ne fais pas ça, je ne veux pas. 

Je pleurais à chaudes larmes parce que j’avais mal, la douleur était presque insupportable mais Aaron ne regardait pas à tout ça, il s’était donné un objectif et il finit par l’atteindre. Il força jusqu’à ce qu’il trouve son chemin, il semblait prendre tout son plaisir pendant qu’il allait et venait derrière moi. Lorsqu’il eut fini de jouir, il se rhabilla et me dit : 

_Tu ne dois laisser personne d’autre toucher à ton anus à part moi, tu peux faire tout ce que tu veux avec d’autres hommes par le vagin mais ton derrière c’est à moi, c’est mon trou. 

Après ces paroles il me fit une bise et s’en alla, comme s’il était venu juste pour ce truc précisément. 

Mais dans quoi m’étais je donc fourrée ? 


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